Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 30 avril 1921 30 avril 1921
Description : 1921/04/30 (N3). 1921/04/30 (N3).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203705
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
— loi —
offre des portes peintes charmantes de la
même filiation. Le dôme du grand salon de
ce petit château est à compartiments égale-
ment en décor à la main, peintures de la
même école que celles du 44, rue des Peiites-
Ecurics sur fond blanc."
Un autre boudoir peint de l'hôtel Bran-
cas, 6, rue de Tournon, petit de dimensions,
mais charmant,. est tout entier orné,comme
dispositif et fraîcheur de tons avec des rin-
ceaux très sobres et de goût, de jolis petits
médaillons en camaieux très-marqué dans
la note pompéienne au milieu d'autres
motifs: palmetles, pastels, entrelacs, petits
vases centraux effilés, figures de . femmes
dont le corps se termine en enroulements,
le tout sur fond jaune et d'un pinceau 1res
délicat. On croit, non sans raison, que cet
ensemble date de 1800. à 1804-, époque où
l'hôtel était hahilé par Laplace, chancelier du
Sénat conservateur, et par sa femme, dame
d'honneur de la princesse Elisa.
Il y en avait aussi (mais ceux-là ont dis-
paru) à l'hôtel Dervieux, rue de la Victoire,
qui élait de l'architecte Bélanger — il épousa
même plus tard, MUe Dervieux ; Dugoure y
travailla. Il y avait alors en la personne
de Salembier un dessinateur émérite et Lâ-
grenée continua sa carrière aussi de peintre
de plafonds commencée sous l'AncienRégime.
Prud'hon même en fit quelques-uns (1).
La frise du salon dé l'hôtel du vainqueur
conquérant de l'Italie, rue Chantereine, a été
dessinée par David et peinte sous sa direc-
tion. Elle a pu être sauvée el transférée chez
un arrière-petit-neveu de Napoléon, le prince
Roland, dans son hôtel actuel de l'avenue
d'iéna. Le cabinet de toilette de Joséphine
dans ce même petit hôtel de la rue Chante-
reine n'avait pour toute décoration peinte
dans sa forme ovale, remplie de glaces et de
colonnettes dorées que des panneaux alternés
pleins, peints à fonds gris avec des papillons
et dés oiseaux, mais séparés par des festons
de soie quinze-seize à ton d'or.
Dans le voisinage, un ancien petit bôlel,
rue Saint-Georges, 3, que la Commission a
visité, situé au fond d'une cour (ancienne
demeure de Merlin de Douai), contient encore
quelques vestiges de ce genre, nolammenf,
des dessus de portes-très curieux, puis à côté
dans un petit salon octogone a pans coupés,
dans une grande salle longue, sorte de bou-
doir, toute une frise à l'antique, à nombreux
personnages, mais en stuc blanc sur fond
bleuté.
L'hôtel Eugène — aujourd'hui l'ambassade
d'Allemagne — -offre de jolies peintures déco-
ratives murales de celte catégorie ou de sa
suite. Les principale's sont de Boisfremont,
élève de Prud'hon, mais on y sent aussi l'in-
fluence de Girodet.
La salle de bains où sont figurées des scènes
turques, forme un tout homogène.
H reste peu de chose en ce genre dans le
vieux faubourg Saint-Germain.
Dans les dépendances de la Chambre des
Députés, exactement dans les appartements
des questeurs, se rencontrent de petits appar-
tements (notamment ceux où en 1814, le
prince de Condé établit M"" de Feuchères),
garnis de stucs et de paneaux peints vers
cette époque ou peul être un peu antérieure-
ment. La Commission a remarqué dans un
des salons de l'un d'eux une frise peinte à
quatre sujets à savoir les génies de la
Musique et de la Guerre et d'autres petites
frises avec camées. Ces ensembles, devenus si
rares dans Paris, comprennent dans cet ordre
d'idées des plafonds peints et des portes
doubles rehaussées d'ornements. Les pein-
tures à sujets de cet intérieur nous ont paru
pouvoir être attribuées avec vraisemblance à
Lafûlte.
L'ancien hôtel Lannes, au coin des rues de
de Varennes et Bellechasse — aujourd'hui
à Mme Langweill — a deux salons encore
décorés dans la manière de Moënch qui
rappellent en moins grandiose la chambre
à coucher de l'empereur a Fontainebleau.
Ces peintures sont d'or à ton sur Ion.
Lés dessus de porte à médaillons centraux,
présentant sur fond bleu des profils de têtes
d'empereurs romains, sont particulièrement
remarquables. Nous citerons également par-
mi les mieux respectés jusqu'ici l'ancien
hôlel du sénateur Claude de Beauharnais,
-parent de l'impératrice Joséphine, 15, rue
de l'Université (1). Pour ne parler que de
(1) L'un à l'hôtel Bourrienne, l'autre pour la Mal-
maison ou SaintTCloud- Voyez, par exemple, son
esquisse peinte authentique du inusée Moreau-
Nélaton aux Art décoratifs (n 0 87 du catalogue de
celte collection particulière).
(I) Habité ensuite, au cours du xix» siècle, par
Dentu, Mme de la Tour-du-Pin, Buloz et de nos
jours par le docteur Landouzy et M. Dutasta.
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offre des portes peintes charmantes de la
même filiation. Le dôme du grand salon de
ce petit château est à compartiments égale-
ment en décor à la main, peintures de la
même école que celles du 44, rue des Peiites-
Ecurics sur fond blanc."
Un autre boudoir peint de l'hôtel Bran-
cas, 6, rue de Tournon, petit de dimensions,
mais charmant,. est tout entier orné,comme
dispositif et fraîcheur de tons avec des rin-
ceaux très sobres et de goût, de jolis petits
médaillons en camaieux très-marqué dans
la note pompéienne au milieu d'autres
motifs: palmetles, pastels, entrelacs, petits
vases centraux effilés, figures de . femmes
dont le corps se termine en enroulements,
le tout sur fond jaune et d'un pinceau 1res
délicat. On croit, non sans raison, que cet
ensemble date de 1800. à 1804-, époque où
l'hôtel était hahilé par Laplace, chancelier du
Sénat conservateur, et par sa femme, dame
d'honneur de la princesse Elisa.
Il y en avait aussi (mais ceux-là ont dis-
paru) à l'hôtel Dervieux, rue de la Victoire,
qui élait de l'architecte Bélanger — il épousa
même plus tard, MUe Dervieux ; Dugoure y
travailla. Il y avait alors en la personne
de Salembier un dessinateur émérite et Lâ-
grenée continua sa carrière aussi de peintre
de plafonds commencée sous l'AncienRégime.
Prud'hon même en fit quelques-uns (1).
La frise du salon dé l'hôtel du vainqueur
conquérant de l'Italie, rue Chantereine, a été
dessinée par David et peinte sous sa direc-
tion. Elle a pu être sauvée el transférée chez
un arrière-petit-neveu de Napoléon, le prince
Roland, dans son hôtel actuel de l'avenue
d'iéna. Le cabinet de toilette de Joséphine
dans ce même petit hôtel de la rue Chante-
reine n'avait pour toute décoration peinte
dans sa forme ovale, remplie de glaces et de
colonnettes dorées que des panneaux alternés
pleins, peints à fonds gris avec des papillons
et dés oiseaux, mais séparés par des festons
de soie quinze-seize à ton d'or.
Dans le voisinage, un ancien petit bôlel,
rue Saint-Georges, 3, que la Commission a
visité, situé au fond d'une cour (ancienne
demeure de Merlin de Douai), contient encore
quelques vestiges de ce genre, nolammenf,
des dessus de portes-très curieux, puis à côté
dans un petit salon octogone a pans coupés,
dans une grande salle longue, sorte de bou-
doir, toute une frise à l'antique, à nombreux
personnages, mais en stuc blanc sur fond
bleuté.
L'hôtel Eugène — aujourd'hui l'ambassade
d'Allemagne — -offre de jolies peintures déco-
ratives murales de celte catégorie ou de sa
suite. Les principale's sont de Boisfremont,
élève de Prud'hon, mais on y sent aussi l'in-
fluence de Girodet.
La salle de bains où sont figurées des scènes
turques, forme un tout homogène.
H reste peu de chose en ce genre dans le
vieux faubourg Saint-Germain.
Dans les dépendances de la Chambre des
Députés, exactement dans les appartements
des questeurs, se rencontrent de petits appar-
tements (notamment ceux où en 1814, le
prince de Condé établit M"" de Feuchères),
garnis de stucs et de paneaux peints vers
cette époque ou peul être un peu antérieure-
ment. La Commission a remarqué dans un
des salons de l'un d'eux une frise peinte à
quatre sujets à savoir les génies de la
Musique et de la Guerre et d'autres petites
frises avec camées. Ces ensembles, devenus si
rares dans Paris, comprennent dans cet ordre
d'idées des plafonds peints et des portes
doubles rehaussées d'ornements. Les pein-
tures à sujets de cet intérieur nous ont paru
pouvoir être attribuées avec vraisemblance à
Lafûlte.
L'ancien hôtel Lannes, au coin des rues de
de Varennes et Bellechasse — aujourd'hui
à Mme Langweill — a deux salons encore
décorés dans la manière de Moënch qui
rappellent en moins grandiose la chambre
à coucher de l'empereur a Fontainebleau.
Ces peintures sont d'or à ton sur Ion.
Lés dessus de porte à médaillons centraux,
présentant sur fond bleu des profils de têtes
d'empereurs romains, sont particulièrement
remarquables. Nous citerons également par-
mi les mieux respectés jusqu'ici l'ancien
hôlel du sénateur Claude de Beauharnais,
-parent de l'impératrice Joséphine, 15, rue
de l'Université (1). Pour ne parler que de
(1) L'un à l'hôtel Bourrienne, l'autre pour la Mal-
maison ou SaintTCloud- Voyez, par exemple, son
esquisse peinte authentique du inusée Moreau-
Nélaton aux Art décoratifs (n 0 87 du catalogue de
celte collection particulière).
(I) Habité ensuite, au cours du xix» siècle, par
Dentu, Mme de la Tour-du-Pin, Buloz et de nos
jours par le docteur Landouzy et M. Dutasta.
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