Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 30 avril 1921 30 avril 1921
Description : 1921/04/30 (N3). 1921/04/30 (N3).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203705
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
98
dû être très goûté par l'École ou n'être con-
sidéré que comme genre secondaire, puis-
qu'aucun artiste peintre n'a signé les jolis
panneaux qui nous restent encore et qu'on a,
pour ce motif, la plus grande peine à déchif-
frer.
-Normand, qui publia 25 ans après Cauvël
son album, en révélé toute la différence..
Entré Cauvet et Normand il y a la distance
qui sépare Falconnet de Roland, Nàloîre de
Girodet.
L'antique n'a point encore, daiis Celte der-
nière époque, absolument séché les talents
conime cela arrivera en pleine Restauration.
Ce sotit lès talents, ici, qui se sont servis de
l'antique, mais datts une certaine mesure, el
qui l'Ont Contenu. De là; tout lé secret de leur
force et de leur virtuosité. Pas" li'op n'en
faut.
Dans celle îiolë sont donc les spécimens
dû genre VU à l'hôtel Quintin-d'Aumùnt : les
spécimens de la Révolution, du Directoire et
du Consulat ; la Commission en connaît en-
core quelques autres, mais combien rares
pour toute Une pièce !
D'aucuns peuvent s'étudier dans les vieilles
demeures des environ,! de Paris (1) et de
quelques châteaux de province.
Ici, aureste de-ci, de-là, dans quelques chambres
du second étage. Fragments qu'il n'était pas
rare, il y a quarante ans encore, de rencon-
trer dans le quartier Poissonnière et celui de
la rue de Provence.
Aujourd'hui, les derniers qui subsistent
sont appelés à disparaître. Le Musée des Arts
décoratifs en a sauvé fort peu et ceux qu'il a
préviennent généralement de legs.
Cet élément est d'ailleUrs naturellement
bien moins résistant que ies objets eh matière
duré comme les boiseries. '
Dans la salle à manger ci-dessus décrite,
il en existe, non encore mentionnés, au pla-
fond. Ils remplissent les deux espaces demi-
circulaires laissés vacants .par le losange de
la verrière-coupole. Là, le peintre a tracé
dès parasols pleins de jolis motifs grecs et
des vélums. Le tout, léger de lignes et d'élé-
gance.
Essai de nomenclature des peintures déco-
ratives', pour la plupart. de la fin du
XVIII' siècle et du début.dû XIX', encore
conservées en tout ou en partie dans Parts.
Dans Paris, quelques modèles de cet emploi
de couleurs polychromes s'appliquent aux
surfaces, et ceux-ci, lés plus jolis dit moins,
datent encore de 1787 environ à 1810. Veut-
on maintenant que je cité ceux qui demeu-
rent. Nous parlerons, cela va sans dire, prin-
cipalement dès peintures du temps dé celles
du ii, rue des Petiles-Ecuriês.
La Commission a vu, dans sa visite du
26 mai 1920, à l'hôtel Rothschild, 2, rue
Saint-Florentin (ancien hôtel de l'Irifanlàdo,
puis dé Talleyrand), un boudoir à panneaux
peints dé celte école qui est rapporté là depuis
vingt ou trente ans. Il provient d'un autre
hôtel du centre. Ce boudoir est au premier
étage et donne sur là cour d'honneur.
11 est de là même époque ou tout au plus
de quelques années antérieur.
Son dispositif très sobre et avec des parties
aérées se compose de volutes, sur lesquelles
sortent de jolies femmes à la touche légère
et de minois très agréable, de camaïeus
ronds ou en losanges, symétriquement rangés
à sujets mythologiques dans le genre du mi-
niaturiste Degault ou de Sauvage sur fonds
violets ou roses, puis de pampres et de quel-
ques oiseaux. Cet ensemble bien équilibré se
rapproche dans une assez appréciable mesure
du décor de la rue dès Petites-Ecuries, mais
il est un peu moins riche. L'emploi plus en
grand.des camaïeus en losanges ou ovales est
en effet une des caractéristiques de la der-
nière période du xvuie siècle.
Rué Saint-Florentin, des vases bleus, à
formé fin Louis XVl, avec de chaque côté des
cygnes y plongeant le bée, ramènent leurs
attributions à l'époque de transition qui va
de 1784 à 1800 et peut-être même plus tard,
car le cygne, nous l'avons déjà marqué, a
été surtout des attributs du style empire;
cependant, Dugoure, un des précurseurs de
ce style, l'emploie le premier, en 1782, dansla
Suile d'ornements gravés que nous venons
de citer. Je serais assez enclin, d'ailleurs, à
attribuer ces panneaux Rothschild à Du-
goure.
Quatre autres panneaux, de frais coloris,
presque semblables comme sujets el qui sont
(1) 11 y avait une chambre ou salle de bains ainsi au
chaieini do Keuilly remontant à l'époque du Con-
sulat, où le domaine était possédé par Mural. On en
voit, aussi à Bagatelle.
dû être très goûté par l'École ou n'être con-
sidéré que comme genre secondaire, puis-
qu'aucun artiste peintre n'a signé les jolis
panneaux qui nous restent encore et qu'on a,
pour ce motif, la plus grande peine à déchif-
frer.
-Normand, qui publia 25 ans après Cauvël
son album, en révélé toute la différence..
Entré Cauvet et Normand il y a la distance
qui sépare Falconnet de Roland, Nàloîre de
Girodet.
L'antique n'a point encore, daiis Celte der-
nière époque, absolument séché les talents
conime cela arrivera en pleine Restauration.
Ce sotit lès talents, ici, qui se sont servis de
l'antique, mais datts une certaine mesure, el
qui l'Ont Contenu. De là; tout lé secret de leur
force et de leur virtuosité. Pas" li'op n'en
faut.
Dans celle îiolë sont donc les spécimens
dû genre VU à l'hôtel Quintin-d'Aumùnt : les
spécimens de la Révolution, du Directoire et
du Consulat ; la Commission en connaît en-
core quelques autres, mais combien rares
pour toute Une pièce !
D'aucuns peuvent s'étudier dans les vieilles
demeures des environ,! de Paris (1) et de
quelques châteaux de province.
Ici, au
du second étage. Fragments qu'il n'était pas
rare, il y a quarante ans encore, de rencon-
trer dans le quartier Poissonnière et celui de
la rue de Provence.
Aujourd'hui, les derniers qui subsistent
sont appelés à disparaître. Le Musée des Arts
décoratifs en a sauvé fort peu et ceux qu'il a
préviennent généralement de legs.
Cet élément est d'ailleUrs naturellement
bien moins résistant que ies objets eh matière
duré comme les boiseries. '
Dans la salle à manger ci-dessus décrite,
il en existe, non encore mentionnés, au pla-
fond. Ils remplissent les deux espaces demi-
circulaires laissés vacants .par le losange de
la verrière-coupole. Là, le peintre a tracé
dès parasols pleins de jolis motifs grecs et
des vélums. Le tout, léger de lignes et d'élé-
gance.
Essai de nomenclature des peintures déco-
ratives', pour la plupart. de la fin du
XVIII' siècle et du début.dû XIX', encore
conservées en tout ou en partie dans Parts.
Dans Paris, quelques modèles de cet emploi
de couleurs polychromes s'appliquent aux
surfaces, et ceux-ci, lés plus jolis dit moins,
datent encore de 1787 environ à 1810. Veut-
on maintenant que je cité ceux qui demeu-
rent. Nous parlerons, cela va sans dire, prin-
cipalement dès peintures du temps dé celles
du ii, rue des Petiles-Ecuriês.
La Commission a vu, dans sa visite du
26 mai 1920, à l'hôtel Rothschild, 2, rue
Saint-Florentin (ancien hôtel de l'Irifanlàdo,
puis dé Talleyrand), un boudoir à panneaux
peints dé celte école qui est rapporté là depuis
vingt ou trente ans. Il provient d'un autre
hôtel du centre. Ce boudoir est au premier
étage et donne sur là cour d'honneur.
11 est de là même époque ou tout au plus
de quelques années antérieur.
Son dispositif très sobre et avec des parties
aérées se compose de volutes, sur lesquelles
sortent de jolies femmes à la touche légère
et de minois très agréable, de camaïeus
ronds ou en losanges, symétriquement rangés
à sujets mythologiques dans le genre du mi-
niaturiste Degault ou de Sauvage sur fonds
violets ou roses, puis de pampres et de quel-
ques oiseaux. Cet ensemble bien équilibré se
rapproche dans une assez appréciable mesure
du décor de la rue dès Petites-Ecuries, mais
il est un peu moins riche. L'emploi plus en
grand.des camaïeus en losanges ou ovales est
en effet une des caractéristiques de la der-
nière période du xvuie siècle.
Rué Saint-Florentin, des vases bleus, à
formé fin Louis XVl, avec de chaque côté des
cygnes y plongeant le bée, ramènent leurs
attributions à l'époque de transition qui va
de 1784 à 1800 et peut-être même plus tard,
car le cygne, nous l'avons déjà marqué, a
été surtout des attributs du style empire;
cependant, Dugoure, un des précurseurs de
ce style, l'emploie le premier, en 1782, dansla
Suile d'ornements gravés que nous venons
de citer. Je serais assez enclin, d'ailleurs, à
attribuer ces panneaux Rothschild à Du-
goure.
Quatre autres panneaux, de frais coloris,
presque semblables comme sujets el qui sont
(1) 11 y avait une chambre ou salle de bains ainsi au
chaieini do Keuilly remontant à l'époque du Con-
sulat, où le domaine était possédé par Mural. On en
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