Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 30 avril 1921 30 avril 1921
Description : 1921/04/30 (N3). 1921/04/30 (N3).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203705
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
— 88 —
dé grâce et d'harmonie les quatre niches
d'anglel
Pour ces dernières, nous venons de nous
prononcer et de donner les noms, et, en pre-
mière ligne, celui de Clodion, auquel d'autres
personnes avaient déjà pensé.
Enfin, d'une façon générale et en dernière
analyse, quel a pu êlre, dans cet hôtel, le
maître de l'oeuvre décorative, car tout se
lient d'ensemble, el un architecte a pu seul
tout 01 donner. Aucun éiUdit n'ignore la part
qu'ont toujours eue, au xvine et au début du
xixe siècle, les architectes pour le décor des
intérieurs (1). Ces questions demandent à êlre
traitées.
- Comment, sans comptes à l'appui, arracher
leur secret à ces oeuvres brillantes, si fran-
çaises, d'une tenue sobre et impeccable, à ces
peintures si personnelles delà grande frise,
aux nymphes peintes des anciennes portes?
Il n'y a pas de réponses sûres sans vieux par-
chemins ; or, de ce côté,-il y a carence, nous
le répélons. Alors peut on, dans une certaine
mesure, y suppléer? Seule, faute de mieux,
une dissertation critique à esquisser, el avec
le risque de certaines allribulions, est la
ressource. Qu'on nous pardonne d'y recourir.
Nous allons tenter, en effet, un effort de ce
côté. Nous en sommes d'autant plus incilé
que, la bibliographie ancienne consultée, si
imparfaite et mesurée qu'elle soit pour le
xixc siècle, aboutit aussi, elle-même, aux
conclusions entrevues et nous enhardira à
avancer certains noms.
D'abord, comme époque à déterminer pour
tout ce qui concerne l'ornemenlalion inté-
rieure, il n'y a pas de doute possible. Celte
décoration est à peine antérieure à 1790,
attendu que les terrains séparant les deux
hôtels là où va se construire la salle à
manger) ne sont libres pour faire celle salle
à manger (comme cela résulte des actes) qu'à
la lin de 1785 et qu'il faut le temps de con-
struire. Les peintures d'art ne viennent tout
à fait qu'en dernier.
Les rédacteurs du commentaire inséré dans
celle grande publication à belles reproduc-
tions qui s'appelle : G L'Architecture et
la. Décoration françaises aux -XVIII' et
XIX* siècles >> (Il ont imprimé que ces inté-
rieurs étaient de 1780 environ. Peul-être pour
l'ancien hôtel, mais sans doule sans le décor.
En tout cas, cette désignation d'année ne peut
êlre avancée pour la salie à manger, puis-
qu'en 1780 son bâtiment n'était pas né, le
terrain vague ou en jardin el non encore
- employé, et que ce n'est qu'en 1785 que
Botlerel, représenté par les actes comme
achetant l'usufruit de l'hôtel Fréval, est dé-
claré le bâtisseur de la salle à manger et le
modificateur de l'ancien hôtel que dans des
actes postérieurs.
La période la plus ancienne qu'on puisse
donc présumer pour cet intérieur esl de 1788
à 1792, car il a bien fallu toute 1 année 1786-
1787 pour se débarrasser des constructions ;
puis, il faut du temps ensuite pour faire
sécher les p âlres destinés à recevoir les
fresques et surtout concevoir et réaliser un
Lel assemblage.
11 n'y a pas dans ce milieu, en effet, entre-
prise à la grosse par un peintre en bâlimêuls,
mais une oeuvre concertée par des artistes
di 'primo cartello : architecte, sluccaleurs,
peintres d'histoire. En outre, si celte pièce
était de 1780, même celles de l'hôtel Fréval,
Thiéry, qui n'oublie rien dans son précieux
guide, n'eût pas manqué de signaler cet hôtel
dans Lune ou l'autre de ses éditions (2). Il eu
cite nombre de moins beaux (3). Dans tous
les cas, la date de 1780 doit êlre reportée -
vers 1788-1790 environ.
Ces dix années de différence ont, par
ailleurs, leur importance. En 1790, l'influence
de Louis David comme chef d'école est déjà
prépondérante el surloul opérante ; elle ne
l'esipas encore en 1780. El quand je dis :
chef d'école, j'entends ici la direction que ce
grand artiste, aidé par les incursions artis-
tiques de ses collègues de Rome dans les
(1) Sur ce point, nous renverrons à notre préface
de 1 édition moderne des Maisons de Paiis de
1776 à 1802 (publiée la première fois en 18U2), par
Knift et Hansiinnette, ouviage célèbre qui doit être
rapproché de ceux de Charles jSormaud, de Percicr,
de Tuussaint, de iserthauli., etc.
Voyez aussi, au Mus.-e des Arts décoratifs, à
l'appui de celle assertion, tes dom bel es aquarelles
de 1 ai", huecte u Palais des iieiiax-Arls, A. \aud>.yer
(1756 l>-i(j), datées et liguées de 18i0, représentant
le salon de la princesse de Salin.
(1) Paris, in-folio, sans date, Morel, 7, rue Saint-
Benoit ; Alorancé, rue dé Kleurtis, aujourd'hui suc-
cesseur pour le vieux fonds Eggimann.
(2; La dernière est de 1788 ; la première, de 17SG.
(3i II est vrai que nous supposons qu'ici la ni'iison
esl uoe « ftie », et que Thiery ne l'ait pas con-
naître ces dernières.
dé grâce et d'harmonie les quatre niches
d'anglel
Pour ces dernières, nous venons de nous
prononcer et de donner les noms, et, en pre-
mière ligne, celui de Clodion, auquel d'autres
personnes avaient déjà pensé.
Enfin, d'une façon générale et en dernière
analyse, quel a pu êlre, dans cet hôtel, le
maître de l'oeuvre décorative, car tout se
lient d'ensemble, el un architecte a pu seul
tout 01 donner. Aucun éiUdit n'ignore la part
qu'ont toujours eue, au xvine et au début du
xixe siècle, les architectes pour le décor des
intérieurs (1). Ces questions demandent à êlre
traitées.
- Comment, sans comptes à l'appui, arracher
leur secret à ces oeuvres brillantes, si fran-
çaises, d'une tenue sobre et impeccable, à ces
peintures si personnelles delà grande frise,
aux nymphes peintes des anciennes portes?
Il n'y a pas de réponses sûres sans vieux par-
chemins ; or, de ce côté,-il y a carence, nous
le répélons. Alors peut on, dans une certaine
mesure, y suppléer? Seule, faute de mieux,
une dissertation critique à esquisser, el avec
le risque de certaines allribulions, est la
ressource. Qu'on nous pardonne d'y recourir.
Nous allons tenter, en effet, un effort de ce
côté. Nous en sommes d'autant plus incilé
que, la bibliographie ancienne consultée, si
imparfaite et mesurée qu'elle soit pour le
xixc siècle, aboutit aussi, elle-même, aux
conclusions entrevues et nous enhardira à
avancer certains noms.
D'abord, comme époque à déterminer pour
tout ce qui concerne l'ornemenlalion inté-
rieure, il n'y a pas de doute possible. Celte
décoration est à peine antérieure à 1790,
attendu que les terrains séparant les deux
hôtels là où va se construire la salle à
manger) ne sont libres pour faire celle salle
à manger (comme cela résulte des actes) qu'à
la lin de 1785 et qu'il faut le temps de con-
struire. Les peintures d'art ne viennent tout
à fait qu'en dernier.
Les rédacteurs du commentaire inséré dans
celle grande publication à belles reproduc-
tions qui s'appelle : G L'Architecture et
la. Décoration françaises aux -XVIII' et
XIX* siècles >> (Il ont imprimé que ces inté-
rieurs étaient de 1780 environ. Peul-être pour
l'ancien hôtel, mais sans doule sans le décor.
En tout cas, cette désignation d'année ne peut
êlre avancée pour la salie à manger, puis-
qu'en 1780 son bâtiment n'était pas né, le
terrain vague ou en jardin el non encore
- employé, et que ce n'est qu'en 1785 que
Botlerel, représenté par les actes comme
achetant l'usufruit de l'hôtel Fréval, est dé-
claré le bâtisseur de la salle à manger et le
modificateur de l'ancien hôtel que dans des
actes postérieurs.
La période la plus ancienne qu'on puisse
donc présumer pour cet intérieur esl de 1788
à 1792, car il a bien fallu toute 1 année 1786-
1787 pour se débarrasser des constructions ;
puis, il faut du temps ensuite pour faire
sécher les p âlres destinés à recevoir les
fresques et surtout concevoir et réaliser un
Lel assemblage.
11 n'y a pas dans ce milieu, en effet, entre-
prise à la grosse par un peintre en bâlimêuls,
mais une oeuvre concertée par des artistes
di 'primo cartello : architecte, sluccaleurs,
peintres d'histoire. En outre, si celte pièce
était de 1780, même celles de l'hôtel Fréval,
Thiéry, qui n'oublie rien dans son précieux
guide, n'eût pas manqué de signaler cet hôtel
dans Lune ou l'autre de ses éditions (2). Il eu
cite nombre de moins beaux (3). Dans tous
les cas, la date de 1780 doit êlre reportée -
vers 1788-1790 environ.
Ces dix années de différence ont, par
ailleurs, leur importance. En 1790, l'influence
de Louis David comme chef d'école est déjà
prépondérante el surloul opérante ; elle ne
l'esipas encore en 1780. El quand je dis :
chef d'école, j'entends ici la direction que ce
grand artiste, aidé par les incursions artis-
tiques de ses collègues de Rome dans les
(1) Sur ce point, nous renverrons à notre préface
de 1 édition moderne des Maisons de Paiis de
1776 à 1802 (publiée la première fois en 18U2), par
Knift et Hansiinnette, ouviage célèbre qui doit être
rapproché de ceux de Charles jSormaud, de Percicr,
de Tuussaint, de iserthauli., etc.
Voyez aussi, au Mus.-e des Arts décoratifs, à
l'appui de celle assertion, tes dom bel es aquarelles
de 1 ai", huecte u Palais des iieiiax-Arls, A. \aud>.yer
(1756 l>-i(j), datées et liguées de 18i0, représentant
le salon de la princesse de Salin.
(1) Paris, in-folio, sans date, Morel, 7, rue Saint-
Benoit ; Alorancé, rue dé Kleurtis, aujourd'hui suc-
cesseur pour le vieux fonds Eggimann.
(2; La dernière est de 1788 ; la première, de 17SG.
(3i II est vrai que nous supposons qu'ici la ni'iison
esl uoe « ftie », et que Thiery ne l'ait pas con-
naître ces dernières.
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