Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 30 avril 1921 30 avril 1921
Description : 1921/04/30 (N3). 1921/04/30 (N3).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203705
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
65 —
dans la propriété voisine, rue Laplace 11, 13,
un certain nombre de sépultures mérovin-
giennes. (Rapport de la 2° Sous-Commission,
séance du 8 avril 1916.)
Dans un remblai peu important, se trou-
vant aurdessus d'une -épaisse couche de terre
végétale, quelques débris de faïence blan-
che à décoration bleue, provenant sans
doute d'un vase de jardin et pouvant dater du
xvtii 6 siècle, ont été trouvés.
Des caves ogivales intéressantes, dont on
a dit qu'il se pourrait qu'elles soient si-
tuées au-dessus d'autres caves comblées,
existent dans cet immeuble; ce qui a pu don-
ner naissance à celte opinion, c'est qu'au bas
de l'escalier on aperçoit un commencement
d'emmarchement.
L'entrepreneur, M. Marfaihg, s'est offert
bien obligeamment à faire des fouilles à cet
endroit; successivement deux marches en
pierre furent mises à découvert, mais au-
dessous de la seconde on Irouva le sol na-
turel. Un sondage assez profond montra que
ce sol n'avait jamais été fouillé et exclut ainsi
toute idée de caves inférieures à celles déjà
reconnues sur cet emplacement.
i'Boulevard de PorL-Royal, 88 ter.
Le 11 mars dernier, M, le Dr Capitan a reçu
de M. Monnier, spus-ingénieur, une lettre lui
signalant que des ossements humains ve-
naient d'être découverts dans la parlie du
marché Nicole, 88 fer, boulevard de Port-
Royal, affectée à la remise d'automobiles
municipales.
C'est dans une fouille de petites dimen-
sions, 3 m. 40X3m. 30, avec une profon-
deur d'environ 3 mètres, dans un milieu d'ar-
gile et de sable rouge mêlé de silex, que deux
séries d'ossements furent trouvées, l'une, à
1 m. 20 du sol, l'autre,- à 2 mèlres; elles se
composaient d'un tibia, de côtes et de vertè-
bres, aucune trace de cercueil n'a pu être
observée ; une troisième série d'ossements,
comportant quelques débris de crâne et un
maxillaire avaient été aussi trouvés à 2 m. 40
au-dessous du sol du marché, dans un sable
de Beauçhamp, gris verdâtre, très fluide.
Ces -ossements ont été transportés à l'Os-
suaire municipal.
Le marché Nicole se trouve sur une parlie
de cette ancienne nécropole signalée par
Jollois, dans son « Mémoire sur les antiquités
romaines el gallo-romaines de Paris n el que
plus lard Vacquer retrouva lors du perce-
ment du boulevard de Port-Royal.
5° Tracé du périmètre de la Baslille.
Le tracé de ce périmètre, commencé l'an-
née dernière, place de la Bastille, sur le
trottoir faisant face à la nouvelle succursale
de la Banque de France, a été continué der-
nièrement, une partie du pavage en bois de
la place ayant été refaite entre la rue Saint-
Antoine et le boulevard Henri IV ; le restant
de la viabilité devant être achevé prochaine-
nemenl, le tracé du périmètre de l'ancienne
prison sera alors complété. Il est à regretter,
cependant, que ce tracé n'ait pu être indiqué
d'une manière plus apparente sur le nouveau
pavage en bois.
6° Rue de l'A breuvoir, 4.
A la suite d'un signalement, du 16 avril
dernier, la 2'Sous-Commission a fait photo-
graphier une pierr-e mesurant 0 m. 78 en
hauteur, sur 0 m. 54 de largeur et une épais-
seur de 0 m. 07; une ouverture circulaire se
trouvait sensiblement en son milieu, sur l'une
des faces, deux amphores étaient sculptées en
relief.
M. de La Nézière, le propriétaire actuel de
l'immeuble, a bien voulu nous apprendre
que voulant transformer des w.-e. se trou-
vant dans son jardin, il "fil enlever la pierre
servant de siège ; son élonnemenl fut grand
en apercevant sur la face inférieure deux
amphores finement indiquées en relief. Les
recherches qu'il fil lui apprirent que cette
dalle trouvée dans le sol du jardin, vers 1865,
avait été employée par l'ancien propriétaire
à l'usage qu'elle avail encore dernièrement,
et que c'est le marbrier du cimetière Saint-
Vincent, tout proche, qui aurait fait ou
agrandi d'une façon démesurée l'orifice qu'on
y voit actuellement.
Cette dalle, d'un grain très fin el d'un as-
pect jaune rosé, est parfaitement polie du
côté où se voient les amphores, qui sont d'un
dessin pur el élégant; il semble, à première
vue, que ce soit un genre de pierre de liais
du bassin de Paris ; quant à son origine, il
est difficile de l'établir dès maintenant. Tout
au plus peut-on dire qu'elle ne parait pas
remonter à une époque antérieure à la
Renaissance.
dans la propriété voisine, rue Laplace 11, 13,
un certain nombre de sépultures mérovin-
giennes. (Rapport de la 2° Sous-Commission,
séance du 8 avril 1916.)
Dans un remblai peu important, se trou-
vant aurdessus d'une -épaisse couche de terre
végétale, quelques débris de faïence blan-
che à décoration bleue, provenant sans
doute d'un vase de jardin et pouvant dater du
xvtii 6 siècle, ont été trouvés.
Des caves ogivales intéressantes, dont on
a dit qu'il se pourrait qu'elles soient si-
tuées au-dessus d'autres caves comblées,
existent dans cet immeuble; ce qui a pu don-
ner naissance à celte opinion, c'est qu'au bas
de l'escalier on aperçoit un commencement
d'emmarchement.
L'entrepreneur, M. Marfaihg, s'est offert
bien obligeamment à faire des fouilles à cet
endroit; successivement deux marches en
pierre furent mises à découvert, mais au-
dessous de la seconde on Irouva le sol na-
turel. Un sondage assez profond montra que
ce sol n'avait jamais été fouillé et exclut ainsi
toute idée de caves inférieures à celles déjà
reconnues sur cet emplacement.
i'Boulevard de PorL-Royal, 88 ter.
Le 11 mars dernier, M, le Dr Capitan a reçu
de M. Monnier, spus-ingénieur, une lettre lui
signalant que des ossements humains ve-
naient d'être découverts dans la parlie du
marché Nicole, 88 fer, boulevard de Port-
Royal, affectée à la remise d'automobiles
municipales.
C'est dans une fouille de petites dimen-
sions, 3 m. 40X3m. 30, avec une profon-
deur d'environ 3 mètres, dans un milieu d'ar-
gile et de sable rouge mêlé de silex, que deux
séries d'ossements furent trouvées, l'une, à
1 m. 20 du sol, l'autre,- à 2 mèlres; elles se
composaient d'un tibia, de côtes et de vertè-
bres, aucune trace de cercueil n'a pu être
observée ; une troisième série d'ossements,
comportant quelques débris de crâne et un
maxillaire avaient été aussi trouvés à 2 m. 40
au-dessous du sol du marché, dans un sable
de Beauçhamp, gris verdâtre, très fluide.
Ces -ossements ont été transportés à l'Os-
suaire municipal.
Le marché Nicole se trouve sur une parlie
de cette ancienne nécropole signalée par
Jollois, dans son « Mémoire sur les antiquités
romaines el gallo-romaines de Paris n el que
plus lard Vacquer retrouva lors du perce-
ment du boulevard de Port-Royal.
5° Tracé du périmètre de la Baslille.
Le tracé de ce périmètre, commencé l'an-
née dernière, place de la Bastille, sur le
trottoir faisant face à la nouvelle succursale
de la Banque de France, a été continué der-
nièrement, une partie du pavage en bois de
la place ayant été refaite entre la rue Saint-
Antoine et le boulevard Henri IV ; le restant
de la viabilité devant être achevé prochaine-
nemenl, le tracé du périmètre de l'ancienne
prison sera alors complété. Il est à regretter,
cependant, que ce tracé n'ait pu être indiqué
d'une manière plus apparente sur le nouveau
pavage en bois.
6° Rue de l'A breuvoir, 4.
A la suite d'un signalement, du 16 avril
dernier, la 2'Sous-Commission a fait photo-
graphier une pierr-e mesurant 0 m. 78 en
hauteur, sur 0 m. 54 de largeur et une épais-
seur de 0 m. 07; une ouverture circulaire se
trouvait sensiblement en son milieu, sur l'une
des faces, deux amphores étaient sculptées en
relief.
M. de La Nézière, le propriétaire actuel de
l'immeuble, a bien voulu nous apprendre
que voulant transformer des w.-e. se trou-
vant dans son jardin, il "fil enlever la pierre
servant de siège ; son élonnemenl fut grand
en apercevant sur la face inférieure deux
amphores finement indiquées en relief. Les
recherches qu'il fil lui apprirent que cette
dalle trouvée dans le sol du jardin, vers 1865,
avait été employée par l'ancien propriétaire
à l'usage qu'elle avail encore dernièrement,
et que c'est le marbrier du cimetière Saint-
Vincent, tout proche, qui aurait fait ou
agrandi d'une façon démesurée l'orifice qu'on
y voit actuellement.
Cette dalle, d'un grain très fin el d'un as-
pect jaune rosé, est parfaitement polie du
côté où se voient les amphores, qui sont d'un
dessin pur el élégant; il semble, à première
vue, que ce soit un genre de pierre de liais
du bassin de Paris ; quant à son origine, il
est difficile de l'établir dès maintenant. Tout
au plus peut-on dire qu'elle ne parait pas
remonter à une époque antérieure à la
Renaissance.
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