Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-01-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 29 janvier 1921 29 janvier 1921
Description : 1921/01/29 (N1). 1921/01/29 (N1).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58202784
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
— 29 —
accompagnées du cortège traditionnel des
petits amours. On dit que le maréchal Gérard
habita cette maison.
Plus solennelles, sur la façade du n" 15 de
la rue Bleue, des figures d'inspiration antique
remplissent les niches entre fenêtres, à l'étage
d'attique. . L'église Notre-Dame de Lorette,
rue de Châteaudun, habile et consciencieuse
adaptation du style néo-latin, est l'oeuvre
d'Hyppolyte L'ebas, qui l'édifia de 1823 à 1836.
Nous avons pensé intéressant de placer, à
côté des vues d'état actuel, la reproduction de
quelques dessins originaux de l'artiste conser-
vés à la bibliotheque.de la Société centrale
des architectes. Nous remarquerons, entre le
projet et l'exécution, quelques différences,
notamment, en façade, la suppression des
niches dans le fond duportiqueet l'adjonction
de statues au sommet et aux extrémités du
fronton. .
Un échevinparisien,Bufi'aûlt, auraithabitè,
au xvme siècle, l'immeuble qui a son accès au
n" 9 de la rue du Faubourg-Poissonnière.
Dans l'aile gauche sur cour, après l'entrée,
notons, en façade, une série de bas-reliefs
montrant, exprimée avec grâce, la succession
des saisons. L'aménagement d'une cour anT
glaise permet de se rendre compte de l'ancien
niveau du. sol en cet endroit, en contre-bas
de celui de la cour actuelle.
Voici, au n°'25 de: la rue de Maubeuge, et
attenant à un couvent, un des rares jardins
subsistant encore dans ce quartier. Signalons
celui du n". 41 de la rue de La Tour-d'Au-
vergne. Victor Hugo habitait dans la maison
dont il dépend ; lors du coup d'Etat dé dé-
cembre. Il n'y attendit pas l'arrivée des poli-
ciers venus pour l'arrêter. On montre encore,
dans le jardin, le passage dérobé par où s'évada
le poète. 11 communiquait à la cité Milton,
d'où on a une vue assez intéressante sur la
vieille maison.
Souvenir des galas du second Empire, la
salle dite du Zodiaque, au Grand-Hôtel, boule--
vard des Capucines, fut édifiée en 1867. En
comparaison, voici une vue de la cour de cet
édifice, aménagée et décorée récemment pour
former un grand hall couvert.
Voici, au n° 4 de la cité d'Antin, une façade
dans le goût appelé' classique, de la première
moitié du xixe siècle. Dans l'escalier de l'im-
meuble, nous remarquons l'ingénieuse et
rationnelle façon dont la main courante est
maintenue du côté du mur.
Vraisemblablement de la même époque sont
les façades du n° 31 de la rue Saint-Lazare,
de la cour du n" 13 de la rue du Faubourg-
Montmartre et de l'entrée de la cité Berbère.
A ce propos, nous croyons bon de noter que
tels ou tels des exemples retenus ne le sont
pas toujours pour leur supériorité esthétique,
mais parce que correspondant à la mode d'un
temps qu'il est peut-être intéressant de situer
dans l'évolution du décor architectural de
notre ville.
La Mairie du IXe arrondissement, au n" 6
de la rue Drouot, a déjà été étudiée par notre
collègue M. Lucien Lambeau. Son travail, au-
quel nous empruntons bien des renseigne-
ments, fut publié dans le Procès-verbal
de la Commission, en mars 1912.
Voici les façades de cet édifice dont celle sur
jardin, qui paraît la plus intéressante, manque
actuellement du recul nécessaire pour être
bien vue, Ces façades semblent être les seuls
vestiges de l'hôtel construit sur les dessins de
Briseux, en 1750, pour le fermier général
d'Augny. Rien n'y demeure à l'intérieur de
l'oeuvre des Pineau, Boucher, Pierre, Le Lor-
rain, Huilliot, signalée par d'Argemille.
L'ornementation dn grand escalier date pro-
bablement de la Restauration, époque qui,
suivant M. Lambeau, se retrouve dans la
décoration de la salle des mariages, qu'il nous
décrit: « si agréablement surannée et dis-
crète », avec « un air de calme et de placidité
bourgeoise ».
En pendant à une évocation de cette somp-
tueuse demeure, au temps de Louis XV, avec
tout l'attrait que lui devait conférer les oeuvres
des décorateurs que nous venons de citer, il
serait peut-être curieux de tenter celle du
palais d'Alexandre-Marie Aguado, qui, comme
on le sait, fit transformer l'hôtel presque
complètement, durant son séjour, de 1835 à
1842. Seule, en y ajoutant, disséminés dans
le vieux logis, quelques menus témoignages
du faste sans ampleur de ce temps, une pièce
au rez-de-çhaussée sur plan circulaire pour-
rait réveiller le passé. Actuellement dépen-
dance de la Justice de paix, ce qui lui valut,
entre autres sévices, l'adjonction de la ma-
lencontreuse cloison qui la sectionne brutale-
ment, cette pièce conserve encore son ordon-
nance et surtout un plafond d'une agréable
fantaisie, où papillons et oiseaux volent,
dans des secteurs de ciel délimités par des
rayonnements agrémentés de feuillages et de
fleurs.
Extérieurement et intérieurement, l'im-
meuble du n." 32 de la rue de Trèoise nous
est reste un rare et très intéressant exemple
accompagnées du cortège traditionnel des
petits amours. On dit que le maréchal Gérard
habita cette maison.
Plus solennelles, sur la façade du n" 15 de
la rue Bleue, des figures d'inspiration antique
remplissent les niches entre fenêtres, à l'étage
d'attique. . L'église Notre-Dame de Lorette,
rue de Châteaudun, habile et consciencieuse
adaptation du style néo-latin, est l'oeuvre
d'Hyppolyte L'ebas, qui l'édifia de 1823 à 1836.
Nous avons pensé intéressant de placer, à
côté des vues d'état actuel, la reproduction de
quelques dessins originaux de l'artiste conser-
vés à la bibliotheque.de la Société centrale
des architectes. Nous remarquerons, entre le
projet et l'exécution, quelques différences,
notamment, en façade, la suppression des
niches dans le fond duportiqueet l'adjonction
de statues au sommet et aux extrémités du
fronton. .
Un échevinparisien,Bufi'aûlt, auraithabitè,
au xvme siècle, l'immeuble qui a son accès au
n" 9 de la rue du Faubourg-Poissonnière.
Dans l'aile gauche sur cour, après l'entrée,
notons, en façade, une série de bas-reliefs
montrant, exprimée avec grâce, la succession
des saisons. L'aménagement d'une cour anT
glaise permet de se rendre compte de l'ancien
niveau du. sol en cet endroit, en contre-bas
de celui de la cour actuelle.
Voici, au n°'25 de: la rue de Maubeuge, et
attenant à un couvent, un des rares jardins
subsistant encore dans ce quartier. Signalons
celui du n". 41 de la rue de La Tour-d'Au-
vergne. Victor Hugo habitait dans la maison
dont il dépend ; lors du coup d'Etat dé dé-
cembre. Il n'y attendit pas l'arrivée des poli-
ciers venus pour l'arrêter. On montre encore,
dans le jardin, le passage dérobé par où s'évada
le poète. 11 communiquait à la cité Milton,
d'où on a une vue assez intéressante sur la
vieille maison.
Souvenir des galas du second Empire, la
salle dite du Zodiaque, au Grand-Hôtel, boule--
vard des Capucines, fut édifiée en 1867. En
comparaison, voici une vue de la cour de cet
édifice, aménagée et décorée récemment pour
former un grand hall couvert.
Voici, au n° 4 de la cité d'Antin, une façade
dans le goût appelé' classique, de la première
moitié du xixe siècle. Dans l'escalier de l'im-
meuble, nous remarquons l'ingénieuse et
rationnelle façon dont la main courante est
maintenue du côté du mur.
Vraisemblablement de la même époque sont
les façades du n° 31 de la rue Saint-Lazare,
de la cour du n" 13 de la rue du Faubourg-
Montmartre et de l'entrée de la cité Berbère.
A ce propos, nous croyons bon de noter que
tels ou tels des exemples retenus ne le sont
pas toujours pour leur supériorité esthétique,
mais parce que correspondant à la mode d'un
temps qu'il est peut-être intéressant de situer
dans l'évolution du décor architectural de
notre ville.
La Mairie du IXe arrondissement, au n" 6
de la rue Drouot, a déjà été étudiée par notre
collègue M. Lucien Lambeau. Son travail, au-
quel nous empruntons bien des renseigne-
ments, fut publié dans le Procès-verbal
de la Commission, en mars 1912.
Voici les façades de cet édifice dont celle sur
jardin, qui paraît la plus intéressante, manque
actuellement du recul nécessaire pour être
bien vue, Ces façades semblent être les seuls
vestiges de l'hôtel construit sur les dessins de
Briseux, en 1750, pour le fermier général
d'Augny. Rien n'y demeure à l'intérieur de
l'oeuvre des Pineau, Boucher, Pierre, Le Lor-
rain, Huilliot, signalée par d'Argemille.
L'ornementation dn grand escalier date pro-
bablement de la Restauration, époque qui,
suivant M. Lambeau, se retrouve dans la
décoration de la salle des mariages, qu'il nous
décrit: « si agréablement surannée et dis-
crète », avec « un air de calme et de placidité
bourgeoise ».
En pendant à une évocation de cette somp-
tueuse demeure, au temps de Louis XV, avec
tout l'attrait que lui devait conférer les oeuvres
des décorateurs que nous venons de citer, il
serait peut-être curieux de tenter celle du
palais d'Alexandre-Marie Aguado, qui, comme
on le sait, fit transformer l'hôtel presque
complètement, durant son séjour, de 1835 à
1842. Seule, en y ajoutant, disséminés dans
le vieux logis, quelques menus témoignages
du faste sans ampleur de ce temps, une pièce
au rez-de-çhaussée sur plan circulaire pour-
rait réveiller le passé. Actuellement dépen-
dance de la Justice de paix, ce qui lui valut,
entre autres sévices, l'adjonction de la ma-
lencontreuse cloison qui la sectionne brutale-
ment, cette pièce conserve encore son ordon-
nance et surtout un plafond d'une agréable
fantaisie, où papillons et oiseaux volent,
dans des secteurs de ciel délimités par des
rayonnements agrémentés de feuillages et de
fleurs.
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meuble du n." 32 de la rue de Trèoise nous
est reste un rare et très intéressant exemple
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