Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-01-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 29 janvier 1921 29 janvier 1921
Description : 1921/01/29 (N1). 1921/01/29 (N1).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58202784
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
15 —
servir à un aménagement éventuel des col-
lections antiques de Carnavalet?
M. le Préfet de la Seine. — La Com-
mission peut émettre.à ce sujet un voeu que
l'Administration examinera.
La Commission adopte le voeu suivant :
« La Commission du Vieux Paris
•• « Emet le voeu :
« 1° Qu'il soit sursis au déplacement des
collections antiques du musée Carnavalet
jusqu'à ce qu'un local et un aménagement
définitifs aient été prévus pour elles;
« 2° Que l'Administration étudie à cet effet
l'utilisation éventuelle - de l'hôtel Lebrun,.
49, rue du Cardinal-Lemoine. ».
14. — Rapport présenté, au nom de la
2e Sous-commission, par M. le doc-
teur Capitan, sur les vestiges de
voie antique récemment découverts
rue Saint-Jacques et rue des Ecoles.
M. le docteur Capitan expose ce qui
suit :
A la séance du 30 octobre 1920, nous avons
fait, au nom de la 2a Sous-commission, une
communication se rapportant à la découverte
dans la partie de la rue Saint.Iacques, com-
prise entre les rues du Sommerard et Oujas,
de dalles en grès, derniers vestiges d'une
voie antique.
Les travaux qui avaient été interrompus
pendant plusieurs mois viennent d'être ache-
vés ; rappelons qu'il s'agissait de la pose
d'une conduite de gaz, de fort diamètre, dans
une tranchée de 1 m. 40 de large et de
1 m. 70 de profondeur.
Les constatations anciennes de Vacquer,
puis celles que nous avons faites récemment,
nous permettent d'affirmer qu'il s'agit là d'un
dallage antique.
Peut-on préciser davantage son âge ?
Nos dernières observations le déterminent
nettement.
Dans le courant de janvier les travaux ont
mis à jour, à l'angle Nord-Est de la croisée de
la rue des Ecoles et de la rue Saint-Jacques,
six dalles qui.ont été reconnues comme étant
encore bien en place, avec leur aspect carac-
téristique, leur disposition première, leurs
irrégularités d'usure sur la surface ; une
certaine pente vers l'Est semble indiquer que
c'était bien là le bord de la voie.
- Cinq de ces dalles ont pu être extraites,
exactement en face le n° 77 de la rue Saint-
Jacques. En vue d'une restitution future,
nous en avons pris des photographies et un
relevé exact en a été fait, qui permet de
fournir quelques renseignements utiles quant
aux dimensions de ces pierres. La plus
grande mesure 1 m. 50 sur 0 m, 90, une
autre de forme triangulaire a 1 m. 30 sur
1 m. 10 environ, la plus petite 0 ni. 60 sur
0 m. 55 ; les épaisseurs, qui sont très varia-
bles sur une même dalle, vont de 0 m. 18 à
0 m. 35.
Elles ont été déposées dans le cloitre de
Saint-Séverin par les soins de M. Bévière,
architecte des Promenades, en attendant
qu'elles soient placées et rétablies dans leurs
dispositions primitives dans le petit square
qui entourera le cloître restauré.
Nous devons rappeler que d'autres dalles,
trouvées rue Saint-Jacques l'année dernière,
qui ont fait l'objet d'une communication à la
séance du 30 octobre 1920, .sont déposées au
même endroit.
Cette opération nous a permis d'étudier le
sol sous-jacent aux dalles. Nous avons pu
constater qu'il était formé d'un véritable em-
pierrement, analogue à celui de nos.routes
actuelles, une certaine quantité d'argile étant
interposée entre les cailloux Dans cet em-
pierrement, nous avons recueilli deux frag:
, ments de tuile à rebord, un morceau de dalle
en terre cuite et un fragment de rebord de
bassine à large bord convexe, le tout d'une
bonne époque romaine, soit du ne ou nie siècle
environ. Nous n'avons pu, à cet endroit,
étudier qu'une faible épaisseur de ce sol de
voie romaine (0 m. 50 environ) mais un peu
plus loin, à quelques métrés au Sud, sous une
dalle qui est encore en place, un sondage fait
jusqu'à une profondeur de 2 m. 95 au-dessous
du sol actuel a permis d'établir la coupe sui-
vante :
Sol aciuel^(41 m. 49).
Pavé, gravois modernes, 0 m. 70
Dalle en grès, 0 m. 30.
Empierrement, avec un peu d'argile inter-
posée, 0 m. 17 c.
Empierrement avec cailloux plus volumi-
servir à un aménagement éventuel des col-
lections antiques de Carnavalet?
M. le Préfet de la Seine. — La Com-
mission peut émettre.à ce sujet un voeu que
l'Administration examinera.
La Commission adopte le voeu suivant :
« La Commission du Vieux Paris
•• « Emet le voeu :
« 1° Qu'il soit sursis au déplacement des
collections antiques du musée Carnavalet
jusqu'à ce qu'un local et un aménagement
définitifs aient été prévus pour elles;
« 2° Que l'Administration étudie à cet effet
l'utilisation éventuelle - de l'hôtel Lebrun,.
49, rue du Cardinal-Lemoine. ».
14. — Rapport présenté, au nom de la
2e Sous-commission, par M. le doc-
teur Capitan, sur les vestiges de
voie antique récemment découverts
rue Saint-Jacques et rue des Ecoles.
M. le docteur Capitan expose ce qui
suit :
A la séance du 30 octobre 1920, nous avons
fait, au nom de la 2a Sous-commission, une
communication se rapportant à la découverte
dans la partie de la rue Saint.Iacques, com-
prise entre les rues du Sommerard et Oujas,
de dalles en grès, derniers vestiges d'une
voie antique.
Les travaux qui avaient été interrompus
pendant plusieurs mois viennent d'être ache-
vés ; rappelons qu'il s'agissait de la pose
d'une conduite de gaz, de fort diamètre, dans
une tranchée de 1 m. 40 de large et de
1 m. 70 de profondeur.
Les constatations anciennes de Vacquer,
puis celles que nous avons faites récemment,
nous permettent d'affirmer qu'il s'agit là d'un
dallage antique.
Peut-on préciser davantage son âge ?
Nos dernières observations le déterminent
nettement.
Dans le courant de janvier les travaux ont
mis à jour, à l'angle Nord-Est de la croisée de
la rue des Ecoles et de la rue Saint-Jacques,
six dalles qui.ont été reconnues comme étant
encore bien en place, avec leur aspect carac-
téristique, leur disposition première, leurs
irrégularités d'usure sur la surface ; une
certaine pente vers l'Est semble indiquer que
c'était bien là le bord de la voie.
- Cinq de ces dalles ont pu être extraites,
exactement en face le n° 77 de la rue Saint-
Jacques. En vue d'une restitution future,
nous en avons pris des photographies et un
relevé exact en a été fait, qui permet de
fournir quelques renseignements utiles quant
aux dimensions de ces pierres. La plus
grande mesure 1 m. 50 sur 0 m, 90, une
autre de forme triangulaire a 1 m. 30 sur
1 m. 10 environ, la plus petite 0 ni. 60 sur
0 m. 55 ; les épaisseurs, qui sont très varia-
bles sur une même dalle, vont de 0 m. 18 à
0 m. 35.
Elles ont été déposées dans le cloitre de
Saint-Séverin par les soins de M. Bévière,
architecte des Promenades, en attendant
qu'elles soient placées et rétablies dans leurs
dispositions primitives dans le petit square
qui entourera le cloître restauré.
Nous devons rappeler que d'autres dalles,
trouvées rue Saint-Jacques l'année dernière,
qui ont fait l'objet d'une communication à la
séance du 30 octobre 1920, .sont déposées au
même endroit.
Cette opération nous a permis d'étudier le
sol sous-jacent aux dalles. Nous avons pu
constater qu'il était formé d'un véritable em-
pierrement, analogue à celui de nos.routes
actuelles, une certaine quantité d'argile étant
interposée entre les cailloux Dans cet em-
pierrement, nous avons recueilli deux frag:
, ments de tuile à rebord, un morceau de dalle
en terre cuite et un fragment de rebord de
bassine à large bord convexe, le tout d'une
bonne époque romaine, soit du ne ou nie siècle
environ. Nous n'avons pu, à cet endroit,
étudier qu'une faible épaisseur de ce sol de
voie romaine (0 m. 50 environ) mais un peu
plus loin, à quelques métrés au Sud, sous une
dalle qui est encore en place, un sondage fait
jusqu'à une profondeur de 2 m. 95 au-dessous
du sol actuel a permis d'établir la coupe sui-
vante :
Sol aciuel^(41 m. 49).
Pavé, gravois modernes, 0 m. 70
Dalle en grès, 0 m. 30.
Empierrement, avec un peu d'argile inter-
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Empierrement avec cailloux plus volumi-
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