notre patrimoine national d'oeuvres dont la beauté le dispute à la rareté ; aussi, est-il fâ- cheux de voir marchander une plaque commé- morative à un homme qui a rendu un service si exceptionnel à l'art français.
MM. Charles Normand et André Lau- gier manifestent une vive surprise de la dé- cision du Comité des inscriptions parisiennes.
M. Le Vayer dit qu'il n'y a pas que Sau- vageot qui ait formé de. belles collections et que le nombre des plaques se multiplierait si l'on devait en apposer pour chacune.
M. André Hallays répond qu'il ne verrait aucun inconvénient à cela, en fallût-il cin- quante.
• M. Edgar Mareuse dit que le nombre de propositions d'apposition de plaques est consi- dérable et que le Comité doit en écarter le plus grand nombre. Parmi les collectionneurs qui ont fait des legs importants au Louvre se trouve Lenoir-Jousseran, dont le souvenir n'a pas été consacré par une inscription.
M. le Président propose de renouveler le voeu émis précédemment en insistant particu- lièrement sur le souvenir artistique qui s'atta- che au nom de Sauvageot.
M. Edgar Mareuse, au nom du Comité des inscriptions parisiennes, maintient la dé- cision première et propose l'ordre du jour, en ajoutant que le nom de Sauvageot est assez connu par le Louvre où la collection est ex- posée.
M. le Président met aux voix la proposi- tion de M. Mareuse.
2 voix seulement se prononcent pour l'accep- tation. -,
La proposition est repoussée et la Commis- sion décide de renvoyer le voeu renouvelé au Comité des inscriptions parisiennes en y joi- gnant le procès-verbal de la présente séance.
M. Le Roux ajoute que le renvoi doit être motivé par l'importance du legs et par le caractère artistique de toutes les pièces re- cueillies, en insistant sur le rôle prépondérant rempli par Sauvageot, qui fut le véritable pro- moteur de la remise en valeur de l'art français des xvne et xvine siècles.
Adopté.,
6. — Proposition tendant à apposer une plaque commémorative sur l'hôtel de Cluny.— Remise de la discussion à une séance ultérieure.
M. le Président donne lecture de la lettre suivante adressée par le service des Travaux
historiques : ■■■■-..
Paris, le 29 décembre 1903.
Monsieur le Secrétaire,
Par une lettre en date du 16 juillet 1903, vous avez bien voulu informer M. le président du Comité des inscriptions parisiennes qu'un membre .de-'la Commis- sion du Vieux Paris avait déposé une proposition ten- dant à l'apposition sur le musée de Cluny d'une ins- cription commémorative en l'honneur dé l'astronome Messier. ■ ■ ■ ■
M. le président du Comité des inscriptions pari- siennes me charge de vous informer que ce Comité, saisi de la question, dans sa séance du 22 décembre dernier, n'a pas cru devoir donner un avis favorable à cette proposition.
Cette décision a été motivée par cette considération que le souvenir de l'astronome Messier ne constitue pas le principal intérêt de l'hôtel de Cluny.
Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire, l'assurance de ma considération très distinguée.
L'inspecteur des Travaux historiques conservateur de la Bibliothèque de la ville de Paris,
Signé : LE VAYER.
M. Edgar Mareuse dit que le Comité des inscriptions parisiennes, ayant reçu des ren- seignements complémentaires sur les travaux de Messier, doit examiner à nouveau le voeu qui lui a été îtransmis par la Commission du Vieux Paris et que, dans ces conditions, il de- mande que l'affaire soit renvoyée à une séance ultérieure.
Adopté.
7. — Communication relative à l'église de Champigny-sur-Marne.
M. le Président informe la,Commission qu'il a reçu de M. Breuillé, ancien conseiller municipal de Paris, unei lettre faisant savoir que des travaux de réparations vont être pro- chainement exécutés à l'église de Ghampigny- sur-Marne et qu'il semble y avoir' lieu de prendre des dispositions destinées à empêcher la mutilation de ce très ancien édifice.
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