celle d'une comm'unauté constituée, n'ont pas laissé de tra- ces;
Après avoir étudié chacun des groupements connus, on tentera de dégager quelques conclusions. Dès avant de com- mencer l'enquête, on peut faire remarquer que les centres érémitiques tourangeaux, s'ils s'inscrivent dans un vaste mouvement régional, connaissent tout d'abord une première évolution autonome. Aucun des grands noms de l'érémitisme clérical et laïque de l'ouest n'apparaît aux origines. Oira devine seulement l'influence antécédente de Pierre de l'Etoile, le fondateur de Fontgombault (32), et de Robert d'Arbrissel qui parcourut la province entre 1.1.06 et 1.109 au cours die ses prédications itinérantes et créa par lui-même au moins les deux monastères fontevristes de Rives et de L'Encloître-en- Chaufournais (33).
Fontaine-les-Blanches.
L'histoire des origines de l'abbaye de Fontaine-les- Blanches que composa Pérégrin, la douzième année de son abbatiat (1.2)00), est un récit plein de charme, écrit en une langue faite de réminiscences bibliques et liturgiques (34). Le merveilleux y a sa part, car la chronique de l'abbaye de Fontaine narre longuement les aventures de l'ermite Guillaume qui partit en pèlerinage aux lieux-saints et que son cierge, miraculeusement allumé au cours de la Veillée pascale, désigna aux clercs et au peuple de Jérusalem comme le patriarche envoyé par Dieu. On serait peu porté à accorder foi à ce récit si l'abbé Pérégrin ne fournissait par ailleurs les preuves du sérieux avec lequel il mlena son travail (35).
Entré lui-même à Fontaines en l'année 1.1.70. sous l'abbé Thibaud, il a longuement questionné les anciens, spéciale- ment Robert de Fousseau qui avait fait profession tout jeune en 1150 et avait connu personnellement sept des premiers ermites (le? dernier mourut seulement en 11.69), et Guillaume, moine depuis 1158, qui connut encore cinq ermites (deux des anciens ermites étaient donc morts entre 1.1.50 et 11.57 ; les
(32) Cf. supra n. 28 et 29.
(33) R. NIDERST, Robert d'Arbrissel et les origines de l'ordre de Fontevrautt, Rodez, 1952, p. 42 et p. 133 n.
(34) A. SALMON, Recueil de Chroniques de Touraine, Tours, 1854, Mèm. de la Soc. arch. de Touraine, 1.1, p. 257-291.
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