de pierre calcaire, parfaitement ajustés et scellés. Je fis commencer le déblaiement en cet
endroit. Il dura deux jours et mit à découvert un magnifique mastaba en briques crues
recouvertes de pisé, avec façade à l'est en belles pierres calcaires d'appareil fort soigné. Le
mastaba entièrement déblayé mesurait 51m50 de largeur sur 27m70 de profondeur et 8 mètres
de hauteur; il n'offrait aucune ouverture, si ce n'est celle dont je viens de faire mention, et
qui se trouvait alors à plus de sept mètres au-dessus du sol ancien. Je fis venir des échelles et
un casseur de pierres pour desceller les deux blocs qui la bouchaient. Quand ils furent retirés,
.nous nous trouvâmes en présence de deux autres derrière lesquels s'en présentèrent succes-
sivement six autres disposés deux par deux. Dès que ce premier travail fut achevé, nous
constatâmes la présence d'une petite ouverture carrée mesurant dix centimètres sur dix. Nous
y introduisîmes, très lentement, un nabout, long bâton d'environ deux mètres de longueur,
que portent habituellement les fellahs ; il disparut presque entièrement sans rencontrer
d'obstacle. On continua donc à enlever les blocs qui se présentaient toujours deux par deux,
en suivant bien strictement ma recommandation de ne laisser aucun fragment dans l'inté-
rieur du couloir, qui offrait alors un parcours d'environ quinze mètres. Ce travail devenait
extrêmement pénible pour l'ouvrier qui ne pouvait se tenir que dans la position horizon-
tale, car l'ouverture conservait toujours la dimension de quatre-vingt-quinze centimètres
carrés et ce n'était guère qu'en rompant en avant ou à reculons qu'il pouvait opérer.
' Quand les deux derniers blocs furent retirés, fort heureusement, suivant ma
recommandation, au dehors, l'ouvrier m'avertit qu'au cours de l'opération, il avait
senti des bouffées de chaleur insupportable provenant d'un vide qui se trouvait par derrière.
Sur sa demande, nous lui passâmes une bougie et il disparut de nouveau dans le
couloir. Quand il reparut, quelques minutes après, sa physionomie exprimait la terreur, et il
s'empressa de descendre. Il me raconta alors, qu'arrivé au fond du couloir, il s'était trouvé
"en présence de deux têtes d'êtres vivants dont les yeux braqués sur lui, l'avaient tellement
épouvanté qu'il avait cru un instant ne jamais plus pouvoir regagner la sortie. Voulant me
rendre compte par moi-même de ce qui avait pu l'impressionner si fortement, je gravis
l'échelle et m'engageai, à mon tour, dans le couloir. Quelle ne fut pas ma stupéfaction de.
. me trouver en présence de deux têtes admirablement modelées, dont les yeux, éclairés par
la Tumière que je tenais, avaient le regard si animé qu'il inquiétait réellement. Une.enveloppe
de bronze, représentant les paupières, enchâsse le globe formé d'un fragment de quartz
blanc adroitement veiné de rose, au centre duquel un morceau de cristal de roche, à la sur-
face un peu bombée, représente la prunelle. Sous ce cristal est fixé un clou brillant qui
détermine le point visuel et produit ce rayonnement, faisant croire à la persistance de la vie.
endroit. Il dura deux jours et mit à découvert un magnifique mastaba en briques crues
recouvertes de pisé, avec façade à l'est en belles pierres calcaires d'appareil fort soigné. Le
mastaba entièrement déblayé mesurait 51m50 de largeur sur 27m70 de profondeur et 8 mètres
de hauteur; il n'offrait aucune ouverture, si ce n'est celle dont je viens de faire mention, et
qui se trouvait alors à plus de sept mètres au-dessus du sol ancien. Je fis venir des échelles et
un casseur de pierres pour desceller les deux blocs qui la bouchaient. Quand ils furent retirés,
.nous nous trouvâmes en présence de deux autres derrière lesquels s'en présentèrent succes-
sivement six autres disposés deux par deux. Dès que ce premier travail fut achevé, nous
constatâmes la présence d'une petite ouverture carrée mesurant dix centimètres sur dix. Nous
y introduisîmes, très lentement, un nabout, long bâton d'environ deux mètres de longueur,
que portent habituellement les fellahs ; il disparut presque entièrement sans rencontrer
d'obstacle. On continua donc à enlever les blocs qui se présentaient toujours deux par deux,
en suivant bien strictement ma recommandation de ne laisser aucun fragment dans l'inté-
rieur du couloir, qui offrait alors un parcours d'environ quinze mètres. Ce travail devenait
extrêmement pénible pour l'ouvrier qui ne pouvait se tenir que dans la position horizon-
tale, car l'ouverture conservait toujours la dimension de quatre-vingt-quinze centimètres
carrés et ce n'était guère qu'en rompant en avant ou à reculons qu'il pouvait opérer.
' Quand les deux derniers blocs furent retirés, fort heureusement, suivant ma
recommandation, au dehors, l'ouvrier m'avertit qu'au cours de l'opération, il avait
senti des bouffées de chaleur insupportable provenant d'un vide qui se trouvait par derrière.
Sur sa demande, nous lui passâmes une bougie et il disparut de nouveau dans le
couloir. Quand il reparut, quelques minutes après, sa physionomie exprimait la terreur, et il
s'empressa de descendre. Il me raconta alors, qu'arrivé au fond du couloir, il s'était trouvé
"en présence de deux têtes d'êtres vivants dont les yeux braqués sur lui, l'avaient tellement
épouvanté qu'il avait cru un instant ne jamais plus pouvoir regagner la sortie. Voulant me
rendre compte par moi-même de ce qui avait pu l'impressionner si fortement, je gravis
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blanc adroitement veiné de rose, au centre duquel un morceau de cristal de roche, à la sur-
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