Titre : Les Annales politiques et littéraires : revue populaire paraissant le dimanche / dir. Adolphe Brisson
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1884-04-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429261z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 42932 Nombre total de vues : 42932
Description : 20 avril 1884 20 avril 1884
Description : 1884/04/20 (A2,N43). 1884/04/20 (A2,N43).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5803340d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-34518
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LES ANNALES POLITIQUES ET LITTERAIRES
243
précieux et leurs superbes soieries lyon-
naises.
Quand le premier taureau paraît, il s'ar-
rête une minute, ébloui par la vive lumiè-
re et la flamme convergente de tous ces
regards dardés sur lui. Une cocarde est
attachée entre ses deux cornes ; il s'agit
d'aller la lui prendre, c'est là le jeu d'a-
dresse de la ferrade ; tout à l'heure nous
aurons le jeu de force. Il faut passer vite
devant la bête étonnée, lancer le bras en
avant au ras des cornes, au risque d'at-
traper une bonne estafilade dans toute la
longueur de sa manche. On dirait que
l'animal comprend le jeu, et qu'il a quel-
que chose à défendre. Le front tendu, les
yeux en éveil, il fait tête partout, et ne se
laisse pas aborder. Aussi, sans prendre la
cocarde, c'est déjà un grand courage de
raser le taureau, de passer aussi près de
lui que possible. Beaucoup se contentent
de l'exciter de loin,du geste et de la voix :
— Té !... Té !... Et, comme il faut que
la nature méridionale se manifeste tou-
jours par quelque endroit, ce sont ceux
qui se tiennent le plus loin, qui crient le
plus fort et prennent les attitudes les plus
héroïques.
Quelquefois cependant l'animal ne rend
pas. Il regarde avec une parfaite indiffé-
rence tout ce monde assemblé, ces cha-
peaux en l'air, ces bouches grandes
ouvertes : — Qu'est-ce qu'ils me veulent ?
a-t-il l'air de se demander ; et, après un
moment de réflexion, il revient, de son
petit trop lourd et traquille, droit au han-
gar dont la porte fermée lui barre le pas-
sage. Il le flaire et beugle.
Alors un cri part de toutes les poitrines :
— Li ferre!... Li ferre !... Les fers ! Les
gardiens s'approchent, et, de leurs longs
tridents, piquent l'animal au naseau pour
l'exciter. La douleur lui arrache un nou-
veau beuglement, mais ne lui inspire au-
cune idée de bataille. Il essaye seulement
d'enfoncer la porte du toril à coups de
cornes. Li ferre!... Li ferre! s'écrie en-
core la foule, et, cette fois, tout le monde
s'en mêle, les femmes, les filles, jusqu'aux
enfants. A la dernière ferrade où j'assis-
tais, j'avais devant moi un bambino de
quatre ans à peine, petit grillon chétif et
brun qui, à la moindre hésitation du tau-
reau, demandait les fers plus haut que
personne et avec une indignation vrai-
ment comique.
Enfin les cris, les sifflets, deux ou trois
piqûres de trident mettent l'animal en
fureur. Il se lancent, tête basse, à travers
l'arène. Té.., Té!.. Les blouses volent,
l'effleurent, le déroutent. Eperdu, il donne
des coups de cornes dans toutes les direc-
tions, bouscule quelques maladroits qu'on
relève tout clopinants, au milieu des cris,
des trépignements, et sur l'éternel refrain
du gaboulet :
S'il avait resté dans sa maison
La corne du boeuf y aurait pas fait mal
Mais c'est encore à lui qu'on joue les
plus mauvais tours. L'un s'amuse à le
sauter dans toute sa longueur, à l'aide
d'une perche. Un autre l'attend, assis sur
une chaise; le taureau se précipite et
donne un formidable coup de corne dans
le vide. L'homme est toujours assis, mais
un peu plus loin. Dans une de ces joutes
d'adresse, j'ai vu, un jour, un petit Lan-
dais exécuter une chose étonnante. De
son pied droit il traçait, en pivotant sur
lui-même, un rond dans le sable autour de
son pied gauche, et s'engageait à ne pas
sortir de ce cercle étroit, quoique le tau-
reau pût faire pour l'en déloger. Sur un
grand foulard rouge que l'homme agitait
pour l'exciter, la bête se ruait furieuse.
Le Landais s'écartait à droite ou à gau-
che, sans sortir de son rond, et à chaque
nouvel élan répondait par un nouveau
tour sur soi-même d'une rapidité surpre-
nante, Cela donnait le vertige à regarder.
Le béret bleu du Landais, son foulard
écarlate, tournaient, en confondant leurs
couleurs. Le taureau essayait de suivra
ces mouvements difficiles à sa lourdeur,
s'essoufflait, s'éreintait et tombait à la fin,
sur les genoux, vaincu, beuglant de l'as-
situde et de rage.
Mais le moment de la ferrade est enfin
venu. Maintenant la cocarde est tombée.
Il ne s'agit plus d'« écarter » le taureau à
la landaise, ni de le « raser » à la proven-
çale ; il faut le renverser. Un grand gar-
çon alerte et solide, les reins étroitement
serrés dans sa taillole en laine rouge,
saute tout à coup sur la bête et la saisit
par les cornes. Presque toujours, au pre-
mier moment, il est obligé de lâcher prise
devant un vigoureux effort de résistance ;
mais il s'accroche d'une main, s'aban-
donne, se laisse traîner, rouler, emporter,
secouer comme un haillon autour du cir-
que, jusqu'à ce que le taureau commence,
à se lasser, Alors le paysan se redresse,
applique un terrible coup de genou sur le
front étroit, entre les cornes. L'homme et
la bête roulent par terre ; on ne voit plus
qu'un flot de poussière d'où l'homme sort
tout de suite debout, tandis que l'animal
terrassé beugle en sentant la brûlure de
fer chaud qui le marque.
Les jeunes gens de la vallée du Rhône
sont très adroits à cet exercice qui de-
mande encore plus d'audace et de dexté-
rité que de force. Je me souviens très bien
d'avoir vu dans mon enfance la fille d'un
gardien, vigoureuse et superbe créature,
descendre aussi sur l'aire, sa jupe embar-
rassante entortillée autour de ses jambes,
et renverser des bouvillons de trois ans,
de ceux que les Provençaux appellent des
Terrien. Son galant se tenait près d'elle
pendant la lutte, et vous pensez s'il était
fier de sa promise, le petit !
ALPHONSE DAUDET.
Cette semaine on signale la mort de quatre
personnages qui, à des titres divers, ont oc-
cupé l'attention publique. Ce sont MM. J.-B.
Dumas, membre de l'Institut; Haëntjens, dé-
puté de la Sarthe ; Dentu, l'éditeur de la So-
ciété des gens de lettres, et enfin A. de Leu-
ven, ancien collaborateur d'Alexandre Du-
mas.
M. Dumas est mort à Cannes des suites
d'un refroidissement, à l'âge de 84 ans; M.
Haëntjens est mort à Paris à 65 ans, de la
rupture d'un anévrisme; M. Dentu est mort
dans son hôtel de Passy, d'un cancer au
foie ; et enfin M. de Leuven est mort de
vieillesse à 82 ans. Ces divers morts, surtout
J.-B. Dumas, ont été enterrés à Paris avec
une grande pompe.
Prochainement paraîtra un grand journal
politique, sous le titre • la Presse Euro-
péenne.
Son but est de dépouiller tous les journaux
de l'Europe étrangers à la France, et d'offrir
in-extenso, aux lecteurs français, les articles
inspirés aux écrivains et aux hommes politi-
ques de l'étranger par la situation politique,
économique, militaire, commerciale et finan-
cière de notre patrie.
Si ce journal est fait avec (intelligence, il
pourra être intéressant. Nous y puiserons
quelquefois.
L'Hôtel des Postes ne sera pas inauguré le
14 juillet. Malgré le redoublement d'activité
imprimé aux travaux, l'installation du ser-
vice, qui devra se faire en une nuit, ne pourra
pas avoir lieu avant la fin de l'année.
Dans sa séance de jeudi dernier, présidée
par M. Pailleron, en l'absence de M. d'Haus-
sonville, directeur, l'Académie française a en-
tendu le rapportée M. Désiré Nisard, au nom
de la commission du prix Janin. Ce prix est
destiné, comme on sait, à récompenser l'an-
teur ou les auteurs de traductions d'ouvra-
ges latins. Conformément aux propositions
de la commission, l'Académie a décidé qu'il
n'y avait pas lieu de décerner le prix ; mais
elle partage également, à titre de récom-
pense, le montant du prix (3,000 fr.) entre les
traducteurs dont les noms suivent :
M. le docteur Grille (traduction en vers des
comédies de Plaute : 3 volumes) ;
M. l'abbé Théodore (traduction de Corné-
lius Népos) ;
M. Hervieux (traduction des fables de
Phèdre).
Le procureur de la République vient de
prescrire aux commissaires de police de re-
mettre en vigueur une ordonnance sur l'inexé-
cution de laquelle on fermait les yeux depuis
longtemps.
La loi interdisant de détériorer les mon-
naies françaises ayant cours légal, ce magis-
trat ne veut plus qu'à l'avenir il soit percé
des pièces d'or pour les attacher en guise de
breloques à des chaînes de montre ou à d'au-
tres bijoux. De même pour les mariages
ou toute autre cérémonie cet usage devra
être abandonné et les auteurs des détériora-
tions seront traduits en police correction-
nelle.
En outre, les individus se livrant au triage
et à la fonte des monnaies seront également
poursuivis, et des descentes judiciaires et
des perquisitions auront lieu chez les bi-
joutiers et fondeurs qui seraient signalés
comme se livrant à la fonte des pièces mon-
nayées.
Les commissaires spéciaux des chemins
de fer devront aussi rechercher l'origine
et la provenance des lingots qui sont expé-
diés.
On annonce comme devant paraître sous
peu chez un de nos grands éditeurs la cor-
respondance du duc de Morny et de Napo-
léon III. Cette correspondance, restée secrète
jusqu'à ce jour, aurait été soustraite à la suc-
cession du dépositaire et serait sur le point
d'être livrée à l'impression.
Ce livre ne peut manquer d'être très pi-
quant; nous en publierons des extraits.
On sait que le général comte de Schramm,
mort récemment, possédait à la Courneuve,
près de Saint-Denis, une fort belle propriété
qu'il habitait presque toute l'année.
Cette propriété, boisée en partie, traversée
243
précieux et leurs superbes soieries lyon-
naises.
Quand le premier taureau paraît, il s'ar-
rête une minute, ébloui par la vive lumiè-
re et la flamme convergente de tous ces
regards dardés sur lui. Une cocarde est
attachée entre ses deux cornes ; il s'agit
d'aller la lui prendre, c'est là le jeu d'a-
dresse de la ferrade ; tout à l'heure nous
aurons le jeu de force. Il faut passer vite
devant la bête étonnée, lancer le bras en
avant au ras des cornes, au risque d'at-
traper une bonne estafilade dans toute la
longueur de sa manche. On dirait que
l'animal comprend le jeu, et qu'il a quel-
que chose à défendre. Le front tendu, les
yeux en éveil, il fait tête partout, et ne se
laisse pas aborder. Aussi, sans prendre la
cocarde, c'est déjà un grand courage de
raser le taureau, de passer aussi près de
lui que possible. Beaucoup se contentent
de l'exciter de loin,du geste et de la voix :
— Té !... Té !... Et, comme il faut que
la nature méridionale se manifeste tou-
jours par quelque endroit, ce sont ceux
qui se tiennent le plus loin, qui crient le
plus fort et prennent les attitudes les plus
héroïques.
Quelquefois cependant l'animal ne rend
pas. Il regarde avec une parfaite indiffé-
rence tout ce monde assemblé, ces cha-
peaux en l'air, ces bouches grandes
ouvertes : — Qu'est-ce qu'ils me veulent ?
a-t-il l'air de se demander ; et, après un
moment de réflexion, il revient, de son
petit trop lourd et traquille, droit au han-
gar dont la porte fermée lui barre le pas-
sage. Il le flaire et beugle.
Alors un cri part de toutes les poitrines :
— Li ferre!... Li ferre !... Les fers ! Les
gardiens s'approchent, et, de leurs longs
tridents, piquent l'animal au naseau pour
l'exciter. La douleur lui arrache un nou-
veau beuglement, mais ne lui inspire au-
cune idée de bataille. Il essaye seulement
d'enfoncer la porte du toril à coups de
cornes. Li ferre!... Li ferre! s'écrie en-
core la foule, et, cette fois, tout le monde
s'en mêle, les femmes, les filles, jusqu'aux
enfants. A la dernière ferrade où j'assis-
tais, j'avais devant moi un bambino de
quatre ans à peine, petit grillon chétif et
brun qui, à la moindre hésitation du tau-
reau, demandait les fers plus haut que
personne et avec une indignation vrai-
ment comique.
Enfin les cris, les sifflets, deux ou trois
piqûres de trident mettent l'animal en
fureur. Il se lancent, tête basse, à travers
l'arène. Té.., Té!.. Les blouses volent,
l'effleurent, le déroutent. Eperdu, il donne
des coups de cornes dans toutes les direc-
tions, bouscule quelques maladroits qu'on
relève tout clopinants, au milieu des cris,
des trépignements, et sur l'éternel refrain
du gaboulet :
S'il avait resté dans sa maison
La corne du boeuf y aurait pas fait mal
Mais c'est encore à lui qu'on joue les
plus mauvais tours. L'un s'amuse à le
sauter dans toute sa longueur, à l'aide
d'une perche. Un autre l'attend, assis sur
une chaise; le taureau se précipite et
donne un formidable coup de corne dans
le vide. L'homme est toujours assis, mais
un peu plus loin. Dans une de ces joutes
d'adresse, j'ai vu, un jour, un petit Lan-
dais exécuter une chose étonnante. De
son pied droit il traçait, en pivotant sur
lui-même, un rond dans le sable autour de
son pied gauche, et s'engageait à ne pas
sortir de ce cercle étroit, quoique le tau-
reau pût faire pour l'en déloger. Sur un
grand foulard rouge que l'homme agitait
pour l'exciter, la bête se ruait furieuse.
Le Landais s'écartait à droite ou à gau-
che, sans sortir de son rond, et à chaque
nouvel élan répondait par un nouveau
tour sur soi-même d'une rapidité surpre-
nante, Cela donnait le vertige à regarder.
Le béret bleu du Landais, son foulard
écarlate, tournaient, en confondant leurs
couleurs. Le taureau essayait de suivra
ces mouvements difficiles à sa lourdeur,
s'essoufflait, s'éreintait et tombait à la fin,
sur les genoux, vaincu, beuglant de l'as-
situde et de rage.
Mais le moment de la ferrade est enfin
venu. Maintenant la cocarde est tombée.
Il ne s'agit plus d'« écarter » le taureau à
la landaise, ni de le « raser » à la proven-
çale ; il faut le renverser. Un grand gar-
çon alerte et solide, les reins étroitement
serrés dans sa taillole en laine rouge,
saute tout à coup sur la bête et la saisit
par les cornes. Presque toujours, au pre-
mier moment, il est obligé de lâcher prise
devant un vigoureux effort de résistance ;
mais il s'accroche d'une main, s'aban-
donne, se laisse traîner, rouler, emporter,
secouer comme un haillon autour du cir-
que, jusqu'à ce que le taureau commence,
à se lasser, Alors le paysan se redresse,
applique un terrible coup de genou sur le
front étroit, entre les cornes. L'homme et
la bête roulent par terre ; on ne voit plus
qu'un flot de poussière d'où l'homme sort
tout de suite debout, tandis que l'animal
terrassé beugle en sentant la brûlure de
fer chaud qui le marque.
Les jeunes gens de la vallée du Rhône
sont très adroits à cet exercice qui de-
mande encore plus d'audace et de dexté-
rité que de force. Je me souviens très bien
d'avoir vu dans mon enfance la fille d'un
gardien, vigoureuse et superbe créature,
descendre aussi sur l'aire, sa jupe embar-
rassante entortillée autour de ses jambes,
et renverser des bouvillons de trois ans,
de ceux que les Provençaux appellent des
Terrien. Son galant se tenait près d'elle
pendant la lutte, et vous pensez s'il était
fier de sa promise, le petit !
ALPHONSE DAUDET.
Cette semaine on signale la mort de quatre
personnages qui, à des titres divers, ont oc-
cupé l'attention publique. Ce sont MM. J.-B.
Dumas, membre de l'Institut; Haëntjens, dé-
puté de la Sarthe ; Dentu, l'éditeur de la So-
ciété des gens de lettres, et enfin A. de Leu-
ven, ancien collaborateur d'Alexandre Du-
mas.
M. Dumas est mort à Cannes des suites
d'un refroidissement, à l'âge de 84 ans; M.
Haëntjens est mort à Paris à 65 ans, de la
rupture d'un anévrisme; M. Dentu est mort
dans son hôtel de Passy, d'un cancer au
foie ; et enfin M. de Leuven est mort de
vieillesse à 82 ans. Ces divers morts, surtout
J.-B. Dumas, ont été enterrés à Paris avec
une grande pompe.
Prochainement paraîtra un grand journal
politique, sous le titre • la Presse Euro-
péenne.
Son but est de dépouiller tous les journaux
de l'Europe étrangers à la France, et d'offrir
in-extenso, aux lecteurs français, les articles
inspirés aux écrivains et aux hommes politi-
ques de l'étranger par la situation politique,
économique, militaire, commerciale et finan-
cière de notre patrie.
Si ce journal est fait avec (intelligence, il
pourra être intéressant. Nous y puiserons
quelquefois.
L'Hôtel des Postes ne sera pas inauguré le
14 juillet. Malgré le redoublement d'activité
imprimé aux travaux, l'installation du ser-
vice, qui devra se faire en une nuit, ne pourra
pas avoir lieu avant la fin de l'année.
Dans sa séance de jeudi dernier, présidée
par M. Pailleron, en l'absence de M. d'Haus-
sonville, directeur, l'Académie française a en-
tendu le rapportée M. Désiré Nisard, au nom
de la commission du prix Janin. Ce prix est
destiné, comme on sait, à récompenser l'an-
teur ou les auteurs de traductions d'ouvra-
ges latins. Conformément aux propositions
de la commission, l'Académie a décidé qu'il
n'y avait pas lieu de décerner le prix ; mais
elle partage également, à titre de récom-
pense, le montant du prix (3,000 fr.) entre les
traducteurs dont les noms suivent :
M. le docteur Grille (traduction en vers des
comédies de Plaute : 3 volumes) ;
M. l'abbé Théodore (traduction de Corné-
lius Népos) ;
M. Hervieux (traduction des fables de
Phèdre).
Le procureur de la République vient de
prescrire aux commissaires de police de re-
mettre en vigueur une ordonnance sur l'inexé-
cution de laquelle on fermait les yeux depuis
longtemps.
La loi interdisant de détériorer les mon-
naies françaises ayant cours légal, ce magis-
trat ne veut plus qu'à l'avenir il soit percé
des pièces d'or pour les attacher en guise de
breloques à des chaînes de montre ou à d'au-
tres bijoux. De même pour les mariages
ou toute autre cérémonie cet usage devra
être abandonné et les auteurs des détériora-
tions seront traduits en police correction-
nelle.
En outre, les individus se livrant au triage
et à la fonte des monnaies seront également
poursuivis, et des descentes judiciaires et
des perquisitions auront lieu chez les bi-
joutiers et fondeurs qui seraient signalés
comme se livrant à la fonte des pièces mon-
nayées.
Les commissaires spéciaux des chemins
de fer devront aussi rechercher l'origine
et la provenance des lingots qui sont expé-
diés.
On annonce comme devant paraître sous
peu chez un de nos grands éditeurs la cor-
respondance du duc de Morny et de Napo-
léon III. Cette correspondance, restée secrète
jusqu'à ce jour, aurait été soustraite à la suc-
cession du dépositaire et serait sur le point
d'être livrée à l'impression.
Ce livre ne peut manquer d'être très pi-
quant; nous en publierons des extraits.
On sait que le général comte de Schramm,
mort récemment, possédait à la Courneuve,
près de Saint-Denis, une fort belle propriété
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