Titre : La Dépêche tunisienne
Éditeur : [s.n.] (Tunis)
Date d'édition : 1900-12-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32756164v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 décembre 1900 06 décembre 1900
Description : 1900/12/06 (Numéro 3798). 1900/12/06 (Numéro 3798).
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k580118m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/04/2008
Le président Krüger a une grande
dignité d'attitude et aussi cette qualité
de l'homme d'Etat qui consiste à ne
dire que ce qui doit être dit. En main-
tes circonstances, il a montré une con-
naissance parfaite de l'état des esprits
dans les milieux si divers qu'il a
traversés.
J'ai remarqué qu'il ne ressemble pas
tout à fait aux portraits qu'on a don-
nés de lui un peu partout. Il y a dans
sa physionomie, dès qu'elle s'anime,
une finesse qui en aiguise singulière-
ment la pesanteur rustique.
Il se peut qu'il ait commis des fautes
de tactique diplomatique dans ses rap-
ports avec l'Angleterre, dont les mau-
vais desseins lui étaient connus depuis
longtemps; mais, de toute évidence,
il a racheté ces erreurs possibles par
un extraordinaire déploiementde force
d'âme et d'habileté, à partir du mo-
ment où la guerre est devenue inévi-
table.Cette constance survit en lui aux
malheurs, à tous les désastres qui vien-
nent de fondre sur son héroïque patrie.
Son départ, hier, a donné lieu, de-
puis l'Hôtel Scribe jusqu'à la frontière,
à d'ardentes ovations qui ont été réel-
lement la glorification de la justice
vaincue. La beauté morale de ce spec-
tacle était profondément émouvante.
Le vieux président en a été remué jus-
qu'au fond du cœur. Les paroles si
mesurées et si justes qu'il a fait enten-
dre dans ses adieux à Paris, à la gare
du Nord, puis dans ses adieux à la
France à la gare-frontière, auront un
grand retentissement.
L'héroïque vieillard poursuit avec
fermeté son voyage à travers l'Europe,
qu'il sentira partout frémir sur son
passage, mais il n'obtiendra rien de
plus que des acclamations populaires
ou des compliments officiels. Les prin-
cipes sur lesquels reposent les états ré-
gulièrement organisés ne comportent
plus les interventions généreuses. Et
pourtant, ileût été possible,il y a un an,
aux grandes puissances européennes
de s'interposer amicalement, d'empê-
cher la grande iniquité, l'extermina-
tion d'un petit peuple honnête et vail-
lant qui ne prétendait, en définitive,
qu'au droit d'être maître chez lui, dans
un pays qu'il avait arraché à la barba-
rie primitive, et que l'Angleterre traite
en ce moment avec tous les raffine-
ments de la barbarie civilisée.
«Si c'était à refaire,a dit naguère M.
Joë Chamberlain, nous le referions. »
Ce ne doit être là qu'une bravade de
matois pris à son propre piège et qui
aura de terribles comptes à rendre un
jour, quand la vieille Angleterre libé-
rale aura repris conscience d'elle-
même et qu'elle déplorera une guerre
humiliante pour ses armes, doublée
d'une détestable business.
Quoi qu'il en soit, elle sent peser sur
elle la réprobation des peuples. Après
celle de la France et de la Belgique,
voici celle de l'Allemagne qui, déjà, le
télégraphe nous l'apprend ce malin,
s'exprime avec force par la voix dis s
foules massées sur le passage du pré-
sident Krüger, du vieux et glorieux
mendiant qui va partout, tendant la
main et demandant, pô>|r son pays,
l'aumône de la justice.
♦
•
Pour le départ de l'illustre vieillard,
le ciel s'était empli de brumes. Depuis
hier, l'impression persistante de l'au-
tomne a fait place à celle de l'hiver.
J'ai voulu revoir, en une heure de loi-
sir, l'Exposition Universelle et je n'ai
pas regretté cette exploration. La ville
de palais déserts, la ville morte fait
encore grande figure au milieu de la
ville vivante et fiévreuse. A de rares
percées près, les clôtures sont débout.
Tous les édifices sont intacts. Rien en-
core n'annonce l'imminente destruc-
tion. Si la foule pouvait envahir de
nouveau l'immense enceinte, l'im-
pression serait à peu près celle des
derniers jours de la merveilleuse fête
internationale. Mais les palais sont
déjà vides les galeries le seront dans
peu de jours, et l'armée des démolis-
seurs entrera en ligne. Un groupe d'A-
mes sensibles s'est formé dans le but,
ou plutôt dans l'espoir de préserver,
pour une période de dix années, les
plus solides d'entre les palais étran-
gers de la rue des Nations. Déjà, l'Al-
lemagne a offert le sien. Mais ce pro-
jet de conservation, qui maintiendrait
pour quelque temps un décor char-
mant sur les rives de la Seine, com-
porte des dépenses considérables. Oa
ferait de ce palais, disent les promo-
teurs, une série de musées. Mais que
deviendraient ces musées eux-mêmes,
après la période décennale ?
Faudrait-il construire à grands frais
un autre palais pour les recueillir en
1911?
Tout cela ne supporte pas l'examen.
Il faut tout raser dans cette Exposi-
tion, sauf ce qui a été construit pour
lui survivre, et les serres du Cours-la-
Reine, qui sont très belles et rendrout
des services à peu de frais. On pourra
conserver aussi, au Trocadéro, le tem-
ple souterrain d'architecture limer,
qui est admirable, d'une solidité
éprouvée, et qui ne gênera personne.
Encore une grève de cochers de
fiacre
Cette corporation est ingouvernable
et insupportable. Au lendemain d'une
Exposition dont ils ont largement pro-
fité, ne fût ce qu'en rançonnant le pu-
blic, les chevaliers du fouet exigent un
abaissement incessant de la « moyen-
ne», Ils se proclament exploités par
l'infâme capital. Or, voici dans quelle
mesure l'infâme capital les exploite.
Les actions de 500 francs de la Com-
pagnie Parisienne sont à 267 francs,
et, à ce taux, donnent à peine deux
pour cent de dividende à leurs heu-
reux détenteur s La Compagnie l'Ur* 1
baine a été plus malheureuse encore,
et ce soat là les deux plus importantes.
La prospérité de la Compagnie Pari-
sienne est telle qu'elle songe à se met-
tre en liquidation pour tirer parti des
terrains occupés par ses écuries, re-
mises et dépôts divers.Les actionnaires
aimeront peut-être mieux en finir de
la sorte que d'assister à la déprécia-
tion ininterrompue de leur capital,
sans autre compensation que celle
d'avoir à enregistrer les anathèmes in-
cessants des cochers qu'elle emploie.
Ce sera la grève finale des action-
naires, après les nombreuses grèves de
leurs cochers.
il!
Deux conseillers municipaux de Pa-
ris ont fait une proposition qu'il n'est
pas interdit de considérer comme sau-
grenue. Ils voudraient que le 31 dé-
cembre prochain fût légalement dé-
claré jour férié, sous prétexte qu'il sera
le dernier jour du siècle.
Je ferai observer premièrement qu'il
est toujours fort imprudent d'imposer
aux travailleurs un jour de chômage
qu'ils ne réclament ni à cor ni à cris.
Quand un ouvrier désire se reposer, il
n'a pas besoin d'une loi pour satisfaire
ce désir. Il ne va point à l'atelier il
perd sa journée de salaire, et tout est
dit. Tandis que celui qui voudrait tra-
vailler et ne le peut pas pour cause de
chômage obligatoire est lésé d'une
manière inadmissible quand il n'y a
pas, pour ce chômage, une de ces rai-
sons qui s'imposent.
En outre, le 31 décembre étant un
lundi, le chômage serait de trois jours
consécutifs.
Et, enfin, les auteurs du projet ne se
préoccupent pas de la question, pour-
tant assez importante, des échéances
commerciales! On ne saurait penser
à tout.
En réalité, le dernier jour d'un siè-
cle n'a rien de solennel, et eût-il aux
yeux de quelques personnes un carac-
tère de solennité, ce ne serait pas une
raison pour imposer un jour de fête à
tout le monde.
La division du temps en périodes de
cent ans est tout à fait arbitraire; elle
ne répond à aucun grand phénomène
de la nature; mais nous sommes tel-
lement bourrés de préjugés, que nous
en empruntons même à la chronolo-
gie l m
REVUE DE lA PRESSE
De la Dépêche S faxienne, a propos de la
Conférence Consultative
o. "0.
Mais il est regrettable que ces séances
ne soient pas publiques; il serait très profita-
ble aux électeurs de voir de quelle façon leurs
élus défendent leurs intérêts, quels arguments
ils emploieat pour clouer net l'audacieux chef
de service qui défend son administration et
l'intérêt général de la colonie contre l'iutérêt
particulier,qui perce toujours malgré les meil-
leur es intentions.
On pourrait juger du bien fondé des innom-
brables revendications présentées parles colons
tunisiens et aussi de la façon dont les chefs de
service doivent tenir l'équilibre entre les desi-
derata de régions qui n'ont aucune analogie
tnlre elles, qui n'ont ni les mêmes besoins, ni
les mêmes coutumes et dont les positions cli- I
matériques sont totalement opposées.
NOUVELLES MILITAIRES
A la suite d'une discussion violente avec un
négociant de Castres, le colonel du 3' régiment
d'artillerie était mis. ces jours derniers, aux
arrêts par ordre du général Tisseyre, comman-
dant le 16 corps. A l'annonce de la punition
prononcée de Paris par son commandant en
chef, le colonel Fortoul s'est tiré un coup de
•revolver dans l'œil droit. Il est mort après
trois heures de souffrances terribles.
Sorti de l'Ecole Polytechnique à la fin de
l'Empire, le flls de l'ancien ministre de la justi-
ce était un officier qui paraissait appelé au plus
bel avenir. Il avait, malheureusement, un ca-
ractère fantasque et il montra souvent des ex-
centricités qui faisaient douter de l'intégralité
de ses facultés.
Après avoir obtenu, à l'Ecole de guerre, le
brevet d'état-major, il se livra, un jour, à des
voies de fait à l'égard de deux artilleurs des
batteries à cheval qu'il commandait à Fontai-
nebleau. Une autre fois, il franchissait à che-
val un groupe d'hommes assis devant leur
tente et il manquait de les écraser.
Mis en non-activité par le général Campe-
non, à la suite de l'affaire de Lang-Son, le co-
lonel Fortoul avait dû à sa situation person-
nelle d'être replacé. Envoyé sur sa demande à
Alger, comme directeur de l'artillerie, il se
blessa à la tête avec son revolver. Sa blessure
fut mise sur le compte d'un accès de fièvre
chaude. Placé en observation, le colonel For-
toul en réchappa et obtint le commandement
du 3' régiment d'artillerie, où il vient de finir
dans les conditions que nous avons décrites.
Sa mort met en deuil les principales familles
du monde bonapartiste,
La France Militaire annonce que le mi-
nistre de la Guerre se propose de faire reviser,
par l'état major général de l'armée, une rela-
tion oflicielle, basée sur les documents authen-
tiques, de la guerre franco-allemande, répon-
dant point par point à l'histoire du grand
état-major allemand, publiée sous la direction
du maréchal de Moltke, dont elle sera la con-
tre-partie.
A cet effet, le général André fait appel à tons
les officiers, survivants, ayant joué un rôle en
1870-1871.
Au jour le jour
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE
Les minimas se portent rapidement vers
l'Est en s'approfondissant encore; Memel
73& 7* une dépression secondaire se forme
sur e golfe de Gênes,
En AlgArie et sur la Méditerranée, fa près*
sion est encore très élevée mais elle tend à s'af-
faiblir.
Temps probable vent faible ou modéré des
régions Ouest quelques pluies.
A Tunts, hier, baromètre à 1 heure après-
midi 763 9 (variation depuis la veille –1 "H
Température maxima de laveille 16, minima
du jour, h>
SITUATION particulière; aux PORTS
Hier, à sept heures du matin, mer bulle à
Alger, Bizerte, Djorba; agitée à Bône, La Calle,
Tunis, Sousse, Mehdia, Sfai, Gabès, Toulon,
Marseille, Palerme grosse à Zarzjs calme à
Nemours.
SITUATION ATMOSPHERIQUE A TUNIS
;=I I Im, 1ç, ~I ;I,a~a
Heures Barnm. Therin, Et,£ue"el Direct. Intensité
7 h m m 761 8 13 6 nuag. N.-W. faible
1 h s s 703 9 14 » ouag. N.W. t. faible
Nous avons dit hier la solution à
laquelle s'était rangée la Commission
d'enquête de l'Algérie en ce qui con-
cernait le décret Crémieux.
Comme il fallait s'y attendre, les
antisémites se déclarent mécontents
à les entendre, la seule réforme qui
puisse ramener la paix pour toujours
en Algérie est celle qui est contenue
dans la proposition de loi déposée
par M. Morinaud,c'est-à-dire l'abroga-
tion complète du décret Crémieux
dans ses effets politiques et son main-
tien dans les effets civils. Si l'on veut
qu'il n'y ait plus de question juive en
Algérie, il faut traiter le Juif comme
sujet. Le décret de 1871 n'étant abrogé
que pour l'avenir, tous les Juifs ac-
tuellement inscrits resteraient élec-
teurs et la question juive resterait
aussi vive.
M. Pourquery de Boisserin a déclaré
qu'à son avis la décision de la Com-
mission était très juste et qu'elle ne
s'était inspirée des passions extrêmes
d'aucun des deux camps. D'une part,
le législateur ne peut pas, d'un trait
de plume, rayer des listes électorales
des citoyens qui exercent depuis tren-
te ans leurs droits électoraux ou ceux
qui, nés sous le régime du décret de
1871, furent toujours citoyens fran-
çais d'autre part, il est évident que
des abus ont été commis.
On ne peut pas toujours, a ajouté le
rapporteur, accepter des déclaration^
d'israélites, sous prétexte que ceux-ci
se prétendent nés sur le territoire
français; dans ce cas, leurs parents
auraient dû se prévaloir du décret
Crémieux. Le régime des naturalisa-
tions en masse aurait dû être limité à
quelques années, et la Cour de cassa-
tion a commis une lourde faute, lors-
qu'elle a rendu un arrêt portant que
le décret serait indéfiniment applica-
ble mais ce qui est fait est fait les
Juifs, devenus légalement citoyens
français, ne peuvent pas être rendus
responsables des fautes commises par
les autres. En résumé, la décision de
la Commission est équitable et rai-
sonnable.
Les conférences organisées par la
Direction de l'Enseignement à l'Hôtel
des Sociétés Françaises recommence-
ront cette semaine.
Vendredi prochain, à huit heures et
demie, M. Bréhant, professeur au lycée
Carnot, traitera le sujet suivant:
Nietzsche.- k' homme et son œuvre. I
La section du Club Alpin de Caroux- l
Béziers organise une excursion en j
Tunisie pour les fêtes de Pâques pro-
chaines. Voici quel en serait à peu près
le programme:
Départ de Marseille pour arriver à
Tunis le matin de Pâques. Visite de
Tunis, du Bardo et environs. Lundi j
La Marsa et Carthage. Mardi Bi- j
zerte. Mercredi: La Goulette. Jeu- j
di départ pour Sousse, puis Kairouan. j
Rentrée à Tunis pour repartir pour
Constantine et Alger.
Les membres de la section seront,
suivant les circonstances, de 20 à 70.
C'est la Finance et non la France Co-
loniale qui a émis sur l'avenir de la
Compagnie de Gafsa les appréciations
désobligeantes dont nous parlions
hier.
La maison Orosdi-Back et Cie, qui a
une succursale à Tunis et de gros in-
térêts dans la Régence, est en ce mo-
ment violemment attaquée par l'O-
rient, organe spécial des intérêts de
l'em pire ottoman, qui se publie à Paris.
M. N. Nicolaïdès, le directeur-pro-
priétaire de ce journal, accuse cette
maison d'avoir accaparé la vente des
fez en Turquie et de viser actuelle-
ment à accaparer la vente dans ce mê-
me pays des vitres et des galoches. Il
reproche en outre à la maison Orosdi-
Back et C'9 de se donner comme fran-
çaise et de ne s'approvisionner que
sur les marchés autrichiens. Il ne
fournit toutefois aucune preuve à l'ap
pui de ses allégations.
M. Georges Picot, secrétaire perpé-
tuel de l'Académie des Sciences mo-
rales et politiques, a lu dans ta séance
pihliqiir- annuelle decette Compagnie,
le li!r coûtant, une remarquable notice
historique qu'il avait composée sur la
vie et les travaux de M. Léon Say, le
célèbre économiste.
La vie de Léon Say y est retracée de
main de maître.
-A cette même séance,des prix ont
été décernés aux œuvres qui ont paru
le plus remarquables à l'Académie;
parmielles nous ne sommes pasétonné
d'y trouvera Correspondance desBeys
de Tunis et des Consuls de France avec
la cour, 1577-1830, ce travail de béné-
dictin en trois volumes dû à la plume
de M. Eugène Plantet.
Un prix de 1.000 francs lui a été at-
tribué.
Nous venons de recevoir le premier
numéro du journal les Nouvelles, qui
vient de paraître à Alger, sous la direc-
tion politique de M. Paul Gérente, sé-
nateur, et sous la rédaction en chef de
M. Victor EJarruçand.
Tous nos vœux à notre confrère.
La Compagnie des Chargeurs Réunis
inaugurera prochainement une nou-
velle'ligne qui desservira l'Indo-Chioe
française. Les départs s'effectueront
mensuellement de Dunkerque, avec
escale au Havre, Alger et Tunis, sur
Saigon et Haïphong.
Six grands vapeurs en construction
dans les chantiers de Saint-Na^aire et
du Havre, auxquels seront adjoints
trois autres vapeurs du même type, ac-
tuellement en service, seront affectés
à cette npuvelle ligne.
Jusqu'à présent, nous étions tribu-
taires de l'étranger pour nos trans-
ports directs du nord de la France sur
nos colonies indo-chinoises. La nou-
velle ligne fera cesser cet état de cho-
ses et accrottra certainement nos rela-
tions commerciales avec l'Extrême-
Orient.
M. Spire, dont la santé parait com-
plètement rétablie, a repris, mercredi
matin, la direction de tous les services
du Parquet. >
M. le sous-intendant Willaume, ré-
cemment nommé en Tunisie en rem-
placement de M. Domenech-Cèlles, est
arrivé mardi soir à Tunis et est des-
cendu au Grand Hôtel de Paris.
La question du repos du dimanche
pour les employés de l'Office postal
nous parait assez intéressante pour
que nous complétions les indications
qu'a déjà données sur ce point le
compte rendu analytique des débats
de la Conférence.
Voici la déclaration textuelle qu'a
faite à ce sujet M. le Directeur de l'Of-
fice postal tunisien
« Je vois d'un très bon œil la pro-
position faite et je remercie la Confé-
rence Consultative de ses dispositions
bienveillantes à l'égard du personnel
que je dirige.
« Ainsi qu'il à été procédé dans la
métropole par M. le sous-secrétaire
d'Etat des Postes et des Télégraphes,
je consulterai également les autorités
des diverses localités intéressées, et,
au fur et à mesure que des avis favo-
rables me seront donnés, je prononce-
rai l'application immédiate de la nou-
velle mesure aux bureaux que ces avis
concerneront. »
Ces paroles font, à elles seules, l'é-
loge d'un chef, et se dispensent de
commentaires.
Que signifient exactement les mots
« par retour du courrier »? Le com-
merçant qui est mis en demeure de
répondre « par retour du courrier »,
faute de quoi il ne sera pas donné
suite à l'affaire, par exemple, doit-il
répondre immédiatement, de façon
que son correspondant reçoive la ré-
ponse à la première distribution du
courrier venant de ce pays et suivant
immédiatement la réception? en un
mot, doit-il répondre par le premier
départ de la poste, ou a-t-il un temps
moral plus long, la journée? Le Tribu-
nal de commerce de la Seine vient de
juger que le destinataire avait la jour-
née pour répondre; que, dans l'espèce,
recevant une lettre le 13 au matin, il
avait jusqu'au 13 au soir pour répon-
dre et que l'envoyeur qui demandait
réponse devait attendre jusqu'au len-
demain 14, à l'heure réglementaire
d'arrivée venant par la première dis-
tribution des lettres de ce pays. (Tri-
bunal de commerce de la Seine, 13
octobre. La Loi, 6 novembre.)
Le bon docteur X. faisait hier sa
profession de foi
--r Moi, déclarait il, je suis sceptique
en politique et antiseptique en théra-
peutique.
Hier soir, à onze heures et demie, un
incendie était signalé au no 9 de la rue
des Salines, chez un épicier.
Les sapeurs pompiers se sont rendus
sur les lieux, et ont rapidement conjuré
tout danger d'extension.
lA CONFÉRENCE CONSULTATIVE
Voici le texte exact des paroles adres-
sées à M. Grimault par M. Homberger,
secrétaire élu de la Conférence Consul
tative, au moment de la clôture des tra-
vaux de la dernière session
Monsieur le Délégué,
Dans quelques instants, vous allez déclarer
close la 19e session de la Conférence Consul-
tative. Permettez moi de vous dire, au nom de
tous les membres, que nous sommes heureux
de ce que le Ministre des Affaires étrangères
vous ait désigné pour la présider. Cela a pu
vous permettre de constater et, au besoin,vous
pourriez en témoigner, que nous ne sommes
tous que des hommes à l'esprit pondéré et
n'ayant qu'un seul souci celui de défendre et
de sauvegarder les intérêts généraux qui nous
sont confiés vous avez vu que, sur ce terrain,
tous les membres élus de la Conférence sont
animés du même sentiment.
Nous aurions voulu rappeler l'attention du
Gouvernement de la métropole sur les anciens
vœux qui, jusqu'à ce jour, n'ont reçu aucune
solution.
Cela ne nous a pas été possible. 11 y a là une
lacune regrettable, et nous espérons qu'avec le
concours de la Résidence Générale nous n'au-
rons pas à exprimer le même regret lors de la
prochaine session de la Conférence.
Nous savons que nous n'avons que voix
consultative. Cependant, nous espérons que le
Gouvernement voudra bien accueillir favora-
blement les quelques vœux que nous venons
d.'exprjrner au cours de cette Conférence, et
qu'on ne leur donnera pas une solution abso-
lument contraire aux désirs formulés.
Ceci dit, monsieurle délégué, au nom de mes
collègues,je vous remercie de l'impartialité avec
laquelle vous avez présidé et dirigé les débats
dg cette Conférence, et nous vous prions de bien
vouloir faire agréer au Ministre des Affaires
étrangères l'expression de notre dévouement
respectueux et l'assurance de notre Inébranla-
ble attachement au Gouvernement de la Ré-
publique»
LA TRACTION ÉLECTRIQUE
Nous avons reçu de M. P^vqrt, chef d'ex-
ploitation de la Compagnie Générale Fran-
çaise des Tramways, la note suivante,re-
lative à l'accident qui s'est produit l'en-
trée de la rue de l'Alfa et que nous avons
relaté
A la suite de la fuptupe du fll de trolley qui
a eu Ijeu le 4 décembre, vers six heures du ma-
tin,et qui est dû au changement brusque de
la température, il n'y a eu qu'un chien de
foudroyé.
Réponiant à l'article de l sienne, faisant allusion au jeune berger qui n'a
da son salut qu'à un fait providentiel, en ne
faisant qu'effleure)' le câble meurtrier, je me
permets défaire les observations suivantes
Le courant électrique circulant à la périphé-
rie de nos fils aériens n'étant que d'un poten-
tiel de 550 volts, ne peut foudroyer une per-
sonne, vu qu'il faut pour cela 1.500 volts; il
peut tuer un chien, un chat ou un cheval.
Or, dans le cas de la rupture d'un fil, il n'y a
rien à craindre du courant, sauf une violente
commotion qui n'a rien de dangereux. Le public
peut être tranquillisé.
Pour les voyageurs circulant dans nos voitu-
res, ils sont, eux aussi, à l'abri de tout danger,
vu que chaque voiture possède deux appareils
de sécurité :1° un interrupteur automatique qui
se déclanche et coupe le courant dans la voi-
ture, lorsqu'un fait anormal se produit dans le
mécanisme de celle-ci; 2" un plomb fusible
placé dans une boite située sous la voiture et
qui brûle lorsque l'ampérage est supérieur à
celui prévu.
Donc, d'un côté comme de l'autre, toutes
les précautions ont été prises pour éviter le.
accidents aux voyageurs et aux piétons.
Le chef de l'usine électrique,
DESANTY.
Nous n'avons nullement la prétention
de discuter volts et ampères avec un pro
fessionnel. Mais il nous semble bien
diflicile d'admettre qu'un courant capa-
ble de tuer un cheval n'ait rien de dan-
gereux pour un homme et, dans tous les
cas, pour un enfant.
Madame et Monsieur Bodoy, avocat-défen-
seur, ont l'honneur de prier leurs amis et con-
naissances de vouloir bien assister à la messe
qui sera célébrée, en la Cathédrale de Tunis,
aujourd'hui jeudi 6 décembre à neuf heures du
matin,pour le repos de l'âme de leur mère bien-
aimée
Madame IV. BODOY
née Maury
décédée à Ajaccio, le 29 novembre dernier.
Chronique locale
Nouvelles maritimes. Le mouvement
das navires, dans le port de Tunis, a été, hier,
de 10 vapeurs et 3 voiliers, entrées et sorties
comprises.
Aux arrivées: la Ville-de-Tunis, capitaine
Corno, de Marseille, avec 264 tonnes et 99 pas-
sagers; la Ville-d'Oran, capitaine Gaubert,
avec 15 tonnes et 2 passagers, de Sousse le
vapeur hollandais Shedrecht, capitaine Visser,
de Sundsppall, avec 550 tonnes bois Iç Ca-
riddi, capitaine Taccone, avec 30 tonnes, 89
passagers et 3 bestiaux, de Naples le brick-
goélette italien Luigi, capitaine Cinquini, de
Marseille, avec 268 tonnes de matériaux;
l'Abd-el-Kader, capitaine Dapelo, de l'Algérie,
Tabarca et Bizerte, avec 300 tonnes et 14 pas-
sagers.
Aux départs: la balancelle italienne Nuovo-
Alberto, pour Mehdia, avec 31 tonnes orge; la
mahonne tunisienne Chedlia,pour Bizerte, avec
18 tonnes; la Ville- de-Sousse, pour Marseille,
avec 118 tonnes céréales la Ville-d'Oran, pour
Bizerte et Marseille, avec 343 tonnes et 34 pas-
sagers la Ville-de-Tunis, pour Malte, avec 44
tonnes, 25 passagers et 410 bestiaux; le Dre-
pano, pour la côte tunisienne, avec 275 tonnes
et 34 passagers; le Cariddi, pour Trapani, avec
3 tonnes et 45 passagers.
Manifeste d'entrée au port de Marseille,
le 29 novembre, du paquebot Tell, capitaine
Gout, navire à la Compagnie Touache.
Chargé à Sousse: Cittanova, 9 fûts huile à
ordre, 25 dito. Chargé à Monastir Medina,
9 fûts huile; Hayat, 8 dito. Chargé à Mehdia:
A ordre, 12 fûts huile. Chargé à Sfax Boc-
cara, 63 barils huile, 20 fûts huile, 162 caisses
dattes à ordre, 100 dito Cittanova, 5 fûts
huile; à ordre, 246 caisses dattes Galula,30
fûts huile à ordre, 35 caisses dattes, Boccara,
32 fûts huile, 85 caisses dattes; Galula, 195
dito; Boccara,10 fûts huile; Compagnie Toua-
che, 68 caisses dattes; à ordre. 25 fûts huile.-
Chargé à Gabès A ordre, 355 caisses dattes
Galula, 78 dito; à ordre, 4 balles peaux, 56 cais-
ses dattes Hassan, 150 balles alfa. Chargé
à Djerba Compagnie Touache, 39 balles épon-
ges lavées. Chargé à Tripoli Compagnie
Touache, 203 balles éponges, 1 caisse plumes.
2 balles peaux à ordre, 23 dito; Galula, 4 sacs
cuivre; Gugenheim,14 balles peaux, sacs dé-
chets soie Bérengier, 7 balles drilles à or-
dre, 12 balles peaux, 75 caisses citrons. 14 sacs
fris; Bensimon, 18 balles peaux; Schamasch,
19 balles henné; C. Sabatier, 2 caisses plumes.
Chargea Bône: CompagnieTouache, 1 caisse
citrons, 43 caisses dattes.
Arrivées. Liste des passagers arrivés de
Marseille, le 4 décembre 1900, par le paquebot
Ville de- Tunis
M. et Mme Maurin, M. Normand, Mme Gé-
rard, M. Bothelin, M. et Mme Courmont, M.
et Mme Verdet, MM. Favrot, Rocchesani,Vil-
laume, Matnalin, Dufresnoy. Clavel. Frondre-
vay, Hassan, Mme et Mlle Van Bruyssel, M.
Lenfant, M. et Mme Biscardy, MM. Minot,
les lieutenants Mireau, Cauvin, Le Goazion
lieutenant Lambert, M. et Mme Arinsby, MM.
Willequet, Watteipd, Godefroy, Vandriesche,
Desmortier.
Départs. Liste des passagers partis pour
Marseille, le 5 décembre 1900, parle paquebot
Ville-d'Oran:
M. Pavillier, M. et Mme Goddar.M Doazan,
Mme Piat, MM. Guenin, Gonard, Melon, M. et
Mme Briquet, M. Jean Boucher, M. et Mme
Lagier, M. Chevret, Mme Grimault, M. Fran-
çois Madonia.
Laissez les enfants à leur mè-
re. On a parlé, dans un journal local,
d'une jeune fille brusquement arrachée
à des gens qui l'avaient recueillie et de
l'intervention de la police pour rendre
cette enfant à sa mère.
Renseignements pris, il s'agit d'une
jeune fille qui, il y a environ six ans, au
rait été non point abandonnée, mais lais-
sée en condition chez d'excellentes gens.
auxquels, avec la mobilité habituelle de
son âge, elle s'était profondément atta-
chée,
Dernièrement, la mère de l'enfant, qui
est une femme très respectable c'est
du moins ce qui ressort de la lettre du
maire de son pays qui l'accrédite auprès
du Consulat général de Tunis revenait
en notre ville après ces quelques années
passées dans son pays.
Son premier soin était naturellement
de faire des démarches pour faire reve-
nir sa fille auprès d'elle, etelle y était d'au-
tant plus fondée qu'elle n'avait jamais
entendu abdiquer ses droits de mère et
qu'au cours d'un voyage en Toscane les
maîtres et protecteurs de la jeune fille
lui avaient demandé par lettre la permis-
sion de lui conduire sa fille; ce qui eut
lieu,
Le Consulat général d'Italie, nanti des
instructions du maire et de la demande
de Mm'X. fit prier la jeune fille et ses
maîtres de venir en ses bureaux afin de
la remettre entre les mains de celle qui
avait sur elle les droits les plus sacrés
et les plus légitimes.
La chose se passa fort bien et se ter-
mina par une scène attendrissante entre
la mère et la fille une jeune sœur de
huit ans eut même, paraît il, des senti-
ments très touchant* pour accueillir sa
sœur aînée.
Il fut décidé que la jeune fille passe-
rait encore deux jours chez ses anciens
maîtres pour prendre congé d'eux et re-
prendrait ensuite sa place au foyer ma
ternel.
Une intervention étrangère a, parait-il,
tout gâté en provoquant des scrupules
chez le patron de la jeune fille, qui re-
fusa de la laisser partir.
De là l'intervention de la Sûreté, dont
les offices ont été requis par le Consulat
général d'Italie, désireux d'assurer, même
par la force, à une mère italienne, c'est-
à-dire à un de ses nationaux, la posses-
sion de son enfant, selon son droit strict.
Nous croyons avoir de cette façon re-
laté très, impartialement un incident
regrettable, aujourd'hui terminé à la sa-
tisfaction des intéressés.
« Un magasin doit être ouvert ou
fermé », a dit approximativement Alfred
de Musset.
Lundi, il y aura réunion de tous les
chefs de nos maisons de commerce pour
examiner si l'on doit ou non fermer le
dimanche. Cette réunion a été provoquée
par M. Eugène Coste, qui a été prié par
les employés de défendre leurs intérêts
auprès des patrons, et qui a l'intention
de s'acquitter de sa mission en toute
conscience.
A notre humble avis,une question doit
primer tout à savoir, qu'il doit exister
chaque semaine un jour, le même pour
tous, où, tout au moins l'après-midi, un
ouvrier, un employé, si humble soit-il,
puisse se consacrer aux joies de la fa-
mille.
Voilà pourquoi nous sommes absolu-
ment partisan du repos du dimanche
après-midi, et, par conséquent, de la fer-
meture des magasins à ce moment-là.
Les communications télé»
phoniques. Elles deviennent cha-
que jour de plus en plus difficiles on
pose souvent plusieurs minutes avant
d'obtenir une réponse et,quand on l'a,on
entend une véritable cacophonie dans
l'appareil.
Ce sont des abonnés qui échangent
leurs petites impressions, à bâtons rom-
pus c'est la mer aux lames en furie qui
déferlent sur la plage; c'est le vent qui
souffle à travers les fils de la tourelle
c'est une friture dont le bruit est si net
qu'on s'imagine en percevoir l'odeur; on
entend tout, excepté la voix de son cor-
respondant.
Il paraît que si le téléphone se déran-
ge ainsi, cela tient aux perturbations que
lui apportent les nouveaux tramways
électriques.
Les deux lignes s'influencent récipro-
quement au point que les loustics pré-
tendent que dans un avenir prochain on
téléphonera'avec un troley et qu'on fera
démarrer les voitures avec un simple fil
téléphonique.
Les bureaux de placement.
Rassurez-vous 1
Je n'ai pas l'intention de vous énumé-
rer les abus imputables aux bureaux de
placement.
Vous les connaissez. Il y a des années
et des années qu'on les signale.
Allons donc tout droit au fait.
Le fait, c'est que la Chambre vient de
voter une loi qu'il est possible de résu-
mer ainsi
Ou bien les bureaux de placement se-
ront immédiatement supprimés par les
Municipalités, qui auront à payer une
indemnité, laquelle indemnité, à défaut
d'entente, sera fixée par le Conseil de
Préfecture
Ou bien un délai de cinq ans sera ac-
cordé aux placeurs et, après ce délai,
aucune indemnité ne sera due
Ou bien, enfin, même après ce délai de
cinq ans, les bureaux eu question conti-
nueront à fonctionner, si les Municipa-
lités jugent que leur maintien est néces-
saire pour assurer le service de place-
ment.
Dans tous les cas cela va sans dire
-aucune autorisation nouvelle ne sera
accordée à des placeurs.
Comme vous le voyez, ce sont des dis-
positions transactionnelles qui ont pré-
valu devant la Chambre et qui vont être
soumises à l'examen du Sénat.
Celui-ci acceptera-t-il l'article permet-
tant aux Municipalités de retirer les au-
torisations,au boutde cinq ans d'exercice,
sans aucune indemnité ?
Telle est la seule question qui se pose
sérieusement, et encore ne se posera-t-
elle pas de longtemps à Tunis, car il n'est
pas probable que cette loi soit promul-
guée dans la Régence; elle fournit toute-
fois à notre Municipalité une indication,
ce serait celle de s'occuper du placement
gratuit des employés et serviteurs des
deux sexes.
Au Tribunal correctionnel.-
Dans notre compte rendu de la séance du
Tribunal correctionnel du 4 décembre,
un mastir a complètement dénaturé notre
compte rendu concernant une affaire
dans laquelle c'est un indigène nommé
Ben Amar ben Stir qui était inculpé et non
M. Deglane, un honorable colon français
de Kairouan.
C'est bien,comme nous l'avons dit,à à !a
suite d'une histoire de serpent que M. De-
glane a été invectivé et frappé par l'in-
digène.
Et C'est enfin l'indigène Ben Amar ben
Stir qui a été condamné à huit jours de
prison.
A la sortie du théâtre. A la
sortie du théâtre, les personnes demeu-
rant dans la ville haute étaient souvent en
peine, surtout quand il faisait mauvais
temps, de trouver une voiture.
Désormais, grâce à l'intelligente ini-
tiative de M. Proust, vice-président de la
Municipalité, le public aura toujours à sa
disposition une demi-douzaine de lanr
daus, qui ont été désignés pour faire ce
service spécial.
Tunis n'a plus rien à envier à Paris.
Le docteur Faraci, spécialiste
pour les maladies des oreilles, du nez et de
la gorge, professeur de l'Université de Pa-
lerme, reçoit au Grand-Hôtel, chambre
n° 44, tous les jours, de huit heures à midi.
Les Alsaciens Lorrains.
Dans sa dernière réunion, la Société des
Alsaciens Lorrains a é'u pour son prési-
dent M. le docteur Schoull, en remplace-
ment de M. Heymann, aujourd'hui établi
en France.
A la fin de la même réunion, la Société
a fait adresser un télégramme à M. Hey-
mann pour lui faire connaître sa nomi-
nation de président d'honneur, en recon-
naissance des nombreux services qu'il a
rendus à ses compatriotes établis en
Tunisie.
Ilymcnéc. Hier, à dix heures du
matin, a eu lieu le mariage de M. Albert
Marouani avec MUe Rosine Chaltiel.
Fêtes de Tunis, Carnaval de
1 90 1 Mardi soir a eu lieu,au Con-
trôle, civil,la première réunion du Comité
permanent des Fêtes de Tunis..
dignité d'attitude et aussi cette qualité
de l'homme d'Etat qui consiste à ne
dire que ce qui doit être dit. En main-
tes circonstances, il a montré une con-
naissance parfaite de l'état des esprits
dans les milieux si divers qu'il a
traversés.
J'ai remarqué qu'il ne ressemble pas
tout à fait aux portraits qu'on a don-
nés de lui un peu partout. Il y a dans
sa physionomie, dès qu'elle s'anime,
une finesse qui en aiguise singulière-
ment la pesanteur rustique.
Il se peut qu'il ait commis des fautes
de tactique diplomatique dans ses rap-
ports avec l'Angleterre, dont les mau-
vais desseins lui étaient connus depuis
longtemps; mais, de toute évidence,
il a racheté ces erreurs possibles par
un extraordinaire déploiementde force
d'âme et d'habileté, à partir du mo-
ment où la guerre est devenue inévi-
table.Cette constance survit en lui aux
malheurs, à tous les désastres qui vien-
nent de fondre sur son héroïque patrie.
Son départ, hier, a donné lieu, de-
puis l'Hôtel Scribe jusqu'à la frontière,
à d'ardentes ovations qui ont été réel-
lement la glorification de la justice
vaincue. La beauté morale de ce spec-
tacle était profondément émouvante.
Le vieux président en a été remué jus-
qu'au fond du cœur. Les paroles si
mesurées et si justes qu'il a fait enten-
dre dans ses adieux à Paris, à la gare
du Nord, puis dans ses adieux à la
France à la gare-frontière, auront un
grand retentissement.
L'héroïque vieillard poursuit avec
fermeté son voyage à travers l'Europe,
qu'il sentira partout frémir sur son
passage, mais il n'obtiendra rien de
plus que des acclamations populaires
ou des compliments officiels. Les prin-
cipes sur lesquels reposent les états ré-
gulièrement organisés ne comportent
plus les interventions généreuses. Et
pourtant, ileût été possible,il y a un an,
aux grandes puissances européennes
de s'interposer amicalement, d'empê-
cher la grande iniquité, l'extermina-
tion d'un petit peuple honnête et vail-
lant qui ne prétendait, en définitive,
qu'au droit d'être maître chez lui, dans
un pays qu'il avait arraché à la barba-
rie primitive, et que l'Angleterre traite
en ce moment avec tous les raffine-
ments de la barbarie civilisée.
«Si c'était à refaire,a dit naguère M.
Joë Chamberlain, nous le referions. »
Ce ne doit être là qu'une bravade de
matois pris à son propre piège et qui
aura de terribles comptes à rendre un
jour, quand la vieille Angleterre libé-
rale aura repris conscience d'elle-
même et qu'elle déplorera une guerre
humiliante pour ses armes, doublée
d'une détestable business.
Quoi qu'il en soit, elle sent peser sur
elle la réprobation des peuples. Après
celle de la France et de la Belgique,
voici celle de l'Allemagne qui, déjà, le
télégraphe nous l'apprend ce malin,
s'exprime avec force par la voix dis s
foules massées sur le passage du pré-
sident Krüger, du vieux et glorieux
mendiant qui va partout, tendant la
main et demandant, pô>|r son pays,
l'aumône de la justice.
♦
•
Pour le départ de l'illustre vieillard,
le ciel s'était empli de brumes. Depuis
hier, l'impression persistante de l'au-
tomne a fait place à celle de l'hiver.
J'ai voulu revoir, en une heure de loi-
sir, l'Exposition Universelle et je n'ai
pas regretté cette exploration. La ville
de palais déserts, la ville morte fait
encore grande figure au milieu de la
ville vivante et fiévreuse. A de rares
percées près, les clôtures sont débout.
Tous les édifices sont intacts. Rien en-
core n'annonce l'imminente destruc-
tion. Si la foule pouvait envahir de
nouveau l'immense enceinte, l'im-
pression serait à peu près celle des
derniers jours de la merveilleuse fête
internationale. Mais les palais sont
déjà vides les galeries le seront dans
peu de jours, et l'armée des démolis-
seurs entrera en ligne. Un groupe d'A-
mes sensibles s'est formé dans le but,
ou plutôt dans l'espoir de préserver,
pour une période de dix années, les
plus solides d'entre les palais étran-
gers de la rue des Nations. Déjà, l'Al-
lemagne a offert le sien. Mais ce pro-
jet de conservation, qui maintiendrait
pour quelque temps un décor char-
mant sur les rives de la Seine, com-
porte des dépenses considérables. Oa
ferait de ce palais, disent les promo-
teurs, une série de musées. Mais que
deviendraient ces musées eux-mêmes,
après la période décennale ?
Faudrait-il construire à grands frais
un autre palais pour les recueillir en
1911?
Tout cela ne supporte pas l'examen.
Il faut tout raser dans cette Exposi-
tion, sauf ce qui a été construit pour
lui survivre, et les serres du Cours-la-
Reine, qui sont très belles et rendrout
des services à peu de frais. On pourra
conserver aussi, au Trocadéro, le tem-
ple souterrain d'architecture limer,
qui est admirable, d'une solidité
éprouvée, et qui ne gênera personne.
Encore une grève de cochers de
fiacre
Cette corporation est ingouvernable
et insupportable. Au lendemain d'une
Exposition dont ils ont largement pro-
fité, ne fût ce qu'en rançonnant le pu-
blic, les chevaliers du fouet exigent un
abaissement incessant de la « moyen-
ne», Ils se proclament exploités par
l'infâme capital. Or, voici dans quelle
mesure l'infâme capital les exploite.
Les actions de 500 francs de la Com-
pagnie Parisienne sont à 267 francs,
et, à ce taux, donnent à peine deux
pour cent de dividende à leurs heu-
reux détenteur s La Compagnie l'Ur* 1
baine a été plus malheureuse encore,
et ce soat là les deux plus importantes.
La prospérité de la Compagnie Pari-
sienne est telle qu'elle songe à se met-
tre en liquidation pour tirer parti des
terrains occupés par ses écuries, re-
mises et dépôts divers.Les actionnaires
aimeront peut-être mieux en finir de
la sorte que d'assister à la déprécia-
tion ininterrompue de leur capital,
sans autre compensation que celle
d'avoir à enregistrer les anathèmes in-
cessants des cochers qu'elle emploie.
Ce sera la grève finale des action-
naires, après les nombreuses grèves de
leurs cochers.
il!
Deux conseillers municipaux de Pa-
ris ont fait une proposition qu'il n'est
pas interdit de considérer comme sau-
grenue. Ils voudraient que le 31 dé-
cembre prochain fût légalement dé-
claré jour férié, sous prétexte qu'il sera
le dernier jour du siècle.
Je ferai observer premièrement qu'il
est toujours fort imprudent d'imposer
aux travailleurs un jour de chômage
qu'ils ne réclament ni à cor ni à cris.
Quand un ouvrier désire se reposer, il
n'a pas besoin d'une loi pour satisfaire
ce désir. Il ne va point à l'atelier il
perd sa journée de salaire, et tout est
dit. Tandis que celui qui voudrait tra-
vailler et ne le peut pas pour cause de
chômage obligatoire est lésé d'une
manière inadmissible quand il n'y a
pas, pour ce chômage, une de ces rai-
sons qui s'imposent.
En outre, le 31 décembre étant un
lundi, le chômage serait de trois jours
consécutifs.
Et, enfin, les auteurs du projet ne se
préoccupent pas de la question, pour-
tant assez importante, des échéances
commerciales! On ne saurait penser
à tout.
En réalité, le dernier jour d'un siè-
cle n'a rien de solennel, et eût-il aux
yeux de quelques personnes un carac-
tère de solennité, ce ne serait pas une
raison pour imposer un jour de fête à
tout le monde.
La division du temps en périodes de
cent ans est tout à fait arbitraire; elle
ne répond à aucun grand phénomène
de la nature; mais nous sommes tel-
lement bourrés de préjugés, que nous
en empruntons même à la chronolo-
gie l m
REVUE DE lA PRESSE
De la Dépêche S faxienne, a propos de la
Conférence Consultative
o. "0.
Mais il est regrettable que ces séances
ne soient pas publiques; il serait très profita-
ble aux électeurs de voir de quelle façon leurs
élus défendent leurs intérêts, quels arguments
ils emploieat pour clouer net l'audacieux chef
de service qui défend son administration et
l'intérêt général de la colonie contre l'iutérêt
particulier,qui perce toujours malgré les meil-
leur es intentions.
On pourrait juger du bien fondé des innom-
brables revendications présentées parles colons
tunisiens et aussi de la façon dont les chefs de
service doivent tenir l'équilibre entre les desi-
derata de régions qui n'ont aucune analogie
tnlre elles, qui n'ont ni les mêmes besoins, ni
les mêmes coutumes et dont les positions cli- I
matériques sont totalement opposées.
NOUVELLES MILITAIRES
A la suite d'une discussion violente avec un
négociant de Castres, le colonel du 3' régiment
d'artillerie était mis. ces jours derniers, aux
arrêts par ordre du général Tisseyre, comman-
dant le 16 corps. A l'annonce de la punition
prononcée de Paris par son commandant en
chef, le colonel Fortoul s'est tiré un coup de
•revolver dans l'œil droit. Il est mort après
trois heures de souffrances terribles.
Sorti de l'Ecole Polytechnique à la fin de
l'Empire, le flls de l'ancien ministre de la justi-
ce était un officier qui paraissait appelé au plus
bel avenir. Il avait, malheureusement, un ca-
ractère fantasque et il montra souvent des ex-
centricités qui faisaient douter de l'intégralité
de ses facultés.
Après avoir obtenu, à l'Ecole de guerre, le
brevet d'état-major, il se livra, un jour, à des
voies de fait à l'égard de deux artilleurs des
batteries à cheval qu'il commandait à Fontai-
nebleau. Une autre fois, il franchissait à che-
val un groupe d'hommes assis devant leur
tente et il manquait de les écraser.
Mis en non-activité par le général Campe-
non, à la suite de l'affaire de Lang-Son, le co-
lonel Fortoul avait dû à sa situation person-
nelle d'être replacé. Envoyé sur sa demande à
Alger, comme directeur de l'artillerie, il se
blessa à la tête avec son revolver. Sa blessure
fut mise sur le compte d'un accès de fièvre
chaude. Placé en observation, le colonel For-
toul en réchappa et obtint le commandement
du 3' régiment d'artillerie, où il vient de finir
dans les conditions que nous avons décrites.
Sa mort met en deuil les principales familles
du monde bonapartiste,
La France Militaire annonce que le mi-
nistre de la Guerre se propose de faire reviser,
par l'état major général de l'armée, une rela-
tion oflicielle, basée sur les documents authen-
tiques, de la guerre franco-allemande, répon-
dant point par point à l'histoire du grand
état-major allemand, publiée sous la direction
du maréchal de Moltke, dont elle sera la con-
tre-partie.
A cet effet, le général André fait appel à tons
les officiers, survivants, ayant joué un rôle en
1870-1871.
Au jour le jour
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE
Les minimas se portent rapidement vers
l'Est en s'approfondissant encore; Memel
73& 7* une dépression secondaire se forme
sur e golfe de Gênes,
En AlgArie et sur la Méditerranée, fa près*
sion est encore très élevée mais elle tend à s'af-
faiblir.
Temps probable vent faible ou modéré des
régions Ouest quelques pluies.
A Tunts, hier, baromètre à 1 heure après-
midi 763 9 (variation depuis la veille –1 "H
Température maxima de laveille 16, minima
du jour, h>
SITUATION particulière; aux PORTS
Hier, à sept heures du matin, mer bulle à
Alger, Bizerte, Djorba; agitée à Bône, La Calle,
Tunis, Sousse, Mehdia, Sfai, Gabès, Toulon,
Marseille, Palerme grosse à Zarzjs calme à
Nemours.
SITUATION ATMOSPHERIQUE A TUNIS
;=I I Im, 1ç, ~I ;I,a~a
Heures Barnm. Therin, Et,£ue"el Direct. Intensité
7 h m m 761 8 13 6 nuag. N.-W. faible
1 h s s 703 9 14 » ouag. N.W. t. faible
Nous avons dit hier la solution à
laquelle s'était rangée la Commission
d'enquête de l'Algérie en ce qui con-
cernait le décret Crémieux.
Comme il fallait s'y attendre, les
antisémites se déclarent mécontents
à les entendre, la seule réforme qui
puisse ramener la paix pour toujours
en Algérie est celle qui est contenue
dans la proposition de loi déposée
par M. Morinaud,c'est-à-dire l'abroga-
tion complète du décret Crémieux
dans ses effets politiques et son main-
tien dans les effets civils. Si l'on veut
qu'il n'y ait plus de question juive en
Algérie, il faut traiter le Juif comme
sujet. Le décret de 1871 n'étant abrogé
que pour l'avenir, tous les Juifs ac-
tuellement inscrits resteraient élec-
teurs et la question juive resterait
aussi vive.
M. Pourquery de Boisserin a déclaré
qu'à son avis la décision de la Com-
mission était très juste et qu'elle ne
s'était inspirée des passions extrêmes
d'aucun des deux camps. D'une part,
le législateur ne peut pas, d'un trait
de plume, rayer des listes électorales
des citoyens qui exercent depuis tren-
te ans leurs droits électoraux ou ceux
qui, nés sous le régime du décret de
1871, furent toujours citoyens fran-
çais d'autre part, il est évident que
des abus ont été commis.
On ne peut pas toujours, a ajouté le
rapporteur, accepter des déclaration^
d'israélites, sous prétexte que ceux-ci
se prétendent nés sur le territoire
français; dans ce cas, leurs parents
auraient dû se prévaloir du décret
Crémieux. Le régime des naturalisa-
tions en masse aurait dû être limité à
quelques années, et la Cour de cassa-
tion a commis une lourde faute, lors-
qu'elle a rendu un arrêt portant que
le décret serait indéfiniment applica-
ble mais ce qui est fait est fait les
Juifs, devenus légalement citoyens
français, ne peuvent pas être rendus
responsables des fautes commises par
les autres. En résumé, la décision de
la Commission est équitable et rai-
sonnable.
Les conférences organisées par la
Direction de l'Enseignement à l'Hôtel
des Sociétés Françaises recommence-
ront cette semaine.
Vendredi prochain, à huit heures et
demie, M. Bréhant, professeur au lycée
Carnot, traitera le sujet suivant:
Nietzsche.- k' homme et son œuvre. I
La section du Club Alpin de Caroux- l
Béziers organise une excursion en j
Tunisie pour les fêtes de Pâques pro-
chaines. Voici quel en serait à peu près
le programme:
Départ de Marseille pour arriver à
Tunis le matin de Pâques. Visite de
Tunis, du Bardo et environs. Lundi j
La Marsa et Carthage. Mardi Bi- j
zerte. Mercredi: La Goulette. Jeu- j
di départ pour Sousse, puis Kairouan. j
Rentrée à Tunis pour repartir pour
Constantine et Alger.
Les membres de la section seront,
suivant les circonstances, de 20 à 70.
C'est la Finance et non la France Co-
loniale qui a émis sur l'avenir de la
Compagnie de Gafsa les appréciations
désobligeantes dont nous parlions
hier.
La maison Orosdi-Back et Cie, qui a
une succursale à Tunis et de gros in-
térêts dans la Régence, est en ce mo-
ment violemment attaquée par l'O-
rient, organe spécial des intérêts de
l'em pire ottoman, qui se publie à Paris.
M. N. Nicolaïdès, le directeur-pro-
priétaire de ce journal, accuse cette
maison d'avoir accaparé la vente des
fez en Turquie et de viser actuelle-
ment à accaparer la vente dans ce mê-
me pays des vitres et des galoches. Il
reproche en outre à la maison Orosdi-
Back et C'9 de se donner comme fran-
çaise et de ne s'approvisionner que
sur les marchés autrichiens. Il ne
fournit toutefois aucune preuve à l'ap
pui de ses allégations.
M. Georges Picot, secrétaire perpé-
tuel de l'Académie des Sciences mo-
rales et politiques, a lu dans ta séance
pihliqiir- annuelle decette Compagnie,
le li!r coûtant, une remarquable notice
historique qu'il avait composée sur la
vie et les travaux de M. Léon Say, le
célèbre économiste.
La vie de Léon Say y est retracée de
main de maître.
-A cette même séance,des prix ont
été décernés aux œuvres qui ont paru
le plus remarquables à l'Académie;
parmielles nous ne sommes pasétonné
d'y trouvera Correspondance desBeys
de Tunis et des Consuls de France avec
la cour, 1577-1830, ce travail de béné-
dictin en trois volumes dû à la plume
de M. Eugène Plantet.
Un prix de 1.000 francs lui a été at-
tribué.
Nous venons de recevoir le premier
numéro du journal les Nouvelles, qui
vient de paraître à Alger, sous la direc-
tion politique de M. Paul Gérente, sé-
nateur, et sous la rédaction en chef de
M. Victor EJarruçand.
Tous nos vœux à notre confrère.
La Compagnie des Chargeurs Réunis
inaugurera prochainement une nou-
velle'ligne qui desservira l'Indo-Chioe
française. Les départs s'effectueront
mensuellement de Dunkerque, avec
escale au Havre, Alger et Tunis, sur
Saigon et Haïphong.
Six grands vapeurs en construction
dans les chantiers de Saint-Na^aire et
du Havre, auxquels seront adjoints
trois autres vapeurs du même type, ac-
tuellement en service, seront affectés
à cette npuvelle ligne.
Jusqu'à présent, nous étions tribu-
taires de l'étranger pour nos trans-
ports directs du nord de la France sur
nos colonies indo-chinoises. La nou-
velle ligne fera cesser cet état de cho-
ses et accrottra certainement nos rela-
tions commerciales avec l'Extrême-
Orient.
M. Spire, dont la santé parait com-
plètement rétablie, a repris, mercredi
matin, la direction de tous les services
du Parquet. >
M. le sous-intendant Willaume, ré-
cemment nommé en Tunisie en rem-
placement de M. Domenech-Cèlles, est
arrivé mardi soir à Tunis et est des-
cendu au Grand Hôtel de Paris.
La question du repos du dimanche
pour les employés de l'Office postal
nous parait assez intéressante pour
que nous complétions les indications
qu'a déjà données sur ce point le
compte rendu analytique des débats
de la Conférence.
Voici la déclaration textuelle qu'a
faite à ce sujet M. le Directeur de l'Of-
fice postal tunisien
« Je vois d'un très bon œil la pro-
position faite et je remercie la Confé-
rence Consultative de ses dispositions
bienveillantes à l'égard du personnel
que je dirige.
« Ainsi qu'il à été procédé dans la
métropole par M. le sous-secrétaire
d'Etat des Postes et des Télégraphes,
je consulterai également les autorités
des diverses localités intéressées, et,
au fur et à mesure que des avis favo-
rables me seront donnés, je prononce-
rai l'application immédiate de la nou-
velle mesure aux bureaux que ces avis
concerneront. »
Ces paroles font, à elles seules, l'é-
loge d'un chef, et se dispensent de
commentaires.
Que signifient exactement les mots
« par retour du courrier »? Le com-
merçant qui est mis en demeure de
répondre « par retour du courrier »,
faute de quoi il ne sera pas donné
suite à l'affaire, par exemple, doit-il
répondre immédiatement, de façon
que son correspondant reçoive la ré-
ponse à la première distribution du
courrier venant de ce pays et suivant
immédiatement la réception? en un
mot, doit-il répondre par le premier
départ de la poste, ou a-t-il un temps
moral plus long, la journée? Le Tribu-
nal de commerce de la Seine vient de
juger que le destinataire avait la jour-
née pour répondre; que, dans l'espèce,
recevant une lettre le 13 au matin, il
avait jusqu'au 13 au soir pour répon-
dre et que l'envoyeur qui demandait
réponse devait attendre jusqu'au len-
demain 14, à l'heure réglementaire
d'arrivée venant par la première dis-
tribution des lettres de ce pays. (Tri-
bunal de commerce de la Seine, 13
octobre. La Loi, 6 novembre.)
Le bon docteur X. faisait hier sa
profession de foi
--r Moi, déclarait il, je suis sceptique
en politique et antiseptique en théra-
peutique.
Hier soir, à onze heures et demie, un
incendie était signalé au no 9 de la rue
des Salines, chez un épicier.
Les sapeurs pompiers se sont rendus
sur les lieux, et ont rapidement conjuré
tout danger d'extension.
lA CONFÉRENCE CONSULTATIVE
Voici le texte exact des paroles adres-
sées à M. Grimault par M. Homberger,
secrétaire élu de la Conférence Consul
tative, au moment de la clôture des tra-
vaux de la dernière session
Monsieur le Délégué,
Dans quelques instants, vous allez déclarer
close la 19e session de la Conférence Consul-
tative. Permettez moi de vous dire, au nom de
tous les membres, que nous sommes heureux
de ce que le Ministre des Affaires étrangères
vous ait désigné pour la présider. Cela a pu
vous permettre de constater et, au besoin,vous
pourriez en témoigner, que nous ne sommes
tous que des hommes à l'esprit pondéré et
n'ayant qu'un seul souci celui de défendre et
de sauvegarder les intérêts généraux qui nous
sont confiés vous avez vu que, sur ce terrain,
tous les membres élus de la Conférence sont
animés du même sentiment.
Nous aurions voulu rappeler l'attention du
Gouvernement de la métropole sur les anciens
vœux qui, jusqu'à ce jour, n'ont reçu aucune
solution.
Cela ne nous a pas été possible. 11 y a là une
lacune regrettable, et nous espérons qu'avec le
concours de la Résidence Générale nous n'au-
rons pas à exprimer le même regret lors de la
prochaine session de la Conférence.
Nous savons que nous n'avons que voix
consultative. Cependant, nous espérons que le
Gouvernement voudra bien accueillir favora-
blement les quelques vœux que nous venons
d.'exprjrner au cours de cette Conférence, et
qu'on ne leur donnera pas une solution abso-
lument contraire aux désirs formulés.
Ceci dit, monsieurle délégué, au nom de mes
collègues,je vous remercie de l'impartialité avec
laquelle vous avez présidé et dirigé les débats
dg cette Conférence, et nous vous prions de bien
vouloir faire agréer au Ministre des Affaires
étrangères l'expression de notre dévouement
respectueux et l'assurance de notre Inébranla-
ble attachement au Gouvernement de la Ré-
publique»
LA TRACTION ÉLECTRIQUE
Nous avons reçu de M. P^vqrt, chef d'ex-
ploitation de la Compagnie Générale Fran-
çaise des Tramways, la note suivante,re-
lative à l'accident qui s'est produit l'en-
trée de la rue de l'Alfa et que nous avons
relaté
A la suite de la fuptupe du fll de trolley qui
a eu Ijeu le 4 décembre, vers six heures du ma-
tin,et qui est dû au changement brusque de
la température, il n'y a eu qu'un chien de
foudroyé.
Réponiant à l'article de l
da son salut qu'à un fait providentiel, en ne
faisant qu'effleure)' le câble meurtrier, je me
permets défaire les observations suivantes
Le courant électrique circulant à la périphé-
rie de nos fils aériens n'étant que d'un poten-
tiel de 550 volts, ne peut foudroyer une per-
sonne, vu qu'il faut pour cela 1.500 volts; il
peut tuer un chien, un chat ou un cheval.
Or, dans le cas de la rupture d'un fil, il n'y a
rien à craindre du courant, sauf une violente
commotion qui n'a rien de dangereux. Le public
peut être tranquillisé.
Pour les voyageurs circulant dans nos voitu-
res, ils sont, eux aussi, à l'abri de tout danger,
vu que chaque voiture possède deux appareils
de sécurité :1° un interrupteur automatique qui
se déclanche et coupe le courant dans la voi-
ture, lorsqu'un fait anormal se produit dans le
mécanisme de celle-ci; 2" un plomb fusible
placé dans une boite située sous la voiture et
qui brûle lorsque l'ampérage est supérieur à
celui prévu.
Donc, d'un côté comme de l'autre, toutes
les précautions ont été prises pour éviter le.
accidents aux voyageurs et aux piétons.
Le chef de l'usine électrique,
DESANTY.
Nous n'avons nullement la prétention
de discuter volts et ampères avec un pro
fessionnel. Mais il nous semble bien
diflicile d'admettre qu'un courant capa-
ble de tuer un cheval n'ait rien de dan-
gereux pour un homme et, dans tous les
cas, pour un enfant.
Madame et Monsieur Bodoy, avocat-défen-
seur, ont l'honneur de prier leurs amis et con-
naissances de vouloir bien assister à la messe
qui sera célébrée, en la Cathédrale de Tunis,
aujourd'hui jeudi 6 décembre à neuf heures du
matin,pour le repos de l'âme de leur mère bien-
aimée
Madame IV. BODOY
née Maury
décédée à Ajaccio, le 29 novembre dernier.
Chronique locale
Nouvelles maritimes. Le mouvement
das navires, dans le port de Tunis, a été, hier,
de 10 vapeurs et 3 voiliers, entrées et sorties
comprises.
Aux arrivées: la Ville-de-Tunis, capitaine
Corno, de Marseille, avec 264 tonnes et 99 pas-
sagers; la Ville-d'Oran, capitaine Gaubert,
avec 15 tonnes et 2 passagers, de Sousse le
vapeur hollandais Shedrecht, capitaine Visser,
de Sundsppall, avec 550 tonnes bois Iç Ca-
riddi, capitaine Taccone, avec 30 tonnes, 89
passagers et 3 bestiaux, de Naples le brick-
goélette italien Luigi, capitaine Cinquini, de
Marseille, avec 268 tonnes de matériaux;
l'Abd-el-Kader, capitaine Dapelo, de l'Algérie,
Tabarca et Bizerte, avec 300 tonnes et 14 pas-
sagers.
Aux départs: la balancelle italienne Nuovo-
Alberto, pour Mehdia, avec 31 tonnes orge; la
mahonne tunisienne Chedlia,pour Bizerte, avec
18 tonnes; la Ville- de-Sousse, pour Marseille,
avec 118 tonnes céréales la Ville-d'Oran, pour
Bizerte et Marseille, avec 343 tonnes et 34 pas-
sagers la Ville-de-Tunis, pour Malte, avec 44
tonnes, 25 passagers et 410 bestiaux; le Dre-
pano, pour la côte tunisienne, avec 275 tonnes
et 34 passagers; le Cariddi, pour Trapani, avec
3 tonnes et 45 passagers.
Manifeste d'entrée au port de Marseille,
le 29 novembre, du paquebot Tell, capitaine
Gout, navire à la Compagnie Touache.
Chargé à Sousse: Cittanova, 9 fûts huile à
ordre, 25 dito. Chargé à Monastir Medina,
9 fûts huile; Hayat, 8 dito. Chargé à Mehdia:
A ordre, 12 fûts huile. Chargé à Sfax Boc-
cara, 63 barils huile, 20 fûts huile, 162 caisses
dattes à ordre, 100 dito Cittanova, 5 fûts
huile; à ordre, 246 caisses dattes Galula,30
fûts huile à ordre, 35 caisses dattes, Boccara,
32 fûts huile, 85 caisses dattes; Galula, 195
dito; Boccara,10 fûts huile; Compagnie Toua-
che, 68 caisses dattes; à ordre. 25 fûts huile.-
Chargé à Gabès A ordre, 355 caisses dattes
Galula, 78 dito; à ordre, 4 balles peaux, 56 cais-
ses dattes Hassan, 150 balles alfa. Chargé
à Djerba Compagnie Touache, 39 balles épon-
ges lavées. Chargé à Tripoli Compagnie
Touache, 203 balles éponges, 1 caisse plumes.
2 balles peaux à ordre, 23 dito; Galula, 4 sacs
cuivre; Gugenheim,14 balles peaux, sacs dé-
chets soie Bérengier, 7 balles drilles à or-
dre, 12 balles peaux, 75 caisses citrons. 14 sacs
fris; Bensimon, 18 balles peaux; Schamasch,
19 balles henné; C. Sabatier, 2 caisses plumes.
Chargea Bône: CompagnieTouache, 1 caisse
citrons, 43 caisses dattes.
Arrivées. Liste des passagers arrivés de
Marseille, le 4 décembre 1900, par le paquebot
Ville de- Tunis
M. et Mme Maurin, M. Normand, Mme Gé-
rard, M. Bothelin, M. et Mme Courmont, M.
et Mme Verdet, MM. Favrot, Rocchesani,Vil-
laume, Matnalin, Dufresnoy. Clavel. Frondre-
vay, Hassan, Mme et Mlle Van Bruyssel, M.
Lenfant, M. et Mme Biscardy, MM. Minot,
les lieutenants Mireau, Cauvin, Le Goazion
lieutenant Lambert, M. et Mme Arinsby, MM.
Willequet, Watteipd, Godefroy, Vandriesche,
Desmortier.
Départs. Liste des passagers partis pour
Marseille, le 5 décembre 1900, parle paquebot
Ville-d'Oran:
M. Pavillier, M. et Mme Goddar.M Doazan,
Mme Piat, MM. Guenin, Gonard, Melon, M. et
Mme Briquet, M. Jean Boucher, M. et Mme
Lagier, M. Chevret, Mme Grimault, M. Fran-
çois Madonia.
Laissez les enfants à leur mè-
re. On a parlé, dans un journal local,
d'une jeune fille brusquement arrachée
à des gens qui l'avaient recueillie et de
l'intervention de la police pour rendre
cette enfant à sa mère.
Renseignements pris, il s'agit d'une
jeune fille qui, il y a environ six ans, au
rait été non point abandonnée, mais lais-
sée en condition chez d'excellentes gens.
auxquels, avec la mobilité habituelle de
son âge, elle s'était profondément atta-
chée,
Dernièrement, la mère de l'enfant, qui
est une femme très respectable c'est
du moins ce qui ressort de la lettre du
maire de son pays qui l'accrédite auprès
du Consulat général de Tunis revenait
en notre ville après ces quelques années
passées dans son pays.
Son premier soin était naturellement
de faire des démarches pour faire reve-
nir sa fille auprès d'elle, etelle y était d'au-
tant plus fondée qu'elle n'avait jamais
entendu abdiquer ses droits de mère et
qu'au cours d'un voyage en Toscane les
maîtres et protecteurs de la jeune fille
lui avaient demandé par lettre la permis-
sion de lui conduire sa fille; ce qui eut
lieu,
Le Consulat général d'Italie, nanti des
instructions du maire et de la demande
de Mm'X. fit prier la jeune fille et ses
maîtres de venir en ses bureaux afin de
la remettre entre les mains de celle qui
avait sur elle les droits les plus sacrés
et les plus légitimes.
La chose se passa fort bien et se ter-
mina par une scène attendrissante entre
la mère et la fille une jeune sœur de
huit ans eut même, paraît il, des senti-
ments très touchant* pour accueillir sa
sœur aînée.
Il fut décidé que la jeune fille passe-
rait encore deux jours chez ses anciens
maîtres pour prendre congé d'eux et re-
prendrait ensuite sa place au foyer ma
ternel.
Une intervention étrangère a, parait-il,
tout gâté en provoquant des scrupules
chez le patron de la jeune fille, qui re-
fusa de la laisser partir.
De là l'intervention de la Sûreté, dont
les offices ont été requis par le Consulat
général d'Italie, désireux d'assurer, même
par la force, à une mère italienne, c'est-
à-dire à un de ses nationaux, la posses-
sion de son enfant, selon son droit strict.
Nous croyons avoir de cette façon re-
laté très, impartialement un incident
regrettable, aujourd'hui terminé à la sa-
tisfaction des intéressés.
« Un magasin doit être ouvert ou
fermé », a dit approximativement Alfred
de Musset.
Lundi, il y aura réunion de tous les
chefs de nos maisons de commerce pour
examiner si l'on doit ou non fermer le
dimanche. Cette réunion a été provoquée
par M. Eugène Coste, qui a été prié par
les employés de défendre leurs intérêts
auprès des patrons, et qui a l'intention
de s'acquitter de sa mission en toute
conscience.
A notre humble avis,une question doit
primer tout à savoir, qu'il doit exister
chaque semaine un jour, le même pour
tous, où, tout au moins l'après-midi, un
ouvrier, un employé, si humble soit-il,
puisse se consacrer aux joies de la fa-
mille.
Voilà pourquoi nous sommes absolu-
ment partisan du repos du dimanche
après-midi, et, par conséquent, de la fer-
meture des magasins à ce moment-là.
Les communications télé»
phoniques. Elles deviennent cha-
que jour de plus en plus difficiles on
pose souvent plusieurs minutes avant
d'obtenir une réponse et,quand on l'a,on
entend une véritable cacophonie dans
l'appareil.
Ce sont des abonnés qui échangent
leurs petites impressions, à bâtons rom-
pus c'est la mer aux lames en furie qui
déferlent sur la plage; c'est le vent qui
souffle à travers les fils de la tourelle
c'est une friture dont le bruit est si net
qu'on s'imagine en percevoir l'odeur; on
entend tout, excepté la voix de son cor-
respondant.
Il paraît que si le téléphone se déran-
ge ainsi, cela tient aux perturbations que
lui apportent les nouveaux tramways
électriques.
Les deux lignes s'influencent récipro-
quement au point que les loustics pré-
tendent que dans un avenir prochain on
téléphonera'avec un troley et qu'on fera
démarrer les voitures avec un simple fil
téléphonique.
Les bureaux de placement.
Rassurez-vous 1
Je n'ai pas l'intention de vous énumé-
rer les abus imputables aux bureaux de
placement.
Vous les connaissez. Il y a des années
et des années qu'on les signale.
Allons donc tout droit au fait.
Le fait, c'est que la Chambre vient de
voter une loi qu'il est possible de résu-
mer ainsi
Ou bien les bureaux de placement se-
ront immédiatement supprimés par les
Municipalités, qui auront à payer une
indemnité, laquelle indemnité, à défaut
d'entente, sera fixée par le Conseil de
Préfecture
Ou bien un délai de cinq ans sera ac-
cordé aux placeurs et, après ce délai,
aucune indemnité ne sera due
Ou bien, enfin, même après ce délai de
cinq ans, les bureaux eu question conti-
nueront à fonctionner, si les Municipa-
lités jugent que leur maintien est néces-
saire pour assurer le service de place-
ment.
Dans tous les cas cela va sans dire
-aucune autorisation nouvelle ne sera
accordée à des placeurs.
Comme vous le voyez, ce sont des dis-
positions transactionnelles qui ont pré-
valu devant la Chambre et qui vont être
soumises à l'examen du Sénat.
Celui-ci acceptera-t-il l'article permet-
tant aux Municipalités de retirer les au-
torisations,au boutde cinq ans d'exercice,
sans aucune indemnité ?
Telle est la seule question qui se pose
sérieusement, et encore ne se posera-t-
elle pas de longtemps à Tunis, car il n'est
pas probable que cette loi soit promul-
guée dans la Régence; elle fournit toute-
fois à notre Municipalité une indication,
ce serait celle de s'occuper du placement
gratuit des employés et serviteurs des
deux sexes.
Au Tribunal correctionnel.-
Dans notre compte rendu de la séance du
Tribunal correctionnel du 4 décembre,
un mastir a complètement dénaturé notre
compte rendu concernant une affaire
dans laquelle c'est un indigène nommé
Ben Amar ben Stir qui était inculpé et non
M. Deglane, un honorable colon français
de Kairouan.
C'est bien,comme nous l'avons dit,à à !a
suite d'une histoire de serpent que M. De-
glane a été invectivé et frappé par l'in-
digène.
Et C'est enfin l'indigène Ben Amar ben
Stir qui a été condamné à huit jours de
prison.
A la sortie du théâtre. A la
sortie du théâtre, les personnes demeu-
rant dans la ville haute étaient souvent en
peine, surtout quand il faisait mauvais
temps, de trouver une voiture.
Désormais, grâce à l'intelligente ini-
tiative de M. Proust, vice-président de la
Municipalité, le public aura toujours à sa
disposition une demi-douzaine de lanr
daus, qui ont été désignés pour faire ce
service spécial.
Tunis n'a plus rien à envier à Paris.
Le docteur Faraci, spécialiste
pour les maladies des oreilles, du nez et de
la gorge, professeur de l'Université de Pa-
lerme, reçoit au Grand-Hôtel, chambre
n° 44, tous les jours, de huit heures à midi.
Les Alsaciens Lorrains.
Dans sa dernière réunion, la Société des
Alsaciens Lorrains a é'u pour son prési-
dent M. le docteur Schoull, en remplace-
ment de M. Heymann, aujourd'hui établi
en France.
A la fin de la même réunion, la Société
a fait adresser un télégramme à M. Hey-
mann pour lui faire connaître sa nomi-
nation de président d'honneur, en recon-
naissance des nombreux services qu'il a
rendus à ses compatriotes établis en
Tunisie.
Ilymcnéc. Hier, à dix heures du
matin, a eu lieu le mariage de M. Albert
Marouani avec MUe Rosine Chaltiel.
Fêtes de Tunis, Carnaval de
1 90 1 Mardi soir a eu lieu,au Con-
trôle, civil,la première réunion du Comité
permanent des Fêtes de Tunis..
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