Titre : Le Madécasse : journal indépendant, politique, littéraire et financier ["puis" le journal pour tous... "puis" journal de défense des intérêts français et madécasses]
Éditeur : [s.n.] (Tananarive)
Date d'édition : 1935-04-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328104904
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 avril 1935 17 avril 1935
Description : 1935/04/17 (A16,N1717). 1935/04/17 (A16,N1717).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale et océan indien
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Histoire et géographie Collection numérique : Histoire et géographie
Description : Collection numérique : Océan indien Collection numérique : Océan indien
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5793576z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-93873
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
2 LE MADECAS SE
17/4/3
BILLET PARISIEN
On vient d incinérer une personnalité
parisienne de second plan, mais très cu-
rieuse, très intéressante ei très sympathi-
que, Jules Lévy, qui est mort à soixante-
dix-huit ans. Il y à un peu plus de
cinquante-cinq ans^ â peine revenu du
service militaire, il se signala au Quar-
tier-Latin pàrdivêrsesînteiy entions. Les
journaux ont imprimé qu'il avait, avec
le poète Goudéau, fondé lès « Hydropa-
thes ». Cest Une légère erreur. Les
* Hydropàilies J>. était une société de jeu-
nes sgens se réunissaient dans une cave
d'un grand café « L'Avenir » du boule-
vard Saint-Michel et où des j>oètes~ ve-
naient dire des vers. Certains soirs, on
entendit Emile Goudeau, l'auteur d"s
' «■ ~Fleurs de bitume ». Jean^ Lorrain,
Charles Lomoii, laideur de « Jean Da-
mier », Jean Richepin, Maurice Boucher
et bien d autres.
Pourquoi appelait-ôn ces réunions les
« Rydropathes » ? On n'en sait exacte-
ment rien, mais le vrai fondateur, celui
qui en eut l'idée fut Paul Vivien, alors
étudiant en droit, qui fut plus lard se-
crétaire particulier de M. Combes au
ministère de l'Instruction Publique, et
qui, après avoir été vice président du
Conseil minicipal de Paris est mort, il'
y a deux ans, juge de Paix de Sceaux,
' Président du Syndicat de la Presse co-
' loniale et commandeur de la Légion
' d'Honneur..
Jules Lévy fit bien partie des « Hy-
' dropaihes », mais il ne vint que six mois
' après la fondation'. Parmi les jeunes de
' l'époque quiy parurent un peu plus lard
il en reste quelques uns et Lucien Desca-
ves dans une chronique du «Journaly> cite
' Edmond Haraucourt Georges d'Espar-
' bês, Marselleau, Gustave Kahn, Mr.Hen-
' ri Robert, Auriol, Louis Le Cardonnel,
Jean Rameau et quelques auties sans
■ doute dont le nom m'échappe.
Pour en finir avec les « Hydropaihes»
et Jules Lévy, Lucien Descaves rappelle
■ que c'est lui qui organisa le cinquante-
naire de cette société, par une sorte de
cérémonie à la Sorbonne quepresida AL
Edouard Herriri, alors ministre en exer-
cice^ Si Jtdes Lévy ne fut pas le fonda-
teur des Rydropathes par contre il fut du
petit groupe de jeunes acteurs et écri-
vains qui créèrent I'* Obole», société qui
faisait jouer les pièces de ses membres
quand, totalisant tes cotisations, on
avait de quoi pourvoir au frais de la
représentation Nous étions une'.vingtai-
ne ; l'animateur était Félix Galipàux\
encore au Conservatoire ; il y avait là
des compositeurs. Banés, Planquette,
Paul Vidal avant son prix de Rome,
le poète Henri Passerieu, d'autres que
j oublie. Jules Lévy était le trésorier et
il accomplissait ceprodige de faire beau
coup avec peu de chose.
D'une activité débordante, il créa le
« Bal des Incohérents », où l'on n était
admis qu'avec -un dégu isement extrême-
ment original. Nous vîmes là de futurs
magistrats — l'un ~st devenu premier
président—dansant le cancan rtfaisai.l
le grand écart en costume d'Indien,sans
souliers et sans caleçon. Après ce bal,
ce fut le «Salon des humo'istes » qui
existe encore et doni le ministre des Co-
lonies, M. Rollin a précisément inau-
guré hier le Salone de Vannée. Enfin,
Jules Jouy avait créé Z'cc Académie de
l'Humour », qui ne se réunissait plus
que rarement depuis quelque temps,
mais dont il était resté le secrétaire per-
pétuel.
Le commerce le tenta; il créa une li-
brairie qui ne réussit pas et où il man-
gea une petite fortune. Très spirituel-, il
a collaboré avec Courteline arec qui il
signé « Commissaire est bon enfant.»
C élait surtout un bon camarade, ai-
mant à rendre service, toujours prêt à
faire la courte échelle ; ces natures
étaient déjà raresavant la guerre ; il H en
reste plus guère aujourd'hui.
Jean BEENARD
La vie mondiale
A GENÈVE
La première réunion fut consacrée à
- l'ëxanten dé la question abyssine
Genève, le 15. — L ouverture de la
session extraordinaire du conseil de la
S» D- N., convoquée par, la France à
là suite de la réintroduction du service mi
j litaire allemand fut retardée de quelques
heures, la raison officielle étant la gran
de fatigue de certains délégués arrivés
dans là nuit de Stresa- Cependant, cer
.tains milieux pensent que la réelle rai-
son de ce retard est due à certaines
objections de principe faites par les dé-
légués lusses et ceux de la Petite Enten
te
Ce ne fut donc qu'à 15 heures 30
que leB membres se réunirent et, con-
formément à l'usage, cette prexaère con-
férence fut secrète» Quoi qu'on ait pu
penser; les premières discussions ne fu
. rent pas consacrées à la question alle-
mande mais au conflit italo-abyssin,
La réunion était présidée par le mi-
neure turc des affaires étrangères, Rou
chdi Aras. La réunion suivante, mardi
matin, est également consacrée à la
discussion de la même question.
LES ELECTIONS DE DANTZ1G
Le comité des élections a publié les
résultats définitifs du -rolc
Dantzig ■— Conformément aux exi"
gences de la Constitution, le comité des
élections de la ville libre tinrent une
réunion publique au cours de laquelle
ils publièrent les résultats définitifs du
vote du 7 avril. Par suite, des contre-
. verses qu'a suscitées ce vote, .les chif-
fres exacts .étaient attendus avec intérêt
dans toute l'Europe*
Lé comité fit la déclaration suivante :
* Nombre total d'électeurs incrits à
Dantzig même: 237.165 ; bulletins
donnés à des éclecteurs qualifiés mais
résidant hors de la ville '■ 13.570 ; nom-
bre total de votes enregistrés : 236-832 ;
valides : 235-062 ; invalidés : 1.770 ;
Les votes furent répartis comme suit :
Nationaux socialistes : 139-423 43 sièges
Sociaux-démocrates : 37.729» 12 sièges
Communistes : 7.016, 2 sièges
Centristes(catholiques):3l.5221 11 sièges
Parti de Wèise : 9.805. 3 sièges
Parti de prietsch ! 372, pas de siège
Polonais : 8,294, 2 siégea
Le comité enregistre que dans aucun
district le vote ne fut public ; les protes
rions des sociaux démocrates et des
centristes le prétendant furent rejetées.
Certaines petites objections, non en
core examinées, ne peuvent en aucune
façon altérer les résultats ci-dessus *
Le comité refusa de laisser contrôler
le registre des votes-
La mise au point des questions aérien,
nés posées à Stresa
Rome '•" Le général Denade l'Air, ira à Rome, au début du mois
de mai, pour la mise au point des ques-
tions aériennes posées à Stresa-
Rentrant à Paris, Flandin décida de
mettre dès le lendemain, ses collègues
•u courant des discussions de Stresa.
»
Le retour de Mac-Donald
Londres : Mac Donald arriva à Lon-
dres lundi à 13 heures- Le premier mi-
nistre anglais avait pris un avion au
Bourget. <
Les italiens en Erytrée
l^ome : 7 500 ouvriers de 1 Italie mé
ridionale furent recrutés pour -être expé-
diés ces jours prochains en Erytrée et
en Somalie. Ils seront affectés à des tra-
vaux déjà entrepria dans ces deux co-
lonies.
L'Allemagne n'est pas responsable de l'en.
lèvemerit de Jacob, journaliste
Berlin : L agence D-N.B. informe que
le gouvernement du Reich avisa le gou-
vernement suisse que les autorités alle-
mandes ne prirent aucune part à l'enlè-
vement du journaliste Jacob et que dans
ces conditions, la procédure criminelle
engagée contre lui suivra son cours.
Elections partielles
JXlacon : Turlier, radical-socialiste,
est élu au troisième tour sénateur, de
Seine et Oise devant Brouissard, dépu
té républicain de gauche, le socialiste
Lavillé étant maintenu.
L'amitié franco-italienne
'Paris : En vue des expositions d art
italien ancien et moderne qui se tien-
dront à Paris en Mai et Juillet pro-
chains, d importantes réductions seront
accordées aux étrangers sur les tarifs
ferroviaires.
LES SPORTS
Automobile
La neuvième course des 1.000 milles
d'Italie fut gagnée par l'équipe Prin-
tacudadela Stufa sur Alfa Romée 3.00
cm/c, qui couvrir. 1650 kilomètres Bres
c'a*Rome*Bresçia eit 14 h.4'4', soit à
la moyenne horaire de-114 km*753-
L'équipe Bianco Bérlocchi, sur Mas-
serati, se classa première de la catégo-
rie des 1100 cm/c, à la moyenne de
106 km 106* Tous les records de 1 an-
née précédente' ont été battus. Varzo,
qui avait gagné la course de 1934, aban-
donna par suite d une avarie à l'embra-
yage-
Hockey
La Suisse bat à Lugano 1 équipe de
France par 3/2 après avoir mené à la
mi temps par 2/0.
Tennis
Le 3ème tournoi de Naples fut mai"
que le 15 par la finale simple-dames,
Bnale double-messieurs et finale double-
dames. Dans le premier match. Mme
5perling.bat Mme Valérie par 6/1, 6/2
Dans le 2me, Lesueur-Palmier battent
Menzel Hugues 6/4, 1/6 ; . 6/3 et 6/4
Dans la 3me, M mes Sperling Valérie
aattent Mmes Dearmen-Migran 8/6,
)/6et6/l-
La Suisse et les anarchistes
Genève.— A la suite de bruits circu-
lant à l'étranger sur l'arrestation
i'anarchisles qui auraient projelé d'al-
Lenter à la vie de certains hommes po-
iliques actuellement à Genève, les
uilorilés suisses ont pris des mesures
iour redoubler la surveillance aux
ibords du Palais de la S.D.N., et des
lôlels des délégations. Une surveillanr
;e étroite est aussi exercée à la frontiè-
'C.
• Le rapide Paris'-Bayonne a déraillé
130km. de Bordeaux. Trois voyageurs
nt été tués et dix blessés.
La clôture de la Conférence Impérial
JLe président de lit HépuBlliiiie
««utlkUat A lit «éanee
France, — LH clôture solennelle de la
Conférence Impériale a eu lieu samedi
après-midi.
M. GignouXj secrétairégénéràl, a ex-
posé avec précision le travail de chaque
commission^ M. Albert Sârraut a sou-
ligné l'utilité dé continuer l'oeuvre èn^
treprise par là conférence. Enfin, M.
Louis Rollin a promis de tout mettre
en oeuvre pour atteindre le but rèeliér-
c'hé et passer à là réalisation dés mesu-
res préconisées par la Conférence.
•« Je ne vois pas pour l'économie fran-
çaise, a déclaré le ministre des Colo-
nies, d'autre salut que le développe-
ment et le resserrement des liens éco-
nomiques avec l'empire d'oulre-mer.
Pour s'en convaincre, il suffit de con-
sidérer le fléchissement du mouvement
de nos échanges avec les marchés étran-
gers, tandis qu'inversement, la courbe
dp nos exportations et importations
entre la Métropole et ses colonies est
ascentionnelle et pourrait l'être encore
davantage. Il convient de souligner,
cependant, que la Conférence n'a envi-
sagé à aucun moment une politique
fermée de l'empire français et qu'elle
ne répudie pas la haute vérité écono-
mique qui exprime la nécessité de lar-
ges échanges internationaux ».
Le Président de la République assis-
tait à la séance, ainsi que de nombreu-
ses personnalités.
Les travaux, de la Cmférence ont élé
remis au Gouvernement. Ils compor-
tent.
1o une proposition" de travaux à exé-
cuter en 15 années dans les possessions
d'Outre-Mer ;
2<> Je voeu qu'un organisme permanent
survive pour J'exéculion des mesures
proposées par elle et de la politique
qu'elle a décidée ;
3° que des- consultations de même
ordre que la Conférence de 1935 aient
lieu périodiquement ;
4° un projet de réorganisation du
Conseil Supérieur des Colonies destiné
à agrandir le rôle nécessaire de cette
Assemblée où siégeraient- les divers
comités impériaux dont la constitution
a élé demandée ,
5° la constitution d'un organisme
permanent qui grouperait auprès du
gouvernement métropolitain les repré-
sentants qualifiés de la pensée et des
directives des gouvernements coloniaux.
Le mémorandum français sur le
réarmement du Reich
Le mémorandum français sur le réar-
mement unilatéral du Reich a été
publié. Il déclare que l'Allemagne a
entendu donner une solution unila-
térale au problème international. Ses
décisions, incompatibles avec tout le
système de réduction des armements,
posent pour l'ensemble de l'Europe, et
dans toute sa gravité, le problèmedu
réarmement général. Après avoir ex-
posé le réarmement du Reich et les
sfïbrts de la France en faveur du désar-
mement, le mémorandum ajoute :
« Sur la responsabilité de la situation
linsi créée et sur les conséquences
qu'elle comporte, le Conseil de la S.D.N.
i le devoir de se prononcer. Il se doit
mssi de dire les conclusions à en tirer
pour la politique des accords par gou-
vernements gardant la volonté de main-
tenir la sécurité européenne. Une ques-
tion plus haute doit être posée, car
iàns une Europe où se généraliserait la
méthode de dénonciation unilatérale
les engagements internationaux, il n'y
lurait bientôt plus déplace que pour
une politique de force. Aussi ésl41 né-
cessaire de poursuivre les efforts ten'
lant a l'établissement d'un large syst-
ème de sécurité collective, s»i l'on ne
l'eut, admettre que-là répudiation drun
îfgagemeot contracté solennellement
n'entraîne d'autres conséquences que
a réprobation morale, si à s'affranchir
le ses obligations on n'encourt aucun
•isque et si l'état du violateur trouve
ians l'impunité un encouragement à
le nouvelles violatious.
Le Conseille saurait, sans faiblira
â mission, demeurer indifférent à une
elle menace contre l'ordre internatio-
îal. Son devoir est d'y parer en avisant
les mesures propres à remédier à là
iilualion aujourd'hui créée, aussi bien
jue d'en empêcher le renouvellement.
Fondée sur le respect des engage-
nents internationaux, gardienne d'un
>acte dont le préambule reconnut, pour
es étals qui entendent développer la
«opération entre nations, là nécessité
le respecter scrupuleusement toutes
es obligations des traités dans les rap-
lorts mutuels des peuplés organisés,
i S.D.N. ne peutt rester indifférente à
affirmation d'une méthode de politi-
ue qui va directement à rencontre des
rinc.ipes sur lesquels elle repose et de
objet qui lui est assigné.
Lors de l'admission de l'Allemagne,
Assemblée se référa à la partie 5 du
railé de Versailles pour déterminer le
lalut mililaire, naval et aérien auquel
; Heich était tenu de se conformer:
Ile prit acte de la déclaration par la-
uelle l'Allemagne donna des garanties
fleclives de son intention d'observer
« engagements qui'rèsultent pour elle
u traité de paix. En tenant pour nulles
t non avenues les dispositions réglant
m statut mililaire, le gouvernement
llemand détruit délibérément un des
mdemenls dé sa collaboration avec
institution de Genève *.
Après la conférence de Stresa
Stresa.—- La conférence de Stresa
il terminée. Elle a donné lieu à la
nblicatiôn d'un communiqué final. |
a déclaration générale qui en consli- i
le la première partie fait étal des évè- I
sments de ces dernières semaines et i
îs conclusions des entretiens franco-
britanniques dé février pour affirmer
la solidarité de la Grande Belagne, de
la Fiance et de l'Italie en présence des
graves problèmes actuels. La deuxième
partie comporte une série de brèves
déclarations. Outre lés points déjà an-
noncés, elle indique que le problême
du réarmement des. états autrefois en-
nemis pourrait être seulement résolu
par la voie d'une convention dans, le
cadre de l'organisation régionale de la
sécurité. Elle souhaite'le retour de
rAllemàgne a làlS.D.N; dans des con-
ditions mOrâlës, et souligné l'intérêt
que présentéraîtj pour là paix générale
et la réglementation contractuelle dès
armements, là collaboration sincère de
l'Allemagne à l'oeuvre de Stresa.
M. Pierre Laval et sir John Simon
ont quitté Stresa pour Geuève, tandis
que MM. Flandin et Mac Donald, salués
par M. Mussolini, reprenaient le che-
min de leurs capitales!
A Gerève
Genève. — M. Pierre Laval, venant
de Stresa, est arrivé à Genève où il a
été salué par MM. Béuès et Titulesco.
Au cours de son voyage, il fut rejoint
par M Tewfik Rouchdy Aras, ministre,
des Affaires Etrangères de Turquie et
Président en exercice du Conseil dé la
S.D N.
Cette occasion lui permit de prendre
un premier contact au sujet des débats
qui s'ouvriront en ce qui concerne la
requête française. La première séance
du' Conseil sera consacrée à régler la
procédure. xLe Conseil devra aussi se
prononcer sur la question de savoir si
la requête du gouvernement abyssin
concernant son conflit avec l'Italie doit
être inscrite à l'ordre du jour de la
présente session ou renvoyé à la ses-
sion ordinaire de mai.
Le budget ang'ais.,
Londres.— M. Chamberlain a présen-
té, aux Communes, le projet de budjet
se totalisant par 729.970.000 livres 'de
dépenses : 235.580.000 pour la dette
publique, 490,390,000 pour les services
publics et le reste constituant une mar-
ge de sécurité pour faire face aux dé-
penses extraordinaires. 10 millions et
demi de plus sont prévus pour les ser-
vices de la dépense, nationale. Les re-
celtes sont en plus-value, ce qui per-
mettra d'opérer un' dégrèvement de
l'impôt sur le revenu et sur les bénéfi-
ces des petits contribuables. Les salai-
res des fonctionnaires, réduits en 1931
et partiellement rétablis en 1934, seront
entièrement rétablis cette année.
Pour conclure, la déclaration du gou-
vernement dont M. Chamberlain donna
lecture, affirme que l'Angleterre a re-
couvré 80°/o de son ancienne prospéri-
té.
La section française de la foire de Milan
M. Paul Marchandeau, ministre du
Commerce et de l'Industrie, accompa-
gné deM.Bonnefond-Graponne, aquitté
Paris dimanche soir à 20 h. 20, par le
Simplon-Express, pour se rendre à Mi-
lan où il prodédera à l'inauguration of-
ficielle de la section française de la
Foire. Le sous-secrélaire d'Etat aux
Corporations, ayant été obligé d'entrer
une clinique pour subir une légère opé-
•alion, ne pourra accueillir le ministre
'rançais comme il eu avait l'intention,
je gouvernement italien a chargé le
ninistre des Finances de recevoir offi-
siellemenl M. Marchandeau.
Les deux ministres poursuivront les
îégociations ouvertes récemment entre
'Italie et la France au sujet des reia-
ions économiques et des échanges
jommerciaux entre les deux pays.
les A.C. français a Rome
France. —1^600 anciens combattants
français ont quitté Paris pour rendre
visite à leurs camarades â Rome. Ce
voyage d'amitié, placé sous le b tronage du Comité FranceJtalie;, s,e
poursuivra jusqu'au 22 avril; il com-
portera une réception à là Cour et une
audience pouticale. Les anciens com-
battants dés. deux: nations amies se réûr
drôht, le jeudi iS, en grande solennité,
sur la tombe de llncônnu italien poà r
y déposer la couronne dé bluets de
France prélevés a cette «écasio ï par
leurs câriiarades dé l'Hôtel des Invalides.
L'examen JD mémorandum françaii
Genève. — Le Conseil de la S. D. N. a
décidé d'aborder le 16 l'examen du me
moraudum français sur le réarmement
de l'Allemagne. 11 désignera plusieurs
rapporteurs pour l'étude de celle ques-
tion. 11 a décidé également de renvoyer
à la session ordinaire de mai l'examen
de la'requête de l'Ethiopie relative au
différend avec J'uthiopie. Les repré-
sentants de l'Abyssinie, de l'Italie, de
la Grande Bretagne, de la France et de
l'Espagne sont intervenus à ce sujet.
M. Rouchdy Aras, qui présidait, a cons-
taté que les déclarations des parties In-
téressées concordaient par leur paci-
fisme et leur volonté d'application dans
1 esprit et daos la lettre du traité de
conciliation et d'arbitrage de 1928 con-
clu entre l'Ethiopie et l'Italie.
• Dès son arrivée, M. Pierre Laval s'est
entretenu avec les délégués de la Tché-
coslovaquie, de l'Esp-gne et du Portu-
gal. 11 a tenu ensuite à déjeûner avec-es
amis de la Petite Entente et de l'Enten-
le Balkanique. Il les a mis au courait
des négociations, de Stresa qui intéres-
sent vivement ces pays. Dans l'après-
midi-, notre ministre des Affaires Etran-
gères a longuement conféré avec M.
Lilvinoff sur la par'ie technique de la
convention qui doit être prochainement
signée à Moscou pïr les deux^gouver-
nements. Dans la soirée, il a réglé avec
M. Beck les modalités de la visite qu'il
comple faire à Varsovie lors de son
voyage à Moscou. La date du voyage
sera fixée en tenant comple des rensei-
gnements obtenus au cours de ces con-
versations.
Désormais, c'est sur Genève que se
concentre l'attention diplomatique. 300
journalistes sont arrivés, venant de
Stresa. .
Aceide t de chemin de fer
Un accident de samedi â dimanche vers mîr,uir 15 à
un passage â niveau, entre Port Sainte
Marie et Aiguillon (Lot et Garonne).
L express Bordeaux-Sète a . tamponré
un camion citerne qui transportai 120 000
litres d essence D après reriquê'.é qui
s'ensuivît, la cordé qui devait barrer le
passage à niveau n'avait pas été placée
lorsque le camion-citérne s'engagea sur
la volé, venant d Aiguillon el se dïri
géant sur AgënV Lé chauffeur, ainsi
qu'un passager qui se trouvait près dé
lui, furent tués sur le coup*
Pour l'Exposition de 1937
M- Marc Chadourne, administrateur
des Colonies, connu par les nombreux
ouvrages qu il écivit au cours de ses
voyages dans nos possessions d'outre-
mer» a été nommé secrétaire général de
la section coloniale de 1 exposition de
Paris de 1937. Le commissaire géné-
ral de la France d outre mer, pour cette
grandiose manifestation, est M Géraud,
gouverneur honoraire des Colonies-
Les victimes de la catastrophe de Bolobo
Le 18 avril est attendu à Bordeaux
le paquebot * Foucault •" transportant
les dépouilles des victimes du tragique
accident d'aviation de Bolobo. Après
une brève cérémonie, au cours de
laquelle les honneurs seront rendus par
les troupes de la garnison, les cercueils
seront dirigés sur Parisi et transportés
au ministère des Colonies où ils seront
placés sur un catafalque devant lequel
la population parisienne sera admise à
défiler- Le 20, le cortège gagnera
1 esplanade des Invalides où des dis-
cours seront prononcés. La cérémonie
sera diffusée par la Station Radio-Co-
loniale-
La maison de la France d Outré-Mer
Dans sa séanGe du 15 avril, le Con-
seil d Etat a résolu de doter la maison
de la Francs d Outre Mer de la recon-
naissance de 1 utilité publique. Les pou-
voirs estiment que cet institut étant
maintenant définitivement établi, il ne
reste plus qu'à lui garantir un toit et c est
là la principale préoccupation du mi-
nistre des Colonies-
Les fêtes franco anglaises
Les tirailleurs marocains et tunisiens,
ainsi que les chasseurs alpins, ont pris
part avec leurs musiques» aux diverses
manifestations des fêtes franco-anglaises
de la Méditerranés. 20 000 personnes
assistèrent à la fantasia organisée sur le
terrain de polo de Nice. Un feu d'ar-
tifice et une fête vénitienne ont terminé
cette journée de réjouissances.
17/4/3
BILLET PARISIEN
On vient d incinérer une personnalité
parisienne de second plan, mais très cu-
rieuse, très intéressante ei très sympathi-
que, Jules Lévy, qui est mort à soixante-
dix-huit ans. Il y à un peu plus de
cinquante-cinq ans^ â peine revenu du
service militaire, il se signala au Quar-
tier-Latin pàrdivêrsesînteiy entions. Les
journaux ont imprimé qu'il avait, avec
le poète Goudéau, fondé lès « Hydropa-
thes ». Cest Une légère erreur. Les
* Hydropàilies J>. était une société de jeu-
nes sgens se réunissaient dans une cave
d'un grand café « L'Avenir » du boule-
vard Saint-Michel et où des j>oètes~ ve-
naient dire des vers. Certains soirs, on
entendit Emile Goudeau, l'auteur d"s
' «■ ~Fleurs de bitume ». Jean^ Lorrain,
Charles Lomoii, laideur de « Jean Da-
mier », Jean Richepin, Maurice Boucher
et bien d autres.
Pourquoi appelait-ôn ces réunions les
« Rydropathes » ? On n'en sait exacte-
ment rien, mais le vrai fondateur, celui
qui en eut l'idée fut Paul Vivien, alors
étudiant en droit, qui fut plus lard se-
crétaire particulier de M. Combes au
ministère de l'Instruction Publique, et
qui, après avoir été vice président du
Conseil minicipal de Paris est mort, il'
y a deux ans, juge de Paix de Sceaux,
' Président du Syndicat de la Presse co-
' loniale et commandeur de la Légion
' d'Honneur..
Jules Lévy fit bien partie des « Hy-
' dropaihes », mais il ne vint que six mois
' après la fondation'. Parmi les jeunes de
' l'époque quiy parurent un peu plus lard
il en reste quelques uns et Lucien Desca-
ves dans une chronique du «Journaly> cite
' Edmond Haraucourt Georges d'Espar-
' bês, Marselleau, Gustave Kahn, Mr.Hen-
' ri Robert, Auriol, Louis Le Cardonnel,
Jean Rameau et quelques auties sans
■ doute dont le nom m'échappe.
Pour en finir avec les « Hydropaihes»
et Jules Lévy, Lucien Descaves rappelle
■ que c'est lui qui organisa le cinquante-
naire de cette société, par une sorte de
cérémonie à la Sorbonne quepresida AL
Edouard Herriri, alors ministre en exer-
cice^ Si Jtdes Lévy ne fut pas le fonda-
teur des Rydropathes par contre il fut du
petit groupe de jeunes acteurs et écri-
vains qui créèrent I'* Obole», société qui
faisait jouer les pièces de ses membres
quand, totalisant tes cotisations, on
avait de quoi pourvoir au frais de la
représentation Nous étions une'.vingtai-
ne ; l'animateur était Félix Galipàux\
encore au Conservatoire ; il y avait là
des compositeurs. Banés, Planquette,
Paul Vidal avant son prix de Rome,
le poète Henri Passerieu, d'autres que
j oublie. Jules Lévy était le trésorier et
il accomplissait ceprodige de faire beau
coup avec peu de chose.
D'une activité débordante, il créa le
« Bal des Incohérents », où l'on n était
admis qu'avec -un dégu isement extrême-
ment original. Nous vîmes là de futurs
magistrats — l'un ~st devenu premier
président—dansant le cancan rtfaisai.l
le grand écart en costume d'Indien,sans
souliers et sans caleçon. Après ce bal,
ce fut le «Salon des humo'istes » qui
existe encore et doni le ministre des Co-
lonies, M. Rollin a précisément inau-
guré hier le Salone de Vannée. Enfin,
Jules Jouy avait créé Z'cc Académie de
l'Humour », qui ne se réunissait plus
que rarement depuis quelque temps,
mais dont il était resté le secrétaire per-
pétuel.
Le commerce le tenta; il créa une li-
brairie qui ne réussit pas et où il man-
gea une petite fortune. Très spirituel-, il
a collaboré avec Courteline arec qui il
signé « Commissaire est bon enfant.»
C élait surtout un bon camarade, ai-
mant à rendre service, toujours prêt à
faire la courte échelle ; ces natures
étaient déjà raresavant la guerre ; il H en
reste plus guère aujourd'hui.
Jean BEENARD
La vie mondiale
A GENÈVE
La première réunion fut consacrée à
- l'ëxanten dé la question abyssine
Genève, le 15. — L ouverture de la
session extraordinaire du conseil de la
S» D- N., convoquée par, la France à
là suite de la réintroduction du service mi
j litaire allemand fut retardée de quelques
heures, la raison officielle étant la gran
de fatigue de certains délégués arrivés
dans là nuit de Stresa- Cependant, cer
.tains milieux pensent que la réelle rai-
son de ce retard est due à certaines
objections de principe faites par les dé-
légués lusses et ceux de la Petite Enten
te
Ce ne fut donc qu'à 15 heures 30
que leB membres se réunirent et, con-
formément à l'usage, cette prexaère con-
férence fut secrète» Quoi qu'on ait pu
penser; les premières discussions ne fu
. rent pas consacrées à la question alle-
mande mais au conflit italo-abyssin,
La réunion était présidée par le mi-
neure turc des affaires étrangères, Rou
chdi Aras. La réunion suivante, mardi
matin, est également consacrée à la
discussion de la même question.
LES ELECTIONS DE DANTZ1G
Le comité des élections a publié les
résultats définitifs du -rolc
Dantzig ■— Conformément aux exi"
gences de la Constitution, le comité des
élections de la ville libre tinrent une
réunion publique au cours de laquelle
ils publièrent les résultats définitifs du
vote du 7 avril. Par suite, des contre-
. verses qu'a suscitées ce vote, .les chif-
fres exacts .étaient attendus avec intérêt
dans toute l'Europe*
Lé comité fit la déclaration suivante :
* Nombre total d'électeurs incrits à
Dantzig même: 237.165 ; bulletins
donnés à des éclecteurs qualifiés mais
résidant hors de la ville '■ 13.570 ; nom-
bre total de votes enregistrés : 236-832 ;
valides : 235-062 ; invalidés : 1.770 ;
Les votes furent répartis comme suit :
Nationaux socialistes : 139-423 43 sièges
Sociaux-démocrates : 37.729» 12 sièges
Communistes : 7.016, 2 sièges
Centristes(catholiques):3l.5221 11 sièges
Parti de Wèise : 9.805. 3 sièges
Parti de prietsch ! 372, pas de siège
Polonais : 8,294, 2 siégea
Le comité enregistre que dans aucun
district le vote ne fut public ; les protes
rions des sociaux démocrates et des
centristes le prétendant furent rejetées.
Certaines petites objections, non en
core examinées, ne peuvent en aucune
façon altérer les résultats ci-dessus *
Le comité refusa de laisser contrôler
le registre des votes-
La mise au point des questions aérien,
nés posées à Stresa
Rome '•" Le général Dena
de mai, pour la mise au point des ques-
tions aériennes posées à Stresa-
Rentrant à Paris, Flandin décida de
mettre dès le lendemain, ses collègues
•u courant des discussions de Stresa.
»
Le retour de Mac-Donald
Londres : Mac Donald arriva à Lon-
dres lundi à 13 heures- Le premier mi-
nistre anglais avait pris un avion au
Bourget. <
Les italiens en Erytrée
l^ome : 7 500 ouvriers de 1 Italie mé
ridionale furent recrutés pour -être expé-
diés ces jours prochains en Erytrée et
en Somalie. Ils seront affectés à des tra-
vaux déjà entrepria dans ces deux co-
lonies.
L'Allemagne n'est pas responsable de l'en.
lèvemerit de Jacob, journaliste
Berlin : L agence D-N.B. informe que
le gouvernement du Reich avisa le gou-
vernement suisse que les autorités alle-
mandes ne prirent aucune part à l'enlè-
vement du journaliste Jacob et que dans
ces conditions, la procédure criminelle
engagée contre lui suivra son cours.
Elections partielles
JXlacon : Turlier, radical-socialiste,
est élu au troisième tour sénateur, de
Seine et Oise devant Brouissard, dépu
té républicain de gauche, le socialiste
Lavillé étant maintenu.
L'amitié franco-italienne
'Paris : En vue des expositions d art
italien ancien et moderne qui se tien-
dront à Paris en Mai et Juillet pro-
chains, d importantes réductions seront
accordées aux étrangers sur les tarifs
ferroviaires.
LES SPORTS
Automobile
La neuvième course des 1.000 milles
d'Italie fut gagnée par l'équipe Prin-
tacudadela Stufa sur Alfa Romée 3.00
cm/c, qui couvrir. 1650 kilomètres Bres
c'a*Rome*Bresçia eit 14 h.4'4', soit à
la moyenne horaire de-114 km*753-
L'équipe Bianco Bérlocchi, sur Mas-
serati, se classa première de la catégo-
rie des 1100 cm/c, à la moyenne de
106 km 106* Tous les records de 1 an-
née précédente' ont été battus. Varzo,
qui avait gagné la course de 1934, aban-
donna par suite d une avarie à l'embra-
yage-
Hockey
La Suisse bat à Lugano 1 équipe de
France par 3/2 après avoir mené à la
mi temps par 2/0.
Tennis
Le 3ème tournoi de Naples fut mai"
que le 15 par la finale simple-dames,
Bnale double-messieurs et finale double-
dames. Dans le premier match. Mme
5perling.bat Mme Valérie par 6/1, 6/2
Dans le 2me, Lesueur-Palmier battent
Menzel Hugues 6/4, 1/6 ; . 6/3 et 6/4
Dans la 3me, M mes Sperling Valérie
aattent Mmes Dearmen-Migran 8/6,
)/6et6/l-
La Suisse et les anarchistes
Genève.— A la suite de bruits circu-
lant à l'étranger sur l'arrestation
i'anarchisles qui auraient projelé d'al-
Lenter à la vie de certains hommes po-
iliques actuellement à Genève, les
uilorilés suisses ont pris des mesures
iour redoubler la surveillance aux
ibords du Palais de la S.D.N., et des
lôlels des délégations. Une surveillanr
;e étroite est aussi exercée à la frontiè-
'C.
• Le rapide Paris'-Bayonne a déraillé
130km. de Bordeaux. Trois voyageurs
nt été tués et dix blessés.
La clôture de la Conférence Impérial
JLe président de lit HépuBlliiiie
««utlkUat A lit «éanee
France, — LH clôture solennelle de la
Conférence Impériale a eu lieu samedi
après-midi.
M. GignouXj secrétairégénéràl, a ex-
posé avec précision le travail de chaque
commission^ M. Albert Sârraut a sou-
ligné l'utilité dé continuer l'oeuvre èn^
treprise par là conférence. Enfin, M.
Louis Rollin a promis de tout mettre
en oeuvre pour atteindre le but rèeliér-
c'hé et passer à là réalisation dés mesu-
res préconisées par la Conférence.
•« Je ne vois pas pour l'économie fran-
çaise, a déclaré le ministre des Colo-
nies, d'autre salut que le développe-
ment et le resserrement des liens éco-
nomiques avec l'empire d'oulre-mer.
Pour s'en convaincre, il suffit de con-
sidérer le fléchissement du mouvement
de nos échanges avec les marchés étran-
gers, tandis qu'inversement, la courbe
dp nos exportations et importations
entre la Métropole et ses colonies est
ascentionnelle et pourrait l'être encore
davantage. Il convient de souligner,
cependant, que la Conférence n'a envi-
sagé à aucun moment une politique
fermée de l'empire français et qu'elle
ne répudie pas la haute vérité écono-
mique qui exprime la nécessité de lar-
ges échanges internationaux ».
Le Président de la République assis-
tait à la séance, ainsi que de nombreu-
ses personnalités.
Les travaux, de la Cmférence ont élé
remis au Gouvernement. Ils compor-
tent.
1o une proposition" de travaux à exé-
cuter en 15 années dans les possessions
d'Outre-Mer ;
2<> Je voeu qu'un organisme permanent
survive pour J'exéculion des mesures
proposées par elle et de la politique
qu'elle a décidée ;
3° que des- consultations de même
ordre que la Conférence de 1935 aient
lieu périodiquement ;
4° un projet de réorganisation du
Conseil Supérieur des Colonies destiné
à agrandir le rôle nécessaire de cette
Assemblée où siégeraient- les divers
comités impériaux dont la constitution
a élé demandée ,
5° la constitution d'un organisme
permanent qui grouperait auprès du
gouvernement métropolitain les repré-
sentants qualifiés de la pensée et des
directives des gouvernements coloniaux.
Le mémorandum français sur le
réarmement du Reich
Le mémorandum français sur le réar-
mement unilatéral du Reich a été
publié. Il déclare que l'Allemagne a
entendu donner une solution unila-
térale au problème international. Ses
décisions, incompatibles avec tout le
système de réduction des armements,
posent pour l'ensemble de l'Europe, et
dans toute sa gravité, le problèmedu
réarmement général. Après avoir ex-
posé le réarmement du Reich et les
sfïbrts de la France en faveur du désar-
mement, le mémorandum ajoute :
« Sur la responsabilité de la situation
linsi créée et sur les conséquences
qu'elle comporte, le Conseil de la S.D.N.
i le devoir de se prononcer. Il se doit
mssi de dire les conclusions à en tirer
pour la politique des accords par gou-
vernements gardant la volonté de main-
tenir la sécurité européenne. Une ques-
tion plus haute doit être posée, car
iàns une Europe où se généraliserait la
méthode de dénonciation unilatérale
les engagements internationaux, il n'y
lurait bientôt plus déplace que pour
une politique de force. Aussi ésl41 né-
cessaire de poursuivre les efforts ten'
lant a l'établissement d'un large syst-
ème de sécurité collective, s»i l'on ne
l'eut, admettre que-là répudiation drun
îfgagemeot contracté solennellement
n'entraîne d'autres conséquences que
a réprobation morale, si à s'affranchir
le ses obligations on n'encourt aucun
•isque et si l'état du violateur trouve
ians l'impunité un encouragement à
le nouvelles violatious.
Le Conseille saurait, sans faiblira
â mission, demeurer indifférent à une
elle menace contre l'ordre internatio-
îal. Son devoir est d'y parer en avisant
les mesures propres à remédier à là
iilualion aujourd'hui créée, aussi bien
jue d'en empêcher le renouvellement.
Fondée sur le respect des engage-
nents internationaux, gardienne d'un
>acte dont le préambule reconnut, pour
es étals qui entendent développer la
«opération entre nations, là nécessité
le respecter scrupuleusement toutes
es obligations des traités dans les rap-
lorts mutuels des peuplés organisés,
i S.D.N. ne peutt rester indifférente à
affirmation d'une méthode de politi-
ue qui va directement à rencontre des
rinc.ipes sur lesquels elle repose et de
objet qui lui est assigné.
Lors de l'admission de l'Allemagne,
Assemblée se référa à la partie 5 du
railé de Versailles pour déterminer le
lalut mililaire, naval et aérien auquel
; Heich était tenu de se conformer:
Ile prit acte de la déclaration par la-
uelle l'Allemagne donna des garanties
fleclives de son intention d'observer
« engagements qui'rèsultent pour elle
u traité de paix. En tenant pour nulles
t non avenues les dispositions réglant
m statut mililaire, le gouvernement
llemand détruit délibérément un des
mdemenls dé sa collaboration avec
institution de Genève *.
Après la conférence de Stresa
Stresa.—- La conférence de Stresa
il terminée. Elle a donné lieu à la
nblicatiôn d'un communiqué final. |
a déclaration générale qui en consli- i
le la première partie fait étal des évè- I
sments de ces dernières semaines et i
îs conclusions des entretiens franco-
britanniques dé février pour affirmer
la solidarité de la Grande Belagne, de
la Fiance et de l'Italie en présence des
graves problèmes actuels. La deuxième
partie comporte une série de brèves
déclarations. Outre lés points déjà an-
noncés, elle indique que le problême
du réarmement des. états autrefois en-
nemis pourrait être seulement résolu
par la voie d'une convention dans, le
cadre de l'organisation régionale de la
sécurité. Elle souhaite'le retour de
rAllemàgne a làlS.D.N; dans des con-
ditions mOrâlës, et souligné l'intérêt
que présentéraîtj pour là paix générale
et la réglementation contractuelle dès
armements, là collaboration sincère de
l'Allemagne à l'oeuvre de Stresa.
M. Pierre Laval et sir John Simon
ont quitté Stresa pour Geuève, tandis
que MM. Flandin et Mac Donald, salués
par M. Mussolini, reprenaient le che-
min de leurs capitales!
A Gerève
Genève. — M. Pierre Laval, venant
de Stresa, est arrivé à Genève où il a
été salué par MM. Béuès et Titulesco.
Au cours de son voyage, il fut rejoint
par M Tewfik Rouchdy Aras, ministre,
des Affaires Etrangères de Turquie et
Président en exercice du Conseil dé la
S.D N.
Cette occasion lui permit de prendre
un premier contact au sujet des débats
qui s'ouvriront en ce qui concerne la
requête française. La première séance
du' Conseil sera consacrée à régler la
procédure. xLe Conseil devra aussi se
prononcer sur la question de savoir si
la requête du gouvernement abyssin
concernant son conflit avec l'Italie doit
être inscrite à l'ordre du jour de la
présente session ou renvoyé à la ses-
sion ordinaire de mai.
Le budget ang'ais.,
Londres.— M. Chamberlain a présen-
té, aux Communes, le projet de budjet
se totalisant par 729.970.000 livres 'de
dépenses : 235.580.000 pour la dette
publique, 490,390,000 pour les services
publics et le reste constituant une mar-
ge de sécurité pour faire face aux dé-
penses extraordinaires. 10 millions et
demi de plus sont prévus pour les ser-
vices de la dépense, nationale. Les re-
celtes sont en plus-value, ce qui per-
mettra d'opérer un' dégrèvement de
l'impôt sur le revenu et sur les bénéfi-
ces des petits contribuables. Les salai-
res des fonctionnaires, réduits en 1931
et partiellement rétablis en 1934, seront
entièrement rétablis cette année.
Pour conclure, la déclaration du gou-
vernement dont M. Chamberlain donna
lecture, affirme que l'Angleterre a re-
couvré 80°/o de son ancienne prospéri-
té.
La section française de la foire de Milan
M. Paul Marchandeau, ministre du
Commerce et de l'Industrie, accompa-
gné deM.Bonnefond-Graponne, aquitté
Paris dimanche soir à 20 h. 20, par le
Simplon-Express, pour se rendre à Mi-
lan où il prodédera à l'inauguration of-
ficielle de la section française de la
Foire. Le sous-secrélaire d'Etat aux
Corporations, ayant été obligé d'entrer
une clinique pour subir une légère opé-
•alion, ne pourra accueillir le ministre
'rançais comme il eu avait l'intention,
je gouvernement italien a chargé le
ninistre des Finances de recevoir offi-
siellemenl M. Marchandeau.
Les deux ministres poursuivront les
îégociations ouvertes récemment entre
'Italie et la France au sujet des reia-
ions économiques et des échanges
jommerciaux entre les deux pays.
les A.C. français a Rome
France. —1^600 anciens combattants
français ont quitté Paris pour rendre
visite à leurs camarades â Rome. Ce
voyage d'amitié, placé sous le b
poursuivra jusqu'au 22 avril; il com-
portera une réception à là Cour et une
audience pouticale. Les anciens com-
battants dés. deux: nations amies se réûr
drôht, le jeudi iS, en grande solennité,
sur la tombe de llncônnu italien poà r
y déposer la couronne dé bluets de
France prélevés a cette «écasio ï par
leurs câriiarades dé l'Hôtel des Invalides.
L'examen JD mémorandum françaii
Genève. — Le Conseil de la S. D. N. a
décidé d'aborder le 16 l'examen du me
moraudum français sur le réarmement
de l'Allemagne. 11 désignera plusieurs
rapporteurs pour l'étude de celle ques-
tion. 11 a décidé également de renvoyer
à la session ordinaire de mai l'examen
de la'requête de l'Ethiopie relative au
différend avec J'uthiopie. Les repré-
sentants de l'Abyssinie, de l'Italie, de
la Grande Bretagne, de la France et de
l'Espagne sont intervenus à ce sujet.
M. Rouchdy Aras, qui présidait, a cons-
taté que les déclarations des parties In-
téressées concordaient par leur paci-
fisme et leur volonté d'application dans
1 esprit et daos la lettre du traité de
conciliation et d'arbitrage de 1928 con-
clu entre l'Ethiopie et l'Italie.
• Dès son arrivée, M. Pierre Laval s'est
entretenu avec les délégués de la Tché-
coslovaquie, de l'Esp-gne et du Portu-
gal. 11 a tenu ensuite à déjeûner avec-es
amis de la Petite Entente et de l'Enten-
le Balkanique. Il les a mis au courait
des négociations, de Stresa qui intéres-
sent vivement ces pays. Dans l'après-
midi-, notre ministre des Affaires Etran-
gères a longuement conféré avec M.
Lilvinoff sur la par'ie technique de la
convention qui doit être prochainement
signée à Moscou pïr les deux^gouver-
nements. Dans la soirée, il a réglé avec
M. Beck les modalités de la visite qu'il
comple faire à Varsovie lors de son
voyage à Moscou. La date du voyage
sera fixée en tenant comple des rensei-
gnements obtenus au cours de ces con-
versations.
Désormais, c'est sur Genève que se
concentre l'attention diplomatique. 300
journalistes sont arrivés, venant de
Stresa. .
Aceide t de chemin de fer
Un accident
un passage â niveau, entre Port Sainte
Marie et Aiguillon (Lot et Garonne).
L express Bordeaux-Sète a . tamponré
un camion citerne qui transportai 120 000
litres d essence D après reriquê'.é qui
s'ensuivît, la cordé qui devait barrer le
passage à niveau n'avait pas été placée
lorsque le camion-citérne s'engagea sur
la volé, venant d Aiguillon el se dïri
géant sur AgënV Lé chauffeur, ainsi
qu'un passager qui se trouvait près dé
lui, furent tués sur le coup*
Pour l'Exposition de 1937
M- Marc Chadourne, administrateur
des Colonies, connu par les nombreux
ouvrages qu il écivit au cours de ses
voyages dans nos possessions d'outre-
mer» a été nommé secrétaire général de
la section coloniale de 1 exposition de
Paris de 1937. Le commissaire géné-
ral de la France d outre mer, pour cette
grandiose manifestation, est M Géraud,
gouverneur honoraire des Colonies-
Les victimes de la catastrophe de Bolobo
Le 18 avril est attendu à Bordeaux
le paquebot * Foucault •" transportant
les dépouilles des victimes du tragique
accident d'aviation de Bolobo. Après
une brève cérémonie, au cours de
laquelle les honneurs seront rendus par
les troupes de la garnison, les cercueils
seront dirigés sur Parisi et transportés
au ministère des Colonies où ils seront
placés sur un catafalque devant lequel
la population parisienne sera admise à
défiler- Le 20, le cortège gagnera
1 esplanade des Invalides où des dis-
cours seront prononcés. La cérémonie
sera diffusée par la Station Radio-Co-
loniale-
La maison de la France d Outré-Mer
Dans sa séanGe du 15 avril, le Con-
seil d Etat a résolu de doter la maison
de la Francs d Outre Mer de la recon-
naissance de 1 utilité publique. Les pou-
voirs estiment que cet institut étant
maintenant définitivement établi, il ne
reste plus qu'à lui garantir un toit et c est
là la principale préoccupation du mi-
nistre des Colonies-
Les fêtes franco anglaises
Les tirailleurs marocains et tunisiens,
ainsi que les chasseurs alpins, ont pris
part avec leurs musiques» aux diverses
manifestations des fêtes franco-anglaises
de la Méditerranés. 20 000 personnes
assistèrent à la fantasia organisée sur le
terrain de polo de Nice. Un feu d'ar-
tifice et une fête vénitienne ont terminé
cette journée de réjouissances.
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