Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1865-02-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 12 février 1865 12 février 1865
Description : 1865/02/12 (A32,N11)-1865/02/18. 1865/02/12 (A32,N11)-1865/02/18.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57827176
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
88
LE MÉNESTREL
vourer la musique des maîtres interprétée par trois virtuoses convaincus :
Franchomme, le violoncelliste de hante école; Dorus, dont la flûte enchantée
fait revivre W Damoreau, et M">- Dubois, qui a hérité du poétique talent de
Chopin, son professeur. Ajoutez à un semblable trio instrumentai les mélodies
de Gounod et l'Ame du Purgatoire, de Max Silny, dans la voix inspirée de
Mn. y**t p{ i'on comprendra tout le charme d'un programme que les chan-
sons de Nadaud sont venues couronner.
— M"« Gavaux-Sabaticr vient aussi, dans ses nouveaux salons de la rue Ri*
cher, 24, d'organiser des choeurs et morceaux d'ensemble pour ses réunions
d'élèves du samedi. Décidément, nous avions raison de le remarquer tout à
l'heure, la musique chorale redevient à la mode dans nos salons.
— La Sérénade de Beethoven pour violon, alto et violoncelle, a eu les hon-
neurs de la troisième Séance populaire de musique de chambre. — De la première
à la dernière mesure, c'est un chef-d'oeuvre, un modèle de juste pondération
entre les éléments variés qui la composent. On a vivement acclamé la Polaem,
qu'il a fallu recommencer ; puis la salle entière a couvert d'applaudissements
MM. Lamoureux, Adam et Rignault, lorsque ces lro;s artistes ont dit les
variations successives de Tondante que suit -la marche finals. Le quintette de
Boccberini devait produire moins d'effet, malgré la science qui s'y développe.
M, Jissot a rendu avec une exécution correcte le rondo-eaprieeiosi de Men-
delssohn, et sa partie du trio en ut mineur de Beethoven.
A l'occasion de ce morceau, une simple remarque : le violoncelle ne peut
lutter de sonorité avec le violon et le piano ouvert, lorsqu'on le relègue au
second plan. Sa partie, fort intéressante, ne parvient plus assez nette à l'oreille.
Nous avons vu déjà M. Rignault se placer en face du violon ; cette disposition
nous semble plus heureuse.
— A propos des intéressantes séances de musique de chambre que MM. Mau-
rin, Viguier et les frères Engelmann donnent à Rouen, M. Amédée Méreaux
apprécie ainsi le talent de pianiste classique de M" 10 viguier :
« Quand on s'annonce sur un programme, comme l'a fait Mme Viguier, par le
grand trio, op. 97 de Beethoven, par un prélude de Mendelssohn et par des frag-
ments d'une des plus belles sonates de Weber, on se présente en excellente
musicienne, en artiste de la meilleure école, et c'est comme telle que les
-dilettantes viennent vous entendre ; mais quand on joue ces chefs-d'oeuvre
avec une parfaite appropriation de style, avec un sentiment élevé d'esthéti-
que instrumentale, on est alors une pianiste de premier ordre, une virtuose
classique, et, si le choix de la musique annoncée était déjà un éloge, l'exécu-
tion en est un véritable triomphe. C'est ce qu'a fait hier Mm 0 Viguier : elle a
joué le sublime trio de Beethoven avec l'intelligence complète de cette musi-
que si grandiose et si pénétrante. Quant au prélude de Mendelssohn, le pre-
mier de son recueil de six préludes et fugues, Mmo Viguier lui a donné toute
l'ampleur de son dans le chant du médium, et toute la légèreté de jeu dans
les arpèges qui enveloppent ce beau chant, que réclame cette page à double
effet vocal et instrumental, qui a servi de modèle à tous les procédés d'exécu-
tion de l'école moderne du piano ; car c'est à Mendelssohn qu'appartient la
création des formules combinées que Thàlberg a vulgarisées. Mmo Viguier a
joué ensuite avec une rare supériorité de talent le scherzo et le rondeau de la
sonate en la bémol de Weber, la plus poétique confidence que Weber "ait
léguée au piano. Mme Viguier, après tous ces morceaux, a été saluée par les "
bravos de toute la salle. Et puis, on a voulu l'entendre encore, et c'est avec la
meilleure grâce du monde qu'elle a répondu à ce désir des auditeurs qu'elle
venait de charmer. Est-il besoin de dire qu'elle les a charmés de nouveau ?
Cette fois, c'était comme compositeur autant que comme virtuose.que la gra-
cieuse pianiste exerçait son prestige en jouant deux morceaux de sa compo-
sition, une élégante rêverie et un caprice d'une piquante originalité et d'une
facture magistrale. M"" Viguier, qui interprète si bien les grands maîtres, fait
aussi bien brillamment valoir ses oeuvres, qui sont destinées à beaucoup de
succès, quand elles vont être livrées à la publicité. »
— Tout le monde ne connaît pas les Matinées intimes dés frères Lionnet. Le
nombre des élus appelés au n* il de la rue Saint-Lazare est fort restreint;
mais peu de concerts à fracas, peu de soirées du grand monde offrent un at-
trait pareil.
Voici le programme parfaitement inédit, presque improvisé sur l'heure, de
la dernière séance :
1. Trio de Lulli, transcrit par M. Wekerlin, chanté par les frères Lionnet et ***.
2. Romance chantée par Mme Gennetier, de l'Opéra-Comique.
3. Air du Bar&t'er de Sèville, en patois marseillais, par Lamazou.
,4. Le Livre favori, chanson-romance de Nadaud,'par'A. Lionnet.
5. Ballade du Roi de Thulé, scène et air des bijoux de 'Faust, par Mmo Gen-
netier.
6. Le Laboureur, poëme sur l'air des Saisons, de Haydn, par Lamazou.
7. MaBergère, chanson en patois du Béarn, par Lamazou.
8. Déclaration d'un Écolier, idylle de Jourdan, dite par M. Coquelin dans le
timbre de soprano.
9. Duo du Trovutore, par Caron et M""
10. Lt Trente-Deuxième Demi-Rrignde, de Darcier, par A. Lionnet.
1 i. Air de I Capuletti, par M" 0
12. Air varié.de flûte, sur des motifs de 7a Fi/7c du Régiment, composé et exé-
cuté par M. Taffanel, de l'Académie Impériale de Musique.
13. Conseil à Marie, chanté par Nadaud.
14. Enfin la primeur d'une composition du même auteur : Les Cheveux
noirs et blancs, où la finesse de la pensée le dispute aux délicatesses musi-
cales.
M. Maton tenait le piano, et nous n'insisterons pas sur le tour de force qu'il
a improvisé en transposant à première vue le morceau manuscrit de M. Taf-
fanel, dont la flûte était à un autre diapason que l'instrument accompaena-
• teuis '
— Le deuxième concert de l'Institut Musical d'Orléans a eu lieu le mardi
3 février. — Le baryton Verger, du Théâtre-Italien, Mi" L. Singelée le vio-
loncelliste Nathan et Brasseur le comique s'en étaient partagé le programme '
ces divers artistes ont fait avangeusement apprécier leurs divers mérites. Mais
les honneurs de la soirée ont été pour MUe Louise Singelée, qui a chanté avec
beaucoup de talent l'air de \a.Linda, la valse de Faust, le Carnaval de Venise
de la Re-ne Topnze, et pour le baryton Verger, qui, dans les cavatines'd'I Pu-
rittimi, d'un Bailo in M.ischera, à'Ernnni, a rendu très-sensibles les remarquables
progrès qu'il a réalisés depuis l'an dernier.
Quant à l'orchestre, il a fait entendre , pour la première fois, non sans suc-
cès 7a Potonaise de Struensêe, popularisée par l'orchestre du Cirque-Napoléon,
laquelle a été conduite et exécutée avec ensemble et vigueur.
— Les éloges des journaux de Toulon ne tarissent pas au sujet de l'opéra
de M. Mermet, Roland à Boncevaux, et de l'intelligence et splendide mise en
scène de M. Jourdain, directeur du Grand-Théâtre de Toulon. C'est un succès
complet. .
— On nous écrit de Bordeaux que la maison Sax a envoyé, au dernier con-
cert philharmonique de cette ville, plusieurs engins de grande sonorité, 'ma-
noeuvres par ses plus habiles proiagonistes. D'abord surpris, le public n'a pas
tardé à s'émerveiller. Il a donc fait le meilleur accueil à cette tentative
semi-militaire. Dans le même concert, le violoncelle de M. Braga a eu les
honneurs, sans préjudice toutefois de la gracieuse réception faite à M"B Favel,
qui reparaît à l'horizon de nos fûtes musicales.
—' la Société des Concerts de Troyes a donné lundi dernier son premier con-
cert. Mmc Marie Sax, de l'Opéra, MM. Gruters, chef d'orchestre de la Société,
et M. Is. Pesme, en ont fait les frais en compagnie de l'orchestre, qui a exé-
cuté les ouvertures de Tancréde, de Rossini, et à'Egmont, de Beethoven.
M"e Marie Sax, avec sa belle voix, M. Pesme, avec ses spirituelles chanson-
nettes, ont eu beaucoup de succès.
Si nous devons nous en rapporter à certains bruits, la direction du
Grand-Théâtre de Bordeaux aurait; demandé de nouvelles subventions à la
caisse municipale. M. le maire aurait, dit-on, consenti à.accorder un supplér
ment, à condition que, de leur côté, les artistes voulussent abandonner une
partie du traitement qui leur est encore dû. Cette condition a été acceptée.
Nous espérons que la situation du Grand-Théâtre se trouvera bien de cet ar-
rangement. Le Théâtre-Français vient de mettre en répétition une comédie en
un acte intitulée : Dans les pins. (l'Entr'acte.)
— Lundi dernier a eu lieu, dans les salons de M. Lebouc, un concert donné
par M" 18 Serre de Bonne, cantatrice fort distinguée, et l'excellent violoniste
White. On y a entendu, pour la partie instrumentale, MM. Lebouc et Albert
Lavignac.
— Les soirées de M. Rinaldi fils, rue Favart, sont très-recherchées. Les in-
vités de ces facteurs artistes se félicitent d'avoir pu entendre, dans leurs salon?;
M. et M" 10 Langhans, MM. Guidon frères, Lutgen, Agnesi, Billet, Goldner,
Mlle' Baretti, Leybaque, Astieri, qui s'y sont produits avec le plus grand succès.
— M. Edmond Hocmelle donnera, le 17 février prochain, salle Beethoven,
une soirée musicale et littéraire, avec le concours de MM. Henri MoruTier, ,
Lecieux, Marochetti et Vinay ; de M™ 0' Jenny Sabatier, Lâfàix-Boigonfiëf,
Nina G., de Callias, et de M"" Céline Broquet, qui, de même que M. Hocmelle,
est aveugle de naissance. ■'.
— A dimanche prochain le compte rendu de la première séance de'
MM. Saint-Saëns et Sarasate, et le programme de leur deuxième séance.
— On annonce un quintette féminin de musique de chambre : violon,
Mlles Boulay et Castellan; alto, M' 1" Biot; violoncelle, M" 0 Élisa de Try; pia-
niste, M'le Champain. Les répétitions seraient commencées.
— On a dû jouer, ces jours derniers, à Constantine, une opérette bouffe
inédite et une revue comique en deux tableaux intitulée : le Réveil de Pris-
cilius.
— Mademoiselle Eudoxie Allix, fondateur des cours de piano d'après la mé-
thode Galin-Paris-Chevé, nous adresse une lettre par laquelle elle fait appel
à tous les compositeurs de musique, ainsi qu'aux professeurs, afin qu'ils veuil-
lent bien lui envoyer, avant le 25 février, de la musique de piano qu'elle se
propose de faire lire par ses élèves,— à première vue ^~, lors de la séance solen-
nelle qui aura lieu prochainement, à la mémoire et en l'honneur d'Emile
Chevé, l'un des auteurs de la méthode.
Cette solennité musicale sera donnée par Mlle Allix avec.le concours delà
Société chorale fondée par Emile Chevé.
Les personnes qui, par sympathie pour la méthode et pour la mémoire
d'Emile Chevé, désirent assister à cette solennité, sont priées d'écrire, rue
Jacob, 42, à M"" Eudoxie Allix, qui se fera un plaisir de leur faire parvenir
des billets. ■''."•"'
Nous pensons que cette manifestation imposante sera pour tous les amis du
progrès musical une heureuse nouvelle, surtout si le succès couronne l'exé-
cution, à première vue, que se propose M"e Allix. ■ ■ ■-
J. L. HEUGEL, directeur.
S. D'ORTIGUE, rédacteur en chef.
f^~ EviMfcz SCnOTT. éditeur,' 30, me tove-Saint-Ammstin
,! CBEM.J - -■:'■:■':• -
I^ÔUSIC.UE DE PIANO
^^^ BAUMANN
Op. 7. LES ARCHERS, ronde de nuit 6 »
Op. 16. DOBS, CHER ENFANT, berceuse 6 "
Op. 23. Transcription variée sur la romance LA CHARITÉ, de MERCIKR. ... 6 »
PARIS — TTPOGRAT1UE MORUS! ET C6, RUE A.MELOT, 6*
LE MÉNESTREL
vourer la musique des maîtres interprétée par trois virtuoses convaincus :
Franchomme, le violoncelliste de hante école; Dorus, dont la flûte enchantée
fait revivre W Damoreau, et M">- Dubois, qui a hérité du poétique talent de
Chopin, son professeur. Ajoutez à un semblable trio instrumentai les mélodies
de Gounod et l'Ame du Purgatoire, de Max Silny, dans la voix inspirée de
Mn. y**t p{ i'on comprendra tout le charme d'un programme que les chan-
sons de Nadaud sont venues couronner.
— M"« Gavaux-Sabaticr vient aussi, dans ses nouveaux salons de la rue Ri*
cher, 24, d'organiser des choeurs et morceaux d'ensemble pour ses réunions
d'élèves du samedi. Décidément, nous avions raison de le remarquer tout à
l'heure, la musique chorale redevient à la mode dans nos salons.
— La Sérénade de Beethoven pour violon, alto et violoncelle, a eu les hon-
neurs de la troisième Séance populaire de musique de chambre. — De la première
à la dernière mesure, c'est un chef-d'oeuvre, un modèle de juste pondération
entre les éléments variés qui la composent. On a vivement acclamé la Polaem,
qu'il a fallu recommencer ; puis la salle entière a couvert d'applaudissements
MM. Lamoureux, Adam et Rignault, lorsque ces lro;s artistes ont dit les
variations successives de Tondante que suit -la marche finals. Le quintette de
Boccberini devait produire moins d'effet, malgré la science qui s'y développe.
M, Jissot a rendu avec une exécution correcte le rondo-eaprieeiosi de Men-
delssohn, et sa partie du trio en ut mineur de Beethoven.
A l'occasion de ce morceau, une simple remarque : le violoncelle ne peut
lutter de sonorité avec le violon et le piano ouvert, lorsqu'on le relègue au
second plan. Sa partie, fort intéressante, ne parvient plus assez nette à l'oreille.
Nous avons vu déjà M. Rignault se placer en face du violon ; cette disposition
nous semble plus heureuse.
— A propos des intéressantes séances de musique de chambre que MM. Mau-
rin, Viguier et les frères Engelmann donnent à Rouen, M. Amédée Méreaux
apprécie ainsi le talent de pianiste classique de M" 10 viguier :
« Quand on s'annonce sur un programme, comme l'a fait Mme Viguier, par le
grand trio, op. 97 de Beethoven, par un prélude de Mendelssohn et par des frag-
ments d'une des plus belles sonates de Weber, on se présente en excellente
musicienne, en artiste de la meilleure école, et c'est comme telle que les
-dilettantes viennent vous entendre ; mais quand on joue ces chefs-d'oeuvre
avec une parfaite appropriation de style, avec un sentiment élevé d'esthéti-
que instrumentale, on est alors une pianiste de premier ordre, une virtuose
classique, et, si le choix de la musique annoncée était déjà un éloge, l'exécu-
tion en est un véritable triomphe. C'est ce qu'a fait hier Mm 0 Viguier : elle a
joué le sublime trio de Beethoven avec l'intelligence complète de cette musi-
que si grandiose et si pénétrante. Quant au prélude de Mendelssohn, le pre-
mier de son recueil de six préludes et fugues, Mmo Viguier lui a donné toute
l'ampleur de son dans le chant du médium, et toute la légèreté de jeu dans
les arpèges qui enveloppent ce beau chant, que réclame cette page à double
effet vocal et instrumental, qui a servi de modèle à tous les procédés d'exécu-
tion de l'école moderne du piano ; car c'est à Mendelssohn qu'appartient la
création des formules combinées que Thàlberg a vulgarisées. Mmo Viguier a
joué ensuite avec une rare supériorité de talent le scherzo et le rondeau de la
sonate en la bémol de Weber, la plus poétique confidence que Weber "ait
léguée au piano. Mme Viguier, après tous ces morceaux, a été saluée par les "
bravos de toute la salle. Et puis, on a voulu l'entendre encore, et c'est avec la
meilleure grâce du monde qu'elle a répondu à ce désir des auditeurs qu'elle
venait de charmer. Est-il besoin de dire qu'elle les a charmés de nouveau ?
Cette fois, c'était comme compositeur autant que comme virtuose.que la gra-
cieuse pianiste exerçait son prestige en jouant deux morceaux de sa compo-
sition, une élégante rêverie et un caprice d'une piquante originalité et d'une
facture magistrale. M"" Viguier, qui interprète si bien les grands maîtres, fait
aussi bien brillamment valoir ses oeuvres, qui sont destinées à beaucoup de
succès, quand elles vont être livrées à la publicité. »
— Tout le monde ne connaît pas les Matinées intimes dés frères Lionnet. Le
nombre des élus appelés au n* il de la rue Saint-Lazare est fort restreint;
mais peu de concerts à fracas, peu de soirées du grand monde offrent un at-
trait pareil.
Voici le programme parfaitement inédit, presque improvisé sur l'heure, de
la dernière séance :
1. Trio de Lulli, transcrit par M. Wekerlin, chanté par les frères Lionnet et ***.
2. Romance chantée par Mme Gennetier, de l'Opéra-Comique.
3. Air du Bar&t'er de Sèville, en patois marseillais, par Lamazou.
,4. Le Livre favori, chanson-romance de Nadaud,'par'A. Lionnet.
5. Ballade du Roi de Thulé, scène et air des bijoux de 'Faust, par Mmo Gen-
netier.
6. Le Laboureur, poëme sur l'air des Saisons, de Haydn, par Lamazou.
7. MaBergère, chanson en patois du Béarn, par Lamazou.
8. Déclaration d'un Écolier, idylle de Jourdan, dite par M. Coquelin dans le
timbre de soprano.
9. Duo du Trovutore, par Caron et M""
10. Lt Trente-Deuxième Demi-Rrignde, de Darcier, par A. Lionnet.
1 i. Air de I Capuletti, par M" 0
12. Air varié.de flûte, sur des motifs de 7a Fi/7c du Régiment, composé et exé-
cuté par M. Taffanel, de l'Académie Impériale de Musique.
13. Conseil à Marie, chanté par Nadaud.
14. Enfin la primeur d'une composition du même auteur : Les Cheveux
noirs et blancs, où la finesse de la pensée le dispute aux délicatesses musi-
cales.
M. Maton tenait le piano, et nous n'insisterons pas sur le tour de force qu'il
a improvisé en transposant à première vue le morceau manuscrit de M. Taf-
fanel, dont la flûte était à un autre diapason que l'instrument accompaena-
• teuis '
— Le deuxième concert de l'Institut Musical d'Orléans a eu lieu le mardi
3 février. — Le baryton Verger, du Théâtre-Italien, Mi" L. Singelée le vio-
loncelliste Nathan et Brasseur le comique s'en étaient partagé le programme '
ces divers artistes ont fait avangeusement apprécier leurs divers mérites. Mais
les honneurs de la soirée ont été pour MUe Louise Singelée, qui a chanté avec
beaucoup de talent l'air de \a.Linda, la valse de Faust, le Carnaval de Venise
de la Re-ne Topnze, et pour le baryton Verger, qui, dans les cavatines'd'I Pu-
rittimi, d'un Bailo in M.ischera, à'Ernnni, a rendu très-sensibles les remarquables
progrès qu'il a réalisés depuis l'an dernier.
Quant à l'orchestre, il a fait entendre , pour la première fois, non sans suc-
cès 7a Potonaise de Struensêe, popularisée par l'orchestre du Cirque-Napoléon,
laquelle a été conduite et exécutée avec ensemble et vigueur.
— Les éloges des journaux de Toulon ne tarissent pas au sujet de l'opéra
de M. Mermet, Roland à Boncevaux, et de l'intelligence et splendide mise en
scène de M. Jourdain, directeur du Grand-Théâtre de Toulon. C'est un succès
complet. .
— On nous écrit de Bordeaux que la maison Sax a envoyé, au dernier con-
cert philharmonique de cette ville, plusieurs engins de grande sonorité, 'ma-
noeuvres par ses plus habiles proiagonistes. D'abord surpris, le public n'a pas
tardé à s'émerveiller. Il a donc fait le meilleur accueil à cette tentative
semi-militaire. Dans le même concert, le violoncelle de M. Braga a eu les
honneurs, sans préjudice toutefois de la gracieuse réception faite à M"B Favel,
qui reparaît à l'horizon de nos fûtes musicales.
—' la Société des Concerts de Troyes a donné lundi dernier son premier con-
cert. Mmc Marie Sax, de l'Opéra, MM. Gruters, chef d'orchestre de la Société,
et M. Is. Pesme, en ont fait les frais en compagnie de l'orchestre, qui a exé-
cuté les ouvertures de Tancréde, de Rossini, et à'Egmont, de Beethoven.
M"e Marie Sax, avec sa belle voix, M. Pesme, avec ses spirituelles chanson-
nettes, ont eu beaucoup de succès.
Si nous devons nous en rapporter à certains bruits, la direction du
Grand-Théâtre de Bordeaux aurait; demandé de nouvelles subventions à la
caisse municipale. M. le maire aurait, dit-on, consenti à.accorder un supplér
ment, à condition que, de leur côté, les artistes voulussent abandonner une
partie du traitement qui leur est encore dû. Cette condition a été acceptée.
Nous espérons que la situation du Grand-Théâtre se trouvera bien de cet ar-
rangement. Le Théâtre-Français vient de mettre en répétition une comédie en
un acte intitulée : Dans les pins. (l'Entr'acte.)
— Lundi dernier a eu lieu, dans les salons de M. Lebouc, un concert donné
par M" 18 Serre de Bonne, cantatrice fort distinguée, et l'excellent violoniste
White. On y a entendu, pour la partie instrumentale, MM. Lebouc et Albert
Lavignac.
— Les soirées de M. Rinaldi fils, rue Favart, sont très-recherchées. Les in-
vités de ces facteurs artistes se félicitent d'avoir pu entendre, dans leurs salon?;
M. et M" 10 Langhans, MM. Guidon frères, Lutgen, Agnesi, Billet, Goldner,
Mlle' Baretti, Leybaque, Astieri, qui s'y sont produits avec le plus grand succès.
— M. Edmond Hocmelle donnera, le 17 février prochain, salle Beethoven,
une soirée musicale et littéraire, avec le concours de MM. Henri MoruTier, ,
Lecieux, Marochetti et Vinay ; de M™ 0' Jenny Sabatier, Lâfàix-Boigonfiëf,
Nina G., de Callias, et de M"" Céline Broquet, qui, de même que M. Hocmelle,
est aveugle de naissance. ■'.
— A dimanche prochain le compte rendu de la première séance de'
MM. Saint-Saëns et Sarasate, et le programme de leur deuxième séance.
— On annonce un quintette féminin de musique de chambre : violon,
Mlles Boulay et Castellan; alto, M' 1" Biot; violoncelle, M" 0 Élisa de Try; pia-
niste, M'le Champain. Les répétitions seraient commencées.
— On a dû jouer, ces jours derniers, à Constantine, une opérette bouffe
inédite et une revue comique en deux tableaux intitulée : le Réveil de Pris-
cilius.
— Mademoiselle Eudoxie Allix, fondateur des cours de piano d'après la mé-
thode Galin-Paris-Chevé, nous adresse une lettre par laquelle elle fait appel
à tous les compositeurs de musique, ainsi qu'aux professeurs, afin qu'ils veuil-
lent bien lui envoyer, avant le 25 février, de la musique de piano qu'elle se
propose de faire lire par ses élèves,— à première vue ^~, lors de la séance solen-
nelle qui aura lieu prochainement, à la mémoire et en l'honneur d'Emile
Chevé, l'un des auteurs de la méthode.
Cette solennité musicale sera donnée par Mlle Allix avec.le concours delà
Société chorale fondée par Emile Chevé.
Les personnes qui, par sympathie pour la méthode et pour la mémoire
d'Emile Chevé, désirent assister à cette solennité, sont priées d'écrire, rue
Jacob, 42, à M"" Eudoxie Allix, qui se fera un plaisir de leur faire parvenir
des billets. ■''."•"'
Nous pensons que cette manifestation imposante sera pour tous les amis du
progrès musical une heureuse nouvelle, surtout si le succès couronne l'exé-
cution, à première vue, que se propose M"e Allix. ■ ■ ■-
J. L. HEUGEL, directeur.
S. D'ORTIGUE, rédacteur en chef.
f^~ EviMfcz SCnOTT. éditeur,' 30, me tove-Saint-Ammstin
,! CBEM.J - -■:'■:■':• -
I^ÔUSIC.UE DE PIANO
^^^ BAUMANN
Op. 7. LES ARCHERS, ronde de nuit 6 »
Op. 16. DOBS, CHER ENFANT, berceuse 6 "
Op. 23. Transcription variée sur la romance LA CHARITÉ, de MERCIKR. ... 6 »
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