Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-11-30
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1933 30 novembre 1933
Description : 1933/11/30 (Numéro 18152). 1933/11/30 (Numéro 18152).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k578182q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2008
30-11 -33*
s LE MATIN s
5
1 LES OBSÈQUES DE FIRMIN GÉMIER
Un fourgon a amené la gare Je Lyon h cercueil contenant la dépouille .de Firmin Gemier qui doit être inhumée
à, Saint' Amour, dans le jura. On reconnaît, le deuxième de gauche à droite M. PlERIlE LAVAL, ancien président
du conseil, ami personnel du défunt; phot. Keystone.
r droite, en médaillon le masque du grand artiste,' moulé par M. Benneieau. phoj. Roi.
LES ENFANTS PAUVRES DE BERLIN.pnot. -ruigur.
La misère est grande à Berlin on voit ci-dessus des soldats de la garnison réconfortant, par un repas chaud,
des enfants pauores qu'ils ont recueillis.
TOUT VA MIEUX. AU JAPON ̃̃ Kl0^ ^torie-
^A Osa\a% le grand centre industriel et commercial japonais, un cortège monstre d'ouvriers a parcouru les rues de la
tille portant d'innombrables lampions, àA' occasion dit relèvement très net de i' économie, nàfionalenippone.
UN MARCHEUR INFATIGABLE
Un canot prend dans ses filets un squale pesant 4.500 kilos Un Chinois de 24 ans, M. TM POON,
parti de Changhaï; est arrivé en trois
Le canot a moteur Mane-Therese a pris dans ses filets un squale genre requin,. ails & Londres, aprés être passé par le
̃Hk longueur et pesant 4.500 kilos. regagner la Chine par l Amérique.
LES MILLE ET UN MATINS
fP ° ° & n_ rr
Les regards d'Emmanuel Thénac
demeurèrent attachés sur la porte à
pivot qui venait d'escamoter la
comtesse Moroni dans un de ses
compartiments vitrés, et Pierre
Bufflères diagnostiqua à haute voix:
Oh oh! C'est encore plus
grave que je ne le pensais
Ah Je t'en prie, occupe-toi
de tes affaires gronda iÈmmanuel.
Pierre Bufftères hocha la tête
Je t'aime bien j'ai douze ans
de plus que toi et j'ai eu le temps
de réunir une assez belle collection
de documents humaines, souvent à
mes dépens. Triple raison pour que
je te crie Casse-cou, mon petit
Cette femme-là n'est pas pour toi. »
Et pourquoi, s'il te plaît ?
Personne ne sait exactement
qui elle est ni d'où elle sort.
Emmanuel protesta
Elle m'a dit, un jour, qu'elle
avait épousé un aviateur et que ses
parents possédaient un palais, à
Ferrare.
Il court de sales bruits sur son
compte continua Bufflères, imper-
turbable. Ses moyens d'existence
sont plus que problématiques. Et
certains vont même jusqu'à la sus-
pecter d'espionnage.
Si tu répètes une chose pa-
reille, je te casse la figure cria
Emmanuel.
Il avait sauté à bas de son tabou-
ret. La pièce, qu'il jeta devant le
barman, tinta sur le comptoir. Et
il s'élança sur les traces de la jeune
femme, Sans retourner la tête.
Pauvre gosse murmura Buf-
fières.
C'était, justement, cette équi-
voque et ce mystère qui composaient
le principal attrait de la comtesse
Carlotta, aux yeux d'Emmanuel.
Tout ce qu'il y avait de trouble et
d'énigmatique en cette femme le sé-
duisait, le fascinait. Dépouillée de
cette légende empoisonnée qui l'en-
veioppait, elle lui eût semblé moins
attirante, malgré le charme de sa
petite bouche froide, des boucles
sombres qui encadraient son front
étroit, de ses longs yeux aux pau-
pières retroussées vers les tempes.
Quand il la rejoignit, cette nuit-
là, dans la ruelle qui descendait
vers la plage, entre deux murs de
jardins, elle perçut, .à la saccade :de
ce pas viril, le trouble singulier qui
bouleversait son poursuivant.
Elle l'attendit, dans l'ombre bleue
que l'odeur des magnolias invisibles
saturait de douceur jusqu'à l'écœu-
rement et, quand 11 l'eut serrée en-
tre ses bras
Ah les brutes Les brutes
gémit Emmanuel.
De qui parlez-vous, mon chéri ?
De ceux qui répandent la ca-
lomnie sur votre compte.
Elle haussa ses magnifiques épau-
les
A quoi bon vous préoccuper de
ces vilaines choses ? Ces gens-là
ne méritent que notre mépris.
Ah Si vous saviez ce qu'ils
disent de vous
Je préfère ne pas le savoir.'
Mais si Il faut, tout de même,
que vous puissiez vous défendre
contre leurs attaques. Ils disent que
vous êtes.
Quoi ?
Emmanuel murmura, dans un
soüffle
Une espionne.
A ce mot, la comtesse Moroni ne
put réprimer un tressaillement qui
fit .frémir son compagnon. Ils étaient
parvenus, tout en parlant, jusqu'au
petit escalier de pierre qui descen-
dait vers la plage où les sables
mouillés miroitaient au clair de lu-
ne. Le jeune homme aspira une
bouffée de cet air marin qui sentait
l'iode, le sel et l'aventure,
Eh bien ? Vous ne protestez
pas ? s'exclama-t-il.
La comtesse Moroni garda le si-
lence.
Jamais Emmanuel ne s'était senti
si proche de son cœur qu'à cette
minute-là.
Quand ils furent las de danser,
au son du jazz argentin, les deux
amants montèrent à la salle de bac-
cara, par le vaste escalier qui s'amor-
çait dans le hall du casino.
Une pythonisse avait édifié, avec
des châles bariolés est des tapis de
soie, une espèce de cabinet sur le
premier palier et elle racolait les
clients, d'une voix monotone, tout
en frappant de son poing brun sur
un tambourin enrubanné.
Dès qu'elle aperçût la comtesse et
son compagnon, la Bohémienne leur
proposa
Entrez, Madame et Monsieur
Je lis le passé et l'avenir dans les
mains, les tarots, les épingles. Je
puis faire apparaître à volonté les
visages disparus sur mon miroir ma-
gique. Je découvre rout ce qui est
'secret.
Elle avait pris,-d'autorité, la peti-
te main de la comtesse entre les
siennes.
Je puis vous dévoiler, si vous le
désirez, les mystères les mieux ca-
chés de votre existence.
Carlotta la repoussa, avec violence.
Voulez-vous me lâcher, à la
fin ?
Pourquoi ? intervint Emma-
nuel. Laissez-la lire, au contraire,
dans votre main, devant moi.
Et il ajouta, d'une voix tendre
-On ne saurait jamais trop
connaître le coeur et les pensées in-
times de la femme que l'on aime
Mais la comtesse Moroni secoua
la tête
Je ne vois pas ce que vous dé-
sirez apprendre sur mon compte ?
Je vous en prie, Carlotta.
laissez-vous faire
N'insistez pas Vous me déso-
bligeriez horriblement
Vous avez donc des choses si
graves à me cacher ? demanda Em-
manuel.
•: Cela ne vous regarde pas ré-
pliqua la jeune femme. Et puis,
tenez, en voilà assez Je ne suppor-
terai pas une minute de plus cette
méfiance abominable à mon égard
Et, faisant une brusque volte-face,
la comtesse Moroni redescendit l'es-
calier, rapidement, et se perdit par-
mi la foule qui sortait, à cet ins-
tant, de la salle de concert.
Emmanuel contempla Pierre
Bufflères avec accablement
C'est toi qui avais raison sou-
pira-t-il. Quand je suis passé, ce
matin, à son hôtel, le portier m'a
annoncé qu'elle était partie, sans
laisser d'adresse. Elle a mieux aimé
disparaître que,de me confier son
secret.
A cet instant, un chasseur s'in-
clina devant Emmanuel et lui re-
mit une lettre.
L'écriture de Carlotta
Le jeune homme décliira l'enve-
loppe et lut, avec avidité, le papier
qu'elle renfermait
« Mon chéri,
» Pardonnez-moi la douleur que
je vais vous causer vous ne me
reverrez jamais.
Je ne suis pas ce que vous
croyez, Emmanuel. Ni espionne ni
même comtesse. De tout ce que je
vous ai dit ou laissé supposer, il n'y
a qu'une chose de vraie je suis née
à Ferrare, mais pas dans le quartier
des palais 1 Dans celui du sud, au
contraire, où sont les pauvres gens
et les boutiques.
» J'ai eté renversée, il y a un an,
par une voiture automobile et bles-
sée, grièvement. J'ai touché vingt
mille lire d'indemnité. Alors, j'ai eu
cette envie passer en France et
vivre, pendant trois mois, comme
une grande dame sur la Côte d'Azur.
» Voilà tout mon secret.
» C'est une autre femme que vous
avez aimée, à travers moi. Une fem-
me inquiétante et fatale dont le
mystère vous passionnait. Et je vous
ai laissé dans votre illusion, parce
que, moi, je vous ai aimé, tout'de
suite, tel que vous étiez.
» Adieu, Emmanuel Mon secret
n'était pas, évidemment, celui que
vous attendiez, mais c'était un se-
cret tout de même. Retournez donc
au casino et payez à la Bohémienne
la consultation que vous lui devez.
Cette femme n'a eu besoin ni
d'épingles ni de tarots pour vous
révéler ce que je tenais tant à vous
cacher et elle a droit à son salaire. »
Albert-Jean
(Droits de reproduction et de traduetion réservés)
Les obsèques de Firmin Gémier
La levée du corps de Firmin Gémier
a eu lieu, hier, à 11 h. 30, au domicile
mortuaire, 54, rue Blanche, oit une foule
recueillie et émue se pressait.
Mme Anarée Mégard, veuve de Fir-
min Gémier, dont la santé avait été
durement éprouvée par la mort de l'ar-
tiste s'était vu interdire par les docteurs
d'accompagner le corps jusqu'à la gare
de Lyon, d'oit il allait partir pour le
Jura.
C'est donc chez elle qu'elle reçut les
condoléances des admirateurs du dis-
paru MM. de Monzie, ministre de l'édu-
cation nationale Chiappe, préfet de
police René Fiquet, président du conseil
municipal Daniel Vigneau, vice-prési-
dent de l'Union des artistes Henri de
Gorsse, vice-président de la Société des
auteurs Emile Fabre, administrateur
général de la Comédie-Française Bol-
laert. directeur général.des beaux-arts,
M. et Mme Caillaux, Gaston Guiraud,
et d'une quantité de personnalités du
monde des arts et des lettres. A celles-ci
se joignirent, à la gare de Lyon, MM.
Paul-Boncour. ministre des affaire
étrangères Pierre Lavai, ancien prési-
dent. du conseil Renard, préfet de la
Seine Paul Abram, directeur de l'Odéon
Rabaud, directeur du Conservatoire, et
une quantité d'écrivains et d'artistes.
Devant le catafalque chargé de fleurs,
des discours furent prononcés par MM.
Jean Toulout, au nom de l'Union des
artistes Paul Abram Henri Clerc, pour
la Société universelle du théâtre Kis-
temaeckers, au nom de la Société des
auteurs dramatiques par le tragédien
hollandais Louis de Vries et M. Gaston
Guiraud, parlant au. nom du syndicat
du personnel du théâtre.
M. Ballaert, directeur général des
beaux-arts, vint ensuite apporter au dé-
funt l'hommage du gouvernement et M.
Paul-Boncour termina la série des dis-
cours en qualité d'ami personnel de
celui qui fut l'un des plus grands ani-
mateurs du théâtre moderne.
MM. Edmond Guiraud et Henri Clerc
partirent avec le corps jusqu'à Saint-
Amour, dans le Jura, où Firmin Gémier
doit être inhumé,
Avant la mise en bière, le masque du
grand artiste avait été moulé.
LA VIE _SPORTIVE
AERONAUTIQUE
Arnoux et Brabant battent
un record de vitesse sur avion léger
Pilotant un avion Farman, muni d'un
moteur Renault-Bengali 135 CV, sur le
circuit Etampes-la Marmagne et retour,
Arnoux et Brabant ont battu hier le
record international de vitesse des 100
kilomètres de la catégorie des avions
légers multiplaces d'un poids à vide infé-
rieur à 560 kilos, à la moyenne horaire
de 250 kms 951 (ancien record Maurice
Finat, 232 kms).
Arnoux et Brabant détiennent ainsi
trois records de vitesse avec les mêmes
appareil et' moteur, c'est-à-dire 100 kms,
moyenne 250 kms 951 500 kms,
moyenne 225 kms 949 et 1.000 kms,
moyenne 225 kms 705.
Les souvenirs de Rossi et Codos
A l'exposition des souvenirs de l'avia-
tion française, au Petit-Palais, Rossi et
Codos conteront, ce soir à 21 heures, les
principaux épisodes de leur carrière
aérienne.
D'autre part, M. Claude Farrèré évo-
quera la disparition de l'équipage du
Latham 47, parti vers le pôle Nord à la
recherche du général Nobile et de ses
compagnons.
BOXE
La désignation de l'adversaire
de Thil
Le secrétariat de l'International
Boxing Union fait connaître que le chal-
lenge adressé par la fédération belge
de boxe au nom de Gustave Roth a
Marcel Tliil, pour le titre de champion
du monde poids moyens a été accepté
par le comité d'urgence de l'I. B. V.
Conformément aux règlements un dé-
lai de six mois, échéant le 29 mai 1934,
est accordé à ces deux boxeurs pour se
rencontrer.
FOOTBALL
L'équipe de France
et son- entraînement
Hier au Parc des Princes
en présence de 5.000 spectateurs ayant
le nez et les oreilles gelés, l'équipe de
France (moins Rio et Nicolas) a battu
l'équipe des Etrangers par 2 buts (Gé-
rard Polge) contre 1 but (Adamek).
Première mi-temps assez morne au
cours de laquelle Gérard marqua un
but, sur échappée, après trois minutes
de jeu. Seconde mi-temps menée plus
vivement. Adamek égalisa Polge, sur un
shot de biais, donna la victoire au camp
français, nit la défense fut trop souvent
hésitante.
A la suite de ce match, l'équipe de
France oui jouera mercredi prochain à
Londres-Tottenham contre l'équipe d'An-
gleterre a été définitivement formée
comme suit
Desfossé Vandooren et Mattler
Delmer, Banide et Delfour Courtois,
Gérard, Nicolas. Rio et Veinante.
L'Ecosse et l'Autriche font match nul
LONDRFS, 29 novembre. Téléph. Ma-
tin. -Quarante mille spectateurs ont
assisté aujourd'hui, à par un
froid sec, au match qui opposait pour
la première fois les équipes représenta-
tives d'Ecosse et d'Autriche. On se sou- 1
vient que l'Autriche fut battue par
l'Angleterre, l'an dernier, à pareille
époque, par 4 buts contre 3.
Les Autrichiens ont réussi à faire le
match nul par 2 buts à 2. A la mi-temps, 1
L'équipe d'Autriche rencontrera l'équi-
pe d'Arsenal lundi prochain, à Highbury.
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Les intérêts payés par les clients
du Crédit municipal varient suivant
la nature et la valeur du gage
Nous avons été saisis de réclamations
de clients du Crédit municipal qui se
plaignaient de payer un intérêt trop
élevé pour des prêts consentis sur des
gages corporels.
Pour des prêts ne dépassant pas
mille francs, nous arrivons payer
27 d'intérêts par an.
Nous avons été ainsi amené à de-
mander à un des collaborateurs immé-
diats de M. Paul Maze, directeur du
Crédit municipal, des renseignements
sur les taux des intérêts prévues par cet
établissement et voici la substance de
ses déclarations
Le Crédit municipal, créé par lettres
patentes de Louis XVI, de 1777. a été
cristallisé dans sa forme actuelle par
un .décret du 24 mars 1852. de Louis-
Napoléon Bonaparte, président de la
République française.
C'est essentiellement une œuvre de
bienfaisance destinée à venir en aide
aux pauvres gens qui se trouvent mo-
mentanément dans la gêne.
C'est ainsi que pour les prêts de 3 à
19 francs, n'excédant pas deux mois,
les frais totaux sont de cinq centimes.
De même, l'administration permet le
dégagement gratuit des objets de nre-
mière nécessité gageant des prêts ne
dépassant pas 50 francs consentis aux
indigents.
Pour les prêts de 20 francs à 999
francs, le taux d'intérêt est de 6 l'an,
décompté par quinzaine, plus un droit
fixe de 0 50 par opération.
Au-dessus de 1.000, francs, l'intérêt
annuel s'élève à 7,50 et le droit fixe
par opération à 1
Mais alors, avons-nous demandé,
comment peut-on arriver à un taux de
Pour des objets encombrants, tels
que meubles et piano, l'admi?iistration
est tenue de prélever un droit de mani-
pulation, de garde-meuble et d'entretien
analogue au droit de magasinage des
est de 10 par semestre.
Et les automobiles ?
Il y a également un droit mensuel
de garage, qui vàrie de 10 francs pour,
une motocyclette à 200 lrancs pour un
autocar et qui atteint 45 francs pour
ime dix chevaux
En résumé, l'administration du Crédit
municipal, qui ne peut pas, aux termes
de ses règlements organiques, faire de
bénéfices, se borne à équilibrer sus re-
cettes et ses dépenses en faisant-sup-
porter aux bénéficiaires des prêts rela-
tivement importants les pertes q'te lui
occasionnent les petits prêts tous les
prêts inférieurs à 500 francs sont, en
effet, effectués à perte.
AU CONSEIL d'état
La responsabilité d'une agression
dans un établissement militaire
Le.7 7 Juin 1931, vers midi 30, Mme Trinder,
employée au mess des officiers at l'Ecole de
Saint-Cyr, traversait le quartier de cavalerie
pour aller reprendre son travail, lorsqu'elle fut
attaquée par un brigadier qui, au cours de la
lutte, lui coupa, d'un coup de couteau, un
doigt de la main gauche.
Estimant la responsabilité du service public
engagée, Mme Trinder adressa au ministre de
la guerre une demande d'indemnité.
A la suite du refus opposé par le ministre,
l'affaire fut portée devant Ie Conseil d'Etat.
Or le Conseil vient de juger que si l'agres-
sion s'est produite à l'intérieur d'un établisse-
ment militaire, le dommage éprouvé est la con-
séquence d'un délit de droit commun se déta-
chant du service public. La responsabilité de
l'Etat n'est donc pas engagée.
La reqttéte de Mme Trinder a été en consé-
quence rejetée.
L'affichage sur les ttiurs d'un presbytère
Dans un arrêté du 30 juin 1920, réglementant
l'affichage, le maire de Bourdainville (Seine-In-
férleurei avait décidé qu'une partie du mur du
presbytère servirait a -l'affichage des lois et
autres actes, de l'autorité publique et que
l'autre partie serait réservée aux affiches 'pu}'
Sur recours de M. Marius Roussnl, curé de
la commune, le Conseil d'Etat a annulé l'urrM.c
municipal, comme entaché d'excès de pouvoir.
et non conforme aux règles prévues par !a !ni
du 5 avril 1884 sur la question de la location
des propriétés communales pour l'aHichnge
particulier.
Pour l'écoulement des blés
de la récolte de 1933
M. Gibert, président de la coopérative
de stockage de la Brie, dans une lettre
qu'il envoie au président de l'Associa-
tion des producteurs de blé. 15, rue du
Louvre, à Paris, propose, pour l'écoule-
ment des blés de la récolte 1933, « le
report obligatoire chez les producteurs
de l'excédent de cette récolte n.
Pour M. Gibert, ce report aurait
l'avantage, sans demander de sacrifice
aux agriculteurs, de ne rien changer à,
la loi du 10 juillet 1933 et de ne rien
demander au budget de l'Etat.
CORRESPONDANCE
Nous avons reçu de M. Victor Lour-
ties sénateur des Landes, la lettre suis
vante
Monsieur le rédacteur en chef,
Votre rappel de la déclaration de If.
Dalâdier' au banquet du Salon de l's^
toinobilë a eu pour heureux résultât
de provoquer les explications de M.
Malvy.
Il est bon que les textes visant là
matière aient reçu la publicité de votre
grande journal. Il est bon que l'on
che que la fraude doit être combattu!;
par les signes extérieurs.
Mais, sur le fond même de la ques·
tion, une autre réponse ne s'impose-
t-elle pas ?
Il ne faut pas jouer sur les mots.
Le nombre des propriétaires de jXJi-
turcs automobiles de tourisme n'est pas
le même que le nombre 'des voitures,
Or, la statistique mentionne seùte-
ment le nombre des voitures de touris-
me et le nombre d'inscrits à l'impôt
général.
Dans le département des Landes, qua
vous avez cité, et que je représente, les
distances sont considérables et la,priva.
tion de l'auto correspond souvent à uu
isolement complet. C'est pourquoi cer-
tains propriétaires, en dehors 'même ces
pères de familles, nombreuses, cdns«-
vent plusieurs automobiles, mêmes an-
ciennes, afin de pouvoir procéder aux
réparations nécessaires sans être pri-
vés de tout moyen de transport.
Or, ces chefs de famille ne payent
qu'une joa l'impôt global sur le revenu.
Mais, bien mieux, je soutiens qu'il
peut se rencontrer dans les Landes, en
1933, quelques propriétaires de voitures
de tourisme ayant plus de quatre an
d'âge et qui ne soient pas passibles a.'
l'impôt global.
Je suis maire d'une commune for;"
tière dont le revenu, bois' et rési:u\
était égal ou supérieur à 250.000 fru.A*
de 1925 à 1929 et n'a atteint 40 r»*»
francs ni en 1932 ni en 1933 Si je d;-
duis les frais indispensables cie f,ar^ forestier, de réparation des abris, en-
tretien des points d'eau, des pistes, des
fossés, ébranchage, je constate qu'il u.»
reste pour le budget communal qu'au
revenu net insignifiant.
C'est le cas des propriétaires loiri-
tiers landais. Miiis quelques-uns d'eniiv
eux n'ont-ils pas le droit d'ébrécher Ir-V
capital, dans l'espoir de jours meilleur*,
et de conserver une voiture, dont 1-.
valeur de réalisation est presque nulle i
Veuillez agréer, etc.
Les crédits de l'enseignement supéneiii
M. Paul Pt-rrin, secrétaire général du gi ouro
de l'art, a reçu à la Chambre, en l'absent
de M. Brandon, prcsident du groupe, une o<
légation du comité national de défense o.
l'enseignement sui>crieuT des beaux-arts
Cette délégation présentée par MM. Ho ï: .u
membre de l'Institut, et Bouraonvllle, ,jru
fesseur au Conservatoire, a demandé au gro i
de protester contre les
l'administration des beaux-arts pour àmiu'^t-
les crédits de l'enseignement supérieur.
Sur la proposition de MM. Paul Perrji et
Dommange le groupe a décide de faire un,.
démarche auprès du sous-secrétaire d'Etat
l'enseignement technique en vue d'obtenii j
torisation pour les industriels d'art de \cjsc
directement aux écoles supérieures
ou un organisme spécialement habilité ;unu
part de lu taxe d'apprentissage.
a ensuite reçu une
la fédération de la Gravure artistique Irai
çaise, présentée par M. Lieure, qui lui a ai
gnalé la situation actuelle de l'art de la 1 Jrr.t-
vure en France et lui a demandé d'infne.,
auaroî du ministre de l'édUr.aVju nat om'
pour obtenir qu'il prenne des mesures eu
de la protection de cet art et des artiste
A TRAVERS LES DEPARTEMENTS
flir.S CnRnrSPONDANTS PAnTTCULIERS »tj «'MATIN: »1
Un::),
oondie sc déclare, rue des Rîigr.urrîos, dnr«
fiibricpio de sabots exploite par MM.
et. Déluge. Il menace un instant, les niaibun
voisines, mais grâce nu ?*?cours apportés rapt.
dement par les pompiers, une partie des
est i)rô£«rvôe. I«s du sinistre sont invon
nneo.
DOUBS. LE Beueu. M. François Cuti-
not, menuisier, quitta, -le 21 novembre, sou
domicile pour aller effectuer des achats. De.
puis. on ne l'a plus revu.
LANDES. Dax. Le matador espa^n
VicenlR Barrera qui, avec son auto, avais
renversé et tué Mme Oimenez. est conda'iini.
à 15 jours de prison sans sursis.
S,usr-NAZ*iRE
Etipnne Moisnn, charrier la Funieie, i" en
Joue avec son fusil qu'il croyait déchargé riu-
lippe Guillard. 12 ans. Il presse sur la gà-
chette et J'enfant est crièvenu'nt blesse
LOT. Curus. Les deux frères 13. "nu.
marchands de bepliaux. /'tant à la chasse,
l'alnt; tire malencontreusement un coud ae feu.
Son frère atteint au ventrue meurt une Uu^
après.
MEURTHE-ET-MOSELLE. Lam-Ûh. -'On
retire de la Mortagne le cadavre de M. Bouu-
Ion. Enquête.
TARN-ET-GAKONNB. Moissac. Des r^i-
brioleurs pénètrent nc-aîrnwuî dans îe brrtviti
d'enregistrement et emportent S4.5P Irant^ du
timbres fiscaux et 1.500 franco eu
s LE MATIN s
5
1 LES OBSÈQUES DE FIRMIN GÉMIER
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UN MARCHEUR INFATIGABLE
Un canot prend dans ses filets un squale pesant 4.500 kilos Un Chinois de 24 ans, M. TM POON,
parti de Changhaï; est arrivé en trois
Le canot a moteur Mane-Therese a pris dans ses filets un squale genre requin,. ails & Londres, aprés être passé par le
̃Hk longueur et pesant 4.500 kilos. regagner la Chine par l Amérique.
LES MILLE ET UN MATINS
fP ° ° & n_ rr
Les regards d'Emmanuel Thénac
demeurèrent attachés sur la porte à
pivot qui venait d'escamoter la
comtesse Moroni dans un de ses
compartiments vitrés, et Pierre
Bufflères diagnostiqua à haute voix:
Oh oh! C'est encore plus
grave que je ne le pensais
Ah Je t'en prie, occupe-toi
de tes affaires gronda iÈmmanuel.
Pierre Bufftères hocha la tête
Je t'aime bien j'ai douze ans
de plus que toi et j'ai eu le temps
de réunir une assez belle collection
de documents humaines, souvent à
mes dépens. Triple raison pour que
je te crie Casse-cou, mon petit
Cette femme-là n'est pas pour toi. »
Et pourquoi, s'il te plaît ?
Personne ne sait exactement
qui elle est ni d'où elle sort.
Emmanuel protesta
Elle m'a dit, un jour, qu'elle
avait épousé un aviateur et que ses
parents possédaient un palais, à
Ferrare.
Il court de sales bruits sur son
compte continua Bufflères, imper-
turbable. Ses moyens d'existence
sont plus que problématiques. Et
certains vont même jusqu'à la sus-
pecter d'espionnage.
Si tu répètes une chose pa-
reille, je te casse la figure cria
Emmanuel.
Il avait sauté à bas de son tabou-
ret. La pièce, qu'il jeta devant le
barman, tinta sur le comptoir. Et
il s'élança sur les traces de la jeune
femme, Sans retourner la tête.
Pauvre gosse murmura Buf-
fières.
C'était, justement, cette équi-
voque et ce mystère qui composaient
le principal attrait de la comtesse
Carlotta, aux yeux d'Emmanuel.
Tout ce qu'il y avait de trouble et
d'énigmatique en cette femme le sé-
duisait, le fascinait. Dépouillée de
cette légende empoisonnée qui l'en-
veioppait, elle lui eût semblé moins
attirante, malgré le charme de sa
petite bouche froide, des boucles
sombres qui encadraient son front
étroit, de ses longs yeux aux pau-
pières retroussées vers les tempes.
Quand il la rejoignit, cette nuit-
là, dans la ruelle qui descendait
vers la plage, entre deux murs de
jardins, elle perçut, .à la saccade :de
ce pas viril, le trouble singulier qui
bouleversait son poursuivant.
Elle l'attendit, dans l'ombre bleue
que l'odeur des magnolias invisibles
saturait de douceur jusqu'à l'écœu-
rement et, quand 11 l'eut serrée en-
tre ses bras
Ah les brutes Les brutes
gémit Emmanuel.
De qui parlez-vous, mon chéri ?
De ceux qui répandent la ca-
lomnie sur votre compte.
Elle haussa ses magnifiques épau-
les
A quoi bon vous préoccuper de
ces vilaines choses ? Ces gens-là
ne méritent que notre mépris.
Ah Si vous saviez ce qu'ils
disent de vous
Je préfère ne pas le savoir.'
Mais si Il faut, tout de même,
que vous puissiez vous défendre
contre leurs attaques. Ils disent que
vous êtes.
Quoi ?
Emmanuel murmura, dans un
soüffle
Une espionne.
A ce mot, la comtesse Moroni ne
put réprimer un tressaillement qui
fit .frémir son compagnon. Ils étaient
parvenus, tout en parlant, jusqu'au
petit escalier de pierre qui descen-
dait vers la plage où les sables
mouillés miroitaient au clair de lu-
ne. Le jeune homme aspira une
bouffée de cet air marin qui sentait
l'iode, le sel et l'aventure,
Eh bien ? Vous ne protestez
pas ? s'exclama-t-il.
La comtesse Moroni garda le si-
lence.
Jamais Emmanuel ne s'était senti
si proche de son cœur qu'à cette
minute-là.
Quand ils furent las de danser,
au son du jazz argentin, les deux
amants montèrent à la salle de bac-
cara, par le vaste escalier qui s'amor-
çait dans le hall du casino.
Une pythonisse avait édifié, avec
des châles bariolés est des tapis de
soie, une espèce de cabinet sur le
premier palier et elle racolait les
clients, d'une voix monotone, tout
en frappant de son poing brun sur
un tambourin enrubanné.
Dès qu'elle aperçût la comtesse et
son compagnon, la Bohémienne leur
proposa
Entrez, Madame et Monsieur
Je lis le passé et l'avenir dans les
mains, les tarots, les épingles. Je
puis faire apparaître à volonté les
visages disparus sur mon miroir ma-
gique. Je découvre rout ce qui est
'secret.
Elle avait pris,-d'autorité, la peti-
te main de la comtesse entre les
siennes.
Je puis vous dévoiler, si vous le
désirez, les mystères les mieux ca-
chés de votre existence.
Carlotta la repoussa, avec violence.
Voulez-vous me lâcher, à la
fin ?
Pourquoi ? intervint Emma-
nuel. Laissez-la lire, au contraire,
dans votre main, devant moi.
Et il ajouta, d'une voix tendre
-On ne saurait jamais trop
connaître le coeur et les pensées in-
times de la femme que l'on aime
Mais la comtesse Moroni secoua
la tête
Je ne vois pas ce que vous dé-
sirez apprendre sur mon compte ?
Je vous en prie, Carlotta.
laissez-vous faire
N'insistez pas Vous me déso-
bligeriez horriblement
Vous avez donc des choses si
graves à me cacher ? demanda Em-
manuel.
•: Cela ne vous regarde pas ré-
pliqua la jeune femme. Et puis,
tenez, en voilà assez Je ne suppor-
terai pas une minute de plus cette
méfiance abominable à mon égard
Et, faisant une brusque volte-face,
la comtesse Moroni redescendit l'es-
calier, rapidement, et se perdit par-
mi la foule qui sortait, à cet ins-
tant, de la salle de concert.
Emmanuel contempla Pierre
Bufflères avec accablement
C'est toi qui avais raison sou-
pira-t-il. Quand je suis passé, ce
matin, à son hôtel, le portier m'a
annoncé qu'elle était partie, sans
laisser d'adresse. Elle a mieux aimé
disparaître que,de me confier son
secret.
A cet instant, un chasseur s'in-
clina devant Emmanuel et lui re-
mit une lettre.
L'écriture de Carlotta
Le jeune homme décliira l'enve-
loppe et lut, avec avidité, le papier
qu'elle renfermait
« Mon chéri,
» Pardonnez-moi la douleur que
je vais vous causer vous ne me
reverrez jamais.
Je ne suis pas ce que vous
croyez, Emmanuel. Ni espionne ni
même comtesse. De tout ce que je
vous ai dit ou laissé supposer, il n'y
a qu'une chose de vraie je suis née
à Ferrare, mais pas dans le quartier
des palais 1 Dans celui du sud, au
contraire, où sont les pauvres gens
et les boutiques.
» J'ai eté renversée, il y a un an,
par une voiture automobile et bles-
sée, grièvement. J'ai touché vingt
mille lire d'indemnité. Alors, j'ai eu
cette envie passer en France et
vivre, pendant trois mois, comme
une grande dame sur la Côte d'Azur.
» Voilà tout mon secret.
» C'est une autre femme que vous
avez aimée, à travers moi. Une fem-
me inquiétante et fatale dont le
mystère vous passionnait. Et je vous
ai laissé dans votre illusion, parce
que, moi, je vous ai aimé, tout'de
suite, tel que vous étiez.
» Adieu, Emmanuel Mon secret
n'était pas, évidemment, celui que
vous attendiez, mais c'était un se-
cret tout de même. Retournez donc
au casino et payez à la Bohémienne
la consultation que vous lui devez.
Cette femme n'a eu besoin ni
d'épingles ni de tarots pour vous
révéler ce que je tenais tant à vous
cacher et elle a droit à son salaire. »
Albert-Jean
(Droits de reproduction et de traduetion réservés)
Les obsèques de Firmin Gémier
La levée du corps de Firmin Gémier
a eu lieu, hier, à 11 h. 30, au domicile
mortuaire, 54, rue Blanche, oit une foule
recueillie et émue se pressait.
Mme Anarée Mégard, veuve de Fir-
min Gémier, dont la santé avait été
durement éprouvée par la mort de l'ar-
tiste s'était vu interdire par les docteurs
d'accompagner le corps jusqu'à la gare
de Lyon, d'oit il allait partir pour le
Jura.
C'est donc chez elle qu'elle reçut les
condoléances des admirateurs du dis-
paru MM. de Monzie, ministre de l'édu-
cation nationale Chiappe, préfet de
police René Fiquet, président du conseil
municipal Daniel Vigneau, vice-prési-
dent de l'Union des artistes Henri de
Gorsse, vice-président de la Société des
auteurs Emile Fabre, administrateur
général de la Comédie-Française Bol-
laert. directeur général.des beaux-arts,
M. et Mme Caillaux, Gaston Guiraud,
et d'une quantité de personnalités du
monde des arts et des lettres. A celles-ci
se joignirent, à la gare de Lyon, MM.
Paul-Boncour. ministre des affaire
étrangères Pierre Lavai, ancien prési-
dent. du conseil Renard, préfet de la
Seine Paul Abram, directeur de l'Odéon
Rabaud, directeur du Conservatoire, et
une quantité d'écrivains et d'artistes.
Devant le catafalque chargé de fleurs,
des discours furent prononcés par MM.
Jean Toulout, au nom de l'Union des
artistes Paul Abram Henri Clerc, pour
la Société universelle du théâtre Kis-
temaeckers, au nom de la Société des
auteurs dramatiques par le tragédien
hollandais Louis de Vries et M. Gaston
Guiraud, parlant au. nom du syndicat
du personnel du théâtre.
M. Ballaert, directeur général des
beaux-arts, vint ensuite apporter au dé-
funt l'hommage du gouvernement et M.
Paul-Boncour termina la série des dis-
cours en qualité d'ami personnel de
celui qui fut l'un des plus grands ani-
mateurs du théâtre moderne.
MM. Edmond Guiraud et Henri Clerc
partirent avec le corps jusqu'à Saint-
Amour, dans le Jura, où Firmin Gémier
doit être inhumé,
Avant la mise en bière, le masque du
grand artiste avait été moulé.
LA VIE _SPORTIVE
AERONAUTIQUE
Arnoux et Brabant battent
un record de vitesse sur avion léger
Pilotant un avion Farman, muni d'un
moteur Renault-Bengali 135 CV, sur le
circuit Etampes-la Marmagne et retour,
Arnoux et Brabant ont battu hier le
record international de vitesse des 100
kilomètres de la catégorie des avions
légers multiplaces d'un poids à vide infé-
rieur à 560 kilos, à la moyenne horaire
de 250 kms 951 (ancien record Maurice
Finat, 232 kms).
Arnoux et Brabant détiennent ainsi
trois records de vitesse avec les mêmes
appareil et' moteur, c'est-à-dire 100 kms,
moyenne 250 kms 951 500 kms,
moyenne 225 kms 949 et 1.000 kms,
moyenne 225 kms 705.
Les souvenirs de Rossi et Codos
A l'exposition des souvenirs de l'avia-
tion française, au Petit-Palais, Rossi et
Codos conteront, ce soir à 21 heures, les
principaux épisodes de leur carrière
aérienne.
D'autre part, M. Claude Farrèré évo-
quera la disparition de l'équipage du
Latham 47, parti vers le pôle Nord à la
recherche du général Nobile et de ses
compagnons.
BOXE
La désignation de l'adversaire
de Thil
Le secrétariat de l'International
Boxing Union fait connaître que le chal-
lenge adressé par la fédération belge
de boxe au nom de Gustave Roth a
Marcel Tliil, pour le titre de champion
du monde poids moyens a été accepté
par le comité d'urgence de l'I. B. V.
Conformément aux règlements un dé-
lai de six mois, échéant le 29 mai 1934,
est accordé à ces deux boxeurs pour se
rencontrer.
FOOTBALL
L'équipe de France
et son- entraînement
Hier au Parc des Princes
en présence de 5.000 spectateurs ayant
le nez et les oreilles gelés, l'équipe de
France (moins Rio et Nicolas) a battu
l'équipe des Etrangers par 2 buts (Gé-
rard Polge) contre 1 but (Adamek).
Première mi-temps assez morne au
cours de laquelle Gérard marqua un
but, sur échappée, après trois minutes
de jeu. Seconde mi-temps menée plus
vivement. Adamek égalisa Polge, sur un
shot de biais, donna la victoire au camp
français, nit la défense fut trop souvent
hésitante.
A la suite de ce match, l'équipe de
France oui jouera mercredi prochain à
Londres-Tottenham contre l'équipe d'An-
gleterre a été définitivement formée
comme suit
Desfossé Vandooren et Mattler
Delmer, Banide et Delfour Courtois,
Gérard, Nicolas. Rio et Veinante.
L'Ecosse et l'Autriche font match nul
LONDRFS, 29 novembre. Téléph. Ma-
tin. -Quarante mille spectateurs ont
assisté aujourd'hui, à par un
froid sec, au match qui opposait pour
la première fois les équipes représenta-
tives d'Ecosse et d'Autriche. On se sou- 1
vient que l'Autriche fut battue par
l'Angleterre, l'an dernier, à pareille
époque, par 4 buts contre 3.
Les Autrichiens ont réussi à faire le
match nul par 2 buts à 2. A la mi-temps, 1
L'équipe d'Autriche rencontrera l'équi-
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Les intérêts payés par les clients
du Crédit municipal varient suivant
la nature et la valeur du gage
Nous avons été saisis de réclamations
de clients du Crédit municipal qui se
plaignaient de payer un intérêt trop
élevé pour des prêts consentis sur des
gages corporels.
Pour des prêts ne dépassant pas
mille francs, nous arrivons payer
27 d'intérêts par an.
Nous avons été ainsi amené à de-
mander à un des collaborateurs immé-
diats de M. Paul Maze, directeur du
Crédit municipal, des renseignements
sur les taux des intérêts prévues par cet
établissement et voici la substance de
ses déclarations
Le Crédit municipal, créé par lettres
patentes de Louis XVI, de 1777. a été
cristallisé dans sa forme actuelle par
un .décret du 24 mars 1852. de Louis-
Napoléon Bonaparte, président de la
République française.
C'est essentiellement une œuvre de
bienfaisance destinée à venir en aide
aux pauvres gens qui se trouvent mo-
mentanément dans la gêne.
C'est ainsi que pour les prêts de 3 à
19 francs, n'excédant pas deux mois,
les frais totaux sont de cinq centimes.
De même, l'administration permet le
dégagement gratuit des objets de nre-
mière nécessité gageant des prêts ne
dépassant pas 50 francs consentis aux
indigents.
Pour les prêts de 20 francs à 999
francs, le taux d'intérêt est de 6 l'an,
décompté par quinzaine, plus un droit
fixe de 0 50 par opération.
Au-dessus de 1.000, francs, l'intérêt
annuel s'élève à 7,50 et le droit fixe
par opération à 1
Mais alors, avons-nous demandé,
comment peut-on arriver à un taux de
Pour des objets encombrants, tels
que meubles et piano, l'admi?iistration
est tenue de prélever un droit de mani-
pulation, de garde-meuble et d'entretien
analogue au droit de magasinage des
est de 10 par semestre.
Et les automobiles ?
Il y a également un droit mensuel
de garage, qui vàrie de 10 francs pour,
une motocyclette à 200 lrancs pour un
autocar et qui atteint 45 francs pour
ime dix chevaux
En résumé, l'administration du Crédit
municipal, qui ne peut pas, aux termes
de ses règlements organiques, faire de
bénéfices, se borne à équilibrer sus re-
cettes et ses dépenses en faisant-sup-
porter aux bénéficiaires des prêts rela-
tivement importants les pertes q'te lui
occasionnent les petits prêts tous les
prêts inférieurs à 500 francs sont, en
effet, effectués à perte.
AU CONSEIL d'état
La responsabilité d'une agression
dans un établissement militaire
Le.7 7 Juin 1931, vers midi 30, Mme Trinder,
employée au mess des officiers at l'Ecole de
Saint-Cyr, traversait le quartier de cavalerie
pour aller reprendre son travail, lorsqu'elle fut
attaquée par un brigadier qui, au cours de la
lutte, lui coupa, d'un coup de couteau, un
doigt de la main gauche.
Estimant la responsabilité du service public
engagée, Mme Trinder adressa au ministre de
la guerre une demande d'indemnité.
A la suite du refus opposé par le ministre,
l'affaire fut portée devant Ie Conseil d'Etat.
Or le Conseil vient de juger que si l'agres-
sion s'est produite à l'intérieur d'un établisse-
ment militaire, le dommage éprouvé est la con-
séquence d'un délit de droit commun se déta-
chant du service public. La responsabilité de
l'Etat n'est donc pas engagée.
La reqttéte de Mme Trinder a été en consé-
quence rejetée.
L'affichage sur les ttiurs d'un presbytère
Dans un arrêté du 30 juin 1920, réglementant
l'affichage, le maire de Bourdainville (Seine-In-
férleurei avait décidé qu'une partie du mur du
presbytère servirait a -l'affichage des lois et
autres actes, de l'autorité publique et que
l'autre partie serait réservée aux affiches 'pu}'
Sur recours de M. Marius Roussnl, curé de
la commune, le Conseil d'Etat a annulé l'urrM.c
municipal, comme entaché d'excès de pouvoir.
et non conforme aux règles prévues par !a !ni
du 5 avril 1884 sur la question de la location
des propriétés communales pour l'aHichnge
particulier.
Pour l'écoulement des blés
de la récolte de 1933
M. Gibert, président de la coopérative
de stockage de la Brie, dans une lettre
qu'il envoie au président de l'Associa-
tion des producteurs de blé. 15, rue du
Louvre, à Paris, propose, pour l'écoule-
ment des blés de la récolte 1933, « le
report obligatoire chez les producteurs
de l'excédent de cette récolte n.
Pour M. Gibert, ce report aurait
l'avantage, sans demander de sacrifice
aux agriculteurs, de ne rien changer à,
la loi du 10 juillet 1933 et de ne rien
demander au budget de l'Etat.
CORRESPONDANCE
Nous avons reçu de M. Victor Lour-
ties sénateur des Landes, la lettre suis
vante
Monsieur le rédacteur en chef,
Votre rappel de la déclaration de If.
Dalâdier' au banquet du Salon de l's^
toinobilë a eu pour heureux résultât
de provoquer les explications de M.
Malvy.
Il est bon que les textes visant là
matière aient reçu la publicité de votre
grande journal. Il est bon que l'on
che que la fraude doit être combattu!;
par les signes extérieurs.
Mais, sur le fond même de la ques·
tion, une autre réponse ne s'impose-
t-elle pas ?
Il ne faut pas jouer sur les mots.
Le nombre des propriétaires de jXJi-
turcs automobiles de tourisme n'est pas
le même que le nombre 'des voitures,
Or, la statistique mentionne seùte-
ment le nombre des voitures de touris-
me et le nombre d'inscrits à l'impôt
général.
Dans le département des Landes, qua
vous avez cité, et que je représente, les
distances sont considérables et la,priva.
tion de l'auto correspond souvent à uu
isolement complet. C'est pourquoi cer-
tains propriétaires, en dehors 'même ces
pères de familles, nombreuses, cdns«-
vent plusieurs automobiles, mêmes an-
ciennes, afin de pouvoir procéder aux
réparations nécessaires sans être pri-
vés de tout moyen de transport.
Or, ces chefs de famille ne payent
qu'une joa l'impôt global sur le revenu.
Mais, bien mieux, je soutiens qu'il
peut se rencontrer dans les Landes, en
1933, quelques propriétaires de voitures
de tourisme ayant plus de quatre an
d'âge et qui ne soient pas passibles a.'
l'impôt global.
Je suis maire d'une commune for;"
tière dont le revenu, bois' et rési:u\
était égal ou supérieur à 250.000 fru.A*
de 1925 à 1929 et n'a atteint 40 r»*»
francs ni en 1932 ni en 1933 Si je d;-
duis les frais indispensables cie f,ar^
tretien des points d'eau, des pistes, des
fossés, ébranchage, je constate qu'il u.»
reste pour le budget communal qu'au
revenu net insignifiant.
C'est le cas des propriétaires loiri-
tiers landais. Miiis quelques-uns d'eniiv
eux n'ont-ils pas le droit d'ébrécher Ir-V
capital, dans l'espoir de jours meilleur*,
et de conserver une voiture, dont 1-.
valeur de réalisation est presque nulle i
Veuillez agréer, etc.
Les crédits de l'enseignement supéneiii
M. Paul Pt-rrin, secrétaire général du gi ouro
de l'art, a reçu à la Chambre, en l'absent
de M. Brandon, prcsident du groupe, une o<
légation du comité national de défense o.
l'enseignement sui>crieuT des beaux-arts
Cette délégation présentée par MM. Ho ï: .u
membre de l'Institut, et Bouraonvllle, ,jru
fesseur au Conservatoire, a demandé au gro i
de protester contre les
l'administration des beaux-arts pour àmiu'^t-
les crédits de l'enseignement supérieur.
Sur la proposition de MM. Paul Perrji et
Dommange le groupe a décide de faire un,.
démarche auprès du sous-secrétaire d'Etat
l'enseignement technique en vue d'obtenii j
torisation pour les industriels d'art de \cjsc
directement aux écoles supérieures
ou un organisme spécialement habilité ;unu
part de lu taxe d'apprentissage.
a ensuite reçu une
la fédération de la Gravure artistique Irai
çaise, présentée par M. Lieure, qui lui a ai
gnalé la situation actuelle de l'art de la 1 Jrr.t-
vure en France et lui a demandé d'infne.,
auaroî du ministre de l'édUr.aVju nat om'
pour obtenir qu'il prenne des mesures eu
de la protection de cet art et des artiste
A TRAVERS LES DEPARTEMENTS
flir.S CnRnrSPONDANTS PAnTTCULIERS »tj «'MATIN: »1
Un::),
oondie sc déclare, rue des Rîigr.urrîos, dnr«
fiibricpio de sabots exploite par MM.
et. Déluge. Il menace un instant, les niaibun
voisines, mais grâce nu ?*?cours apportés rapt.
dement par les pompiers, une partie des
est i)rô£«rvôe. I«s du sinistre sont invon
nneo.
DOUBS. LE Beueu. M. François Cuti-
not, menuisier, quitta, -le 21 novembre, sou
domicile pour aller effectuer des achats. De.
puis. on ne l'a plus revu.
LANDES. Dax. Le matador espa^n
VicenlR Barrera qui, avec son auto, avais
renversé et tué Mme Oimenez. est conda'iini.
à 15 jours de prison sans sursis.
S,usr-NAZ*iRE
Etipnne Moisnn, charrier la Funieie, i" en
Joue avec son fusil qu'il croyait déchargé riu-
lippe Guillard. 12 ans. Il presse sur la gà-
chette et J'enfant est crièvenu'nt blesse
LOT. Curus. Les deux frères 13. "nu.
marchands de bepliaux. /'tant à la chasse,
l'alnt; tire malencontreusement un coud ae feu.
Son frère atteint au ventrue meurt une Uu^
après.
MEURTHE-ET-MOSELLE. Lam-Ûh. -'On
retire de la Mortagne le cadavre de M. Bouu-
Ion. Enquête.
TARN-ET-GAKONNB. Moissac. Des r^i-
brioleurs pénètrent nc-aîrnwuî dans îe brrtviti
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