Titre : Mémoires de l'Académie de Vaucluse
Auteur : Académie de Vaucluse. Auteur du texte
Éditeur : Séguin (Avignon)
Éditeur : Macabet frèresMacabet frères (Vaison)
Éditeur : Impr. RullièreImpr. Rullière (Avignon)
Date d'édition : 1918-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344275870
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14407 Nombre total de vues : 14407
Description : 01 janvier 1918 01 janvier 1918
Description : 1918/01/01 (SER2,T18)-1918/12/31. 1918/01/01 (SER2,T18)-1918/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5773341h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-277986
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières203
- INDEX ALPHABETIQUE
- .......... Page(s) .......... 169
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- .......... Page(s) .......... 194
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- .......... Page(s) .......... 150
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- .......... Page(s) .......... 125
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- .......... Page(s) .......... 129
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 126
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- .......... Page(s) .......... 171
- .......... Page(s) .......... 168-169
- .......... Page(s) .......... 128
- .......... Page(s) .......... 154
- .......... Page(s) .......... 200-202
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 198-200
- .......... Page(s) .......... 25
- .......... Page(s) .......... 1-18
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 156-157
- .......... Page(s) .......... 167
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 171-172
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 121-124
- .......... Page(s) .......... 197-198
- .......... Page(s) .......... 123
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 187-189
- .......... Page(s) .......... 129
- .......... Page(s) .......... 122
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- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 125
- Table du Tome XVIII DE LA DEUXIEME SERIE. ANNEE 1918.
- .......... Page(s) .......... 273
- .......... Page(s) .......... 265
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... XXI
- .......... Page(s) .......... XXV
- .......... Page(s) .......... XXVIII
- .......... Page(s) .......... 209
- .......... Page(s) .......... 111
- .......... Page(s) .......... 75
- .......... Page(s) .......... 19
- .......... Page(s) .......... 299
- .......... Page(s) .......... XXXIII
- .......... Page(s) .......... XXXVII
- .......... Page(s) .......... 205
- .......... Page(s) .......... 81
- REQUIN (Chanoine). - Elzéar Genet, dit il Carpentrasso
- .......... Page(s) .......... 333
- SOMMAIRE
- SOMMAIRE
- SOMMAIRE
PROCES-VERBAUX DES SÉANCES 327
paraît nécessaire que la suprême lecture qui va être faite ici en son nom soit précé-
dée d'un résumé succinct de l'oeuvre qu'il a accomplie parmi nous. Vous savez, du
reste, que cette.oeuvre est trop considérable pour être entièrement analysée ou com-
mentée au cours d'une simple allocution Nous avons seulement l'intention de
revoir, dans un relief facile à embrasser d'un regard, les qualités principales d'un
beau talent qui nous fut cher entre tous.
« Depuis l'année 1895 où M. le baron de Vissac, appelé à la direction du Crédit
Foncier dans Vaucluse, se fit présenter à notre Société, comme pour mieux témoi-
gner qu'Avignon devenait sa patrie d'adoption, l'influence de cet esprit aussi aima-
ble qu'érudit n'a cessé de croître à nos yeux, au point qu'il nous apparaît désormais
comme un modèle à citer et à suivre. Il arrivait à nous avec le titre d'ancien prési-
dent de l'Académie de Clermont-Ferrand, et, plus encore que ce. titre, les ouvrages
dont il était déjà l'auteur méritaient considération. L'un de nos collègues d'alors,
M. de Grailly, les louanges dans une étude qu'il nous souvient d'avoir chaleureu-
sement applaudie; elle nous annonçait en M. de Vissac un maître-collaborateur,
et M. Labande confirmait peu de temps après, par ses appréciations d'historien
éminent, la haute valeur du nouveau venu.
« Cependant M. de Vissac semblait s'effacer; il bornait son rôle à des comptes
. rendus bibliographiques, mais son autorité perçait malgré lui. S'il parlait d'un livre
sur le maréchal Brune et la maréchale Brune, c'était sans se départir du ton juste,
précisant les responsabilités dans le lamentable épisode, « devenu disait-il, par le
triste hasard des circonstances, partie intégrante de notre histoire locale ». Un autre
jour, ayant à examiner un drame en vers dont le général Desaix était le héros, il se
bornait au côté historique et laissait le côté littéraire à l'un de nous, qui toutefois
ne s'aveuglait point sur la prétendue incompétence d'un tel juge
« M. de Vissac, entre autres ouvrages, n'avait-il pas publié en 1896 une remarqua-
ble brochure sur Amable Faucon, poète limagnien, précurseur du félibrige arverne ?
Ne s'était-il pas complu à un certain « fumet du terroir » ?
" A la vérité, l'histoire gardait ses prédilections, l'histoire de second plan, celle
des « comparses ». déclarait-il volontiers. Lors, ce furent successivement Victor Per-
sat, le faux dauphin ; Mlle de Sombreuil et l'hôtel des Invalides d'Avignon ; dom Pernety
et les illuminés d'Avignon ; enfin, d'année en année, plus de vingt portraits ou récits
supérieurement traités. La réserve discrète des premiers temps avait disparu devant
un accueil, toujours plus flatteur et plus justifié.
Il me semblé que l'accord intime entre TAcàdémiè de Vaucluse, ou plutôt entre
notre pays vauclusien et M. de Vissac, date de sa Causerie sur les Jolies Filles d'A-
vignon, séance, publique de 1901. Véritable déclaration enthousiaste et motivée.
Écoutez ce passage : « Le gai-savoir, naquit, dit-on, en Provence, vers le XIIe siècle,
« d'un sourire de femme. Eh bien ! ce dut être d'un sourire d'Avignonaise. » Le
lettré, vous le voyez, pensé aux héroïnes des chansons de gestes et particulièrement
à la.belle Aye d'Avignon. Puis, à travers plusieurs siècles, étudiant son sujet sans
cesser de la trouver admirable, il conclut: « La jolie fille d'Avignon a franchi le
« temps et l'époque en restant jeune et belle, car elle a conservé de la Provence
« éteinte deux sentiments d'éternelle jeunesse et d'éternelle beauté, la confiance et
« l'amour. Aujourd'hui comme jadis, elle est un des joyaux de la vieille cité papale,
« une des perles de sa couronne ». Surtout, M. de Vissac, qui connaît notre ville
mieux que pour l'avoir regardée en passant dans quelque avenue où déborde l'agita-
tion urbaine, a soin de noter cette remarque essentielle : « La beauté n'est, après tout.
« qu'un reflet de l'âme, un resplendissement du moral sur le physique. C'est dire
« que, brune ou blonde, trempée de nue ou de rosée, la jolie fille d'Avignon a l'âme
« droite et le coeur haut placé. Sous son empreinte matérielle rayonne la vertu,
« cette source mystérieuse, intarissable et féconde, de pure et sublime harmonie. »
« Trois ans après, nous avions la bonne fortune d'être présidés par cet écrivain
énamouré des soeurs modernes de Laure; lorsque vint l'heure de commémorer le
paraît nécessaire que la suprême lecture qui va être faite ici en son nom soit précé-
dée d'un résumé succinct de l'oeuvre qu'il a accomplie parmi nous. Vous savez, du
reste, que cette.oeuvre est trop considérable pour être entièrement analysée ou com-
mentée au cours d'une simple allocution Nous avons seulement l'intention de
revoir, dans un relief facile à embrasser d'un regard, les qualités principales d'un
beau talent qui nous fut cher entre tous.
« Depuis l'année 1895 où M. le baron de Vissac, appelé à la direction du Crédit
Foncier dans Vaucluse, se fit présenter à notre Société, comme pour mieux témoi-
gner qu'Avignon devenait sa patrie d'adoption, l'influence de cet esprit aussi aima-
ble qu'érudit n'a cessé de croître à nos yeux, au point qu'il nous apparaît désormais
comme un modèle à citer et à suivre. Il arrivait à nous avec le titre d'ancien prési-
dent de l'Académie de Clermont-Ferrand, et, plus encore que ce. titre, les ouvrages
dont il était déjà l'auteur méritaient considération. L'un de nos collègues d'alors,
M. de Grailly, les louanges dans une étude qu'il nous souvient d'avoir chaleureu-
sement applaudie; elle nous annonçait en M. de Vissac un maître-collaborateur,
et M. Labande confirmait peu de temps après, par ses appréciations d'historien
éminent, la haute valeur du nouveau venu.
« Cependant M. de Vissac semblait s'effacer; il bornait son rôle à des comptes
. rendus bibliographiques, mais son autorité perçait malgré lui. S'il parlait d'un livre
sur le maréchal Brune et la maréchale Brune, c'était sans se départir du ton juste,
précisant les responsabilités dans le lamentable épisode, « devenu disait-il, par le
triste hasard des circonstances, partie intégrante de notre histoire locale ». Un autre
jour, ayant à examiner un drame en vers dont le général Desaix était le héros, il se
bornait au côté historique et laissait le côté littéraire à l'un de nous, qui toutefois
ne s'aveuglait point sur la prétendue incompétence d'un tel juge
« M. de Vissac, entre autres ouvrages, n'avait-il pas publié en 1896 une remarqua-
ble brochure sur Amable Faucon, poète limagnien, précurseur du félibrige arverne ?
Ne s'était-il pas complu à un certain « fumet du terroir » ?
" A la vérité, l'histoire gardait ses prédilections, l'histoire de second plan, celle
des « comparses ». déclarait-il volontiers. Lors, ce furent successivement Victor Per-
sat, le faux dauphin ; Mlle de Sombreuil et l'hôtel des Invalides d'Avignon ; dom Pernety
et les illuminés d'Avignon ; enfin, d'année en année, plus de vingt portraits ou récits
supérieurement traités. La réserve discrète des premiers temps avait disparu devant
un accueil, toujours plus flatteur et plus justifié.
Il me semblé que l'accord intime entre TAcàdémiè de Vaucluse, ou plutôt entre
notre pays vauclusien et M. de Vissac, date de sa Causerie sur les Jolies Filles d'A-
vignon, séance, publique de 1901. Véritable déclaration enthousiaste et motivée.
Écoutez ce passage : « Le gai-savoir, naquit, dit-on, en Provence, vers le XIIe siècle,
« d'un sourire de femme. Eh bien ! ce dut être d'un sourire d'Avignonaise. » Le
lettré, vous le voyez, pensé aux héroïnes des chansons de gestes et particulièrement
à la.belle Aye d'Avignon. Puis, à travers plusieurs siècles, étudiant son sujet sans
cesser de la trouver admirable, il conclut: « La jolie fille d'Avignon a franchi le
« temps et l'époque en restant jeune et belle, car elle a conservé de la Provence
« éteinte deux sentiments d'éternelle jeunesse et d'éternelle beauté, la confiance et
« l'amour. Aujourd'hui comme jadis, elle est un des joyaux de la vieille cité papale,
« une des perles de sa couronne ». Surtout, M. de Vissac, qui connaît notre ville
mieux que pour l'avoir regardée en passant dans quelque avenue où déborde l'agita-
tion urbaine, a soin de noter cette remarque essentielle : « La beauté n'est, après tout.
« qu'un reflet de l'âme, un resplendissement du moral sur le physique. C'est dire
« que, brune ou blonde, trempée de nue ou de rosée, la jolie fille d'Avignon a l'âme
« droite et le coeur haut placé. Sous son empreinte matérielle rayonne la vertu,
« cette source mystérieuse, intarissable et féconde, de pure et sublime harmonie. »
« Trois ans après, nous avions la bonne fortune d'être présidés par cet écrivain
énamouré des soeurs modernes de Laure; lorsque vint l'heure de commémorer le
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