Titre : L'Avenir de Bel-Abbès : journal agricole, commercial, industriel, politique et littéraire paraissant les mercredis et samedis / rédacteur en chef Paul Perrier
Éditeur : [s.n.] (Sidi-bel-Abbès)
Date d'édition : 1887-10-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32708101d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3942 Nombre total de vues : 3942
Description : 12 octobre 1887 12 octobre 1887
Description : 1887/10/12 (A5,N479). 1887/10/12 (A5,N479).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758152m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11533
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Un lieutenant de gendarmerie de Char-
leville a pris la fuite en emportant là caisse
de sa légion.
Il a été arrêté dans la soirée'à Bruxelles.
i Un commencement d'enquête a démontré
que ce misérable a livré aux Prussiens des
plans de nôtre mobilisation.
L'indignation est générale.
L'administration allemande vient de dé-
cider, pour la fin de ce mois, la suppres-
sion des communications tétéphoniques
entre Mulhouse, Guebwilier,Thann/Saint-
Louis et Bâle. Cette mesure a produit une
vive émotion dans les villes manufactu-
rières qu'elle vise. Elle ne peut avoir été
provoquée par des considérations finan-
cières, les téléphones en question ayant
toujours fait de bonne recette.
On, en est donc réduit à penser que la
décision a été inspirée par des motifs" po-
litiques. Le gouvernement allemand, pen-
se-t-on, soupçonnerait que les communi-
cations téléphoniques qui relient ces villes
alsaciennes à la ville de Bâle ont servi sou-
vent à des communications politiques entré
des personnes amies de la France.
Nous publionsci-dessous les di-
verses dépêches parvenues depuis
samedi dernier au sujet, du? scan-
•dale du Ministère-de la Guerre.
Outre le trafic des croix, on assure que
le général Caffarel serait compromis dans
la révélation au Figaro,, du plan de mobi-
lisation! De plusj cet officier général avait
une situation privée très embarrassée. On
dit.tout bas que le,général Caffarel pour-
rait bien être traduit devant un Conseil
de guerre, ainsi que trois autres oificiers.
Des poursuites correctionnelles seraient
également intentées contre d'aut ces per-
sonnes. •
Une femme Limousin qui servait d'in-
termédiaire, à Caffarel, a. été arrêtée ainsi
que son factotum nommé LaurentzKreiss-
oetyer.
• 'Le XIX 9 Siècle' dit que l'interrogatoire
dé la femme Limousin dans le cabinet de
M. Taylbr, a duré jusqu'à deux heures du
matin.) .-•••• J
Le ministère• de laguerre se désinté-
resse absolument de l'affaire Caffarel ; il
l'abandonne entièrement à M. Athalin,
juge d'instruction. ,
Il est probable que Caffarel, sera trans-
féré à Màzas.
Le XIX" Siècle dit que la femme limou-
sin a un fils élève à St-Cyr.
Parmi les personnages qui fréquen-
taient son salon, figurait le duc de Séville.
La lemme Limorzin qu'on a arrêtée
est l'ancienne maîtresse du général Thi-
baudin.
Le général d'Andlau, sénateur, serait,
dit-on, gravement compromis dans cette
affaire. Il aurait subi plusieurs interroga-
toires chez M. Athalin,
Le "Conseil des ministres, décidera dans >-]
la matinée si M. le sénateur d'Andlau doit ]
être arrêté, en raison" de la gravité des
charges qui pèsent sur lui. ^
Le Temps dit que Lorentz Kressmayef (
aurait yendu déjà pour 80,000 fr. 'âe
Nicham et des brevets de la Légion d'hôn- r'
neur pour une somme enboré inconnue. »"■
• La femme Limoûzin avait ses entrées -
à l'Elysée où, elle^ était reçue immédiate-
ment, dès qu'elle était annoncée. . • . :
On a trouvé chez elle plus' de 200 lettres . :
de M. Wilson. '"-.'*' , ' '--
M. Wilson a adressé aux journaux une
. lettre,de protestation contre!!es calomnies
dont il a été victime à l'occasion de l'af-
faire 'Éjmousih. M. Wilson expliqué jqu'ii
a appuyé, en 1885J diverses demandes de
Mme Limoûzin parcequ'elle est originaire
de l'Indre-et-Loire ; puis, ayant reçu, en '
48S6, des renseignements défavorables :
• sur cette d'aine, il cessa de lui" répondre..
Mme Limoûzin s'étarit itaarieë en no-
vembre, 1886,- sollicita, en mars 1887, une
audience que: M. Wilson accorda croyant
• qu'il s'agissait "du mari"; mais,' lôrqû'il'.
s'aperçut que c'était la femme qui se pré-
sentait, il la-congédia.
M. Wilson a reçu depuis une autre,let-
tre de Mme Limoûzin, lettre qu'il a.làissée ;
sans'réponse.
Le Temps annonce que dés perquisi-
tions ont été opérées au domicile du géné-
ral d'Andlau. j * >
Le général était parti en annonçant qu'il
rentrerait chez lui le lendemain,à.midi. A'
trois heures et demie, il n'avait pas éneo-,
re paru. , ,.
.'-. L'Intransigeant publie une lettre dé
l'allemand Kreissinàyer qui, accuse formel-
lement M. Wilson de vendré'des décora-
tions. .
Le Parts puhlie également un article
très violent contre lui. ,
Détails sur l'arrestation .:',
Voici, en détails, comment s'est ppérëé
l'arrestation de Çaffare! :,,4 . , i. . . i,
La police de sûreté fut, ,il y a quelque ?
temps, informée que la dame.Limousin,!'
en rapport-avee des, notabilités politiques
et de l'armée, maîtresse d'un ancien «ii-n-
nistredela gu.erre,'avait. offert à diverses
•personnes de leur faire accorder la croix,
, de la Légion d'honneur, moyennant le
paiement d'une somme d'argent ; aussitôt
les agissement de cette personne furent
. surveillés, et on acquit promptement la.
preuve que la dénonciation qui la concer-
nait était fondée., ' , L
Pour se rendre compte de la manière
. dont Mme Limousin procédait, on imagi-
na alors de lui dépêcher un agent, de la
sûreté qui se ferait passer pour un négo-^
ciant désireux d'obtenir le ruban rouge
et solliciterait son concours.
Il y a dix jours environ, cet agent se"
présenta, en effet, au domicile de cette
. dame : il fut reçu sur-le-champ et, après
s'être poliment excusé de la liberté qu'il
^prenait en venant là'vbir,: lui tiiit à^peu "
près le discours suivant :
Je sais, madame, que vous avez de
hauts et puissants amis, et je viens vous
(demander une faveur-à laquelle je tiens .
"extrêmement ; mais vous devez savoir d'a-
bord qui est devant vous : je suis M. X...,
; Négociant en soieries; demeurant à SU
^$ltienne;,(Loire). Je suis chef, dans cette
ville, d'une maison importante; j'occupe
th^aûcoup .-d'ouvriers, jet je voudrais être
-dééoré. / ? .,'. --*■ *T" ;-.*■ %
-,' Enmé/remettant.là;croix,,-le igouvèfne-
ment de là République ne ferait que ré-
compenser, une, vie de probité etyde tra-
vail ét> permettez-moi d'ajouter, madame,
que je saurai :rfconnaître, très/ libérale-
ment lé service que vous me. rendrez, en
vous occupant ;de moi. . _, ,t,
, . Je désirerais être présenté par vôtre in-
. termédiaireà des personnages qui pourront
m'aider dans cette circonstance.
Mme Limousin accueillît le faux négo-
ciant avec un grand empressement ; elle
- l'assura de son concours et lui offrit de le
présenter au général Caffarel;- * • - -
--. L'agent accepta la proposition jet ren-:
dez-yous fût pris,pojH\aU.er faire visite.au,
sous-chef d'état-major général du minis- ,
1; trè de là guerre; ': ' ' ' ''
Là-déSsus, l'entreVue; prit fin et l'agent
de, sûreté alla informer M. Goron, sous-
chef de là sûreté, du résultat, de sa mis-
sion. Certes-, on était loin de supposer que
la dame Limousin, allait effectivement coh-
duife le prétendu négociant en soieries
chez' le ï général Gaffarél, et le personnel
de la,sûreté croyait qu'un invidu-jouerait
le rôle de ce dernier. ! ; < >'-' ';
Au jour dit, le faux négociant dé Saint-
Etienne rétourne chez Mme Limousin et
célle-çi se rend avec ïui àù ministère de
la guerre. Le solliciteur est aussitôt intro-
duit chez le sous-chéf d'état-major géné-
ral; ce dernier, déjà informé par Mme.
- Limoûzin qui; le visitait souvent .le reçoit
avec toutes sottes de .démonstrations af-
fectueuses, lui serre la main, l'appelle mon
si cher ami, lui déclare que sa dema'noe est"
j- légitime et qu'il travaillera de toutes ses
, s forces à la,faire réussir: ' ... ,
i; i Sur,cette assurance^ le,prétendu négo-
i ' ciant en soieries se retire, inutile d'ajou-
ter qu'ilne revint plus.
. . Voilà comment on 'apprit ! qu'un haut
f , fonctionnaire du ministère de laguerre
t' employait son «redit à faire obtenir des
t décorations moyennant finances. Là-des-
sus, M. Goron se rendit chez Mme Li-
moûzin ; toute sa correspondance' fût sai-
( sie et la lecture confirma tous les soup-
'.. çons. i .,' . • ; ' '.
AU MAROG
Dès événements assez graves semblent
actuellement se préparer au Maroc. Le
sultan est gravement malade ; il est atteint
> dit-on, de la fièvre typhoïde .et l'on croit
généralement que sa fin est prochaine.
Comme en tous pays musulmans, la suc-
cession du sultan du Maroc peut-être la
cause d'un bouleversçrnent,..général,d'in-
surrections, de rencontres sanglantes,' de
massacres, en un mot d'une anarchie ab-
solue. Il y a plusieurs compétiteurs au
trône de l'empereur ;' deux d'entre eux
encore enfants ;♦ puis des frères du sultan
actuel ; ils .ont tous leurs partisans et vont
se disputer le pouvoir lés armes à la main,
peut-être avec lercbîicours secret de puis-
sances eufbpéennhes. • 1
"Cette situation^ qui tend àfdgvenirde '
plus en plus alarmante, a éveillé l'attention
de notre gouvernement, ainsi' que celle du
-gouvernement "espagnol, "qui sont tous
deux les premiers intéressés à surveiller,
les événements, qui semblent devoir se dé-
rouler bientôt au Maroc.. Éti Espagne^ des
-troupes sont tenues prêts à embarquer ■
notre gouvernement.envoie un cuirassé à
Tanger et invite les cabinëts;' de -Londres
et de Rome à agir de mémej- afin de ne .
pas froisser les susceptibilités, de l'Espa-
gne qui-trouyerait, peut-être, mauvais- de
nous avoiragir séulsr-> - -—' —" -■•
. Eii résumé, grâce à. ces,- sages ' précau-
tions^, ilestperjïiis, désespérer que les Eu- .
ropéens résidant .au Maroc ne seront pas
molestés, quoi qu'il arrive. Peut-etfê "les
gouvernements séront-ils" obligés d'inter-4
venir, d'ujnerfaçon- plûë ^active encore,: si,
par exemple, la. présence. de. cuirassés à
Tanger rie suffisait, pas pour garantir la
sécurité de leurs nationaux. Mais cette
; action étant commune, aucune des puis-
sances qui y prendraient part né pourra
en'retirer parla suite quelque;avantage^
acquis au préjudice des puissances cOopé-
ratrices:. /.x-. ■.>,•>,-!.:-:•■ :-.r.- -r'V^v
C'est pourquoi nous pensons que quel-
que grandes que soipnt. les difficultés
qu'aura à vaincre le successeur- du sultan-
actuel pour s'ehipàrer du pouvoir, là si-:
tuation du Maroc ne sera pasxhangée sans
, doute, de longtemps encore, au point de
vue de l'influence des nations' européen-,
nés dans l'empiré. 4-, '-.-.' .
I^a banque Tunisienne
'• . ' ; }-J c;:v-' ■-- '■; .'.'.•-"■^:- ■'": ; •'•
Plusieurs journaux de Paris» ayant an-
noncé que. la banque tunisienne avait été
concédée à MM, Wilson et Devès, ce der-
nier s'est, empressée d'adresser aux direc-
teurs des journaux en question la lettre
suivante; '. *' '-• ' -■ • , ,
Paris, 6 octobre 4887. :
Monsieur le directeur,
Je Us dans votre numéro d'aujourd'hui
l'information , suivante, -empruntée à! un
journal de province. .,.,,,
c La concession de là Banque de Tunisie
à été accordée à MM. Wilson et Devès. »
Je ne suis à aucun degré concessionnai-
re de la Banque de Tunisie, et je n'ai ja-
mais dit un mot de cette affaire, ni d'au- -
cune autre d'ailleurs, ..à l'honorable M.
Wilson. '
Je vous-prie, monsieur le Directeur^ et
je prie les journaux qui auraient reproduit
dois tout, puisque c'est vous qui me don-
nez l'oGcasion d'un grand devoir à rem-
plir, » y
, Mme Dambray, très émue, l'embrassa.
« Ainsi, vous n'êtes pas trop effrayée 1
— Quelque chose me dit, répliqua Mlle
de Prélac d'une voix étouffée, et comme
répondant à un pressentiment de sa cons-
cience, que tout cela arrive par un ordre
supérieur et que jai une tâche sacrée
accomplir à la Brèche aux loups. ».
Lorsque les pensionnaires de l'institu-
tion de Sainte-Lucie apprirent le prochain
départ deMlle Bernard,ce fut une désolation
La jeune femme s'était fait aimer, et toutes
regrettaient en elle la compagne spirituelle
et charmante plus encore que la maîtresse
incomparable. Il se trouva des parents qui^
sur les instances de, leurs filles', accouru-
rent à Saint-Germain pour tâcher de com-
battre une résolution aussi désespérante^
Mais Antonine n'hésitait plus.
Moins d'une semaine plus tard, M. de
Chanvallon arriva.
Il était en costume de voyage et avait
amené une voiture et des chevaux de pos-
te à l'ancienne mode.
t* Je n'ai pris à Paris, en arrivant ce ma-
tin, dit-il, que deux heures de repos, et le
temps de passer chez mon agent,de.chan-*
ge. Nous repartons tout à l'heure ; j'ai tenu,
mademoiselle, ajouta-t-il en saluant Anto- ,
nine, à bien vous prouver que je suis ve-^
nu exprès pour vous... »
Il eut un moment d'arrêt, et finit brus-
quement : ,"
« Et pour Mlle de Chanvallon. »
Il ne dit pas : « Pour ma fillle. »
Antonine et Mme Dambray échangèrent
un regard. M. de Chanvallon, sans y pren-
dre garde, continua : .
* Vous trouverez peut-être singulier que
je sois venu en poste, avec dés perche-
rons. Mais c'est ma manière. Je suis du
vieux temps, moi, et puis c'est plus com-r
mode pour les bagages... car vous en avez
sans doute ? ajouta-t-il. Toutes les femmes
éri ont ; c'est la'mode.
— Oh ! fit en souriant Antonine,,le mien,
n'embarrassera guère la voiture, car il.
n'est pas gros.
— Pas gros ? j'aime ça : nous nous en-
tendrons, fit le chasseur avec un gros rire.
Je ne vous dis pas que vous aurez à la
Brèche aux loups tous les plaisirs, mais
enfin, vous verrez, on y.vit comme ail-
leurs, et je crois que Mlle de Chanvallon
vous a dit un mot du pays.
. — En effet, dit Antonine, qui put enfin
ajouter.: Mlle Marthe n'était pas plus souf-
frante, . lorsque vous l'avez quittée, mon-
sieur?
„— Non, répondit M* de Chanvallon,
d'un, ton un peu brusque. Elle sait que je :
suis venu vous chercher. »
Une heureaprès, la voiture, enlevée au
grand trot des deux vigoureux percherons
attelés en poste, brûlait la route de Paris.
; C'était l'automne, le soir tombait et jetait
k,sur,le paysage encore vert une ombre, mé-
lancolique et dpuce.. Enfoncé dans un an-
,,gle, M. de Chanvallon semblait dormir ;
mais peut-être était-il agité malgré lui par
quelque préoccupation impossible à chas-
ser, ou par quelque malaise nerveux, car
..Antonine remarqua les crispations.de ses
lèvres sous'ses grossses moustaches :gri-.
ses et la\conlracJion de ses poings, gros à
assommer un boeuf. Elle se détourna pen-
sive et.se mit à contempler les arbres qui
.fuyaient, les villages qu'on traversait et le
. pas, des portesoù les naturels du pays ac-
couraient voir passer comme une trombe
cet équipage d'une autre époque.
On arriva ainsi d'une traite à la gare de
Lyon ; durant tout le voyage, 7 M. de, Chan-
vallon «'avait pas prononcé quatre paroles.
Quand la vsiture s'arrêta, il fit un Wnd,
comme réveillé d'un rêve par l'homme qui-
ouvrait la portière, et dit.:
« Déjà ! » '
Il mit pied à terre, un peu lourdement,
et il allait s'éloigner^ quand tourà>coup il"
s'écria : . '"- ' ' '
« Quelle distraction ! »
Et, revenant à la voiture,, il ofrit gau-
chement son. bras tendu à:Antonine, qui
descendit sans s'y appuyer.
Quand la voiture, débarrassée du baga-
ge de Mlle de Prélac, fut repartie, M. de
Chanvallon consulta sa montre :
« Nous avons près d'une heure 1 dit^il ;
j'ai faim. AVez-vo'us faim, vous 1 , "
- — Non, monsieur, répondit Antonine,
— Venez tout de même ; Vous me tien- :
drez compagnie. »
■ Et,,toujours sans offrir,-son- bras à la
jeune femme, il se.dirigea vers le buffet/
où Antonine le suivit. C'était, un gros
mangeur et un fort buveur que M. de Chan-
vallon, et quand le train rapide se fut mis
en marche, la jeune femme considéra cet
homme, ce taureau, maintenant alourdi
par l'âge, rude et terrible encore. Elle le
vit qui dormait déjà dans un coin du cou-
pé, et elle murmura : .
« Où Dieu me conduit-il ? >
4 èuivre.
leville a pris la fuite en emportant là caisse
de sa légion.
Il a été arrêté dans la soirée'à Bruxelles.
i Un commencement d'enquête a démontré
que ce misérable a livré aux Prussiens des
plans de nôtre mobilisation.
L'indignation est générale.
L'administration allemande vient de dé-
cider, pour la fin de ce mois, la suppres-
sion des communications tétéphoniques
entre Mulhouse, Guebwilier,Thann/Saint-
Louis et Bâle. Cette mesure a produit une
vive émotion dans les villes manufactu-
rières qu'elle vise. Elle ne peut avoir été
provoquée par des considérations finan-
cières, les téléphones en question ayant
toujours fait de bonne recette.
On, en est donc réduit à penser que la
décision a été inspirée par des motifs" po-
litiques. Le gouvernement allemand, pen-
se-t-on, soupçonnerait que les communi-
cations téléphoniques qui relient ces villes
alsaciennes à la ville de Bâle ont servi sou-
vent à des communications politiques entré
des personnes amies de la France.
Nous publionsci-dessous les di-
verses dépêches parvenues depuis
samedi dernier au sujet, du? scan-
•dale du Ministère-de la Guerre.
Outre le trafic des croix, on assure que
le général Caffarel serait compromis dans
la révélation au Figaro,, du plan de mobi-
lisation! De plusj cet officier général avait
une situation privée très embarrassée. On
dit.tout bas que le,général Caffarel pour-
rait bien être traduit devant un Conseil
de guerre, ainsi que trois autres oificiers.
Des poursuites correctionnelles seraient
également intentées contre d'aut ces per-
sonnes. •
Une femme Limousin qui servait d'in-
termédiaire, à Caffarel, a. été arrêtée ainsi
que son factotum nommé LaurentzKreiss-
oetyer.
• 'Le XIX 9 Siècle' dit que l'interrogatoire
dé la femme Limousin dans le cabinet de
M. Taylbr, a duré jusqu'à deux heures du
matin.) .-•••• J
Le ministère• de laguerre se désinté-
resse absolument de l'affaire Caffarel ; il
l'abandonne entièrement à M. Athalin,
juge d'instruction. ,
Il est probable que Caffarel, sera trans-
féré à Màzas.
Le XIX" Siècle dit que la femme limou-
sin a un fils élève à St-Cyr.
Parmi les personnages qui fréquen-
taient son salon, figurait le duc de Séville.
La lemme Limorzin qu'on a arrêtée
est l'ancienne maîtresse du général Thi-
baudin.
Le général d'Andlau, sénateur, serait,
dit-on, gravement compromis dans cette
affaire. Il aurait subi plusieurs interroga-
toires chez M. Athalin,
Le "Conseil des ministres, décidera dans >-]
la matinée si M. le sénateur d'Andlau doit ]
être arrêté, en raison" de la gravité des
charges qui pèsent sur lui. ^
Le Temps dit que Lorentz Kressmayef (
aurait yendu déjà pour 80,000 fr. 'âe
Nicham et des brevets de la Légion d'hôn- r'
neur pour une somme enboré inconnue. »"■
• La femme Limoûzin avait ses entrées -
à l'Elysée où, elle^ était reçue immédiate-
ment, dès qu'elle était annoncée. . • . :
On a trouvé chez elle plus' de 200 lettres . :
de M. Wilson. '"-.'*' , ' '--
M. Wilson a adressé aux journaux une
. lettre,de protestation contre!!es calomnies
dont il a été victime à l'occasion de l'af-
faire 'Éjmousih. M. Wilson expliqué jqu'ii
a appuyé, en 1885J diverses demandes de
Mme Limoûzin parcequ'elle est originaire
de l'Indre-et-Loire ; puis, ayant reçu, en '
48S6, des renseignements défavorables :
• sur cette d'aine, il cessa de lui" répondre..
Mme Limoûzin s'étarit itaarieë en no-
vembre, 1886,- sollicita, en mars 1887, une
audience que: M. Wilson accorda croyant
• qu'il s'agissait "du mari"; mais,' lôrqû'il'.
s'aperçut que c'était la femme qui se pré-
sentait, il la-congédia.
M. Wilson a reçu depuis une autre,let-
tre de Mme Limoûzin, lettre qu'il a.làissée ;
sans'réponse.
Le Temps annonce que dés perquisi-
tions ont été opérées au domicile du géné-
ral d'Andlau. j * >
Le général était parti en annonçant qu'il
rentrerait chez lui le lendemain,à.midi. A'
trois heures et demie, il n'avait pas éneo-,
re paru. , ,.
.'-. L'Intransigeant publie une lettre dé
l'allemand Kreissinàyer qui, accuse formel-
lement M. Wilson de vendré'des décora-
tions. .
Le Parts puhlie également un article
très violent contre lui. ,
Détails sur l'arrestation .:',
Voici, en détails, comment s'est ppérëé
l'arrestation de Çaffare! :,,4 . , i. . . i,
La police de sûreté fut, ,il y a quelque ?
temps, informée que la dame.Limousin,!'
en rapport-avee des, notabilités politiques
et de l'armée, maîtresse d'un ancien «ii-n-
nistredela gu.erre,'avait. offert à diverses
•personnes de leur faire accorder la croix,
, de la Légion d'honneur, moyennant le
paiement d'une somme d'argent ; aussitôt
les agissement de cette personne furent
. surveillés, et on acquit promptement la.
preuve que la dénonciation qui la concer-
nait était fondée., ' , L
Pour se rendre compte de la manière
. dont Mme Limousin procédait, on imagi-
na alors de lui dépêcher un agent, de la
sûreté qui se ferait passer pour un négo-^
ciant désireux d'obtenir le ruban rouge
et solliciterait son concours.
Il y a dix jours environ, cet agent se"
présenta, en effet, au domicile de cette
. dame : il fut reçu sur-le-champ et, après
s'être poliment excusé de la liberté qu'il
^prenait en venant là'vbir,: lui tiiit à^peu "
près le discours suivant :
Je sais, madame, que vous avez de
hauts et puissants amis, et je viens vous
(demander une faveur-à laquelle je tiens .
"extrêmement ; mais vous devez savoir d'a-
bord qui est devant vous : je suis M. X...,
; Négociant en soieries; demeurant à SU
^$ltienne;,(Loire). Je suis chef, dans cette
ville, d'une maison importante; j'occupe
th^aûcoup .-d'ouvriers, jet je voudrais être
-dééoré. / ? .,'. --*■ *T" ;-.*■ %
-,' Enmé/remettant.là;croix,,-le igouvèfne-
ment de là République ne ferait que ré-
compenser, une, vie de probité etyde tra-
vail ét> permettez-moi d'ajouter, madame,
que je saurai :rfconnaître, très/ libérale-
ment lé service que vous me. rendrez, en
vous occupant ;de moi. . _, ,t,
, . Je désirerais être présenté par vôtre in-
. termédiaireà des personnages qui pourront
m'aider dans cette circonstance.
Mme Limousin accueillît le faux négo-
ciant avec un grand empressement ; elle
- l'assura de son concours et lui offrit de le
présenter au général Caffarel;- * • - -
--. L'agent accepta la proposition jet ren-:
dez-yous fût pris,pojH\aU.er faire visite.au,
sous-chef d'état-major général du minis- ,
1; trè de là guerre; ': ' ' ' ''
Là-déSsus, l'entreVue; prit fin et l'agent
de, sûreté alla informer M. Goron, sous-
chef de là sûreté, du résultat, de sa mis-
sion. Certes-, on était loin de supposer que
la dame Limousin, allait effectivement coh-
duife le prétendu négociant en soieries
chez' le ï général Gaffarél, et le personnel
de la,sûreté croyait qu'un invidu-jouerait
le rôle de ce dernier. ! ; < >'-' ';
Au jour dit, le faux négociant dé Saint-
Etienne rétourne chez Mme Limousin et
célle-çi se rend avec ïui àù ministère de
la guerre. Le solliciteur est aussitôt intro-
duit chez le sous-chéf d'état-major géné-
ral; ce dernier, déjà informé par Mme.
- Limoûzin qui; le visitait souvent .le reçoit
avec toutes sottes de .démonstrations af-
fectueuses, lui serre la main, l'appelle mon
si cher ami, lui déclare que sa dema'noe est"
j- légitime et qu'il travaillera de toutes ses
, s forces à la,faire réussir: ' ... ,
i; i Sur,cette assurance^ le,prétendu négo-
i ' ciant en soieries se retire, inutile d'ajou-
ter qu'ilne revint plus.
. . Voilà comment on 'apprit ! qu'un haut
f , fonctionnaire du ministère de laguerre
t' employait son «redit à faire obtenir des
t décorations moyennant finances. Là-des-
sus, M. Goron se rendit chez Mme Li-
moûzin ; toute sa correspondance' fût sai-
( sie et la lecture confirma tous les soup-
'.. çons. i .,' . • ; ' '.
AU MAROG
Dès événements assez graves semblent
actuellement se préparer au Maroc. Le
sultan est gravement malade ; il est atteint
> dit-on, de la fièvre typhoïde .et l'on croit
généralement que sa fin est prochaine.
Comme en tous pays musulmans, la suc-
cession du sultan du Maroc peut-être la
cause d'un bouleversçrnent,..général,d'in-
surrections, de rencontres sanglantes,' de
massacres, en un mot d'une anarchie ab-
solue. Il y a plusieurs compétiteurs au
trône de l'empereur ;' deux d'entre eux
encore enfants ;♦ puis des frères du sultan
actuel ; ils .ont tous leurs partisans et vont
se disputer le pouvoir lés armes à la main,
peut-être avec lercbîicours secret de puis-
sances eufbpéennhes. • 1
"Cette situation^ qui tend àfdgvenirde '
plus en plus alarmante, a éveillé l'attention
de notre gouvernement, ainsi' que celle du
-gouvernement "espagnol, "qui sont tous
deux les premiers intéressés à surveiller,
les événements, qui semblent devoir se dé-
rouler bientôt au Maroc.. Éti Espagne^ des
-troupes sont tenues prêts à embarquer ■
notre gouvernement.envoie un cuirassé à
Tanger et invite les cabinëts;' de -Londres
et de Rome à agir de mémej- afin de ne .
pas froisser les susceptibilités, de l'Espa-
gne qui-trouyerait, peut-être, mauvais- de
nous avoiragir séulsr-> - -—' —" -■•
. Eii résumé, grâce à. ces,- sages ' précau-
tions^, ilestperjïiis, désespérer que les Eu- .
ropéens résidant .au Maroc ne seront pas
molestés, quoi qu'il arrive. Peut-etfê "les
gouvernements séront-ils" obligés d'inter-4
venir, d'ujnerfaçon- plûë ^active encore,: si,
par exemple, la. présence. de. cuirassés à
Tanger rie suffisait, pas pour garantir la
sécurité de leurs nationaux. Mais cette
; action étant commune, aucune des puis-
sances qui y prendraient part né pourra
en'retirer parla suite quelque;avantage^
acquis au préjudice des puissances cOopé-
ratrices:. /.x-. ■.>,•>,-!.:-:•■ :-.r.- -r'V^v
C'est pourquoi nous pensons que quel-
que grandes que soipnt. les difficultés
qu'aura à vaincre le successeur- du sultan-
actuel pour s'ehipàrer du pouvoir, là si-:
tuation du Maroc ne sera pasxhangée sans
, doute, de longtemps encore, au point de
vue de l'influence des nations' européen-,
nés dans l'empiré. 4-, '-.-.' .
I^a banque Tunisienne
'• . ' ; }-J c;:v-' ■-- '■; .'.'.•-"■^:- ■'": ; •'•
Plusieurs journaux de Paris» ayant an-
noncé que. la banque tunisienne avait été
concédée à MM, Wilson et Devès, ce der-
nier s'est, empressée d'adresser aux direc-
teurs des journaux en question la lettre
suivante; '. *' '-• ' -■ • , ,
Paris, 6 octobre 4887. :
Monsieur le directeur,
Je Us dans votre numéro d'aujourd'hui
l'information , suivante, -empruntée à! un
journal de province. .,.,,,
c La concession de là Banque de Tunisie
à été accordée à MM. Wilson et Devès. »
Je ne suis à aucun degré concessionnai-
re de la Banque de Tunisie, et je n'ai ja-
mais dit un mot de cette affaire, ni d'au- -
cune autre d'ailleurs, ..à l'honorable M.
Wilson. '
Je vous-prie, monsieur le Directeur^ et
je prie les journaux qui auraient reproduit
dois tout, puisque c'est vous qui me don-
nez l'oGcasion d'un grand devoir à rem-
plir, » y
, Mme Dambray, très émue, l'embrassa.
« Ainsi, vous n'êtes pas trop effrayée 1
— Quelque chose me dit, répliqua Mlle
de Prélac d'une voix étouffée, et comme
répondant à un pressentiment de sa cons-
cience, que tout cela arrive par un ordre
supérieur et que jai une tâche sacrée
accomplir à la Brèche aux loups. ».
Lorsque les pensionnaires de l'institu-
tion de Sainte-Lucie apprirent le prochain
départ deMlle Bernard,ce fut une désolation
La jeune femme s'était fait aimer, et toutes
regrettaient en elle la compagne spirituelle
et charmante plus encore que la maîtresse
incomparable. Il se trouva des parents qui^
sur les instances de, leurs filles', accouru-
rent à Saint-Germain pour tâcher de com-
battre une résolution aussi désespérante^
Mais Antonine n'hésitait plus.
Moins d'une semaine plus tard, M. de
Chanvallon arriva.
Il était en costume de voyage et avait
amené une voiture et des chevaux de pos-
te à l'ancienne mode.
t* Je n'ai pris à Paris, en arrivant ce ma-
tin, dit-il, que deux heures de repos, et le
temps de passer chez mon agent,de.chan-*
ge. Nous repartons tout à l'heure ; j'ai tenu,
mademoiselle, ajouta-t-il en saluant Anto- ,
nine, à bien vous prouver que je suis ve-^
nu exprès pour vous... »
Il eut un moment d'arrêt, et finit brus-
quement : ,"
« Et pour Mlle de Chanvallon. »
Il ne dit pas : « Pour ma fillle. »
Antonine et Mme Dambray échangèrent
un regard. M. de Chanvallon, sans y pren-
dre garde, continua : .
* Vous trouverez peut-être singulier que
je sois venu en poste, avec dés perche-
rons. Mais c'est ma manière. Je suis du
vieux temps, moi, et puis c'est plus com-r
mode pour les bagages... car vous en avez
sans doute ? ajouta-t-il. Toutes les femmes
éri ont ; c'est la'mode.
— Oh ! fit en souriant Antonine,,le mien,
n'embarrassera guère la voiture, car il.
n'est pas gros.
— Pas gros ? j'aime ça : nous nous en-
tendrons, fit le chasseur avec un gros rire.
Je ne vous dis pas que vous aurez à la
Brèche aux loups tous les plaisirs, mais
enfin, vous verrez, on y.vit comme ail-
leurs, et je crois que Mlle de Chanvallon
vous a dit un mot du pays.
. — En effet, dit Antonine, qui put enfin
ajouter.: Mlle Marthe n'était pas plus souf-
frante, . lorsque vous l'avez quittée, mon-
sieur?
„— Non, répondit M* de Chanvallon,
d'un, ton un peu brusque. Elle sait que je :
suis venu vous chercher. »
Une heureaprès, la voiture, enlevée au
grand trot des deux vigoureux percherons
attelés en poste, brûlait la route de Paris.
; C'était l'automne, le soir tombait et jetait
k,sur,le paysage encore vert une ombre, mé-
lancolique et dpuce.. Enfoncé dans un an-
,,gle, M. de Chanvallon semblait dormir ;
mais peut-être était-il agité malgré lui par
quelque préoccupation impossible à chas-
ser, ou par quelque malaise nerveux, car
..Antonine remarqua les crispations.de ses
lèvres sous'ses grossses moustaches :gri-.
ses et la\conlracJion de ses poings, gros à
assommer un boeuf. Elle se détourna pen-
sive et.se mit à contempler les arbres qui
.fuyaient, les villages qu'on traversait et le
. pas, des portesoù les naturels du pays ac-
couraient voir passer comme une trombe
cet équipage d'une autre époque.
On arriva ainsi d'une traite à la gare de
Lyon ; durant tout le voyage, 7 M. de, Chan-
vallon «'avait pas prononcé quatre paroles.
Quand la vsiture s'arrêta, il fit un Wnd,
comme réveillé d'un rêve par l'homme qui-
ouvrait la portière, et dit.:
« Déjà ! » '
Il mit pied à terre, un peu lourdement,
et il allait s'éloigner^ quand tourà>coup il"
s'écria : . '"- ' ' '
« Quelle distraction ! »
Et, revenant à la voiture,, il ofrit gau-
chement son. bras tendu à:Antonine, qui
descendit sans s'y appuyer.
Quand la voiture, débarrassée du baga-
ge de Mlle de Prélac, fut repartie, M. de
Chanvallon consulta sa montre :
« Nous avons près d'une heure 1 dit^il ;
j'ai faim. AVez-vo'us faim, vous 1 , "
- — Non, monsieur, répondit Antonine,
— Venez tout de même ; Vous me tien- :
drez compagnie. »
■ Et,,toujours sans offrir,-son- bras à la
jeune femme, il se.dirigea vers le buffet/
où Antonine le suivit. C'était, un gros
mangeur et un fort buveur que M. de Chan-
vallon, et quand le train rapide se fut mis
en marche, la jeune femme considéra cet
homme, ce taureau, maintenant alourdi
par l'âge, rude et terrible encore. Elle le
vit qui dormait déjà dans un coin du cou-
pé, et elle murmura : .
« Où Dieu me conduit-il ? >
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