Titre : L'Avenir de Bel-Abbès : journal agricole, commercial, industriel, politique et littéraire paraissant les mercredis et samedis / rédacteur en chef Paul Perrier
Éditeur : [s.n.] (Sidi-bel-Abbès)
Date d'édition : 1887-01-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32708101d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3942 Nombre total de vues : 3942
Description : 26 janvier 1887 26 janvier 1887
Description : 1887/01/26 (A4,N400). 1887/01/26 (A4,N400).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57579574
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11533
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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Ouatriem« Année. — .V 400. DIX CENTIMES MERCREDI, 26 JÏNVTEft" WT
OBSERYÀTIQIS IÈTÈOROLO&ÏQUES
recueillies à l'Ecole Primaire Supérieure,
pendant les 23, 24 25 et 26 janvier -
2- Thermomètre Pr°P!U> Observations Pluiol.e.
|-3 à à Nuages direc- intensité ^Jl'h
Ku muxima minima Oà'i tiou Ou 9
28 18 0 10 N. 2 »
28 17 0 1 0 N. 2 »
89 19 0 2 0 E. 2 »
90 19 0 2 0 S. 2 »
Gelée blanche le 24 el le 25 — Hauteur baro-
métrique du 2(3 (1 h. soir) 770m 39.
Bel-Abbès, le 20 Janvier I8»7.
M. DE BISMARCK
îtout s'use en ce bas monde, même les
finesses de ce grand tlïulon. aie qui s'appelle,
• M.,de Bismarck.
L'échec, qu'il vient île remporter devait
le Reiihsta» >î dû lui; paraîtrebieivamer. "
Quand 6^
de ta •gi;iî'iit*li»iii,ir'i'-'lè.f dèfaityai )#?»;. 'mpij^yinii,
■ i p^rÉàrite^ ne jtjijih.1 souy^ii.t/qjlè^ks |>iod^ôn);etf
ji'yiiie'série^dMMsùcGês,, : y~'' 'yfyf.^^ ;■•;',"i
:Pi)ivcr«itei iv^àn dé Samoa, marchant de
victoire en victoire, jelà sbn djnnéfau ; à la
mi*.r pour conjurer le. mauvais, sort qu'il
appréhendait.
M. de Bismarck n'a pas eu celte précau-
tion.
Peut être, après tout, eut-il, comme Po-
berate, retrouvé cet anneau dans ie corps
d'un poisson.
L'épouvantail que le grand chancelier
d'Allemagne a accoutumé d'agiter devant
le Reichslag, ne produit plus qu'un elRt
ifîèdiocre.
I! y a loin entre la soumission absolue des
années précédentes cl l'opposition de l'heure
présente. . ,
M. de Bismarck n'a plus devant liii celle
majorité docile qui acquiesçait à tous ses
désirs.
Le prestige -qu'il a acquis à la stiite de la
guerre de. 1870, diminue de jour en jour,
parce qu'au fur et à mesure que les; années
s'écoulent, il devient de plus en pljus évi-
dent que le succès des armées ennemies
étaient dû, moins a leur propre valeur, qu'à
la mauvaise organisation de nos.cadres.
Aujourd'hui la situation est'changée.
Notre infanterie vaut l'infanterie, alljeïJ
mande ; lea'effeclifi.dé là cavalerie, sont à
; peu près i«len ïi-qué;»',,-^.^ n*>,ii'.ë l-^atililliéfrè^ès^
; ai* moins égaje "tVl'rt^Veïfri >%yyf-' ^-^y&
■''èftnapteï,'^
mciilés au cours de l'année -1886; et dont
les effets sont au delà de tout ce qu'on peut
;',.' '"' LeV allemands; -=n^'^riii>çé'h^'^HitenL',''^ji»'f:-t^ù^
', çeïav et 'ils'" ,WhV.tetiï;-"'iKfënl'-',.qM!'«în«_;,-np,iive|ljé;'
guerre ne ressemblera) tpas à la-, précédénte<.i
En dehors* de ce 1 sentiment d'appitéhen*;
', sion, il existe aussi chez eux le besoin, de
repos.
Le spectre d'une guerre imminente que
le chancelier de fer se plaît à dresser devant
les yeux de tous ses sujets, s'agite mainte-
nant presque dans le vide ; ce n'est plus
qu'un mannequin comme on en dresse dans
les champs ensemencés, et qui n'effarou-
chent plus que les moineaux et les serins
avides de trouver un grain de blé.
M. de Bismarck comprend, si bien la né-
cessité, de terroriser, qu'il a soumis aux
membres du Reichstag un tracé graphique,
représentant les forces militaires de la
France, de l'Allemagne et de la Russie.
Ce tracé qui est de pure fantaisie, veut
démontrer que nos iffectils sont supérieures
de moitié à ceux de l'armée allemande.
|. En agissant ainsi, M., de Bismarck vou-
lait enlever le vole qu'il réclamait dé l'As-
semblée.
Sa supercherie n'a. trompé personne. Le
résultat du vote final et la dissolution du
.IWiçhstng^ensofiit laiprpiiye. ^ ' ., l?v , \-,•>
i<|u.^a!î$^
?;:'•;'ibs'^iss^
..cahlvpar- le '•'.dëces'Tfl^ .M^.-jPâul^Be^ Vésjde'ht
:,géneral'!;àu-Tvorilcm.,:':';;:y" .■}-'■ "';•-''';?;',';v--'':f''-'''-'
•-''iiguâ de't'pati'àotèal "'^\rfpi\y\ng&
taine de sociétés patriotiques se sont rôntiûes'
à Buzenval. '■■'''..
Un délégué de la Ligue des patriotes a pris
la parole pour- expliquer les motifs de l'abs-
tention de M. D>ïroulôde, dictée par les .sen-
timents des difficultés extérieures et par la
I volonté de ne pas troubler l'attitude du Mi-
nistère où figure le général Boulanger.
.M: Gaverot, dT-chevéque'-de Lyon, est!'mort. '
* " '■ ,' - ' - '
->■* -"-* - 'l .1 ' s- '
La Colonie-espagnole; dé'Paris;se réunira . -
le 25-janvier, dans le' bû^d'étudier la création-
d'une Cliainbré de Commercé'espagnole:, •''
* *■. ' ' ' , ' ^ -' - -
La « Lanterne- » criiîqjie très vivement le , '.
.régime administratif aûque^-est'soumise-l'Ai- •• ' ',
gérie ; niais" ce journal se.'refusé à assimiler
'ce pays, au Tbnkin. •*, ,' ",;. / ' .'^ ';" \
' .. ■ ■ * '
Tous ■ les-journaux; de Vienne; dèsapprou-, ' '
vent les, attaques de: la.,presse' allemande. - - '
' contré la France. Du i'éste, "personne ne se ,
; trompe-' sur, la-, portée- de. ce 1 langage,violent* , '■ •;,
;'qufon. attribué,',généraiBjnenl:"aux.-!'nécessU'és-';'' ";
;.d'elaju'tlè éleetorafèi. .y.'.', ./'.:;'',. ,■ ,.', ,{ -'^j
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Le Ministre de ^agriculture a prorogé jus- -
■qu'au 1<=* février -proGHain,, le-délai qui avait
été fixé' au 15 janvier"courant, pour l'o.rgani- '
sation des syndicats destinés U-'combattre le ■
' phylloxéra en Algérie. .."%■*■ . ;
«nwn>mDM9MnaMHMBneinHHi«^RaB
FEUILLETON DE IJAvenir de Bel-Abbès
— 3 —
SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE
L'Homme à la Momie
( Suite ) .
Pauvre femme,si elle compte sur moi.... Il lui sembla entendre
un soupir répondre à sa pensée. Il regarda les yeux
de sa momie dans lesquels il crut voir briller une
Jlamme singulière qui le fit frissonner.
A cette vue il jugea prudent de changer de con-
versation.
— Voyons / dis-moi ! Comment se fait-il que toi
Egyptienne tu me réponde en Allemand, puisque
de ton temps il n'y avait ni Allemagne, ni Alle-
mand» r
~- C'est bien simple, les esprits n'ayant ni langue]
ni oreilles, communiquent entre eux par la pensée.,
A ces mots il regarda la bouche qui, effective-
ment ne remuait pas, seuls, les yeux semblaient
parler, mais d'une façon si expressive qu'il eut
peur el referma la boite pour échapper à ce'regard
scrutateur qui le troublait. En ce moment, il crut
encore entendre un soupir.
Depuis ce jour, il l'entendit encore bien des fois,
ce soupir même au milieu de la nuit, à travers son
sommeil.
Il ouvrait les yeux el voyait une lueur vaporeuse
ayant la forme d'une femme, il entendait encore
ce soupir et il sentait un souffle brûlanl passer sur
son visage.
C'était horrible !
Raphaël ne vivait plus comme les autres hommes,
mais comme dans un rêve ; il accomplissait machi-
nalement les actions ordinaires de la vie comme
un automate, sans en avoir conscience. Ses amis
commencèrent à avoir sérieusement des craintes
pour sa ruison.
Et vraiment, ces craintes étaient fondées ; ce
pauvre garçon dont les idées étaient déjà troublées
par les excès de bière et la fumée de sa longue
pipe de porcelaine, ne put tenir contre les fantas-
tiques récits de sa momie, dont l'esprit le hantait
Jour el nuit. N'y pouvant plus résister, l'I rouvrit
la boite et revit la même immobilité, la même face
et la même expression.
Sa curiosité n'était pas épuisée, il rassembla
toute sa volonté pour évoquer l'esprit.
— Que me yeux-tu encore ? Je t'ai tout dit. .
— Rien, je pense, ne l'empêche de me- dire
comment ion premier corps a été mis en l'étal où
il est.
— Certainement, je le peux. C'est une oeuvre
humaine, rien donc ne s'eppose à sa divulgation-
Ecoutc-ilnnc. el souviens-loi .' car, celui qui ou-
blie est comme s'il n'existait pas, il ne peut pen-
ser. Cest un être nul. Or, vivre, c'est penser
et agir.
— Où as-tu pris toutes ces sentences ?
— J'ai vécu et je me souviens
— Je t'écoule.
— Tu sauras donc que l'on commença par retirer
de mon corps tout ce qu'il contenait, et, après de
nombreux lavages, on fil. macérer, tout ce qu'on
voulait conserver pendanl 40 jours, dans du vin de
palmier aromatisé. Ma cervelle, qu'on me retira par
le nez, fut soumise a la même préparation ; après
quoi, on remit tout en place avec des aromates.
Le reste de nion corps avait également clé salure
île natron dissous dans le vin de palmier aromatisé.
Ensuite, on appliqua sur toutes les parties de mon
corps des plaques de loile rie coton trempées du
même liquide, on me revclil d'une robe de fin lin ;
puis après, tout fut, entouré- d'étroites bandelettes
de loile .superposées et, par-dessus tout, on me
passa la robe brodée que lu, as vue.
Enfin ! on me plaça en celle boîle de sycomore
sur laquelle oiî avait écrit les mêmes inscriptions
que sur.jes bandelclics où se trouvaient déjà
mon nom, mon âge, mes- qualités el la dale de ma
mort-. ' •
(A SUIVRE).
Ouatriem« Année. — .V 400. DIX CENTIMES MERCREDI, 26 JÏNVTEft" WT
OBSERYÀTIQIS IÈTÈOROLO&ÏQUES
recueillies à l'Ecole Primaire Supérieure,
pendant les 23, 24 25 et 26 janvier -
2- Thermomètre Pr°P!U> Observations Pluiol.e.
|-3 à à Nuages direc- intensité ^Jl'h
Ku muxima minima Oà'i tiou Ou 9
28 18 0 10 N. 2 »
28 17 0 1 0 N. 2 »
89 19 0 2 0 E. 2 »
90 19 0 2 0 S. 2 »
Gelée blanche le 24 el le 25 — Hauteur baro-
métrique du 2(3 (1 h. soir) 770m 39.
Bel-Abbès, le 20 Janvier I8»7.
M. DE BISMARCK
îtout s'use en ce bas monde, même les
finesses de ce grand tlïulon. aie qui s'appelle,
• M.,de Bismarck.
L'échec, qu'il vient île remporter devait
le Reiihsta» >î dû lui; paraîtrebieivamer. "
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mi*.r pour conjurer le. mauvais, sort qu'il
appréhendait.
M. de Bismarck n'a pas eu celte précau-
tion.
Peut être, après tout, eut-il, comme Po-
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d'Allemagne a accoutumé d'agiter devant
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I! y a loin entre la soumission absolue des
années précédentes cl l'opposition de l'heure
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M. de Bismarck n'a plus devant liii celle
majorité docile qui acquiesçait à tous ses
désirs.
Le prestige -qu'il a acquis à la stiite de la
guerre de. 1870, diminue de jour en jour,
parce qu'au fur et à mesure que les; années
s'écoulent, il devient de plus en pljus évi-
dent que le succès des armées ennemies
étaient dû, moins a leur propre valeur, qu'à
la mauvaise organisation de nos.cadres.
Aujourd'hui la situation est'changée.
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mande ; lea'effeclifi.dé là cavalerie, sont à
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En dehors* de ce 1 sentiment d'appitéhen*;
', sion, il existe aussi chez eux le besoin, de
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Le spectre d'une guerre imminente que
le chancelier de fer se plaît à dresser devant
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nant presque dans le vide ; ce n'est plus
qu'un mannequin comme on en dresse dans
les champs ensemencés, et qui n'effarou-
chent plus que les moineaux et les serins
avides de trouver un grain de blé.
M. de Bismarck comprend, si bien la né-
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membres du Reichstag un tracé graphique,
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Ce tracé qui est de pure fantaisie, veut
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I volonté de ne pas troubler l'attitude du Mi-
nistère où figure le général Boulanger.
.M: Gaverot, dT-chevéque'-de Lyon, est!'mort. '
* " '■ ,' - ' - '
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La Colonie-espagnole; dé'Paris;se réunira . -
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d'une Cliainbré de Commercé'espagnole:, •''
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Tous ■ les-journaux; de Vienne; dèsapprou-, ' '
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' phylloxéra en Algérie. .."%■*■ . ;
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FEUILLETON DE IJAvenir de Bel-Abbès
— 3 —
SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE
L'Homme à la Momie
( Suite ) .
Pauvre femme,
un soupir répondre à sa pensée. Il regarda les yeux
de sa momie dans lesquels il crut voir briller une
Jlamme singulière qui le fit frissonner.
A cette vue il jugea prudent de changer de con-
versation.
— Voyons / dis-moi ! Comment se fait-il que toi
Egyptienne tu me réponde en Allemand, puisque
de ton temps il n'y avait ni Allemagne, ni Alle-
mand» r
~- C'est bien simple, les esprits n'ayant ni langue]
ni oreilles, communiquent entre eux par la pensée.,
A ces mots il regarda la bouche qui, effective-
ment ne remuait pas, seuls, les yeux semblaient
parler, mais d'une façon si expressive qu'il eut
peur el referma la boite pour échapper à ce'regard
scrutateur qui le troublait. En ce moment, il crut
encore entendre un soupir.
Depuis ce jour, il l'entendit encore bien des fois,
ce soupir même au milieu de la nuit, à travers son
sommeil.
Il ouvrait les yeux el voyait une lueur vaporeuse
ayant la forme d'une femme, il entendait encore
ce soupir et il sentait un souffle brûlanl passer sur
son visage.
C'était horrible !
Raphaël ne vivait plus comme les autres hommes,
mais comme dans un rêve ; il accomplissait machi-
nalement les actions ordinaires de la vie comme
un automate, sans en avoir conscience. Ses amis
commencèrent à avoir sérieusement des craintes
pour sa ruison.
Et vraiment, ces craintes étaient fondées ; ce
pauvre garçon dont les idées étaient déjà troublées
par les excès de bière et la fumée de sa longue
pipe de porcelaine, ne put tenir contre les fantas-
tiques récits de sa momie, dont l'esprit le hantait
Jour el nuit. N'y pouvant plus résister, l'I rouvrit
la boite et revit la même immobilité, la même face
et la même expression.
Sa curiosité n'était pas épuisée, il rassembla
toute sa volonté pour évoquer l'esprit.
— Que me yeux-tu encore ? Je t'ai tout dit. .
— Rien, je pense, ne l'empêche de me- dire
comment ion premier corps a été mis en l'étal où
il est.
— Certainement, je le peux. C'est une oeuvre
humaine, rien donc ne s'eppose à sa divulgation-
Ecoutc-ilnnc. el souviens-loi .' car, celui qui ou-
blie est comme s'il n'existait pas, il ne peut pen-
ser. Cest un être nul. Or, vivre, c'est penser
et agir.
— Où as-tu pris toutes ces sentences ?
— J'ai vécu et je me souviens
— Je t'écoule.
— Tu sauras donc que l'on commença par retirer
de mon corps tout ce qu'il contenait, et, après de
nombreux lavages, on fil. macérer, tout ce qu'on
voulait conserver pendanl 40 jours, dans du vin de
palmier aromatisé. Ma cervelle, qu'on me retira par
le nez, fut soumise a la même préparation ; après
quoi, on remit tout en place avec des aromates.
Le reste de nion corps avait également clé salure
île natron dissous dans le vin de palmier aromatisé.
Ensuite, on appliqua sur toutes les parties de mon
corps des plaques de loile rie coton trempées du
même liquide, on me revclil d'une robe de fin lin ;
puis après, tout fut, entouré- d'étroites bandelettes
de loile .superposées et, par-dessus tout, on me
passa la robe brodée que lu, as vue.
Enfin ! on me plaça en celle boîle de sycomore
sur laquelle oiî avait écrit les mêmes inscriptions
que sur.jes bandelclics où se trouvaient déjà
mon nom, mon âge, mes- qualités el la dale de ma
mort-. ' •
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