Titre : L'Avenir de Bel-Abbès : journal agricole, commercial, industriel, politique et littéraire paraissant les mercredis et samedis / rédacteur en chef Paul Perrier
Éditeur : [s.n.] (Sidi-bel-Abbès)
Date d'édition : 1887-01-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32708101d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3942 Nombre total de vues : 3942
Description : 22 janvier 1887 22 janvier 1887
Description : 1887/01/22 (A4,N399). 1887/01/22 (A4,N399).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5757953g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11533
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Quatrième Année. — IS° 590. ' DIX CENTIMES SAMEDI. 22 JANVIER iigé? '
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES
recueillies à l'Ecole Primaire Supérieure,
pendant les 20, 21 et 22 janvier
-=> n-i M Propar- Observations pi.,i„,„
Il j^°^x T ^susï— ouôii";
| -g à à Nuages direc- intensité ^ ^
Xu maxima minima 014 tiou Où 9 '
92 49 » 0 3 0 S.E. 1 »
89 46 ». 0 5 2 E. 1 »
28 19 4 0 G 0 N. 2 »
Bel-Abbès, le 22 Janvier 1887.
Notre député, M. Etienne, vient de re-
cueillir des applaudissements unanimes sur
lu question « Budget de l'Algérie » dont
nous donnons ci-dessous le résumé succinct.
Le Budget algérien a été voté.
La Chambré a abordé la discussion du bud-
'. _^ri-gct.de l'Algérie. „
... „ -M. Arnous.député de la, Charente,- critiqué;.
,. ce,budget sans cesse,grossissant,, surtout;
.s' pourries, dépenses'-de ^instruction. pùbljqtië."
,-s ...'•• Il 4é,po^'é'jdn.'àmèQâement pendant; à. .établi.P
•;..-;. ,„en AJ^jpjç'tinVcQntiabûtb^ ïc
■ v ''■ : V conMbutipri'persônri^^ ;, '■:):'•(<■'■'■]
. Il dévelpp^ërà'jcrf àmeh de la,'
' ;''. discuàsiisn du budget des, j<éçëttes;v(Applàu-:-
% , dissements à-droite).; ' ;, :.' ,"
., , \ M. Etienne^, rapporteur dû budget de l'Af-
.' gèrié, répond à M. Arnous rappelant d'abord
les avantages de la conquête de l'Algérie qui
\ . a été une école de guerre pour, l'armée fran-
çaise en dépit des difficultés de toute sorte
dont la moindre n'était pas au début l'absence
de la navigation à vapeur.
La France a dû se préoccuper de Fexploi-.
talion de l'Algérie au point de vue économi-
. que ; elle a dû la plcuplèr,
De 1870'a 188(1, les progrès sont faciles à
constater ; on a créé des centres, on y a ap-
pelé des colons français et on est arrivé à
amener Fàppaisement comple t de l'Algérie.
D'autre part, le commerce général de la
colonie s'est élevé de 7 millions en 1836, à
465 millions en 1884. Les recettes vont crois-
sant. La progression est surtout remarquable
à partir de 1S70 et coïncide avec l'établisse-
ment du régime civil.
M. Arnous. — L'Algérie est en déficit de'
20 millions.
M. Etienne. —, L'examen du tableau des
recettes, prouverait même qu'il y a intérêt à
poursuivre les dépenses ; pour un capital de. 1
200 millions, on a un intérêt dell millions. ,11
faut aussi tenir compte, de ce fait que l'entre-
tien du 19° corps n'est pas une charge pour
l'Etat puisque, si la France n'avait pas l'Al-
gérie, il aurait fallu entretenir ce corps d'ar-
mée dans la métropole. '• : ,■ -,
Gi-âce aux chemins, de fer de pénétration,
'il-'suffirait de 25*000 hommes au lieu de 52,000
c pour assurer, en, cas de .guerre, la ..sécurité'
,,de l'Algérie. ■,, ...•■■.,- , .,'„, -;,„.•,,,: ■,../ ■.;
!; L'Algérie augmente, l'influence, p(o)i.ti,qiieire|;
^militaire de la France*" dans'la îMéditérraVée'.;
;;~; Ce 1 serait,une foùte ;dè;;%^ùloir^-^tîàl^|fc:^de;'
| nouvèjaux'impô^
; sacrifices rconsentisVpàr là çoiôtife.^!' '"''jffi.i ',-k
; Jj?Âlgérie est téhu%;fd'èbé^^
- , Si, les) jours des grande!? batailles. dèyaieri|;
revenir, nul plus que l'Algérie; ne ferait;. sbfi;
devoir. .(Applaudissements)..
M. Cunéo d'Ornano, demande si les soldats
qui ont acquis sur le c'iamp de bataille le
droit d'être français sont électeurs. La natu-
ralisation de ces Arabes devrait se ,faire de
plein droit. C'est une réforme qu'il se permet
de suggérer à ses collègues algériens-. (Ap-
] 1 mdissemenfs à droite).
La discussion générale est close.
*ui i mi M ■ ■ ■ ■■■■■■■ I««IH— m iiimniÉ>in»imÉMriiiiiifiinliirli M——rnmjfl—« ir.
Tous les chapitres sont ensuite adoptés
sans discussion .sauf le chapitre 1er qui a été
renvoyé à la Commission pour une simple
rectification.
INFORMATIONS
Suivant le Paris, il est presque certain au-
jourd'hui que le Gouvernement sera forcé de
demander un 3° douzième provisoire, le bud-
get ne pouvant pas être voté a temps.
M. JEtoques, député de l'Aveyron, est mort.
*
On annonce que M. Raoul Duval est très
malade.
*
» #
Le sénateur, Masson de Morfontaine est
..diipgereusement malade. '. ..:>V ,
■ ' ;> ~\' " !,.^ * ■' .r, * 'J( rV £ r^'^_*'v^
" ,;.,A\J^ipppdfl(tge.';4p^àlH8.i^a.,Jç^i^;dë''ïâ'ï
;5ëco.ftd£^^^
reaux a- produit 73,000 francs nu bénéfice des
De Mayotte, on' écrit ou Tèmp$ que le suK i
tari d'Aojouan persisté toujouî^ dans son
; tefùji;;&'r£^^
!$pVn^es^|^
■'-<■:• lie prince'Jafjfar;:'\prëjafii^:;nf|iriistrj^/Atteiiw/
; dernièrement à-Sfayqf te avec je: prince Salini,)
fils du sultan,- disait à qùivoutaitrl'ehtendre
que son, maître était décidé à ne j>as autori-
ser l'installation de notre résident. -,. ■ •
Il s'agit, bien entendu, de complications
diplomatiques auxquelles la personnalité de
M» Troupel est absolument étrangère.
La personnalité de M. de Blowitz, corres-
pondant du Times, est' fort discutée ep ce - -
momentdansle monde-officiel. On s'enquiert,
paraît-il, des conditions de sa naturalisation,
de façon à laisser supposer que des mesures
pourraient être prises au. sujet, du maintien
de son autorisation de séjour en, France.
Lesjournaux allemands disent que Tempe-, ,
reur, Guillaume va publier un manifeste très
énergique annonçant son intention de réalU-. .
ser les.réformes militaires 1 quel que/soiWe
résultat, des nouvelles élections pour le !
Reichstâg. . > ' , -
Le Ministre des finances dîEspagne, qui à
déposé le projet de loi; tendant à conférer a•/
une Société l'exploitation'dii'monopole deër
tabacs, va ppuvpir, grâce, à- cette mësurej,; ,
;présénteï' avàportés un,budget,eii'équilibre/;; :'
ipëut-ètré;ën excédant. -, ■'/"', ■','•' . *.•'"'':,
f,,., Ce pfoiet^ôùte|oi^^
^là^féÉ^^i^^êi|ikfe6Vp^ùcipiûè8: rbés'ôiipcesVdu'r> -'"'-'^ '
•r^X^t^l.'^ù-îMr'/'V -■;,' ■•. . ■ .-■ «i„: - >■ ■ . ;•,..,'.^r. v *■
WI0S&ïM::;^. :^'< •£'&>&!£
']oM|x|ftii|^|tf'joii; >UR i^natumiisà^onivai^ïli;]
j MB) iÏ5àç|6^(^puf^r#enUi*(u
;"^''IÎ!ï'ëâ|a^ër^Vdév^
'i'a'i'gurnents': iqù^;'pré'seh'^rk.:/à|ta;';!4iiâ^^ :i- '.';
: pour coinbattré., le;; crédit; supplémèntairelidiÉi ,. i
:'îp0.006;;frarics,l;.dêmandé parj^tGârdinàiirLar
■ vigerie pour le cierge ;de iAlgéfië: et .de la
Tunisie.
■ *
ALGER. — Il serait question de nommer
M. Monnier, chef de bureau ; du «Gouverne-
ment général, au poste de Cc-nservaleur des
FEUILLETON DE JJAvenir de Bel-Abbès
— 2 —
SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE
L'Homme à la Momie
( Suite )
Lorsque quelques instants après, il fut remis de
son saisissement, il se dit qu'il (Hait très heureux
pour lui que celte statue de bitume fut ainsi laide,
car, que serait-il devenu si, comme Pygmalion,' il
en fut devenu amoureux ? 11 n'aurait pu trouver
dans l'Olympe chrétien une Venus pour l'animer.
Cependant, se dit-il, ce n'est pas une statue faite
de main d'homme, c'est une créature de Dieu ;
elle a vécu, elle a eu un coeur, elle a aimé, elle a
eu une âme.' J'ai le corps, mais lame, où est-elle ?*
Cette penv;e le ramena a la situation.
Il regarda encore cette figure grimaçante et ren-
contra encore ce regard terrifiant fixé sur lui
comme pour lui ilemander compte d'une vile pro-
fanation.
Afin de se soustraire h cette obsédante vision,
Raphaël referma la boile. Une sueur froide trem-
pait ses cheveux !
L'impression qu'il avait éprouvée était ai forte,
qu'il fut plus de quinze jours sans oser se retrou-
ver en face de cette mystérieuse antiquité.
Son professeur de spiritisme eut beaucoup de.
peine a raffermir son courage et à le persuader que
par la seule force„ de sa volonté il contraindrait
l'esprit à répondre à ses questions et cela d'autant
plus facilement qu'indépendamment du bien qu'elle
avait à dire d'elle-même, elle avait probablement à
dire du mal des autres. Il devait cire liés curieux
d'entendre des cancans d'il y a quatre mille ans.
Alors, notre jeune germain, armé d'une forte
résolution ouvrit brusquement le couvercle du
cercue.I.
La momie ne parut nullement surprise de celle
soudaineté cl ne fil aucun mouvement ; elle n'avait
pas changé de position cl ses yeux grands ouverts
regardaient Raphaël avec la même fixité railleuse ;
mais l'artiste était préparé et ne fut pas intimidé;
d'une voit ferme, il dit ; Je veux savoir ton nom,
Ion âge, les qualités-el depuis quand tu es dans
l'état où je le vois ? m'entcinls-lu ?
Il vit, ou crut voir la tète faire un léger signe
afiirmatif. Il eut un frisson ! Il reprit: quel est ton
nom? cl il entendit une. voix faible niuruunL-r :
Phi-Ah.
— Ton âge ?
— J'avais dix-huit ans.
— Ta condition ?
— Femme de Xan»Xi, gouverneur militaire de
Thèbes.
— Combien s'esl-il passé de temps depuis celle
époque.
— Le Nil a 5.7H fois arrosé l'Egypte. C'était sous
le régne de Rliamsès III.
— Pourquoi et comment es-tu morte si jeune ?
-r Parce que j'étais belle.
— Ceci me parait une raison invraisemblable ;
on ne lue pas les jolies femmes et elles n'en meu-
rent pas de chagrin et, même de nos jours, il y en
a qui vivent de leur beauté. Allons ! ne me dis pas
de mensonges.
— Les morts nn sauraient mentir, n'iynnt plus
d'intérêt à le faire.
— Bon ! après ! continue !
— J'étais belle et je le savais dès l'âge de douze
ans.
— Qui le l'avait dit ?
— Alon miroir d'abord, ei les yeux et la bouche
des hommes ensuite. Tout mon temps élait em«
ployé à baigner, à parfumer mon corps, à peigner,
à natter mes cheveux,' à me parer de vêlements
somptueux que j'avais en grand nombre.
— Et puis ?
— Pa-Phao, mon père, intendant des réserves,
comptait sur ma beauté pour me faire admettre dans
le sérail de Pharaon ; mais le gouverneur militaire
me vit, je lui plu cl il voulut m'avoir. Hélas .' mon
père ne put résister à la volonté de ce puissant
seigneur et il me fallut entrer en qualité de sa
trente-unième femme. Néanmoins, j'aurais pu être
heureuse d'habiter un palais, d'avoir de riches pa- *'
rures, des bijoux magnifiques, d'humilier les autres
femmes du seigneur mou époux et de pouvoir
battre mes esclaves ! J'étais, tout d'un coup de-
venue la première, la favorite de Xau-Xi ; j'étais
-préférée aux filles d'Idumée plus blanches que
moi et aux Nubiennes plus noires. Je fis bien (les
jalouses.
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES
recueillies à l'Ecole Primaire Supérieure,
pendant les 20, 21 et 22 janvier
-=> n-i M Propar- Observations pi.,i„,„
Il j^°^x T ^susï— ouôii";
| -g à à Nuages direc- intensité ^ ^
Xu maxima minima 014 tiou Où 9 '
92 49 » 0 3 0 S.E. 1 »
89 46 ». 0 5 2 E. 1 »
28 19 4 0 G 0 N. 2 »
Bel-Abbès, le 22 Janvier 1887.
Notre député, M. Etienne, vient de re-
cueillir des applaudissements unanimes sur
lu question « Budget de l'Algérie » dont
nous donnons ci-dessous le résumé succinct.
Le Budget algérien a été voté.
La Chambré a abordé la discussion du bud-
'. _^ri-gct.de l'Algérie. „
... „ -M. Arnous.député de la, Charente,- critiqué;.
,. ce,budget sans cesse,grossissant,, surtout;
.s' pourries, dépenses'-de ^instruction. pùbljqtië."
,-s ...'•• Il 4é,po^'é'jdn.'àmèQâement pendant; à. .établi.P
•;..-;. ,„en AJ^jpjç'tinVcQntiabûtb^ ïc
■ v ''■ : V conMbutipri'persônri^^ ;, '■:):'•(<■'■'■]
. Il dévelpp^ërà'jcrf àmeh de la,'
' ;''. discuàsiisn du budget des, j<éçëttes;v(Applàu-:-
% , dissements à-droite).; ' ;, :.' ,"
., , \ M. Etienne^, rapporteur dû budget de l'Af-
.' gèrié, répond à M. Arnous rappelant d'abord
les avantages de la conquête de l'Algérie qui
\ . a été une école de guerre pour, l'armée fran-
çaise en dépit des difficultés de toute sorte
dont la moindre n'était pas au début l'absence
de la navigation à vapeur.
La France a dû se préoccuper de Fexploi-.
talion de l'Algérie au point de vue économi-
. que ; elle a dû la plcuplèr,
De 1870'a 188(1, les progrès sont faciles à
constater ; on a créé des centres, on y a ap-
pelé des colons français et on est arrivé à
amener Fàppaisement comple t de l'Algérie.
D'autre part, le commerce général de la
colonie s'est élevé de 7 millions en 1836, à
465 millions en 1884. Les recettes vont crois-
sant. La progression est surtout remarquable
à partir de 1S70 et coïncide avec l'établisse-
ment du régime civil.
M. Arnous. — L'Algérie est en déficit de'
20 millions.
M. Etienne. —, L'examen du tableau des
recettes, prouverait même qu'il y a intérêt à
poursuivre les dépenses ; pour un capital de. 1
200 millions, on a un intérêt dell millions. ,11
faut aussi tenir compte, de ce fait que l'entre-
tien du 19° corps n'est pas une charge pour
l'Etat puisque, si la France n'avait pas l'Al-
gérie, il aurait fallu entretenir ce corps d'ar-
mée dans la métropole. '• : ,■ -,
Gi-âce aux chemins, de fer de pénétration,
'il-'suffirait de 25*000 hommes au lieu de 52,000
c pour assurer, en, cas de .guerre, la ..sécurité'
,,de l'Algérie. ■,, ...•■■.,- , .,'„, -;,„.•,,,: ■,../ ■.;
!; L'Algérie augmente, l'influence, p(o)i.ti,qiieire|;
^militaire de la France*" dans'la îMéditérraVée'.;
;;~; Ce 1 serait,une foùte ;dè;;%^ùloir^-^tîàl^|fc:^de;'
| nouvèjaux'impô^
; sacrifices rconsentisVpàr là çoiôtife.^!' '"''jffi.i ',-k
; Jj?Âlgérie est téhu%;fd'èbé^^
revenir, nul plus que l'Algérie; ne ferait;. sbfi;
devoir. .(Applaudissements)..
M. Cunéo d'Ornano, demande si les soldats
qui ont acquis sur le c'iamp de bataille le
droit d'être français sont électeurs. La natu-
ralisation de ces Arabes devrait se ,faire de
plein droit. C'est une réforme qu'il se permet
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] 1 mdissemenfs à droite).
La discussion générale est close.
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Tous les chapitres sont ensuite adoptés
sans discussion .sauf le chapitre 1er qui a été
renvoyé à la Commission pour une simple
rectification.
INFORMATIONS
Suivant le Paris, il est presque certain au-
jourd'hui que le Gouvernement sera forcé de
demander un 3° douzième provisoire, le bud-
get ne pouvant pas être voté a temps.
M. JEtoques, député de l'Aveyron, est mort.
*
On annonce que M. Raoul Duval est très
malade.
*
» #
Le sénateur, Masson de Morfontaine est
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reaux a- produit 73,000 francs nu bénéfice des
De Mayotte, on' écrit ou Tèmp$ que le suK i
tari d'Aojouan persisté toujouî^ dans son
; tefùji;;&'r£^^
!$pVn^es^|^
■'-<■:• lie prince'Jafjfar;:'\prëjafii^:;nf|iriistrj^/Atteiiw/
; dernièrement à-Sfayqf te avec je: prince Salini,)
fils du sultan,- disait à qùivoutaitrl'ehtendre
que son, maître était décidé à ne j>as autori-
ser l'installation de notre résident. -,. ■ •
Il s'agit, bien entendu, de complications
diplomatiques auxquelles la personnalité de
M» Troupel est absolument étrangère.
La personnalité de M. de Blowitz, corres-
pondant du Times, est' fort discutée ep ce - -
momentdansle monde-officiel. On s'enquiert,
paraît-il, des conditions de sa naturalisation,
de façon à laisser supposer que des mesures
pourraient être prises au. sujet, du maintien
de son autorisation de séjour en, France.
Lesjournaux allemands disent que Tempe-, ,
reur, Guillaume va publier un manifeste très
énergique annonçant son intention de réalU-. .
ser les.réformes militaires 1 quel que/soiWe
résultat, des nouvelles élections pour le !
Reichstâg. . > ' , -
Le Ministre des finances dîEspagne, qui à
déposé le projet de loi; tendant à conférer a•/
une Société l'exploitation'dii'monopole deër
tabacs, va ppuvpir, grâce, à- cette mësurej,; ,
;présénteï' avàportés un,budget,eii'équilibre/;; :'
ipëut-ètré;ën excédant. -, ■'/"', ■','•' . *.•'"'':,
f,,., Ce pfoiet^ôùte|oi^^
^là^féÉ^^i^^êi|ikfe6Vp^ùcipiûè8: rbés'ôiipcesVdu'r> -'"'-'^ '
•r^X^t^l.'^ù-îMr'/'V -■;,' ■•. . ■ .-■ «i„: - >■ ■ . ;•,..,'.^r. v *■
WI0S&ïM::;^. :^'< •£'&>&!£
']oM|x|ftii|^|tf'joii; >UR i^natumiisà^onivai^ïli;]
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;"^''IÎ!ï'ëâ|a^ër^Vdév^
'i'a'i'gurnents': iqù^;'pré'seh'^rk.:/à|ta;';!4iiâ^^ :i- '.';
: pour coinbattré., le;; crédit; supplémèntairelidiÉi ,. i
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■ vigerie pour le cierge ;de iAlgéfië: et .de la
Tunisie.
■ *
ALGER. — Il serait question de nommer
M. Monnier, chef de bureau ; du «Gouverne-
ment général, au poste de Cc-nservaleur des
FEUILLETON DE JJAvenir de Bel-Abbès
— 2 —
SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE
L'Homme à la Momie
( Suite )
Lorsque quelques instants après, il fut remis de
son saisissement, il se dit qu'il (Hait très heureux
pour lui que celte statue de bitume fut ainsi laide,
car, que serait-il devenu si, comme Pygmalion,' il
en fut devenu amoureux ? 11 n'aurait pu trouver
dans l'Olympe chrétien une Venus pour l'animer.
Cependant, se dit-il, ce n'est pas une statue faite
de main d'homme, c'est une créature de Dieu ;
elle a vécu, elle a eu un coeur, elle a aimé, elle a
eu une âme.' J'ai le corps, mais lame, où est-elle ?*
Cette penv;e le ramena a la situation.
Il regarda encore cette figure grimaçante et ren-
contra encore ce regard terrifiant fixé sur lui
comme pour lui ilemander compte d'une vile pro-
fanation.
Afin de se soustraire h cette obsédante vision,
Raphaël referma la boile. Une sueur froide trem-
pait ses cheveux !
L'impression qu'il avait éprouvée était ai forte,
qu'il fut plus de quinze jours sans oser se retrou-
ver en face de cette mystérieuse antiquité.
Son professeur de spiritisme eut beaucoup de.
peine a raffermir son courage et à le persuader que
par la seule force„ de sa volonté il contraindrait
l'esprit à répondre à ses questions et cela d'autant
plus facilement qu'indépendamment du bien qu'elle
avait à dire d'elle-même, elle avait probablement à
dire du mal des autres. Il devait cire liés curieux
d'entendre des cancans d'il y a quatre mille ans.
Alors, notre jeune germain, armé d'une forte
résolution ouvrit brusquement le couvercle du
cercue.I.
La momie ne parut nullement surprise de celle
soudaineté cl ne fil aucun mouvement ; elle n'avait
pas changé de position cl ses yeux grands ouverts
regardaient Raphaël avec la même fixité railleuse ;
mais l'artiste était préparé et ne fut pas intimidé;
d'une voit ferme, il dit ; Je veux savoir ton nom,
Ion âge, les qualités-el depuis quand tu es dans
l'état où je le vois ? m'entcinls-lu ?
Il vit, ou crut voir la tète faire un léger signe
afiirmatif. Il eut un frisson ! Il reprit: quel est ton
nom? cl il entendit une. voix faible niuruunL-r :
Phi-Ah.
— Ton âge ?
— J'avais dix-huit ans.
— Ta condition ?
— Femme de Xan»Xi, gouverneur militaire de
Thèbes.
— Combien s'esl-il passé de temps depuis celle
époque.
— Le Nil a 5.7H fois arrosé l'Egypte. C'était sous
le régne de Rliamsès III.
— Pourquoi et comment es-tu morte si jeune ?
-r Parce que j'étais belle.
— Ceci me parait une raison invraisemblable ;
on ne lue pas les jolies femmes et elles n'en meu-
rent pas de chagrin et, même de nos jours, il y en
a qui vivent de leur beauté. Allons ! ne me dis pas
de mensonges.
— Les morts nn sauraient mentir, n'iynnt plus
d'intérêt à le faire.
— Bon ! après ! continue !
— J'étais belle et je le savais dès l'âge de douze
ans.
— Qui le l'avait dit ?
— Alon miroir d'abord, ei les yeux et la bouche
des hommes ensuite. Tout mon temps élait em«
ployé à baigner, à parfumer mon corps, à peigner,
à natter mes cheveux,' à me parer de vêlements
somptueux que j'avais en grand nombre.
— Et puis ?
— Pa-Phao, mon père, intendant des réserves,
comptait sur ma beauté pour me faire admettre dans
le sérail de Pharaon ; mais le gouverneur militaire
me vit, je lui plu cl il voulut m'avoir. Hélas .' mon
père ne put résister à la volonté de ce puissant
seigneur et il me fallut entrer en qualité de sa
trente-unième femme. Néanmoins, j'aurais pu être
heureuse d'habiter un palais, d'avoir de riches pa- *'
rures, des bijoux magnifiques, d'humilier les autres
femmes du seigneur mou époux et de pouvoir
battre mes esclaves ! J'étais, tout d'un coup de-
venue la première, la favorite de Xau-Xi ; j'étais
-préférée aux filles d'Idumée plus blanches que
moi et aux Nubiennes plus noires. Je fis bien (les
jalouses.
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