Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1894-05-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 mai 1894 15 mai 1894
Description : 1894/05/15 (SER5,A13,N16). 1894/05/15 (SER5,A13,N16).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57563518
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
MÉTHODE FRANÇAISE D'ÈD^ÀTfON MATER-NELLE
249-;
Sont pas trop fatigués amènent leurs enfanls sur
la colline qui est à la droite de notre image (la
colline de Bon-Secours), et, quand ils sont en
haut, ils voient la Seine qui coule a'u pied des
coteaux"en faisant de grands festons; au milieu
de l'eau, une grande quantité d'iles toutes cou-
vertes d'arbres ; sur! là rive gauche de la Seine,
de grandes prairies et puis de jolis villages....
G'est tout à fait délicieux. Alors on dit que
Rouen est une des villes les plus pittoresques
de.Francé; les peintres aiment beaucoup à la
représenter sur leurs tableaux.
Il y â une autre chose qui fait que tout le
monde connaît Rouenî et cette chose est dou-
loureuse, indigne; c'est un crime qui s'y est
passé iiy a quatre cents aiis. C'est à Rouen, sur
la! place du Vieux-Marché, que les Anglais ont
brùlà Jeanne d'Arc;VôuS-savez ce qu'elle avait
fait :..elle avait Chassé les Anglais d'Orléans,
elle avait donné' la victoire à la France.
(Il y a donc: beaucoup à raconter sur Rouen ;
le faire.en une seule fois serait une folie; en
pleinetournée d'inspection, je constate tous les
jours qu?iLfaut avancer pas à pas, sur la pointe
du pied, revenir ^ans cesse, et ne se tenir
;.pour.-satisfait que lorsque les enfants eux-mêmes
ont prouvé par leurs réponses personnelles
qu'ils ont compris.)
PAULINE KERGOMARD.
EXERCICE DE LECTURE
Maman a coupé une- branche d'aubépine.
Dimanche nous avons été dans les bois ;- nous
en avons rapporté dés coucous, des anémones,
des pensées. ;
Il y a du lilas blanc dans le jardin de ma
grana'mère.
Le printemps est la saison des fleurs ; les
rossignols et les fauvettes chante(nt) sur les
arbres.
Dans le bois où nous avons été pour nous
promener et pour chercher des fleurs, nous
avons vu de jolis petits oiseaux ; papa les ap-
pelle dés bergeronnettes ; j'aurais voulu attra-
per une bergeronnette, mais papa m'a dit que
c'était trop difficile; il m'a dit aussi que ce se-
rait bien dommage, parce que les bergeron-
nettes sont malheureuses en cage.
(Les trois premières phrases ne renferment
aucune difficulté et peuvent être lues par des
enfanls qui connaissent les combinaisons les
plus simples ; les autres sont plus difficiles ; la
quatrième exigera un retour sur l's entre deux
voyelles et sur la troisième personne du pluriel
du verbe, qu'il faudra bien se garder d'exprimer
ainsi : « La fauvette chante», écrira-t-on au ta-
bleau; « les fauvettes chantent », il y a plusieurs
fauvettes, on met à la fin du mot « chante » deux
lettres, n, t, qui ne se prononcent pas).
Continuant des phrases de revision, car les
numéros des années précédentes nous four-
nissent des phrases graduées, nous arriverons
au son composé oeu.
J'ai vu dans la prairie de grands boeufs roux,
iis broutai(ent) l'herbe.
Papa a attelé deux grands boeufs à la charrue
et ils ont labouré toute la journée.
' Emile a fail un noeud avec un cordon de son
soulier et il ne sail pas le dénouer.
Pendant que ma pelile soeur Marthe était ma-
lade, ma pauvre maman ne s'est pas couchée.
Marie a un bon coeur; elle prête toujours ses
jouets à ses camarades, et, dès qu'un petit en-
fant pleure, elle le console.
Mon petit frère est sevré; le médecin a dé-
fendu de lui faire manger de la viande parce
qu'il n'a pas assez de dénis; mais il a dit de
lui faire manger un oeuf matin et soir.
Nous avons vu sur une image une ville qui
s'appelle Rouen. A Rouen, il y a la Seine. '
Les environs de Rouen sont très jolis ; ou
les voit surlout d'une colline qui' s'appelle la
colline de Bon-Secours.
A Rouen, il y a des filatures de coton ; le coton
vient d'Amérique dans de grands navires.
Quand le colon est filé, on le teint en' noir,
en bleu, en rose, en rouge, eli vert.
Quand le colon est teint, on le tisse, on en
fait de l'étoffe.
Quand le colon est lissé, on en fail des che-
mises, des jupons, des tabliers, des robes.
Rouen n'est pas très loin de Paris, mais il
est très loin de Lyon, encore plus loin de Bor-
deaux, encore plus loin de Marseille:
P. K.
LEÇONS D'OBSERVATION
: Les leçons doivent 'êtr;e; préparées! i! mais
souvent, pour une cause ou Une -autre, OU lie
peut suivre le, programme ; -.-'cependant il faut
occuper les enfants, il faut les instruire.
Voulez-vous un conseil;?Faites alors une leçon
d'observation, très simple; prenez un légume
destiné à votre nourriture, un fruit.pour votre
dessert, n'importe, et faites-le;décrire. Mais; il
y a mieux encore, c'est de pouvoir mettre daiis.
les mains de chaque enfant Te même objet,
Un jour de lassitude, une directrice prit ainsi
un bouquet d'aiaults, appelés à Paris impro-
prement coucous, c'est-à-dire dès narcisses 1!
Elle en distribua à toute la classe, puis elle
commença les interrogations.
Los enfants s'amusaient beaucoup.' Le nar-
cisse a un ovaire infère. Comme les mots
savants ne conviennent pas à l'école maternelle,
la directrice trouvait des expressions pitto-
resques pour expliquer la fleur. :
Elle brisa en deux l'ovaire d'un narcisse,
pressa les bords et les graines apparurent :
« C'est la boîte à graines de la fleur, dit-elle;
je vais vous: montrer comme ces graines sont,
jolies pour que vous ne détruisiez pas votre
fleur», et elle passa dans les rangs, et les enfants
comprirent. ■ !
L'institutrice expliqua ensuite l'étamine, ces
1. Nareisstis pscudo^nar'cissus. ! '
249-;
Sont pas trop fatigués amènent leurs enfanls sur
la colline qui est à la droite de notre image (la
colline de Bon-Secours), et, quand ils sont en
haut, ils voient la Seine qui coule a'u pied des
coteaux"en faisant de grands festons; au milieu
de l'eau, une grande quantité d'iles toutes cou-
vertes d'arbres ; sur! là rive gauche de la Seine,
de grandes prairies et puis de jolis villages....
G'est tout à fait délicieux. Alors on dit que
Rouen est une des villes les plus pittoresques
de.Francé; les peintres aiment beaucoup à la
représenter sur leurs tableaux.
Il y â une autre chose qui fait que tout le
monde connaît Rouenî et cette chose est dou-
loureuse, indigne; c'est un crime qui s'y est
passé iiy a quatre cents aiis. C'est à Rouen, sur
la! place du Vieux-Marché, que les Anglais ont
brùlà Jeanne d'Arc;VôuS-savez ce qu'elle avait
fait :..elle avait Chassé les Anglais d'Orléans,
elle avait donné' la victoire à la France.
(Il y a donc: beaucoup à raconter sur Rouen ;
le faire.en une seule fois serait une folie; en
pleinetournée d'inspection, je constate tous les
jours qu?iLfaut avancer pas à pas, sur la pointe
du pied, revenir ^ans cesse, et ne se tenir
;.pour.-satisfait que lorsque les enfants eux-mêmes
ont prouvé par leurs réponses personnelles
qu'ils ont compris.)
PAULINE KERGOMARD.
EXERCICE DE LECTURE
Maman a coupé une- branche d'aubépine.
Dimanche nous avons été dans les bois ;- nous
en avons rapporté dés coucous, des anémones,
des pensées. ;
Il y a du lilas blanc dans le jardin de ma
grana'mère.
Le printemps est la saison des fleurs ; les
rossignols et les fauvettes chante(nt) sur les
arbres.
Dans le bois où nous avons été pour nous
promener et pour chercher des fleurs, nous
avons vu de jolis petits oiseaux ; papa les ap-
pelle dés bergeronnettes ; j'aurais voulu attra-
per une bergeronnette, mais papa m'a dit que
c'était trop difficile; il m'a dit aussi que ce se-
rait bien dommage, parce que les bergeron-
nettes sont malheureuses en cage.
(Les trois premières phrases ne renferment
aucune difficulté et peuvent être lues par des
enfanls qui connaissent les combinaisons les
plus simples ; les autres sont plus difficiles ; la
quatrième exigera un retour sur l's entre deux
voyelles et sur la troisième personne du pluriel
du verbe, qu'il faudra bien se garder d'exprimer
ainsi : « La fauvette chante», écrira-t-on au ta-
bleau; « les fauvettes chantent », il y a plusieurs
fauvettes, on met à la fin du mot « chante » deux
lettres, n, t, qui ne se prononcent pas).
Continuant des phrases de revision, car les
numéros des années précédentes nous four-
nissent des phrases graduées, nous arriverons
au son composé oeu.
J'ai vu dans la prairie de grands boeufs roux,
iis broutai(ent) l'herbe.
Papa a attelé deux grands boeufs à la charrue
et ils ont labouré toute la journée.
' Emile a fail un noeud avec un cordon de son
soulier et il ne sail pas le dénouer.
Pendant que ma pelile soeur Marthe était ma-
lade, ma pauvre maman ne s'est pas couchée.
Marie a un bon coeur; elle prête toujours ses
jouets à ses camarades, et, dès qu'un petit en-
fant pleure, elle le console.
Mon petit frère est sevré; le médecin a dé-
fendu de lui faire manger de la viande parce
qu'il n'a pas assez de dénis; mais il a dit de
lui faire manger un oeuf matin et soir.
Nous avons vu sur une image une ville qui
s'appelle Rouen. A Rouen, il y a la Seine. '
Les environs de Rouen sont très jolis ; ou
les voit surlout d'une colline qui' s'appelle la
colline de Bon-Secours.
A Rouen, il y a des filatures de coton ; le coton
vient d'Amérique dans de grands navires.
Quand le colon est filé, on le teint en' noir,
en bleu, en rose, en rouge, eli vert.
Quand le colon est teint, on le tisse, on en
fait de l'étoffe.
Quand le colon est lissé, on en fail des che-
mises, des jupons, des tabliers, des robes.
Rouen n'est pas très loin de Paris, mais il
est très loin de Lyon, encore plus loin de Bor-
deaux, encore plus loin de Marseille:
P. K.
LEÇONS D'OBSERVATION
: Les leçons doivent 'êtr;e; préparées! i! mais
souvent, pour une cause ou Une -autre, OU lie
peut suivre le, programme ; -.-'cependant il faut
occuper les enfants, il faut les instruire.
Voulez-vous un conseil;?Faites alors une leçon
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dessert, n'importe, et faites-le;décrire. Mais; il
y a mieux encore, c'est de pouvoir mettre daiis.
les mains de chaque enfant Te même objet,
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un bouquet d'aiaults, appelés à Paris impro-
prement coucous, c'est-à-dire dès narcisses 1!
Elle en distribua à toute la classe, puis elle
commença les interrogations.
Los enfants s'amusaient beaucoup.' Le nar-
cisse a un ovaire infère. Comme les mots
savants ne conviennent pas à l'école maternelle,
la directrice trouvait des expressions pitto-
resques pour expliquer la fleur. :
Elle brisa en deux l'ovaire d'un narcisse,
pressa les bords et les graines apparurent :
« C'est la boîte à graines de la fleur, dit-elle;
je vais vous: montrer comme ces graines sont,
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fleur», et elle passa dans les rangs, et les enfants
comprirent. ■ !
L'institutrice expliqua ensuite l'étamine, ces
1. Nareisstis pscudo^nar'cissus. ! '
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