Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1894-05-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 mai 1894 15 mai 1894
Description : 1894/05/15 (SER5,A13,N16). 1894/05/15 (SER5,A13,N16).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57563518
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
252.
L'AMI DE L'ENFANCE
blanches jusqu'à là rencontré des touches
noires..
Le rebord du clavier s'obtient en pliant un
péù chaque noté en dedans.
Çëpiailo peut avoir une mécanique, on prend
un bout de papier large comme lé piano. On lé
plié èii deux, oh lé coupe comme les manchettes
dès gigots, on lé déplie, on lé roule, On lé place
sous le-clavier. 7: '.'",-
Les mécaniques peuvent être découpées avec
les! doigts par lès plusjeunes enfants.
Çèpetit travail à entraîné avec lui tous les
exercices qu'on peut faire à l'école maternelle :
la lecture, Vécrihireâës notes, le petit dessin
géométrique dés touches noires, le Calcul des
lignes, le'■ pliage i le découpage des notes et de
la mécanique; le chant, un petit exercice de
* gymnastique dés doigts, une leçon de choses
bien amusante, des idées de comparaison entre
le joujou et l'objet réel imité. Il à fallu pour
cela un bout de papier.
\ Vous voyez, mesdames lés directrices, qu'il
est 'possible de; ne jamais laisser un enfant
inactif et qu'il n'est pas utile de dépenser de l'ar-
gent.;
MARIE KQÏNIG.
CONTE
l.t'8 ruches.
" Près d'une ferme, lé long d'Un grand mur,
en plein midi, il y avait dès ruches (On dé-
crira lesrUches selon là localité où l'on se trou-
vera,, car leur forme varie beaucoup d?une
région à l'autre : ici cheminée de bois recou-
vert e- de quelques tuiles; ailleurs, dôme de
paille, etc.). Le fermier les avait niises là pour
qu'elles; n'eussent pas trop- froid en hiver et
pour que les abeilles se reveillassent de bonne
heure au printemps.
Cependant, quand venait l'hiver, il fallait
prendre quelques précautions : « Mes soeurs,
disaient les vieilles abeilles aux jeunes, notre
maison n'a qu'une porte, mais elle paraît bien
large quand la bise soufflé. Faisons-la plus
petite pour laisser entrer moins de froid. »
Les jteunes, abeilles trouvaient que l'idée de
leurs grandes soeurs était très bonne, et cha-
cune apportait un peu! de cire pour rétrécir
l'ouverture ;7on rie laissait qu'un étroit passage,'
. juste la place pour une abeille aux ailesrepliées.
.Mais peu à peu lé froid augmentait. Les
abeilles n'avaient plus le cojirage de voler.
Elles sentaient leurs ailes et leurs pattes tout
engourdies. Alors, les anciennes, qui avaient
déjà vécu pendant un hiver, disaient : « Ren-
trons bien vite et ne sortons plus, nous mour-
rions de froid.
' — Mais là ruche est bien froide aussi, répon-
daient quelques jeunes voix,
— Froide, notre maison, quand, sa porte mu-
rée, elle sera tout à fait, close? Puis, nous
allons nous pelotonner les unes contre les
autres et. c'est cela qui tient chaud ! Ï
Aussitôt dit, aussitôt fait dans chaque ruche.
On apporta de la cire pour bouclier toiiles les
plus petites fentes; alors, confiantes dans; ces
précautions, toutes les abeilles se réunirent
autour de la reine en un peloton serré,, et, se
réchauffant mutueHement, elles ne bougèrent
plus- !'.'■; "i-
Des jours,., des, mois se!sont passés, t'hiver
est fini, et, dans lès ruches qui avaient l'air
mortes, on enténdde petits bruits ;
« Mes Soeurs, disent ces petites voix, rie pën-
séz-vous pas qu'il doit faire dé nouveau soleil?
lime semblé que nos murs sont tiedès, et il y
a dans le bois des craquements comme aU gros
deTété. . - ;/■'...
7— Oui, oui, c'estbien cela ! Et puis, uevient-
ilpas aussi Une odeur de fleurs? --.'-'"
— Oh! c'est-.sans doute notre riiiel d'automne
qui reprend son parfum en-se'réchauffant.''
— Aïe! fait la reine, en soupirant, je me sens
toute faible, toute malade. C'est la faim sans
doute. Vite Un peu d'eau sucrée.,rmes enfants, n
Quelques abeilles s'étirent à qui mieux mieux
et, s'élançant vers les rayons,' de miel qui
tapissent le plafond, elles en rapportent un peu
de siicre, non sans en grignoter aussi quelques
'miellés;; ..,.'•■'
Pendant ce temps, toute la troupe se réveil-
lait et commença à se promener en bourdon-
nant dans toute la ruche, et bientôt on entendit
d?un côté, dans un coin, des cris d'effroi :
« Au secours! au secours! Mes ailes ont
touché quelque' çhosèvde froid,;•• Il y a un
étranger dans la ruche! »
En effet, sur le plancher/, de la ruche, dans
le coin leplus retiré, un petit lézard gris était
étendu sans bouger.
«.Est-il vivant? » demanda une abeille,
La plus courageuse s'aventura et monta sur
■le dos du lézard, qui fit alors un petit mouve-
ment. .
« Zt! sd! ne roé faites pas de mal, je suis
- un-petit lézard !
— Que fais-tu ici ? Depuis quand y es-tu ?
.—: Je suis entré par une fente pour me
mettre à l'abri; mais"je n'ai rien fait de mal,
j'ai dormi tout le temps jusqu'à présent,... cl
; maintenant je! voudrais bien m'en aller.
—• Et par' où sortiras-tu ? Nous n'osons pas
rouvrir encore notre porte...-
■— La plus petite fente me suffit I
• '■— Eh bien, écoute, rends-nous un service :
noiis' avons besoin de trouver des fleurs épa-
nouies, quand: nous quittons notre ruche. Re-
gardé s'il y en a déjà et reviens nous le dire.
— Oh I oui, oui », dit le petit lézard en
frétillant et, avant que lés abeilles s'en dou-
tassent, il était parti, ayant trouvé je ne sais
quelle fissure dans le plancher.
Quelques minutes plus tard, il revenait en
criant : « Il y a des (leurs, il y a même unerosc
à moitié ouverte ».
A cette nouvelle, la ruche devint comme
folle, chaque abeille faisait sa toilette,-brossa.nl
soigneusement' ses ailes avec ses; pattes; pour
n'être pas gênée par le moindre grain de pous-
sière. .'''■■■
L'AMI DE L'ENFANCE
blanches jusqu'à là rencontré des touches
noires..
Le rebord du clavier s'obtient en pliant un
péù chaque noté en dedans.
Çëpiailo peut avoir une mécanique, on prend
un bout de papier large comme lé piano. On lé
plié èii deux, oh lé coupe comme les manchettes
dès gigots, on lé déplie, on lé roule, On lé place
sous le-clavier. 7: '.'",-
Les mécaniques peuvent être découpées avec
les! doigts par lès plusjeunes enfants.
Çèpetit travail à entraîné avec lui tous les
exercices qu'on peut faire à l'école maternelle :
la lecture, Vécrihireâës notes, le petit dessin
géométrique dés touches noires, le Calcul des
lignes, le'■ pliage i le découpage des notes et de
la mécanique; le chant, un petit exercice de
* gymnastique dés doigts, une leçon de choses
bien amusante, des idées de comparaison entre
le joujou et l'objet réel imité. Il à fallu pour
cela un bout de papier.
\ Vous voyez, mesdames lés directrices, qu'il
est 'possible de; ne jamais laisser un enfant
inactif et qu'il n'est pas utile de dépenser de l'ar-
gent.;
MARIE KQÏNIG.
CONTE
l.t'8 ruches.
" Près d'une ferme, lé long d'Un grand mur,
en plein midi, il y avait dès ruches (On dé-
crira lesrUches selon là localité où l'on se trou-
vera,, car leur forme varie beaucoup d?une
région à l'autre : ici cheminée de bois recou-
vert e- de quelques tuiles; ailleurs, dôme de
paille, etc.). Le fermier les avait niises là pour
qu'elles; n'eussent pas trop- froid en hiver et
pour que les abeilles se reveillassent de bonne
heure au printemps.
Cependant, quand venait l'hiver, il fallait
prendre quelques précautions : « Mes soeurs,
disaient les vieilles abeilles aux jeunes, notre
maison n'a qu'une porte, mais elle paraît bien
large quand la bise soufflé. Faisons-la plus
petite pour laisser entrer moins de froid. »
Les jteunes, abeilles trouvaient que l'idée de
leurs grandes soeurs était très bonne, et cha-
cune apportait un peu! de cire pour rétrécir
l'ouverture ;7on rie laissait qu'un étroit passage,'
. juste la place pour une abeille aux ailesrepliées.
.Mais peu à peu lé froid augmentait. Les
abeilles n'avaient plus le cojirage de voler.
Elles sentaient leurs ailes et leurs pattes tout
engourdies. Alors, les anciennes, qui avaient
déjà vécu pendant un hiver, disaient : « Ren-
trons bien vite et ne sortons plus, nous mour-
rions de froid.
' — Mais là ruche est bien froide aussi, répon-
daient quelques jeunes voix,
— Froide, notre maison, quand, sa porte mu-
rée, elle sera tout à fait, close? Puis, nous
allons nous pelotonner les unes contre les
autres et. c'est cela qui tient chaud ! Ï
Aussitôt dit, aussitôt fait dans chaque ruche.
On apporta de la cire pour bouclier toiiles les
plus petites fentes; alors, confiantes dans; ces
précautions, toutes les abeilles se réunirent
autour de la reine en un peloton serré,, et, se
réchauffant mutueHement, elles ne bougèrent
plus- !'.'■; "i-
Des jours,., des, mois se!sont passés, t'hiver
est fini, et, dans lès ruches qui avaient l'air
mortes, on enténdde petits bruits ;
« Mes Soeurs, disent ces petites voix, rie pën-
séz-vous pas qu'il doit faire dé nouveau soleil?
lime semblé que nos murs sont tiedès, et il y
a dans le bois des craquements comme aU gros
deTété. . - ;/■'...
7— Oui, oui, c'estbien cela ! Et puis, uevient-
ilpas aussi Une odeur de fleurs? --.'-'"
— Oh! c'est-.sans doute notre riiiel d'automne
qui reprend son parfum en-se'réchauffant.''
— Aïe! fait la reine, en soupirant, je me sens
toute faible, toute malade. C'est la faim sans
doute. Vite Un peu d'eau sucrée.,rmes enfants, n
Quelques abeilles s'étirent à qui mieux mieux
et, s'élançant vers les rayons,' de miel qui
tapissent le plafond, elles en rapportent un peu
de siicre, non sans en grignoter aussi quelques
'miellés;; ..,.'•■'
Pendant ce temps, toute la troupe se réveil-
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nant dans toute la ruche, et bientôt on entendit
d?un côté, dans un coin, des cris d'effroi :
« Au secours! au secours! Mes ailes ont
touché quelque' çhosèvde froid,;•• Il y a un
étranger dans la ruche! »
En effet, sur le plancher/, de la ruche, dans
le coin leplus retiré, un petit lézard gris était
étendu sans bouger.
«.Est-il vivant? » demanda une abeille,
La plus courageuse s'aventura et monta sur
■le dos du lézard, qui fit alors un petit mouve-
ment. .
« Zt! sd! ne roé faites pas de mal, je suis
- un-petit lézard !
— Que fais-tu ici ? Depuis quand y es-tu ?
.—: Je suis entré par une fente pour me
mettre à l'abri; mais"je n'ai rien fait de mal,
j'ai dormi tout le temps jusqu'à présent,... cl
; maintenant je! voudrais bien m'en aller.
—• Et par' où sortiras-tu ? Nous n'osons pas
rouvrir encore notre porte...-
■— La plus petite fente me suffit I
• '■— Eh bien, écoute, rends-nous un service :
noiis' avons besoin de trouver des fleurs épa-
nouies, quand: nous quittons notre ruche. Re-
gardé s'il y en a déjà et reviens nous le dire.
— Oh I oui, oui », dit le petit lézard en
frétillant et, avant que lés abeilles s'en dou-
tassent, il était parti, ayant trouvé je ne sais
quelle fissure dans le plancher.
Quelques minutes plus tard, il revenait en
criant : « Il y a des (leurs, il y a même unerosc
à moitié ouverte ».
A cette nouvelle, la ruche devint comme
folle, chaque abeille faisait sa toilette,-brossa.nl
soigneusement' ses ailes avec ses; pattes; pour
n'être pas gênée par le moindre grain de pous-
sière. .'''■■■
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