Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1886-02-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 février 1886 15 février 1886
Description : 1886/02/15 (SER5,A5,N10). 1886/02/15 (SER5,A5,N10).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57560428
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
MÉTHODE FRANÇAISE D'ÉDUCATION MATERNELLE
159
4° Le bouchon, qui est naturellement moins
large que le goulot, et qui est figuré également-
par un rectangle très aplati;
5° L'étiquette, où l'on ajoutera utilement le'
mot encre, comme; nous l'avons fait, afin que
l'enfant sache bien ce qu'il à dessiné ;' oh lui
fera d'ailleurs remarquer que cette bouteille,
pourrait renfermer également toute autre espèce
de liquide. -
Le porte-crayon (fig. 7) est un petit, instru- 1
ment assez connu des enfants, et cependant de i
formeirelativement compliquée; pour eux;, nous
l'avons ici réduit à sa plus simple expression, ;
mais de manière à en rendre toutes les, parties !
bien visibles,et.laciles à imiter.
Il y en a de différentes formes;.la plus ordi- ,:
naire est un prisme creux à huit pans terminés
par deux extrémités,renflées; qui servent.;.,de
pinces pour tenir le crayon; on peut les serrer
au moyen de deux.anneaux mobiles. .
' Le tuyau prismatique est figuré ici par deux
horizontales; les anneaux de serrage par deux
petits rectangles un peu plus larges que le
tuyau, puisqu'ils sont placés par-dessus,;, les
pinces, par deux courbes égales et symétrique-
ment disposées; le crayon, enfin, par une simple
droite.
Tracez la, figure dans l'ordre que nous venons
d'indiquer.
L'ardoisequadrillée(ft%.8)est, aveclaboîtede
plumes, làfigurelaplus facile à dessiner pour ren-
iant; elle est très claire à ses yeux, par cette rai-
son que la surface que l'on représente est préci-
sément celle qui, dans cet objet usuel,;frappe le
plus ses yeux; c'est un solide parfaitement ca-
ractérisé "cependant,, et de plus composé et as-
semblé, car il est formé de deux parties ayant
chacune longueur propre, largeur, épaisseur;
mais, dans ce solide, l'enfant ne voit réellement
qu'une surface, celle de l'ardoise, puis celle du
cadre en bois qui l'entoure, comme il ne voit
dans une fenêtre qu'une surface, Félévalion géo-
métrale, qui est, en effet, l'aspect le plus carac-
téristique. Le nom savant lui importe peu, il
l'apprendra plus tard; l'essentiel, en ce moment,
c'est qu'après avoir reconnu l'objet dans l'image,
il s'amuse à l'imiter sous la forme la mieux ap-
propriée au développement de son esprit et de
ses yeux. Tracez :
1° Deux rectangles- concentriques et les dia-
gonales des angles qui figurent le cadre et,ses
assemblages; - -'■■--' '.
-2" Le quadrillé de l'ardoise ; ' t
3P L'anneau d'accrochagéi'
.;;; ;,L. D'HENRIEÎ.
/CONTES ET RÉCITS
;FAIRE ^ COMME-PAPA ''- --;
Lé papa dû petit Alfred' sait très bien; lire, et'
il lit dé jolies histoires qui 'amusent* beaucoup»■ le-
petit Alfred: l'histoire de Fanon Beaudinet,rl'lïi$-
toire d'un, petit lapinblancvl'histoirevde'Claude
le Lourdaud, où celle (lûtpetit chien; Farajidqui
fut poursuivi pardes .oies;., Quand; papa a fini de
lire,,le petit- Alfred; veut .faire comme papa- il
prend le livre de papa ; mais le petit Alfred n'a
jamais voulu apprendre à lire ; aussi tient-il le
livre à l'envers, et, tout en; faisant mine- de
tourner les pages, il marmotte sans : riîne ni
raison tout ce qui lui passe par la lête*;vpûis il
dit à Tony et à llippolyië.': «N'est-cepas;,:qu'elles
sont jolies; mes; histoires,? » Mais Tony et-Hippo-
lyte répondent que non et qu'ils n'y co'mpttehnent
rien. , /,/
Le papa dû petit Alfred; sait très bien ^ouer
du violon, et if joue dé jolis; airs; qui amusent
beaucoup le petit Alfred'.i.y&kfvous- diraïsrje,
maman, le RoiDagobertjCàftétRousselatmis
petits chiens, et J'aidu:bofy tabac dons ma
tabatière. Quand papaa fini- de jouer du violon,
le petit Alfred veut faire, comme papa ; il prend
le violon du papa; niais le petit Alfred n'a
jamais voulu apprendre à jouer du violon ; aussi
promène-t-il n importe comment l'archet sur les
cordes, et il fait grincer l'instrument, tout en
chantant lui-même toutes ses chansons sur le
même air, puis il dit à T.ony,et à Hippolyte :
« N'est-ce pas quelles sont jolies*;mes chansons ? »
Mais Tony et Hippolyte répondent que non, et
qu'il leur déchire les oreilles.
Le papa dû petit Alfred' sait très bien dessiner,
et il fait de jolis, dessins qui amusent beaucoup
le petit Alfred: un.grand tambour-major 1 avec
sa canne, un petit bateau qui va sur l'eau, et la
mère Michel courant après son chat qui se;sauve
en faisant le gros dos. Quand papa a fini île
dessiner, le petit Alfred veut faire comme papa ;
il prend le crayon de papa ; mais le petit Alfred
n'a jamais voulu apprendre à dessiner- ; aussi
trace-t-il sur le papier des lignés par-ci, dès
ronds par-là, qui se coupent, se croisent et s'em-
brouillent; puis il dit à Tony et à Hippolyte :
« N'est-ce pas qu'ils sont jolis, mes dessins? »
Mais Tony et Hippolyte répondent que non, et
qu'ils ne voient qu?un affreux gâchis.
Que pensez-vous du petit Alfred ? — G. D*.
1. Extrait de MON JOUBHAL.
Le Gérant : A. TEMPLIER.
159
4° Le bouchon, qui est naturellement moins
large que le goulot, et qui est figuré également-
par un rectangle très aplati;
5° L'étiquette, où l'on ajoutera utilement le'
mot encre, comme; nous l'avons fait, afin que
l'enfant sache bien ce qu'il à dessiné ;' oh lui
fera d'ailleurs remarquer que cette bouteille,
pourrait renfermer également toute autre espèce
de liquide. -
Le porte-crayon (fig. 7) est un petit, instru- 1
ment assez connu des enfants, et cependant de i
formeirelativement compliquée; pour eux;, nous
l'avons ici réduit à sa plus simple expression, ;
mais de manière à en rendre toutes les, parties !
bien visibles,et.laciles à imiter.
Il y en a de différentes formes;.la plus ordi- ,:
naire est un prisme creux à huit pans terminés
par deux extrémités,renflées; qui servent.;.,de
pinces pour tenir le crayon; on peut les serrer
au moyen de deux.anneaux mobiles. .
' Le tuyau prismatique est figuré ici par deux
horizontales; les anneaux de serrage par deux
petits rectangles un peu plus larges que le
tuyau, puisqu'ils sont placés par-dessus,;, les
pinces, par deux courbes égales et symétrique-
ment disposées; le crayon, enfin, par une simple
droite.
Tracez la, figure dans l'ordre que nous venons
d'indiquer.
L'ardoisequadrillée(ft%.8)est, aveclaboîtede
plumes, làfigurelaplus facile à dessiner pour ren-
iant; elle est très claire à ses yeux, par cette rai-
son que la surface que l'on représente est préci-
sément celle qui, dans cet objet usuel,;frappe le
plus ses yeux; c'est un solide parfaitement ca-
ractérisé "cependant,, et de plus composé et as-
semblé, car il est formé de deux parties ayant
chacune longueur propre, largeur, épaisseur;
mais, dans ce solide, l'enfant ne voit réellement
qu'une surface, celle de l'ardoise, puis celle du
cadre en bois qui l'entoure, comme il ne voit
dans une fenêtre qu'une surface, Félévalion géo-
métrale, qui est, en effet, l'aspect le plus carac-
téristique. Le nom savant lui importe peu, il
l'apprendra plus tard; l'essentiel, en ce moment,
c'est qu'après avoir reconnu l'objet dans l'image,
il s'amuse à l'imiter sous la forme la mieux ap-
propriée au développement de son esprit et de
ses yeux. Tracez :
1° Deux rectangles- concentriques et les dia-
gonales des angles qui figurent le cadre et,ses
assemblages; - -'■■--' '.
-2" Le quadrillé de l'ardoise ; ' t
3P L'anneau d'accrochagéi'
.;;; ;,L. D'HENRIEÎ.
/CONTES ET RÉCITS
;FAIRE ^ COMME-PAPA ''- --;
Lé papa dû petit Alfred' sait très bien; lire, et'
il lit dé jolies histoires qui 'amusent* beaucoup»■ le-
petit Alfred: l'histoire de Fanon Beaudinet,rl'lïi$-
toire d'un, petit lapinblancvl'histoirevde'Claude
le Lourdaud, où celle (lûtpetit chien; Farajidqui
fut poursuivi pardes .oies;., Quand; papa a fini de
lire,,le petit- Alfred; veut .faire comme papa- il
prend le livre de papa ; mais le petit Alfred n'a
jamais voulu apprendre à lire ; aussi tient-il le
livre à l'envers, et, tout en; faisant mine- de
tourner les pages, il marmotte sans : riîne ni
raison tout ce qui lui passe par la lête*;vpûis il
dit à Tony et à llippolyië.': «N'est-cepas;,:qu'elles
sont jolies; mes; histoires,? » Mais Tony et-Hippo-
lyte répondent que non et qu'ils n'y co'mpttehnent
rien. , /,/
Le papa dû petit Alfred; sait très bien ^ouer
du violon, et if joue dé jolis; airs; qui amusent
beaucoup le petit Alfred'.i.y&kfvous- diraïsrje,
maman, le RoiDagobertjCàftétRousselatmis
petits chiens, et J'aidu:bofy tabac dons ma
tabatière. Quand papaa fini- de jouer du violon,
le petit Alfred veut faire, comme papa ; il prend
le violon du papa; niais le petit Alfred n'a
jamais voulu apprendre à jouer du violon ; aussi
promène-t-il n importe comment l'archet sur les
cordes, et il fait grincer l'instrument, tout en
chantant lui-même toutes ses chansons sur le
même air, puis il dit à T.ony,et à Hippolyte :
« N'est-ce pas quelles sont jolies*;mes chansons ? »
Mais Tony et Hippolyte répondent que non, et
qu'il leur déchire les oreilles.
Le papa dû petit Alfred' sait très bien dessiner,
et il fait de jolis, dessins qui amusent beaucoup
le petit Alfred: un.grand tambour-major 1 avec
sa canne, un petit bateau qui va sur l'eau, et la
mère Michel courant après son chat qui se;sauve
en faisant le gros dos. Quand papa a fini île
dessiner, le petit Alfred veut faire comme papa ;
il prend le crayon de papa ; mais le petit Alfred
n'a jamais voulu apprendre à dessiner- ; aussi
trace-t-il sur le papier des lignés par-ci, dès
ronds par-là, qui se coupent, se croisent et s'em-
brouillent; puis il dit à Tony et à Hippolyte :
« N'est-ce pas qu'ils sont jolis, mes dessins? »
Mais Tony et Hippolyte répondent que non, et
qu'ils ne voient qu?un affreux gâchis.
Que pensez-vous du petit Alfred ? — G. D*.
1. Extrait de MON JOUBHAL.
Le Gérant : A. TEMPLIER.
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