Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1886-02-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 février 1886 15 février 1886
Description : 1886/02/15 (SER5,A5,N10). 1886/02/15 (SER5,A5,N10).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57560428
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
1-5*-
L'AMIDE L'ENFANCE
nécessité ;de la santé ou de la décence : il vous
prendrait pour un sot ou pour un charlatan. Si,
l'on a les.ipiëds* les mains et, le visage propres,
tout-est enorègleà; son-avis :lés bains, c'est bon
au-fort de l'été, pour se rafraîchir;;.-,si ça nettoie,
aussi par-dessus! le: marché, c'est tant mieux,,
mais ; enfin,;! ce' n'est ; pas; pour cela; qu'on ; se;
)>aigne. ■.;:;:'.:;;;:'•.-;;.;,. ; ■■.:■■.
;Je n'exagère'rien^nos lectrices des campagnes
le savent de reste.: Il y, a sept mois de; l'année,
pendant lesquels -1 é paysan, ; ne jâve jamais son;
çorpsiipendantlësqûelsiune couche de crasse:etide
suèurimêlées's'àccumuleilentement:sur sa peau.
J'en connais:q'ui*àyant;uhe santé un peu-délicate
ou une défiance plus marquée à'l'égardde.l-'eau,
ne; se Baignent, pas ; plus; en; été qu'en hiver, et
laissent couler les années sans songer à jamais
se débarrasser de l'immonde enveloppe qui les
-revêt. ■-. '.•■
! A qui* sinon-àiiios maîtres et maîtresses pri-
■maires, appartient-il, de dissiper, d'aussi épaisses
■ténèbres ? Ce ; ne sera pas ,lfoeuvre d'un; jour..; 11
:y a là des;moeurs antiques àréformër, un mépris
Iséculaire; pour la parfaite propreté, personnelle
à faire; peu à peu, disparaître. Mais cette oeuvre
Isera en bon chemin si chacune de; nos lectrices
: s'applique à; faire naître et à fortifier; dans
chacun de;ses petits.élèves le goût,le besoin de
la propreté', l'amour dé; l'eau froide; Elle ne
saurait lui faire de présent plus précieuxi •
Dr S. ÉLIE PÉGA.UT.
PARTIE PB ATI QUE
; LANGiUE -MA-T ER NELLE
. Ce qu'on volt sur «no image 1.
La poule qui a couvé des oeufs de cane.
SECTION DES PETITS.
;, La fermière Jeanne; est une; bonne travail-
leuse; elle est propre et,ordonnée, son tablier
est Jilanc, sa, robe, n'aïaucune déchirure et ses
sabots sont nettoyés: tousdes jpurs. ,
Elle passaifpr.ès d'g la.mare avec sa brouette,
lorsqu'elle a vu sa bonne grosse poule, penchée
sur 1 eau comme pour se jeter dedans. Jeanne,
qui -sait; bien'que sa poule ne peut pas nager
comme -les-canards, a mis de,côté sa brouette et
regarde, tout,.en riant, parce; que -la poule a
l'air,.de se fâcher .contre; les petits canards. Elle
a, l'air, de leur dire..-: «.Petits imprudents, vous
allez vous noyer, s ,;,
Jeanne; a; aussi; beaucoup de pigeons qui vor
lent dans; la campagne, qui picorent dans ; la
basse-cour et qui rentrent tous lessoirsau pigeon-
nier. En ce .moment, il y a un -pigeon perché
jiiste sur-, le. haut du.pigeonnier;,il; y en, a un
autre qui est en train d'y l'entrer, et plusieurs
qui volent au-dessus.,,--,
La grange est recouverte de chaume, et il y, a
de beaux arbres derrière ; la mare aux canards
est jolie avec ses roseaux dedans, et-un joli ar-
buste au bord. ,,;,,_ -. ■■■'■ .-.
Le soir, on rentre les outils dans la grange et
l'on ferme la, porte. . : --,-...
- SECTION DES, GRANDS.
La fermière Jeanne, qui rit de bon coeur en
voyant la colère el l'indignation de sa, bonne
poulegrise, n'est pas du tout étonnée delà scène
qu'elle fait aux petits canards, Elle;s'y attendait,
car... voici ce, qui est arriyé-
Jeanne avait une brave cane qui: couvait une
douzaine de beaux oeufs qu'elle avait pondus. Il
y avait déjà huit ou neuf jours qu'elle était sur
ses oeufs, ne les quittant pas d'une minute,, lors-
qu'un matin Jeanne la trouva morte,, presque
froide déjà. Que lui était-il arrivé? Les-animaux
ont ,des ennemis tout comme les hommes,; peut-
être qu'un, renard était entré dans la grange...
En tout cas* il n'avait pas eu le temps d'emporter
la pauvre cane- ;
Jeanne n'a pas perdu son-temps à se creuser lu
tôle; les oeufs étaient encore tout chauds, il ne
fallait pas: perdre la couvée. Elle a appelé sa
poule favorite qui lui donne deux cents oeufs par
an :-,«■ Cocote! cote! cote! s> elle l'a.prise dans
ses bras, l'a bien caressée et l'a déposée sur les
oeufs. « Reste,là, maintenant. », :
La poule a compris que la fermière lui disait :
restée sur les oeufs (car il faut un mois.pour que
les canards soient assez forts pour casser leur
coquille), sans se douter de ce qui allait en
sortir. Un oeuf de poule et un oeuf de cane, cela
se ressemble beaucoup !
Donc patiemment, comme toujours, elle. a.at-
tendu, .que les petits fissent avec leur bec pointu
la première fente à la coquille., Aux premiers :
,«, Crac,, cric, çrac^s elle, a, regardé... Comme
c'est drôle ! le bec de ce petit-là n'est pas.pointu
1. iicsqualro images données dans les numéros dos
1er et 15 octobre, l* 1' et 15 novembre, peuvent Être
achetées séparément par les maîtres et les maîtresses
qui voudraient les placer dans: les mains de leurs
élevés, soit pour qu'ils puissent mieux suivre les expli-
cations; soit pour qu'ils découpent et collent ces ima-
gos sur toile ou dans un album. Elles se vendent par
paquets,- contenant chacun : dix exemplaires d'un
même sujet., Prix du paquet : franco, par la poste,
20 centimes. ■
L'AMIDE L'ENFANCE
nécessité ;de la santé ou de la décence : il vous
prendrait pour un sot ou pour un charlatan. Si,
l'on a les.ipiëds* les mains et, le visage propres,
tout-est enorègleà; son-avis :lés bains, c'est bon
au-fort de l'été, pour se rafraîchir;;.-,si ça nettoie,
aussi par-dessus! le: marché, c'est tant mieux,,
mais ; enfin,;! ce' n'est ; pas; pour cela; qu'on ; se;
)>aigne. ■.;:;:'.:;;;:'•.-;;.;,. ; ■■.:■■.
;Je n'exagère'rien^nos lectrices des campagnes
le savent de reste.: Il y, a sept mois de; l'année,
pendant lesquels -1 é paysan, ; ne jâve jamais son;
çorpsiipendantlësqûelsiune couche de crasse:etide
suèurimêlées's'àccumuleilentement:sur sa peau.
J'en connais:q'ui*àyant;uhe santé un peu-délicate
ou une défiance plus marquée à'l'égardde.l-'eau,
ne; se Baignent, pas ; plus; en; été qu'en hiver, et
laissent couler les années sans songer à jamais
se débarrasser de l'immonde enveloppe qui les
-revêt. ■-. '.•■
! A qui* sinon-àiiios maîtres et maîtresses pri-
■maires, appartient-il, de dissiper, d'aussi épaisses
■ténèbres ? Ce ; ne sera pas ,lfoeuvre d'un; jour..; 11
:y a là des;moeurs antiques àréformër, un mépris
Iséculaire; pour la parfaite propreté, personnelle
à faire; peu à peu, disparaître. Mais cette oeuvre
Isera en bon chemin si chacune de; nos lectrices
: s'applique à; faire naître et à fortifier; dans
chacun de;ses petits.élèves le goût,le besoin de
la propreté', l'amour dé; l'eau froide; Elle ne
saurait lui faire de présent plus précieuxi •
Dr S. ÉLIE PÉGA.UT.
PARTIE PB ATI QUE
; LANGiUE -MA-T ER NELLE
. Ce qu'on volt sur «no image 1.
La poule qui a couvé des oeufs de cane.
SECTION DES PETITS.
;, La fermière Jeanne; est une; bonne travail-
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sabots sont nettoyés: tousdes jpurs. ,
Elle passaifpr.ès d'g la.mare avec sa brouette,
lorsqu'elle a vu sa bonne grosse poule, penchée
sur 1 eau comme pour se jeter dedans. Jeanne,
qui -sait; bien'que sa poule ne peut pas nager
comme -les-canards, a mis de,côté sa brouette et
regarde, tout,.en riant, parce; que -la poule a
l'air,.de se fâcher .contre; les petits canards. Elle
a, l'air, de leur dire..-: «.Petits imprudents, vous
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Jeanne; a; aussi; beaucoup de pigeons qui vor
lent dans; la campagne, qui picorent dans ; la
basse-cour et qui rentrent tous lessoirsau pigeon-
nier. En ce .moment, il y a un -pigeon perché
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autre qui est en train d'y l'entrer, et plusieurs
qui volent au-dessus.,,--,
La grange est recouverte de chaume, et il y, a
de beaux arbres derrière ; la mare aux canards
est jolie avec ses roseaux dedans, et-un joli ar-
buste au bord. ,,;,,_ -. ■■■'■ .-.
Le soir, on rentre les outils dans la grange et
l'on ferme la, porte. . : --,-...
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La fermière Jeanne, qui rit de bon coeur en
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car... voici ce, qui est arriyé-
Jeanne avait une brave cane qui: couvait une
douzaine de beaux oeufs qu'elle avait pondus. Il
y avait déjà huit ou neuf jours qu'elle était sur
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la pauvre cane- ;
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fallait pas: perdre la couvée. Elle a appelé sa
poule favorite qui lui donne deux cents oeufs par
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les canards soient assez forts pour casser leur
coquille), sans se douter de ce qui allait en
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Donc patiemment, comme toujours, elle. a.at-
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