Titre : Cinéa, Ciné pour tous
Éditeur : J. Tedesco et P. Henry (Paris)
Date d'édition : 1926-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb43506988x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1926 15 janvier 1926
Description : 1926/01/15 (NOUVSER,N53). 1926/01/15 (NOUVSER,N53).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5739067g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Arts du spectacle, 4-RK-19725
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2010
22
CINEA
complet où la nomenclature tournerait au
devoir scolaire, mais signaler seulement quel-
ques-uns des travaux qui ressortissent aux
dogmes d'une école aujourd'hui abolie et à l'ac-
tivité de laquelle nous attachons le plus grand
prix.
Le roman de Stevenson : Le Cas étrange
du docteur Jekyll et de. M. Hyde, où la théorie
récente du refoulement est exposée par une
s or.te d'anticipation à la faveur d'un artifice
singulier, a fourni la substance de deux films,
l'un de John Robertson, où l'on se souvient que
John Barrymore excella, l'autre de F. W. Mur-
naù : La Tête de Janus, pu Conrad Veidt assu-
mait un double rôle avec une surprenante
maîtrise. C'est Murnau encore qui niit en'Scène
Nosferatu le Vampire,cVoù émane une atmos-
phère d'envoûtement et de décomposition. La
Nuit dé la Saint-Sylvestre et Nuit d'Epouvante
de Lùpu-Pick, le Montreur d'Ombres, d'Arthur
Robison, Torgus, d'HansîKobe, Vanina et la
Chronique de Grieshuus, de von Gerlach, le
Cavalier de pierre, de Fritz Wendhausen, le
Cabinet des Figures de Cire, de Paul Leni
(tout au moins dans le fragment consacré à
Jackl'éventreur), voilà autant d'exemples dont
on pourrait arguer pour peu qu'on veuille prou-
ver que le cinéma n'est pas resté étranger au
désenchantement dont nous avons été pénétrés.
On en décèlera d'autres marques dans les films
Scandinaves et surtout dans la Charrette Fan-
tôme de Victor Sjostrom. On serait ingrat si
l'on taisait ici le nom d'un homme qui moins
que personne a ignoré le bouleversement dont
notre Sensibilité fut affectée et qu'il exprima
dans les seénarios qu'il a signés. Il s'agit de
M. Cari Meyer. C'est à lui que revient la gloire
d'avoir conçu l'idée que développent quelques-
uns des films qui font le plus d'honneur au
cinéma. Genuine, lé Cabinet du Docteur Cali-
gari, Trdgiconiédie, Torgus, Vanina,Le Rail,
la Nuit de la Saint-Sylvestre, Nuits d'èpou-.
vante et le Dernier des Hommes. Grâce à lui,
sans doute, l'un des plus mortels soucis.qui
nous aient visités, aura quelque retentisse-
ment et quelque prolongement dans les coeurs
à venir.
ALBERT VAL^NTIN.
L'ACTIVITÉ CrNÉGRAPHIQUE
En FRANCE
Âbel Gance a repris le 14 janvier, aux studios
de Billancourt la réalisation de son Napoléon,
ou, plus exactement : Bonaparte, puisque les
3.000 mètres de cette première bande ne condui-
sent le héros que jusqu'au Sacre. C'est la Société
Générale de Films, dont M. Charles Pathê est
le président, qui reprend à sa charge les frais
de ce film commencé, comme chacun sait, la
Westi;
— G- Biscot, qui termine Bibi-la-Purêe sous
la direction de Maurice Champreux, tournerait
un autre ciné-feuilleton pour la Société Lumi-
nor, d'après un scénario de Paul Cartoux et
H. Decoin.
— Ayant terminé au studios de Billancourt
les extérieurs de son nouveau film, le Petit
Monde, avec Gèrald Ames, Randall et Miss
Maries, le réalisateur anglais George Pearson
est parti tourner les extérieurs sur la Côte
d'Azur.
— Sous la direction de René Sti, Jean Pain-
levé, fils de l'ancien président du Conseil, débu-
ter à l'écran dans un film intitulé l'Inconnue.
— La réalisation de l'Homme qui rit est
ajounée jusqu'après l'achèvement de Napoléon,
que reprend actuellement la même société.
— On parle des débuts à l'écran de Grock,
sous la direction de Jean Kemm. Souhaitons-
lui plus de chance que n'en ont eu jusqu'ici les
vedettes de music hall à l'écran : Maurice Che-
valier, Boucot, Dranem, Milton etc.
— Pour Ciné-France-Fi m, Nicolas Koline
tourne une deuxième comédie, que réalise
Robert Péguy. Assistant C. Guefftmann.
— Une représentation de Gala du nouveau
film de Rudolph Valentino, VAigle noir, a été
donnée en soirée de gala, le 14 janvier, à la salle
Mogador, au bénéfice de l'OEuvre des Bons En-
fants ("Orphelins de guerre;. "Valentino présen-
tait lui-même son film. Il repart pour Holly-
wood le 20 janvier.
— René Hervil trouverait pour le Film l'Art
une adaptation de l'Homme à l'Hispano d'a-
près Pierre Frondaie.
En AMÉRIQUE
Toujours pour Metro-Goldwyn, Victor Sjos-
trom va tourner un cinquième film : Le passé
ne meurt pas, d'après l'oeuvre du grand dra-
maturge allemand Suderman.
— F. W. Murnau, le réalisateur du Dernier
des Hommes et de La Terre qui Flambe, vient
d'arriver à Hollywood où il tournera un film
pour Fox. Titre du scénario : Le Retour à la
Terre.
— Greta Garbo, l'étoile Scandinave de La
Rué sans joie et de Gosta Berling, tourne à
.Hollywood, pour Cosmopolitan, Le Torrent,
d'après un roman de V. Blasco-Ibanez,
— Benjamin Christensen, le réalisateur da-
nois de La Sorcellerie, tourne au studios Metro-
Goldwyn The Light Eternal avec Norma Shea-
rer pour Vedette.
— Une grave maladie de Miss Charlotte
Pickford, mère de Mary, a retardé le
voyage en Europe que doivent effectuer sous
peu Douglas Fairbanks, qui a terminé le Pirate
Noir et Mary Pickford, qui vient d'achever
Scraps.
CINEA
complet où la nomenclature tournerait au
devoir scolaire, mais signaler seulement quel-
ques-uns des travaux qui ressortissent aux
dogmes d'une école aujourd'hui abolie et à l'ac-
tivité de laquelle nous attachons le plus grand
prix.
Le roman de Stevenson : Le Cas étrange
du docteur Jekyll et de. M. Hyde, où la théorie
récente du refoulement est exposée par une
s or.te d'anticipation à la faveur d'un artifice
singulier, a fourni la substance de deux films,
l'un de John Robertson, où l'on se souvient que
John Barrymore excella, l'autre de F. W. Mur-
naù : La Tête de Janus, pu Conrad Veidt assu-
mait un double rôle avec une surprenante
maîtrise. C'est Murnau encore qui niit en'Scène
Nosferatu le Vampire,cVoù émane une atmos-
phère d'envoûtement et de décomposition. La
Nuit dé la Saint-Sylvestre et Nuit d'Epouvante
de Lùpu-Pick, le Montreur d'Ombres, d'Arthur
Robison, Torgus, d'HansîKobe, Vanina et la
Chronique de Grieshuus, de von Gerlach, le
Cavalier de pierre, de Fritz Wendhausen, le
Cabinet des Figures de Cire, de Paul Leni
(tout au moins dans le fragment consacré à
Jackl'éventreur), voilà autant d'exemples dont
on pourrait arguer pour peu qu'on veuille prou-
ver que le cinéma n'est pas resté étranger au
désenchantement dont nous avons été pénétrés.
On en décèlera d'autres marques dans les films
Scandinaves et surtout dans la Charrette Fan-
tôme de Victor Sjostrom. On serait ingrat si
l'on taisait ici le nom d'un homme qui moins
que personne a ignoré le bouleversement dont
notre Sensibilité fut affectée et qu'il exprima
dans les seénarios qu'il a signés. Il s'agit de
M. Cari Meyer. C'est à lui que revient la gloire
d'avoir conçu l'idée que développent quelques-
uns des films qui font le plus d'honneur au
cinéma. Genuine, lé Cabinet du Docteur Cali-
gari, Trdgiconiédie, Torgus, Vanina,Le Rail,
la Nuit de la Saint-Sylvestre, Nuits d'èpou-.
vante et le Dernier des Hommes. Grâce à lui,
sans doute, l'un des plus mortels soucis.qui
nous aient visités, aura quelque retentisse-
ment et quelque prolongement dans les coeurs
à venir.
ALBERT VAL^NTIN.
L'ACTIVITÉ CrNÉGRAPHIQUE
En FRANCE
Âbel Gance a repris le 14 janvier, aux studios
de Billancourt la réalisation de son Napoléon,
ou, plus exactement : Bonaparte, puisque les
3.000 mètres de cette première bande ne condui-
sent le héros que jusqu'au Sacre. C'est la Société
Générale de Films, dont M. Charles Pathê est
le président, qui reprend à sa charge les frais
de ce film commencé, comme chacun sait, la
Westi;
— G- Biscot, qui termine Bibi-la-Purêe sous
la direction de Maurice Champreux, tournerait
un autre ciné-feuilleton pour la Société Lumi-
nor, d'après un scénario de Paul Cartoux et
H. Decoin.
— Ayant terminé au studios de Billancourt
les extérieurs de son nouveau film, le Petit
Monde, avec Gèrald Ames, Randall et Miss
Maries, le réalisateur anglais George Pearson
est parti tourner les extérieurs sur la Côte
d'Azur.
— Sous la direction de René Sti, Jean Pain-
levé, fils de l'ancien président du Conseil, débu-
ter à l'écran dans un film intitulé l'Inconnue.
— La réalisation de l'Homme qui rit est
ajounée jusqu'après l'achèvement de Napoléon,
que reprend actuellement la même société.
— On parle des débuts à l'écran de Grock,
sous la direction de Jean Kemm. Souhaitons-
lui plus de chance que n'en ont eu jusqu'ici les
vedettes de music hall à l'écran : Maurice Che-
valier, Boucot, Dranem, Milton etc.
— Pour Ciné-France-Fi m, Nicolas Koline
tourne une deuxième comédie, que réalise
Robert Péguy. Assistant C. Guefftmann.
— Une représentation de Gala du nouveau
film de Rudolph Valentino, VAigle noir, a été
donnée en soirée de gala, le 14 janvier, à la salle
Mogador, au bénéfice de l'OEuvre des Bons En-
fants ("Orphelins de guerre;. "Valentino présen-
tait lui-même son film. Il repart pour Holly-
wood le 20 janvier.
— René Hervil trouverait pour le Film l'Art
une adaptation de l'Homme à l'Hispano d'a-
près Pierre Frondaie.
En AMÉRIQUE
Toujours pour Metro-Goldwyn, Victor Sjos-
trom va tourner un cinquième film : Le passé
ne meurt pas, d'après l'oeuvre du grand dra-
maturge allemand Suderman.
— F. W. Murnau, le réalisateur du Dernier
des Hommes et de La Terre qui Flambe, vient
d'arriver à Hollywood où il tournera un film
pour Fox. Titre du scénario : Le Retour à la
Terre.
— Greta Garbo, l'étoile Scandinave de La
Rué sans joie et de Gosta Berling, tourne à
.Hollywood, pour Cosmopolitan, Le Torrent,
d'après un roman de V. Blasco-Ibanez,
— Benjamin Christensen, le réalisateur da-
nois de La Sorcellerie, tourne au studios Metro-
Goldwyn The Light Eternal avec Norma Shea-
rer pour Vedette.
— Une grave maladie de Miss Charlotte
Pickford, mère de Mary, a retardé le
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