Le Supplément illustré de la Revue hebdomadaire

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140 pages

Titre : Le Supplément illustré de la Revue hebdomadaire

Éditeur : Plon (Paris)

Date d'édition : 1928-09-08

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb390971891

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Description : 08 septembre 1928 08 septembre 1928

Description : 1928/09/08 (A37,N36). 1928/09/08 (A37,N36).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57321526

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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A REVUE EBDOMADAIRE 37^e Année - 8 Septembre 1928
- HENRY JAMES
  La Bête dans la jungle (I) (traduit par Marc CHADOURNE)
  .......... Page(s) .......... 131
- J. LUCAS-DUBRETON
  L'Eden du Pacifique (II)
  .......... Page(s) .......... 158
- ANDRE HALLAYS
  Le Portrait de Christine Briquet, religieuse de Port-Royal
  .......... Page(s) .......... 170
- JEAN D'ESME
  L'Ile rouge (V). (Au long des côtes)
  .......... Page(s) .......... 198
- LAPRADE
  Lyautey urbaniste (Souvenirs d'un témoin)
  .......... Page(s) .......... 210
- ROBERT VALLERY-RADOT
  Littérature religieuse: Le Christ dans la banlieue, par le Père Lhande
  .......... Page(s) .......... 231
- BOUTARIC
  A travers la science: Les ondes ultra-sonores, l'acier nitruré, etc.
  .......... Page(s) .......... 237
- DE MORSIER
  Un document pour l'histoire: Une confession de Gustave Stresemann
  .......... Page(s) .......... 243
- UIS LATZARUS
  Chronique politique: Les femmes doivent-elles voter?
  .......... Page(s) .......... 245

UN DOCUMENT POUR L'HISTOIRE

UNE CONFESSION DE GUSTAVE STRESEMANN

On en trouve la substance dans un bien curieux dis-
cours prononcé par le député au Reichstag Dr Gustave
Stresemann, en pleine guerre, le Ier avril 1916, au ban-
quet des étudiants du Comité Bismarck, de Berlin. Cette
harangue fut publiée alors en une courte plaquette, sous
ce titre : Bismarck et nous. A notre connaissance, elle n'a
jamais été traduite en français. Cette allocution est inté-
ressante à bien des titres, mais tout spécialement en ce
qu'à propos de Bismarck le docteur Stresemann nous livre
vraiment le fond de son coeur lorsqu'il s'épanche en des
rêves d'avenir sur ce que doit être, sur ce que sera, selon
lui, l'Allemagne de l'après-guerre.

Et tout d'abord, dans cette guerre mondiale, l'Alle-
magne à son avis n'a qu'un seul ennemi : l'Angleterre.
Pas un mot sur la France ni la Russie. Nous traduisons :
Il s'agit ici de la lutte à mort de deux grands peuples. La
cause de ce combat est l'envie et la jalousie de VAngleterre
envers VAllemagne. De l'armée allemande, et de ses chefs,
Stresemann ne souffle pas mot non plus. Le kaiser — le
seigneur de la guerre — n'est pas rappelé, même par une
allusion. L'orateur n'invoque que le courage héroïque des
jeunes soldats, du Feldgrau, du peuple en armes. Le sen-
timent national seul est exalté — au travers de Bis-
marck. En effet, on a voulu mettre parfois en opposition
les « idéalistes », qui rêvaient jadis d'une unité allemande,
et « la politique de fer et de sang » de Bismarck, qui créa
cette Allemagne une. C'est là un faux point de vue, déclare
Stresemann. Oui, il faut rendre justice à ces « démo-
crates » et à ces « poètes », Karl Schurz, Georg Herwegh
surtout, et Dingelstedt, et Freiligrath ; mais « personne
n'a mieux reconnu la signification de ces mouvements
idéalistes que Bismarck. » Car Bismarck « réunissait en
lui la politique d'un réaliste, froidement calculateur,
avec celle des idéalistes qui rêvaient de la grandeur
allemande ». A sa suite, « ce que nous voulons, ajoutait

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