LA RAMPE
ou Marie Dubas sera bientôt une grande, une très grande
vedette de music-hall.
Au même programme de l'Empire, Chariot du Trio Rivels,
toujourslui-même,
incomparable ar-
tiste; les 3 Ajax,
athlètes de mains
à mains très forts
et qui ont juste-
ment renoncé au
fastidieux ralenti
trop usité par tes
combats de ce
genre ; le diseur.
Valiès qui a un
mauvais répertoi-
re ; la danseuse
excentrique Ben
Zoltana.fort pitto-
resque, et le brave
Pepino et son cir-
que miniature, re-
marquable travail
de dressage de
chiens, de poneys
et de singes.
Au Palace, Dje-
mil Arrik, tout l'Orient, a fait sa rentrée dans la belle revue
La Beauté de Paris. Aux côtés d'Edmonde Guy, incarnation
vivante de la Beauté, de la sensuelle Tina Meller, des
rapides et souples Irvin Twins et de l'admirable orchestre
de Pizzaro ; Djemil Arrik aux danses lascives et intel-
lectuelles, Djemil Arrik, au corps bronzé, évoque à nos
yeux, soudain emplis de rêve, les
mystères de l'Inde, la haute sagesse
de Bouddha. De cette admirable
artiste émane je ne sais quel
charme magique, je ne sais quel
sortilège captivant, je ne sais quelle
invitation au voyage...
Roger Févréol a une étoile bril-
lante, chaque soir, lorsqu'il vient
de constater la recette du Théâtre
des Deux-Anes, il sort pour se
rendre au Théâtre de Dix Heures,
afin de s'assurer qu'on a bien fait
le maximum. A ce moment, Roger
Févréol lève les yeux au ciel et
salue poliment son étoile. Vous
pourrez assister à ce spectacle un
de ces soirs, place Blanche. À
Or, l'autre soir, tandis que nous I
nous rendions au théâtre de la 1
Caricature, l'étoile de Roger Févréol
brillait au firmament avec plus de
luminosité que jamais.
Ceci pour
vous expliquer
poétiquement
que Févréol a
tiré une fois de
plus dans le
noir du carton.
Le théâtre
de la Carica-
ture est né,
avec une revue
de M. René
Dorin : Cari-
caturons ! Une
bonne revue,
n'en doutez
pas, avec des
couplets trous-
sés de main de
maître.
Mais la pre-
mière partie du
programme est
supérieure à la
revue. Il n'est pas contestable que M. René Dorin est meil-
leur chansonnier que revuiste. Il est le maître de la
chanson caustique. La satire est, chez lui, âpre, amère,
pessimiste, impitoyable. Chez M. Noel-Noel, Tout au
contraire, la blague est émue, tendue, narquoise. Mais les
petits tableaux de la vie de tous les jours que peint M. Nocl-
Noel, sont de menus chefs-d'oeuvre d'observation, de vie.
Quant à Vincent Hispa, il représente, dans ce cabaret
moderne, décoré fort spirituellement, la bonne vieille, tra-
dition de la Butte. Vincent Hispa,
c'est l'ancêtre, le «bon maître» du
cabaret de jadis. C'est Vincent
Hyspa. Et cela suffit pour qu'on
l'écoute avec joie et qu'on aime sa
douce fantaisie, son sourire, sa voix
grommelante, ses petits yeux bridés.
La place me manque pour vous
parler du spectacle de l'Apollo. Il
faut aller à l'Apollo, car les semaines
sont bien peu nombreuses avant
la fermeture définitive, cette fois, de
ce music-hall appelé à d'autres
destinés théâtrales. Mais il faut,
brièvement, signaler l'admirable
saison de music-hall que nous a
offert, à l'Apollo, M. Sayag.
A quinzaine, les fastes, les splen-
deurs, le luxe et le goût du beau
spectacle que vient de nous offrir
le Casino de Paris.
JACQUES CHABANNES.
i 11 *.
EDMONDE GUY
TINA MELLER
VAN DUREN et EDMONDE GUY
(Palace)
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