Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-48987
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
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Dans ses derniers rayons aux dernières baigneuses, Ainsi qu'un amoureux s'éloignant tristement, L'Eté, qui fait rosir les belles chairs fiévreuses, Semble à regret s'enfuir et sourit un moment.
Mais le vent et la mer vont sonner la retraite Et tirer brusquement le rêveur du sommeil; L'Eté, qui fit les frais de tous nos jours de fête, De ses baisers brûlants va priver le soleil.
L'Océan reprendra ses tons verts les plus sombres, Les dames laisseront leurs robes de couleurs, Et le rose et le bleu feront la place aux ombres Des naïfs douaniers qui paraissent songeurs.
La plage ainsi perdra ses bluets et ses roses, Fleurs qui vont s'effeuiller sous nos regards jaloux, Et nous verrons partir, en devenant moroses, Ces chiffons adorés des femmes et de nous.
ENCOIGNARD.
Carentan. — {y, COLLEVILLE, gérant, Imp. de l'Académie Normande
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