Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-48987
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
LA MER (LA BERNERIE)
Voici la Mer... Quel calme et quelle majesté ! Du monde qui s'écoule est-ce l'immense route Qu'éclaire la splendeur de la céleste voûte, Et menant à l'éternité?
N'est-ce point là plutôt le mobile miroir Où Phébus, radieux, des hauteurs de soit temple, Epris de sa beauté, sans cesse se contemple Du matin aux ombres du soir !
Autour de moi, partout un horizon de feu, Et pas le moindre bruit troublant l'humide plaine. De nombreux goélands seuls occupent la scène, Et se croisent dans un ciel bleu,
Et le paisible flot qui sur la grève encor Lentement, à mes pieds, à tout moment expire, Semant, sur des débris de marbre et de porphyre, Sa poussière d'argent et d'or.
Qu'il est beau le soleil, lorsque des flots amers De sa vive lumière il dore la surface, Et quand de ses rayons il embrase l'espace Et sonde l'abîme des mersl
Quelques nymphes là-bas, au bras tendre et charnu, Se laissent caresser par la lame mobile, Et trempent hardiment dans l'onde qui vacille Leurs blonds cheveux et leur sein nu.
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