Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-48987
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
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Quand dedans la lande entrera l'automne, Et que gémira sous un ciel glacé Le vent triste et froid, le vent qui moissonne Dans le vieux clocher, la cloche' qui sonne Tintera le glas pour un trépassé !...
Dedans mon cercueil entre quatre planches Mon corps étendu s'en ira là-bas... Le vent sifflera, triste entre les branches, Sur les cyprès nus, sur les tombes blanches, Et d'un trépassé sonnera le glas !...
La terre pleuvera sur toute ma bière, Et le jossoyeur ayant bien tassé, Le vent sifflera tout seul la prière. Une tombe au plus dans un cimetière, Un glas de tinté pour un trépassé!
Alors les vers noirs à la peau visqueuse, Fouilleront partout de la jambe au bras. Ils iront grouiller dans chaque muqueuse, Ils se repaîtront en famille heureuse : Dans le vieux clocher tintera le glas...
Et mon âme, alors, quittant cette terre, S'en ira bien loin, droit dans le ciel bleu Droit dans l'infini, droit dans chaque sphère Où les anges blancs vous appellent : Frère! Où les anses blancs voient tous le bon Dieu!
Quand dedans la lande entrera Vautomne, Et que gémira sous un ciel glacé Le vent triste et froid, le vent qui moissonne, Dans le vieux clocher, la cloche qui sonne Tintera le glas pour un trépassé!...
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