La Revue normande : littéraire & artistique : organe mensuel de l'Académie normande / directeur : Albert Hüe

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32 pages

Titre : La Revue normande : littéraire & artistique : organe mensuel de l'Académie normande / directeur : Albert Hüe

Auteur : Académie normande. Auteur du texte

Éditeur : (Carentan)

Éditeur : Jacqueline fils, imprimeur (Saint-Lô)

Éditeur : Imprimerie de l'Académie normande (Carentan)

Éditeur : A. Colleville, imp. de l'Académie normande (Carentan)

Date d'édition : 1886-04

Contributeur : Hüe, Albert (1854-19..). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860936r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : avril 1886 avril 1886

Description : 1886/04 (A4,VOL4,N4). 1886/04 (A4,VOL4,N4).

Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Basse-Normandie

Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5730540r

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-48987

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/01/2011

UNE DOULEUR

A MA MÈRE.

« Candide et frêle fleur, à la ronce mêlée,
« Des lis de nos coteaux, des lis de la vallée,

« Mon fils était bien le plus beau.
« L'emportant loin de moi, le' Dieu fort des batailles,
« Vient de me le ravir, ce fruit de mes entrailles :

« II l'a couché dans le tombeau.

« C'était tout mon bonheur et ma seule richesse;
« C'était le seul espoir de ma pauvre vieillesse,

« Mon amour, tout mon avenir ;
« Hier encore je l'avais, ce portrait de son père,
« Cet enfant bien aimé, pour m'aimer sur la terre :

« Des étrangers Vont fait mourir.

« Pour son pays, hélas! bien loin de sa patrie,
« De ses nombreux amis, de sa mère chérie,

« II est tombé sous d'autres deux.
« II est mort loin de moi, sans secours, sans prière,
« Et sans ma douce main pour clore sa paupière :

« Pleure mon coeur, pleure^ mes yeux !

« Pleure^, mes yeux, pleur e^l le fruit de mes entrailles
« Est tombé mutilé par le fer des batailles,

« Pleure^ longtemps, pleure^ toujours !
€ Pleure^, vallons sacrés, cabane solitaire,
« Montagnes, ah! pleure^ ! et vous deux, et toi, terre,

« Pleure^ le fruit de mes amours!

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