Titre : Alger-étudiant : organe officiel de l'Association générale des étudiants d'Alger
Auteur : Association générale des étudiants d'Algérie. Auteur du texte
Éditeur : Association générale des étudiants d'Alger (Alger)
Date d'édition : 1933-02-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32685365z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3712 Nombre total de vues : 3712
Description : 25 février 1933 25 février 1933
Description : 1933/02/25 (A12,N154). 1933/02/25 (A12,N154).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5728411w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60882
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2011
ALGER-ETUDIANT
radio a. g.
ALGER - MARSEILLE
VENT!iV??LLE - GENES - PISE
ASSISE - FLORENCE - RG2V1E
NAPLES - PALERWE - TUNIS
ALGER
TELLE EST LA LISTE PRES-
TIGIEUSE DES - VILLES QUE
VOUS VISITEREZ S! VOUS PAR-
TICIPEZ AU VOYAGE ORGANISE
PAR LE CONSULAT D'ITALIE.
*
ETUDIANT, TU NE MANQUE-
RAS PAS L'OCCASION QUI
TEST OFFERTE DE REALISER
UN REVE PAR TOI LONGTEMPS
CARESSE...
COMITE DIRECTEUR
REUNION DU 21 FEVRIER 1933
La séance est ouverte à 21 beures 30
sous la présidence de Paul Robert.
Le secrétaire lit le compte-rendu de
la dernière séance qui est adopté à
l'unanimité.
Sont présents presque tous les comi-
tards sauf MM. Biancardini, Branca.
Bucaille et Gachet, qui sont excusés.
Ne sont pas excusés MM. , Lambert,
Miège, Allard et Jaboulay.
Paul Robert félicite MM. Long de Pa-
quit, Narbonne et Note pour leur élec-
tion.
Le comité décide de prendre des sanc-
tions contre les comitards absents plus
de deux fois : Miège absent trois fois
sans excuse recevra un avertissement.
Election d'un vice-président.
On doit élire un vice-président en
remplacement de Faugère qui démis-
sionne. Audran, qui était seul candidat
est élu avec 16 voix. Acclamations et
félicitations.
Démissions.
Rème nous fait part de sa décision de
quitter le Commissariat général des fê-
tes. Robert propose de nommer une
commission de 5 membres qui seront .:
MM. Urbam, Chapus, Baldacci, Richier
et Girard au lieu et place d'un commis-
saire général unique ; ceci parce qu'il
est difficile de trouver un remplaçant à
Rème. Sur la proposition de Chardon,
le comité vote des félicitations à Rème.
Bal officiel.
La décoration de la salle nous coû-
tera 4.000 francs et l'on décide que
Robert sera le seul qui pourra donner
une signature pour les diner, etc.. ceci ,
pour éviter les abus de l'année der-
nière. De plus on décide que les invi- i
tations seront réduites au strict mini-
g
mum. Les membres honoraires devront
se servir de leur carte comme invita-
tion.
Buffet.
Sintès a envoyé une soumission con-
cernant la restauration pour ce bal, il
nous assure un bénéfice de 6.000 francs.
Commission des fêtes.
De Peretîi est démissionnaire avec
Rème, le comité décide de ne pas l'ac-
cepter, et de le faire revenir sur sa dé-
cision. Alger-Etudiant est chargé de faire
-paraître une annonce dans le but de
susciter les candidatures.
Alger-Etudiant.
Desportes démissionne, Charousset qui
se présente à sa place est élu. De ce fait
la. place de secrétaire général est vacan-
te. Gaston Martin, seul candidat, est .élu. •
Admission.
Les élèves d'une classe spéciale de J,
l'Ecole Normale d'Instituteurs de Bou- g„
zaréa, préparant l'admission à l'Ecole
Normale supérieure de Saint-CIoud de- +&<
mandent à faire partie de l'A.G. La
question est remise à plus ample infor-
mation, et le comité charge Audran „0
d'enquêter. „„:
V d.
Compte rendu financier. fr.
Il n'est pas très brillant, parce que gei
l'A.G. paye les frais à'Alger-Etudiant et I
attend des encaissements. Le compte- <
rendu de Michaud est adopté à l'unani- T'a
mité. pa]
Ierrain du boulevard Baudin. „„,
II nous est fait part de la signature gU;
du Décret qui nous fait propriétaires de Ver
<'e terrain. Le comité vote des remer- mg
ciements aux élus algériens. J/[0
Terrain de la rue Duc-des-Cars.
Ce terrain a été vendu à raison de 'Q
700 francs le mètre carré. f|0]
La séance est levée à 23 h. 15. ti«n
ELLE EST BIEN BONNE .'...
Dans le train. Marins est seul
avec un vieux monsieur qui dort
en face de lui. Est-ce le mouve-
ment du train, est-ce un trop co-
pieux déjeuner, Marins restitue
sur le vieux monsieur les aliments
les plus divers. Celui-ci s'évelle
doucement.
Alors Marins, sans perdre son
sang-froid, le geste affectueux et
la voix compatissante :
— Alors mon bon monsieur, ça
va mieux ?...
*
SUCCES
Nous apprenons avec plaisir le
beau succès de notre ami le doc-
teur Dupont :
Il a doublé sa clientèle en rem-
plaçant le timbre-prime « La Ru-
che » en usage par la création
d'une 13e consultation gratuite à
la douzaine (sans service d'ordre).
TRIBUNAUX
Vu la longueur de la procédure,
considérant la nouvelle vague de
froid et son action directe sur la
santé de Messieurs les jurés, le tri-
bunal civil a décidé le « huis
clos » pour la prochaine séance.
Nous croyons savoir qu'il s'agit
d'une recherche de paternité mul-
tiple.
LE FROID
Notre correspondant particulier
à Leninegrad nous télégraphie :
« Froid a été tel stop que fond
Neva stop est pris par glaces jus-
qu'à 40 cm. stop surface des eaux
stop. Les rouges n'y ont vu que du
blanc. — Signé : Troudukoff. »
LE FLIC EXAGERE
Sous prétexte que quelques
cailloux avaient été jetés sur les
passants, du haut des terrasses de
l'Université — est-ce bien sûr que
des étudiants soient les auteurs de
cet attentat — un bourgeois osa
entrer dans l'enceinte des Facultés
accompagné d'un flic.
Non sans blague ! et puis quoi
encore.,.
MM. les agents sont peut-être
de braves gens, mais enfin nous les
prions de nous foutre la paix. Ici,
comme à Paris, comme dans tou-
tes les universités, ils ne doivent j
pas pénétrer à l'intérieur des gril-
les.
Si cela continue on va bientôt
nous défendre de chanter et de
chahuter !
Et la liberté, alors /...
ENTERREMENT DE CARNAVAL
La Commission Gauloise reprend
les vieilles et vénérables traditions
d'antan.
Mercredi, 1er mars, à 6 heures,
aura lieu le jugement de sa Majes-
té Carnaval 1933.
On demande à tous les Etudiants
et Etudiantes d'Alger d'assister à
cette traditionnelle manifestation.
Licence entière est donnée pour
les déguisements. Plus il y en aura,
mieux ce sera.
Réapprenez les chansons. Car il
faudra gueuler à perdre haleine,
j>our montrer aux bons bourgeois
d'Alger que nous sommes encore
en vie.
On cherche... jeunes musiciens
pour former orchestre devant pren-
dre part au défilé. Laisser son
nom à M. Béraud.
Pour l'enterrement du Carnaval,
rendez-vous toutes et tous, mercre-
di à 5 h. 1/2 au ROND-POINT de
la Faculté de Droit.
GUEULES D'A.G.
DESPORTES
Epaules carrées. Cheveux gomi-
nés. Front découvert. Cigarette im-
muable. Le sourire facile. La colè-
re encore plus facile... Desportes,
ex-rédacteur en chef, démission-
naire pour raisons de travail.
Le lendemain même de son arri-
vée à la Faculté, jeune, fléchissant,
sous le poids d'un bac bien décro-
ché, il se précipitait à l'A.G. et
son premier geste fut de se faire
admettre à la rédaction du canard.
Depuis il ne l'a plus quittée. H eut
pu être l'éternel rédacteur en chef.
Faire de l'obstruction. Il s'est las-
sé tout d'un coup.
« Trop de travail m'a-t-il dit. Le
journal est lancé maintenant. Et
puis Charousset s'est donné assez
de mal pour que je ne l'embarras-
se pas plus longtemps.
Desportes, l'homme des coups de
tête généreux.
Taciturne. Peu bavard. Il a des
copains. Pas un ami. Il a trop mau-
vais caractère pour cela. Et une
franchise, une fierté qui s'y oppo-
sent.
Son style... A l'emporte-pièce.
J'ai voulu faire avec ce papier une
parodie de sa manière. Ces tpour-
quoi mes phrases ont rarement
quatre mots et très peu souvent un
verbe. II est ultra moderniste mê-
me en prose. Admirateur de Paul
Morand.
**
Une vague ressemblance avec
Roland Toutain... Son j'm'en fou-
tisme.
La Presse
A PROPOS DE
NANCY-ETUDIANT
Une polémique n'est pas une
chose, en soi, désagréable.
Cependant, à la longue on se fa-
tigue des meilleurs amusements.
Résumons : Certain jour, notre
confrère Nancy-Etudiant nous en-
voyait par la voix de sa « Revue
de la Presse estudiantine » quel-
ques critiques plutôt aigres que
douces.
Par la même voix nous lui ra-
contions l'histoire de la « paille
et de la poutre » : la critique est
souvent trop facile...
Cependant, notre confrère n'est
pas satisfait. Avec la vertueuse in-
dignation du Monsieur que l'on
attaque, son chroniqueur recom-
mence la petite guerre. Son imagi-
nation est assez courte car il re-
prend nos idées et tente de nous
les retourner : on pense malgré
soi au svorl charmant qui a nom
« Ping-Pong ».
Il nous serait facile d'accom-
moder à une troisième sauce les
mêmes critiques et de les retour-
ner au journal d'où elles nous re-
viennent. Nous pourrions même,
varier le ton. Cependant, il est
clair que ce petit jeu a suffîsam- '
ment duré.
Croyez-vous, Nancy-Etudiant,
qu'après avoir fait assaut d'esprit
plus ou moins astucieux, sur le :
point de savoir si « dix mille Aga- i
the » rime correctement avec ]
« passâtes » (encore que 10.000 ]
raille bien un pluriel), nous ayons j
es uns et les autres prouvé ou
ragné grand'chose ?
A quoi bon, après avoir relevé (
lans votre dernier numéro ce vers
noubliable : I
iMamie la lun' plisse sa lèvre rose
vous demander pourquoi votre
: poète a cru devoir l'écrire deux
fois dans son poème : « Délasse-
ment ». A quoi bon vous deman-
der pourquoi notre Fathma na-
tionale est devenue dans un autre
de vos poèmes la « Belle Fat-
ruée ».
Vous nous répondriez évidem-
ment que c'est à seule fin de rimer
avec « aimée » et nous vous con-
céderions que la rime ainsi n'est
pas mauvaise...
Tout ceci à seule fin de vous
montrer que la perfection n'est
]3as de ce monde.
Mais trêve de discussions sté-
riles et byzantines. Nancy-Etu-
diant, vous avez sans doute un cer-
tain idéal, quelle qu'en soit la
forme ou la couleur.
Du moins je vous le souhaite de
tout coeur. Nous en avons un aussi.
Il n'est pas possible qu'il ne soient
pas identiques.
Alors, au lieu de cultiver quel-
ques vieilles rancunes et de nous
envoyer périodiquement un jeu
vaiié de fléchettes inutiles, es-
sayons de comprendre, malgré la
Méditerranée qui nous sépare, nos
efforts réciproques sans nous
acharner sur d'inévitables faibles-
ses.
A défaut de cause intellectuelle, -
si le mot vous paraît trop fort, 1
nous aurons mieux travaillé pour I
la cause estudiantine et mieux
préparé sans doute nos futurs con-
grès.
*
i PROPOS DE
GRENOBLE ETUDIANT PI
Voir plus haut, en substance, n
STOP. ' M
Gaulois quand il s'y met. Mais il
lui faut du Champagne. Enormé-
ment de Champagne.
Il se retire un moment de la
scène. D le regrettera. Car ceux
qui ont manié du plomb d'impri-
merie pendant trois ans, en ont
fait une passion.
Les salles de rédaction ne tarde-
ront pas à le revoir... Sous peu.
Quand il sera licencié...
LAVACHE.
Sportifs... Intellectuels... buvez les Cafés ÎVIZIERE
radio a. g.
ALGER - MARSEILLE
VENT!iV??LLE - GENES - PISE
ASSISE - FLORENCE - RG2V1E
NAPLES - PALERWE - TUNIS
ALGER
TELLE EST LA LISTE PRES-
TIGIEUSE DES - VILLES QUE
VOUS VISITEREZ S! VOUS PAR-
TICIPEZ AU VOYAGE ORGANISE
PAR LE CONSULAT D'ITALIE.
*
ETUDIANT, TU NE MANQUE-
RAS PAS L'OCCASION QUI
TEST OFFERTE DE REALISER
UN REVE PAR TOI LONGTEMPS
CARESSE...
COMITE DIRECTEUR
REUNION DU 21 FEVRIER 1933
La séance est ouverte à 21 beures 30
sous la présidence de Paul Robert.
Le secrétaire lit le compte-rendu de
la dernière séance qui est adopté à
l'unanimité.
Sont présents presque tous les comi-
tards sauf MM. Biancardini, Branca.
Bucaille et Gachet, qui sont excusés.
Ne sont pas excusés MM. , Lambert,
Miège, Allard et Jaboulay.
Paul Robert félicite MM. Long de Pa-
quit, Narbonne et Note pour leur élec-
tion.
Le comité décide de prendre des sanc-
tions contre les comitards absents plus
de deux fois : Miège absent trois fois
sans excuse recevra un avertissement.
Election d'un vice-président.
On doit élire un vice-président en
remplacement de Faugère qui démis-
sionne. Audran, qui était seul candidat
est élu avec 16 voix. Acclamations et
félicitations.
Démissions.
Rème nous fait part de sa décision de
quitter le Commissariat général des fê-
tes. Robert propose de nommer une
commission de 5 membres qui seront .:
MM. Urbam, Chapus, Baldacci, Richier
et Girard au lieu et place d'un commis-
saire général unique ; ceci parce qu'il
est difficile de trouver un remplaçant à
Rème. Sur la proposition de Chardon,
le comité vote des félicitations à Rème.
Bal officiel.
La décoration de la salle nous coû-
tera 4.000 francs et l'on décide que
Robert sera le seul qui pourra donner
une signature pour les diner, etc.. ceci ,
pour éviter les abus de l'année der-
nière. De plus on décide que les invi- i
tations seront réduites au strict mini-
g
mum. Les membres honoraires devront
se servir de leur carte comme invita-
tion.
Buffet.
Sintès a envoyé une soumission con-
cernant la restauration pour ce bal, il
nous assure un bénéfice de 6.000 francs.
Commission des fêtes.
De Peretîi est démissionnaire avec
Rème, le comité décide de ne pas l'ac-
cepter, et de le faire revenir sur sa dé-
cision. Alger-Etudiant est chargé de faire
-paraître une annonce dans le but de
susciter les candidatures.
Alger-Etudiant.
Desportes démissionne, Charousset qui
se présente à sa place est élu. De ce fait
la. place de secrétaire général est vacan-
te. Gaston Martin, seul candidat, est .élu. •
Admission.
Les élèves d'une classe spéciale de J,
l'Ecole Normale d'Instituteurs de Bou- g„
zaréa, préparant l'admission à l'Ecole
Normale supérieure de Saint-CIoud de- +&<
mandent à faire partie de l'A.G. La
question est remise à plus ample infor-
mation, et le comité charge Audran „0
d'enquêter. „„:
V d.
Compte rendu financier. fr.
Il n'est pas très brillant, parce que gei
l'A.G. paye les frais à'Alger-Etudiant et I
attend des encaissements. Le compte- <
rendu de Michaud est adopté à l'unani- T'a
mité. pa]
Ierrain du boulevard Baudin. „„,
II nous est fait part de la signature gU;
du Décret qui nous fait propriétaires de Ver
<'e terrain. Le comité vote des remer- mg
ciements aux élus algériens. J/[0
Terrain de la rue Duc-des-Cars.
Ce terrain a été vendu à raison de 'Q
700 francs le mètre carré. f|0]
La séance est levée à 23 h. 15. ti«n
ELLE EST BIEN BONNE .'...
Dans le train. Marins est seul
avec un vieux monsieur qui dort
en face de lui. Est-ce le mouve-
ment du train, est-ce un trop co-
pieux déjeuner, Marins restitue
sur le vieux monsieur les aliments
les plus divers. Celui-ci s'évelle
doucement.
Alors Marins, sans perdre son
sang-froid, le geste affectueux et
la voix compatissante :
— Alors mon bon monsieur, ça
va mieux ?...
*
SUCCES
Nous apprenons avec plaisir le
beau succès de notre ami le doc-
teur Dupont :
Il a doublé sa clientèle en rem-
plaçant le timbre-prime « La Ru-
che » en usage par la création
d'une 13e consultation gratuite à
la douzaine (sans service d'ordre).
TRIBUNAUX
Vu la longueur de la procédure,
considérant la nouvelle vague de
froid et son action directe sur la
santé de Messieurs les jurés, le tri-
bunal civil a décidé le « huis
clos » pour la prochaine séance.
Nous croyons savoir qu'il s'agit
d'une recherche de paternité mul-
tiple.
LE FROID
Notre correspondant particulier
à Leninegrad nous télégraphie :
« Froid a été tel stop que fond
Neva stop est pris par glaces jus-
qu'à 40 cm. stop surface des eaux
stop. Les rouges n'y ont vu que du
blanc. — Signé : Troudukoff. »
LE FLIC EXAGERE
Sous prétexte que quelques
cailloux avaient été jetés sur les
passants, du haut des terrasses de
l'Université — est-ce bien sûr que
des étudiants soient les auteurs de
cet attentat — un bourgeois osa
entrer dans l'enceinte des Facultés
accompagné d'un flic.
Non sans blague ! et puis quoi
encore.,.
MM. les agents sont peut-être
de braves gens, mais enfin nous les
prions de nous foutre la paix. Ici,
comme à Paris, comme dans tou-
tes les universités, ils ne doivent j
pas pénétrer à l'intérieur des gril-
les.
Si cela continue on va bientôt
nous défendre de chanter et de
chahuter !
Et la liberté, alors /...
ENTERREMENT DE CARNAVAL
La Commission Gauloise reprend
les vieilles et vénérables traditions
d'antan.
Mercredi, 1er mars, à 6 heures,
aura lieu le jugement de sa Majes-
té Carnaval 1933.
On demande à tous les Etudiants
et Etudiantes d'Alger d'assister à
cette traditionnelle manifestation.
Licence entière est donnée pour
les déguisements. Plus il y en aura,
mieux ce sera.
Réapprenez les chansons. Car il
faudra gueuler à perdre haleine,
j>our montrer aux bons bourgeois
d'Alger que nous sommes encore
en vie.
On cherche... jeunes musiciens
pour former orchestre devant pren-
dre part au défilé. Laisser son
nom à M. Béraud.
Pour l'enterrement du Carnaval,
rendez-vous toutes et tous, mercre-
di à 5 h. 1/2 au ROND-POINT de
la Faculté de Droit.
GUEULES D'A.G.
DESPORTES
Epaules carrées. Cheveux gomi-
nés. Front découvert. Cigarette im-
muable. Le sourire facile. La colè-
re encore plus facile... Desportes,
ex-rédacteur en chef, démission-
naire pour raisons de travail.
Le lendemain même de son arri-
vée à la Faculté, jeune, fléchissant,
sous le poids d'un bac bien décro-
ché, il se précipitait à l'A.G. et
son premier geste fut de se faire
admettre à la rédaction du canard.
Depuis il ne l'a plus quittée. H eut
pu être l'éternel rédacteur en chef.
Faire de l'obstruction. Il s'est las-
sé tout d'un coup.
« Trop de travail m'a-t-il dit. Le
journal est lancé maintenant. Et
puis Charousset s'est donné assez
de mal pour que je ne l'embarras-
se pas plus longtemps.
Desportes, l'homme des coups de
tête généreux.
Taciturne. Peu bavard. Il a des
copains. Pas un ami. Il a trop mau-
vais caractère pour cela. Et une
franchise, une fierté qui s'y oppo-
sent.
Son style... A l'emporte-pièce.
J'ai voulu faire avec ce papier une
parodie de sa manière. Ces tpour-
quoi mes phrases ont rarement
quatre mots et très peu souvent un
verbe. II est ultra moderniste mê-
me en prose. Admirateur de Paul
Morand.
**
Une vague ressemblance avec
Roland Toutain... Son j'm'en fou-
tisme.
La Presse
A PROPOS DE
NANCY-ETUDIANT
Une polémique n'est pas une
chose, en soi, désagréable.
Cependant, à la longue on se fa-
tigue des meilleurs amusements.
Résumons : Certain jour, notre
confrère Nancy-Etudiant nous en-
voyait par la voix de sa « Revue
de la Presse estudiantine » quel-
ques critiques plutôt aigres que
douces.
Par la même voix nous lui ra-
contions l'histoire de la « paille
et de la poutre » : la critique est
souvent trop facile...
Cependant, notre confrère n'est
pas satisfait. Avec la vertueuse in-
dignation du Monsieur que l'on
attaque, son chroniqueur recom-
mence la petite guerre. Son imagi-
nation est assez courte car il re-
prend nos idées et tente de nous
les retourner : on pense malgré
soi au svorl charmant qui a nom
« Ping-Pong ».
Il nous serait facile d'accom-
moder à une troisième sauce les
mêmes critiques et de les retour-
ner au journal d'où elles nous re-
viennent. Nous pourrions même,
varier le ton. Cependant, il est
clair que ce petit jeu a suffîsam- '
ment duré.
Croyez-vous, Nancy-Etudiant,
qu'après avoir fait assaut d'esprit
plus ou moins astucieux, sur le :
point de savoir si « dix mille Aga- i
the » rime correctement avec ]
« passâtes » (encore que 10.000 ]
raille bien un pluriel), nous ayons j
es uns et les autres prouvé ou
ragné grand'chose ?
A quoi bon, après avoir relevé (
lans votre dernier numéro ce vers
noubliable : I
iMamie la lun' plisse sa lèvre rose
vous demander pourquoi votre
: poète a cru devoir l'écrire deux
fois dans son poème : « Délasse-
ment ». A quoi bon vous deman-
der pourquoi notre Fathma na-
tionale est devenue dans un autre
de vos poèmes la « Belle Fat-
ruée ».
Vous nous répondriez évidem-
ment que c'est à seule fin de rimer
avec « aimée » et nous vous con-
céderions que la rime ainsi n'est
pas mauvaise...
Tout ceci à seule fin de vous
montrer que la perfection n'est
]3as de ce monde.
Mais trêve de discussions sté-
riles et byzantines. Nancy-Etu-
diant, vous avez sans doute un cer-
tain idéal, quelle qu'en soit la
forme ou la couleur.
Du moins je vous le souhaite de
tout coeur. Nous en avons un aussi.
Il n'est pas possible qu'il ne soient
pas identiques.
Alors, au lieu de cultiver quel-
ques vieilles rancunes et de nous
envoyer périodiquement un jeu
vaiié de fléchettes inutiles, es-
sayons de comprendre, malgré la
Méditerranée qui nous sépare, nos
efforts réciproques sans nous
acharner sur d'inévitables faibles-
ses.
A défaut de cause intellectuelle, -
si le mot vous paraît trop fort, 1
nous aurons mieux travaillé pour I
la cause estudiantine et mieux
préparé sans doute nos futurs con-
grès.
*
i PROPOS DE
GRENOBLE ETUDIANT PI
Voir plus haut, en substance, n
STOP. ' M
Gaulois quand il s'y met. Mais il
lui faut du Champagne. Enormé-
ment de Champagne.
Il se retire un moment de la
scène. D le regrettera. Car ceux
qui ont manié du plomb d'impri-
merie pendant trois ans, en ont
fait une passion.
Les salles de rédaction ne tarde-
ront pas à le revoir... Sous peu.
Quand il sera licencié...
LAVACHE.
Sportifs... Intellectuels... buvez les Cafés ÎVIZIERE
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