Titre : Alger-étudiant : organe officiel de l'Association générale des étudiants d'Alger
Auteur : Association générale des étudiants d'Algérie. Auteur du texte
Éditeur : Association générale des étudiants d'Alger (Alger)
Date d'édition : 1933-02-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32685365z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3712 Nombre total de vues : 3712
Description : 18 février 1933 18 février 1933
Description : 1933/02/18 (A12,N153). 1933/02/18 (A12,N153).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5728403b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60882
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2011
I EDITORIAL.
^ * '
l La grande pitié
1 des Âmphitéâtres
S Depuis longtemps déjà nous par-
;J viennent de tous côtés des protes-
!i talions (on ne peut plus légiti-
| mes) concernant les conditions dé-
'Ï plorables dans lesquelles les étu-
; diants doivent suivre les cours de
leurs professeurs.
Nos camarades n'ont pas oublié
j les démarches de Marcel Urbani
| - auprès du doyen de la Faculté de
I Droit, démarches provoquées par
Fexiguité des amphithéâtres Lar-
cher et Morand dévolus aux étu-
diants de 2e et 1 e années. Ceux de
3e année bien que moins nombreux,
se plaignent à leur tour.
D'autre part, plusieurs étudiants
en Médecine et en Pharmacie de
nos collaborateurs nous ont chanté
le même refrain, relativement à
leur faculté respective. La situa-
tion est donc, maintenant, très net-
te : nous sommes bien plus mal lo-
tis que les élèves de la plus pau-
vre école primaire. On avouera que
c'est un peu fort.
Nous savons que nos maîtres fe-
ront tout ce qui est en leur pou-
voir pour nous donner satisfaction,
mais voilà.... l'Administration,
avec son incompréhension, ses len-
teurs, sa routine évitera avec le ,
plus grand soin les solutions sim- ,
pies, radicales à quoi tout le mon- ;
de pense pour aller chercher des ,
complications à n'en plus finir. At- "
tendra-t-elle que quelques dix gé- ,
nérations d'étudiants aient souffert ]
dans ces atmosphères surchauffées,
sur ces bancs durs, générateurs de ,
courbatures où il est quasi-impossi- ;
ble d'écrire convenablement! L'aé- t
ration est très imparfaite, les fe- £
nêtres n'existant que sur un seul ^
côté des salles; c'est d'autant plus g
sensible que quelques étudiantes c
ou étudiants placés près des fenê- c
très .s'obstinent parfois à ne les j
entr'ouvrir que chichement ; il g
faut croire qu'ils sont accoutumés n
à vivre dans des caves. à
Qu'on ne vienne pas nous dire n
que toutes nos réclamations sont a
exhorbitantes, ni que de telles \.
améliorations sont impossibles. La t(
Faculté des Lettres offre bien des
salles vastes et bien aménagées en C(
tables et en chaises, et cependant a,
ses étudiants sont les moins nom- j
breux !... n
Nous espérons que l'on voudra p
bien nous entendre au plus vite,
sans nous obliger à montrer notre ,-e
mécontentement par des moyens t£
extrêmes. V(
ALGER-ETUDIANT. fr
miiiHiisHHHiiHiiHiifiHiifiiiiiiiii ; !'
sa
ON LIRA DANS NOTRE qi
PROCHAIN NUMERO: fi:
De nouvelles réponses m
émanant de diverses sa
personnalités et
à notre grande enquête te
sur l'actuelle génération
d'étudiants et les et
précédentes.
Trois Mois en Amérique
SOUVENIRS EPARS DE PAUL ROBERT
L-
li Lorsque je pénétrai dans le hall
l' de l'Hôtel Alexandria à Los-Ange-
• les je fus frappé par l'imposante
3 silhouette d'un homme découpé
" dans le bois. En m'approchant, je
" lus sur une pancarte placée aux
5 pieds du gentleman figé que M.
' X., candidat à la cour de justice
■ possédait ses quartiers généraux à
1 l'hôtel.
i- Je fus étonné de ce procédé de
; publicité quelque peu attentatoire
" à la dignité dé la magistrature. Je
' n'avais encore rien vu. Comme un
' ami me promenait en auto aux en-
virons de Los Angeles une immen-
se affiche murale, s'imposa tout à <
coup à mon attention. A n'en pas :
douter c'était mon gentleman de
l'hôtel dix fois grossi, avec un vi-
sage violemment colorié : imagi-
nez notre populaire bébé Cadum ■
à quarante ans ! Avouerai-je que ]
ma conception de jeune avocat sta- ]
giaire respectueux du prestige de 1
la Justice en robe fut un peu heur- j
tée ?
J'éprouveai alors le désir de É
connaître un de ces juges qui pour È
accéder à la fonction de déhenseur c
de l'ordre public et des bonnes j
moeurs américaines usent d'une e
propagande si commerciale. c
Le hasard combla mes voeux et 1
je déjeunai quelques jours plus p
tard avec un ami auprès d'un bra- t<
ve juge américain dans un club t:
français de San-Francisco. La vue
de mon compagnon souleva l'en- J
thousiasme de cet homme. Les ra- fj
sades de bon petit vin • français ]j
qu'il buvait à brefs intervalles ne v,
firent qu'accroître progressive- v,
ment cet enthousiasme et il ne ces- g(
sait, en frappant sur mon épaule, f.
et en désignant mon ami, de répé- p
ter : . vi
« C'est un type épatant ! Il pê- ^
che du poisson ! » fj
Après un bon repas apprêté par qi
11 un cuisinier français, repas qui me
e- changeait heureusement de l'ef-
:e froyable cuisine américaine, notre
é juge tint essentiellement à nous
e offrir une bouteille de vrai cognac.
x Dès lors je ne pus plus compren-
[. drë son anglais. Nous nous séparâ-
e mes de lui. Au seuil de la porte
à nous lui fîmes un dernier.signe d'a-
mitié. Il nous cria : « Vive la
e France ! ».
e — « Les juges américains ne
e sont pas bien méchants, dis-je à
i mon ami.
— « Ne vous y fiez pas, me ré-
- pondit-il. Celui-ci est spécialement
j chargé des petits délits. H condam-
3 ne à tour de bras pour atteinte à
; la loi de la prohibition. »
— « Mais lui-même... »
— « Si pour délit, on vous con-
t duisait devant lui, il ne faudrait
; pas vous aviser de rappeler cette
. bonne soirée. Ah ! vous avez bu
; hier soir, vous répondrait-il ? Ag-
• gravation de la peine !! »
La Justice si veule vis-à-vis des
: gangsters est, en effet, impitoyable
■ à l'égard des délinquants impru-
dents. En Amérique il n'est pas
pardonnable de se faire prendre
en faute. Buvez chez vous tout ce
que vous voudrez, mais surtout ne
laissez pas tomber en pleine rue la
petite bouteille plate que vous por-
tez dans la poche revolver de vo-
tre pantalon !
Si vous allez excursionner au 1
Mexique, vous pouvez, la frontière -
franchie, boire en toute liberté au
bar, mais avant de pénétrer à nou- .
veau en territoire américain, avec
votre auto, il est bon d'éprouver c
soigneusement votre équilibre en
faisant le pied de nez, le coude ap- t
puyé sur votre genou. Car l'épreu- *
ve que vous imposent les police-
men peut avoir des conséquences
fâcheuses : il s'agit de marcher
quelques mètres entre deux lignes
ne blanches sans dévier du droit che-
e C
it- mm.
re Si vous oubliez que la ligne
us droite est le plus court chemin I
ic. d'un point à un autre on vous met A
n- en geôle pour un temps déterminé:
â- cinq heures, pas une minute de
te plus, pas une minute de moins. c
a- Dans le pays de la standardisation, r
la ce nombre d'heures est considéré P
comme la durée légale d'une cuvée v
ie normale. "
à Ne riez pas ! que d'accidents "
d'autos ont été ainsi évités ! ù'
e- Pourtant et contrairement aux
it apparences, les Américains ne sont
1- pas Iosicues. Dans bien d'autres .,
i -, . i y>l T 1 - • fil
a endroits le contrôle de la renstan-
ce à l'alcool devrait s'imposer.
Dans les bals, par exemple. Comme
!- partout, les grandes soirées ont
li lieu dans les grands hôtels. Là dif- CI
e férence réside dans le fait que les *;
a chambres d'hôtel contiennent plus n
>" de danseurs que la salle de bal. vc
On se retranche par petits groupes uî
s. car la pudeur américaine répugne 1l
e aux manifestations d'ensemble et ro
" aux exhibitions dégradantes. c0
6 Dans les chambres l'atmosphère .
3 est vite créée .L'alcool autorise
3 toutes les libertés— Mais l'honneur .
3 est sauf. La jeune fille ignorera de- !
1 main son partenaire de la veille. ,
Les juristes déduiront de'ce qui re,
précède — par un raisonnement a _j,
contrario — qu'il ne faut escomp- je£
1 ter aucune faveur d'une jeune fil- pjj
' le américaine, si l'on n'est point ^u,
1 nanti d'alcool... Mais je dirai, un u
autre samedi, ce qu'il faut penser ^.
: de la pudibonderie américaine et au
si les Américains ont quelque droit .'^
de prétendre avec d'autres étran- ^
gers que la Française est la plus : ..
dévergondée des femmes de la ter- ;,,
re- " pul
Paul ROBERT. ont
(A suivre) - trei
L'Aéronautique
-——O i—
t « Alger-Etudiant » inaugure
aujourd'hui sa rubrique aéronau-
tique. Elle vous apportera désor-
mais régulièrement, chers ca-
marades, des renseignements,
des nouvelles, des informations,
des récits de voyages.
L'aviation demeure, pour la
\ majorité des Français, un sport
E dangereux et coûteux. Il serait
souhaitable de rectifier une opi-
nion, aussi erronée.
L'aviation fait partie intégran-
te du développement économique
et d'intérêt national d'un pays.
Sans doute, depuis quelques
années, le tourisme aérien s'est
considérablement déve 1 o p p é,
mais « l'avion s> reste encore
pour beaucoup, un imprudent
objet de luxe. La jeunesse fran-
çaise se doit de lutter contre cet
état d'esprit, et l'une des meil-
leures façons pour cela est celle
qui mettra la connaissance de
l'aviation à la portée de tous.
■ Alger, pour ce faire, possède
un des plus beaux aérodromes de
l'Afrique du Nord (Maison-Blan-
che) ; un aéro-club très actif, et
déjà de nombreux propriétaires
d'appareils de tourisme. Chaque
jour, de Maison-Blanche, on peut
,_ -voir s'envoler des avions pour
dés voyages d'affaires ou d'agré-
e ment, pour l'entraînement des
j pilotes, pour la formalité des élè-
t ves-pilotes. Mais les fervents de
. l'air sont encore trop peu nom-
> breux et nous ne devons pas
craindre de reconnaître, pour y
remédier, notre infériorité à ce
; point de vue visà-vis des nations
, voisines. Dans l'intérêt dé ses re-
lations commerciales et de son
, développement sportif la Fran-
ce doit augmenter rapidement le
nombre de ses pilotes et de ses
techniciens aéronautiques.
L'aviation ne peut laisser les
étudiants indifférents. Elle pro-
cure" aujourd'hui à ses adeptes,
outre la détente bienfaisante
d'un sport de qualité, et la joie
éminente du vol, des possibilités
touristiques exceptionnelles. Ce
n'est pas être prophète que pré-
voir dans un avenir très prochain
une extension telle de l'aviation
que la plupart d'entre nous au-
ront à faire de l'avion un usage
courant, tant pour- leurs dépla-
cements professionnels que pour
leurs promenades d'agrément. Il
est par conséquent tout à fait-
logique que les étudiants se fa-
miliarisent avec l'aviation ; d'au-
tre part, l'aéronautique offre des
ressources et des débouchés de
plus en plus intéressants dans
les diverses branches de ses ap-
plications. Enfin, n'est-il pas
juste que les étudiants algériens
qui bénéficient d'un climat par-
ticulièrement favorable grâce
auquel il' est pratiquement pos-
sible de voler en toute saison
donnent là, l'exemple d'une acti-
vité dépassant même celle de la
Métropole et soutiennent la. ré-
putation d'allant sportif qu'ils
ont su acquérir dans tant d'au-
tres domaines.(Lire la suite page 2)
^ * '
l La grande pitié
1 des Âmphitéâtres
S Depuis longtemps déjà nous par-
;J viennent de tous côtés des protes-
!i talions (on ne peut plus légiti-
| mes) concernant les conditions dé-
'Ï plorables dans lesquelles les étu-
; diants doivent suivre les cours de
leurs professeurs.
Nos camarades n'ont pas oublié
j les démarches de Marcel Urbani
| - auprès du doyen de la Faculté de
I Droit, démarches provoquées par
Fexiguité des amphithéâtres Lar-
cher et Morand dévolus aux étu-
diants de 2e et 1 e années. Ceux de
3e année bien que moins nombreux,
se plaignent à leur tour.
D'autre part, plusieurs étudiants
en Médecine et en Pharmacie de
nos collaborateurs nous ont chanté
le même refrain, relativement à
leur faculté respective. La situa-
tion est donc, maintenant, très net-
te : nous sommes bien plus mal lo-
tis que les élèves de la plus pau-
vre école primaire. On avouera que
c'est un peu fort.
Nous savons que nos maîtres fe-
ront tout ce qui est en leur pou-
voir pour nous donner satisfaction,
mais voilà.... l'Administration,
avec son incompréhension, ses len-
teurs, sa routine évitera avec le ,
plus grand soin les solutions sim- ,
pies, radicales à quoi tout le mon- ;
de pense pour aller chercher des ,
complications à n'en plus finir. At- "
tendra-t-elle que quelques dix gé- ,
nérations d'étudiants aient souffert ]
dans ces atmosphères surchauffées,
sur ces bancs durs, générateurs de ,
courbatures où il est quasi-impossi- ;
ble d'écrire convenablement! L'aé- t
ration est très imparfaite, les fe- £
nêtres n'existant que sur un seul ^
côté des salles; c'est d'autant plus g
sensible que quelques étudiantes c
ou étudiants placés près des fenê- c
très .s'obstinent parfois à ne les j
entr'ouvrir que chichement ; il g
faut croire qu'ils sont accoutumés n
à vivre dans des caves. à
Qu'on ne vienne pas nous dire n
que toutes nos réclamations sont a
exhorbitantes, ni que de telles \.
améliorations sont impossibles. La t(
Faculté des Lettres offre bien des
salles vastes et bien aménagées en C(
tables et en chaises, et cependant a,
ses étudiants sont les moins nom- j
breux !... n
Nous espérons que l'on voudra p
bien nous entendre au plus vite,
sans nous obliger à montrer notre ,-e
mécontentement par des moyens t£
extrêmes. V(
ALGER-ETUDIANT. fr
miiiHiisHHHiiHiiHiifiHiifiiiiiiiii ; !'
sa
ON LIRA DANS NOTRE qi
PROCHAIN NUMERO: fi:
De nouvelles réponses m
émanant de diverses sa
personnalités et
à notre grande enquête te
sur l'actuelle génération
d'étudiants et les et
précédentes.
Trois Mois en Amérique
SOUVENIRS EPARS DE PAUL ROBERT
L-
li Lorsque je pénétrai dans le hall
l' de l'Hôtel Alexandria à Los-Ange-
• les je fus frappé par l'imposante
3 silhouette d'un homme découpé
" dans le bois. En m'approchant, je
" lus sur une pancarte placée aux
5 pieds du gentleman figé que M.
' X., candidat à la cour de justice
■ possédait ses quartiers généraux à
1 l'hôtel.
i- Je fus étonné de ce procédé de
; publicité quelque peu attentatoire
" à la dignité dé la magistrature. Je
' n'avais encore rien vu. Comme un
' ami me promenait en auto aux en-
virons de Los Angeles une immen-
se affiche murale, s'imposa tout à <
coup à mon attention. A n'en pas :
douter c'était mon gentleman de
l'hôtel dix fois grossi, avec un vi-
sage violemment colorié : imagi-
nez notre populaire bébé Cadum ■
à quarante ans ! Avouerai-je que ]
ma conception de jeune avocat sta- ]
giaire respectueux du prestige de 1
la Justice en robe fut un peu heur- j
tée ?
J'éprouveai alors le désir de É
connaître un de ces juges qui pour È
accéder à la fonction de déhenseur c
de l'ordre public et des bonnes j
moeurs américaines usent d'une e
propagande si commerciale. c
Le hasard combla mes voeux et 1
je déjeunai quelques jours plus p
tard avec un ami auprès d'un bra- t<
ve juge américain dans un club t:
français de San-Francisco. La vue
de mon compagnon souleva l'en- J
thousiasme de cet homme. Les ra- fj
sades de bon petit vin • français ]j
qu'il buvait à brefs intervalles ne v,
firent qu'accroître progressive- v,
ment cet enthousiasme et il ne ces- g(
sait, en frappant sur mon épaule, f.
et en désignant mon ami, de répé- p
ter : . vi
« C'est un type épatant ! Il pê- ^
che du poisson ! » fj
Après un bon repas apprêté par qi
11 un cuisinier français, repas qui me
e- changeait heureusement de l'ef-
:e froyable cuisine américaine, notre
é juge tint essentiellement à nous
e offrir une bouteille de vrai cognac.
x Dès lors je ne pus plus compren-
[. drë son anglais. Nous nous séparâ-
e mes de lui. Au seuil de la porte
à nous lui fîmes un dernier.signe d'a-
mitié. Il nous cria : « Vive la
e France ! ».
e — « Les juges américains ne
e sont pas bien méchants, dis-je à
i mon ami.
— « Ne vous y fiez pas, me ré-
- pondit-il. Celui-ci est spécialement
j chargé des petits délits. H condam-
3 ne à tour de bras pour atteinte à
; la loi de la prohibition. »
— « Mais lui-même... »
— « Si pour délit, on vous con-
t duisait devant lui, il ne faudrait
; pas vous aviser de rappeler cette
. bonne soirée. Ah ! vous avez bu
; hier soir, vous répondrait-il ? Ag-
• gravation de la peine !! »
La Justice si veule vis-à-vis des
: gangsters est, en effet, impitoyable
■ à l'égard des délinquants impru-
dents. En Amérique il n'est pas
pardonnable de se faire prendre
en faute. Buvez chez vous tout ce
que vous voudrez, mais surtout ne
laissez pas tomber en pleine rue la
petite bouteille plate que vous por-
tez dans la poche revolver de vo-
tre pantalon !
Si vous allez excursionner au 1
Mexique, vous pouvez, la frontière -
franchie, boire en toute liberté au
bar, mais avant de pénétrer à nou- .
veau en territoire américain, avec
votre auto, il est bon d'éprouver c
soigneusement votre équilibre en
faisant le pied de nez, le coude ap- t
puyé sur votre genou. Car l'épreu- *
ve que vous imposent les police-
men peut avoir des conséquences
fâcheuses : il s'agit de marcher
quelques mètres entre deux lignes
ne blanches sans dévier du droit che-
e C
it- mm.
re Si vous oubliez que la ligne
us droite est le plus court chemin I
ic. d'un point à un autre on vous met A
n- en geôle pour un temps déterminé:
â- cinq heures, pas une minute de
te plus, pas une minute de moins. c
a- Dans le pays de la standardisation, r
la ce nombre d'heures est considéré P
comme la durée légale d'une cuvée v
ie normale. "
à Ne riez pas ! que d'accidents "
d'autos ont été ainsi évités ! ù'
e- Pourtant et contrairement aux
it apparences, les Américains ne sont
1- pas Iosicues. Dans bien d'autres .,
i -, . i y>l T 1 - • fil
a endroits le contrôle de la renstan-
ce à l'alcool devrait s'imposer.
Dans les bals, par exemple. Comme
!- partout, les grandes soirées ont
li lieu dans les grands hôtels. Là dif- CI
e férence réside dans le fait que les *;
a chambres d'hôtel contiennent plus n
>" de danseurs que la salle de bal. vc
On se retranche par petits groupes uî
s. car la pudeur américaine répugne 1l
e aux manifestations d'ensemble et ro
" aux exhibitions dégradantes. c0
6 Dans les chambres l'atmosphère .
3 est vite créée .L'alcool autorise
3 toutes les libertés— Mais l'honneur .
3 est sauf. La jeune fille ignorera de- !
1 main son partenaire de la veille. ,
Les juristes déduiront de'ce qui re,
précède — par un raisonnement a _j,
contrario — qu'il ne faut escomp- je£
1 ter aucune faveur d'une jeune fil- pjj
' le américaine, si l'on n'est point ^u,
1 nanti d'alcool... Mais je dirai, un u
autre samedi, ce qu'il faut penser ^.
: de la pudibonderie américaine et au
si les Américains ont quelque droit .'^
de prétendre avec d'autres étran- ^
gers que la Française est la plus : ..
dévergondée des femmes de la ter- ;,,
re- " pul
Paul ROBERT. ont
(A suivre) - trei
L'Aéronautique
-——O i—
t « Alger-Etudiant » inaugure
aujourd'hui sa rubrique aéronau-
tique. Elle vous apportera désor-
mais régulièrement, chers ca-
marades, des renseignements,
des nouvelles, des informations,
des récits de voyages.
L'aviation demeure, pour la
\ majorité des Français, un sport
E dangereux et coûteux. Il serait
souhaitable de rectifier une opi-
nion, aussi erronée.
L'aviation fait partie intégran-
te du développement économique
et d'intérêt national d'un pays.
Sans doute, depuis quelques
années, le tourisme aérien s'est
considérablement déve 1 o p p é,
mais « l'avion s> reste encore
pour beaucoup, un imprudent
objet de luxe. La jeunesse fran-
çaise se doit de lutter contre cet
état d'esprit, et l'une des meil-
leures façons pour cela est celle
qui mettra la connaissance de
l'aviation à la portée de tous.
■ Alger, pour ce faire, possède
un des plus beaux aérodromes de
l'Afrique du Nord (Maison-Blan-
che) ; un aéro-club très actif, et
déjà de nombreux propriétaires
d'appareils de tourisme. Chaque
jour, de Maison-Blanche, on peut
,_ -voir s'envoler des avions pour
dés voyages d'affaires ou d'agré-
e ment, pour l'entraînement des
j pilotes, pour la formalité des élè-
t ves-pilotes. Mais les fervents de
. l'air sont encore trop peu nom-
> breux et nous ne devons pas
craindre de reconnaître, pour y
remédier, notre infériorité à ce
; point de vue visà-vis des nations
, voisines. Dans l'intérêt dé ses re-
lations commerciales et de son
, développement sportif la Fran-
ce doit augmenter rapidement le
nombre de ses pilotes et de ses
techniciens aéronautiques.
L'aviation ne peut laisser les
étudiants indifférents. Elle pro-
cure" aujourd'hui à ses adeptes,
outre la détente bienfaisante
d'un sport de qualité, et la joie
éminente du vol, des possibilités
touristiques exceptionnelles. Ce
n'est pas être prophète que pré-
voir dans un avenir très prochain
une extension telle de l'aviation
que la plupart d'entre nous au-
ront à faire de l'avion un usage
courant, tant pour- leurs dépla-
cements professionnels que pour
leurs promenades d'agrément. Il
est par conséquent tout à fait-
logique que les étudiants se fa-
miliarisent avec l'aviation ; d'au-
tre part, l'aéronautique offre des
ressources et des débouchés de
plus en plus intéressants dans
les diverses branches de ses ap-
plications. Enfin, n'est-il pas
juste que les étudiants algériens
qui bénéficient d'un climat par-
ticulièrement favorable grâce
auquel il' est pratiquement pos-
sible de voler en toute saison
donnent là, l'exemple d'une acti-
vité dépassant même celle de la
Métropole et soutiennent la. ré-
putation d'allant sportif qu'ils
ont su acquérir dans tant d'au-
tres domaines.(Lire la suite page 2)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.15%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.15%.
- Collections numériques similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
- Auteurs similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/12
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5728403b/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5728403b/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5728403b/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5728403b/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5728403b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5728403b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5728403b/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest