Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-48987
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
DÉSIB ET BÉVE
A M, Albert Hue.
A celle qui voudrait m'aimer Je dirais : Je ne veux, 6 femme, De toi que la tendresse d'âme, Ton baiser seul peut me charmer. Je te veux blonde et ravissante, La rose en tête, et puis je veux Voir sur ta bouche frémissante Naître et mourir de doux aveux.
Je voudrais te prendre, ô ma chère, Si pauvre que rien ne serait A toi que ta beauté sur terre: Ma misère t'enrichirait; Et tous nos jours auraient leur fête, Et sur tes pas je sèmerais Des fleurs, et je serais poète : J'écrirais et tu chanterais.
Assis à tes pieds sur la mousse Qui borderait un gai ruisseau, J'écouterais ta voix si, douce, Ta voix d'ange, ta voix d'oiseau. Ma gloire serait immortelle : Avec les refrains si charmants De ta chanson toujours nouvelle, Nous aurions composé, ma belle, L'éternel hymne des amants.
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