Presse et revues
24 pages
Titre : L'Aéronaute : moniteur de la Société générale d'aérostation et d'automotion aériennes
Auteur : Société générale d'aérostation et d'automotion aériennes (France). Auteur du texte
Auteur : Société française de navigation aérienne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1896-04-01
Contributeur : Hureau de Villeneuve, Abel (1833-1898). Éditeur scientifique
Contributeur : Nadar (1820-1910). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32682910m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12129 Nombre total de vues : 12129
Description : 01 avril 1896 01 avril 1896
Description : 1896/04/01 (A29,N4)-1896/04/30. 1896/04/01 (A29,N4)-1896/04/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5706687j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-29024
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/12/2010
76
a Société française de navigation aérienne
vient-de perdre l'un de ses membres les
plus estimés. Eugène Farcot a succombé, le
14 mars 1S96, à Saint-Maur-les-Fossés, où
il avait sa résidence". Il était âgé de soi-
xante-six ans. Farcot avait fait sa position
lui-même. Il était fabricant d'horlogerie
et il devait à son intelligence et à son travail une fortune
dont il faisait un noble usage, car il a beaucoup fait pour
l'union des horlogers.
Farcot fut l'un des fondateurs de la Chambre syndicale Je
l'horlogerie. Cette chambre le nomma membredesonpremier
conseil. Il fut aussi l'un des fondateurs de l'Ecole d'horlor
gerie qu'il encouragea par sa générosité.
Marié à une femme dévouée et courageuse, il en avait eu
deux enfants, un fils et une fille. Tous deux étaient morts,
lui laissant au coeur une blessure incurable que pouvait à
peine atténuer l'affection de son gendre, M. Wandenberg,
qu'il considérait comme son fils.
Eugène Farcot avait cherché le moyen de diriger les bal-
lons. Il a publié ses idées, à ce sujet, dans une brochure pu-
bliée en 1859 et ayant pour titre : La navigation atmosphé-
rique, par EUGÈNE FARCOT, ingénieur mécanicien. Paris, Li-
brairie nouvelle, boulevard des Italiens, i5.
Farcot voulait employer un ballon allongé, mû par deux
hélices placées à l'avant et actionnées par une machine à va-
peur.
Plus tard, reconnaissant que la machine à vapeur était
trop lourde, il chercha a la perfectionner et construisit un
moteur léger. Pendant les expériences de ce moteur, il laissa
prendre dans un engrenage le pouce de sa main gauche qui
dût être amputé; mais cette glorieuse mutilation ne dimi-
nua en rien son amour pour l'aéronautique.
A ce moment, il fut membre de la Société d'Aviation par
les appareils plus lourds que l'air, puis de la Société aéronau-
tique. Lorsque cette Société, en se transformant, devint la
Société française de navigation aérienne, Farcot se trouva
naturellement parmi ses fondateurs.
Farcot est sorti de Paris, en ballon, pendant le siège
dans des circonstances inoubliables, et l'on peut dire
a Société française de navigation aérienne
vient-de perdre l'un de ses membres les
plus estimés. Eugène Farcot a succombé, le
14 mars 1S96, à Saint-Maur-les-Fossés, où
il avait sa résidence". Il était âgé de soi-
xante-six ans. Farcot avait fait sa position
lui-même. Il était fabricant d'horlogerie
et il devait à son intelligence et à son travail une fortune
dont il faisait un noble usage, car il a beaucoup fait pour
l'union des horlogers.
Farcot fut l'un des fondateurs de la Chambre syndicale Je
l'horlogerie. Cette chambre le nomma membredesonpremier
conseil. Il fut aussi l'un des fondateurs de l'Ecole d'horlor
gerie qu'il encouragea par sa générosité.
Marié à une femme dévouée et courageuse, il en avait eu
deux enfants, un fils et une fille. Tous deux étaient morts,
lui laissant au coeur une blessure incurable que pouvait à
peine atténuer l'affection de son gendre, M. Wandenberg,
qu'il considérait comme son fils.
Eugène Farcot avait cherché le moyen de diriger les bal-
lons. Il a publié ses idées, à ce sujet, dans une brochure pu-
bliée en 1859 et ayant pour titre : La navigation atmosphé-
rique, par EUGÈNE FARCOT, ingénieur mécanicien. Paris, Li-
brairie nouvelle, boulevard des Italiens, i5.
Farcot voulait employer un ballon allongé, mû par deux
hélices placées à l'avant et actionnées par une machine à va-
peur.
Plus tard, reconnaissant que la machine à vapeur était
trop lourde, il chercha a la perfectionner et construisit un
moteur léger. Pendant les expériences de ce moteur, il laissa
prendre dans un engrenage le pouce de sa main gauche qui
dût être amputé; mais cette glorieuse mutilation ne dimi-
nua en rien son amour pour l'aéronautique.
A ce moment, il fut membre de la Société d'Aviation par
les appareils plus lourds que l'air, puis de la Société aéronau-
tique. Lorsque cette Société, en se transformant, devint la
Société française de navigation aérienne, Farcot se trouva
naturellement parmi ses fondateurs.
Farcot est sorti de Paris, en ballon, pendant le siège
dans des circonstances inoubliables, et l'on peut dire
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