Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
REVUE CRITIQUE
D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE..
N" 24 . — 15 décentre — ■ .-.. 1937
VASILI SINAÏSKI, Les XII Tables au point de -vue de la chronologie de Rome et de'son calendrier (Acta Universitatis Latviensis, XV). Riga, Typographie^, de l'Etat, 1926; in-8°, 145 pages.
Ce travail n'est qu'une partie détachée d'un grand ouvrage en pré- paration sur Les origines de Vhistoire de Rome et de celle de son droit et se rattache aux livres que l'auteur a déjà publiés sur La cité quiritaire (1923) et La cité populaire (1924). Il expose, en les appli- quant au problème particulier des XII Tables, les principes de la méthode suivie par M. Sinaïski dans son étude critique de la tradition ,■ des premiers temps de Rome. Une phraséologie très abstraite et un véritable abus des chiffres, calculs et tableaux chronologiques rendent assez difficile la lecture de ces pages. Deux idées essentielles et origi- , nales s'en dégagent :
i* Tous les embarras de l'histoire de Rome viennent de ce que sa chronologie est faite de morceaux disparates tardivement amalgamés • les mêmes événements étaient rapportés, selon les systèmes, à des dates différentes. On s'imaginait que l'histoire de Rome comportait une succession de périodes égales, de 3oo ou 33o ans chacune ; la pre- mière était celle de la cité quiritaire, la seconde, celle-dé la cité popu- . laire ; elles avaient Tune et l'autre leurs lois-; à l'une et à l'autre on faisait remonter les XII Tables et celles-ci renfermaient effective- ' ment d'indéniables survivances de l'époque des rois et des premiers temps de la République. Tout cela était compliqué encore par la co-. existence d'une chronologie grecque, qui plaçait là fondation de Rome peu après la ruine de Troie, et d'une chronologie latine, qui intér-" calait entre la ruine de Troie et la fondation de Rome une période de ,. 3oo ou 33o ans, occupée par les règnes des fois d'Àlbe.
2* Les XII Tables, d'origine pontificale, n'étaient primitivement que les tables du calendrier (fasti). Elles ne portaient pas d'abord le nom de leges. Si l'on prétendait qu'elles étaient au nombre -de dix seulement, avant d'avoir été portées à douze par une addition posté- rieure, c'est que l'année lunaire, de dix mois avait précédé l'année solaire de douze. Il devait y avoir un rapport étroit entre l'ordre des mois et celui des Tables ; chacune de celles-ci réglait les occupations d'un moment déterminé de Tannée.. D'après cette idée à priori, M. Sinaïski reconstitué à sa façon le contenu des XII Tables, oppo_ Nouvelle série XC1V ( ' 24
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