Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-03-14
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 mars 1910 14 mars 1910
Description : 1910/03/14 (Numéro 9512). 1910/03/14 (Numéro 9512).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2008
4
'LE MATIN
S M
CONTe DES MILLE ET UN MATINS
tA CHAMBRE HANTÉE
n soldat ffappa à îa
porte d'une petite mai-
son basse et propre.
Une femme vint ou-
vrir.
C'est ici, chez M,
Leroy ?
Oui. Entrez
Il entra, un peu inti-
midé par le laconisme de hôtesse, lui mon-
tra son billet de logement et la suivit dans
Me saflp manger aux meubles d'acajou,
Asseyez-vous
U s'assit. La femme étala une serviette
ttar la table, mit un couvert, apporta une
soupe aux choux.
̃>̃– Mettez-vous à table.
*•«• Vous ne dînez pas avec moi ?
Mon mari et moi avons dlné comme
d'habitude à six heures. Pour l'instant,
M, Leroy est sorti vous le verre? tout à
Affamé, le militaire mangea. Après la
soupe, un morceau de veau rôti, accompa-
gne de carottes, puis une salade, du fro-
mage, des fruits, A boire, il eut du vieux
vin et une tasse de café.
Mme Leroy restait debout comme une
servante. Une gêne dont le dîneur ne se
rendait pas compte empêcha toute conver-
sation, v,
MI Leroy survint.
Son air ne semblait pas plus accueillant
fcqe celui de sa femme.
Rien à faire, fit-il, il n'y a plus de
ni chez Gille, ni chez Romanet.
Bon pensa le soldat. Ils ont voulu
*n •envoyer la l'auberge. Je guis nuit tombé
xi. je suis de trop 1
Pour couper court au malaise évident,
l'intrus demanda, sa chambre, alléguant
son état de fatigue.
M. Leroy alluma une bougîe çi le gfuida
^acqa'à ane porte qui était close,
Monsieur, dit-il gravement en se
►«tournant vers son compagnon, excusez·
moi pour la recommandation que je vais
tkjus fatre, Vous ne m'en voudrez pas,
l'en cuis sur, quand vous saurez pourquoi
fe vous l'ai faite.
Dites, monsieur.
Eh bien, promettras-moi de ne rien
aéranger. de ne rien toucher dans la pièce
où trouec allez passer la nuit.
«•»» B΀O volontiers 1 répondit le militaire,
en souriant de la manie méticuleuse de ses
botes. Soyez tranquille, vous n'avez à
craindre de moi ni indiscrétion ni indéji-
catesse.
•– Oh et' n'est pas cela que je veax
Sire t interrompit vivement M. Leroy.
Et il l'introduisit dans le chambre.
Après un instant de silence, il rcprit
•– C'est ici qu'il y a cinq ans notre fille
«niqu« est morte. Elle avait dix-sept ans.
Depuis, nulle autre personne que sa mère
et moi n'est entrée dans cette chambre.
Tout est resté dans l'ordre qu'elle aimait.
Donnez-moi une botte de paille, je cou-
citerai dans quelque coin
»>• Non, monsieur, nous avons notre dots..
leur, mais nous ne sommes pas inhumains..
Puisque rien ne sera dérangé, nous sommes
heureux que vous passiez une bonne nuit
sous notre toit. Marie avait dix-sept ans
quand elle est partie pour toujours.C'était
une bonne petite fille. Son portrait est là,
Cette chambre est la chapelle où nous ve-
gons pleurer, ma femme et moi. Il n'y a
pins de consolation pour nous que cet
endroit Ob elle a vécu, qui est resté intact,
et qui nous donne l'illusion qu'elle va reve-
nir, Allons 1 Au revoir, monsieur, et bonne
«rit t
Et avant remis te chandelier att soldat,
le triste père descendit l'escalier d'un pas
Seu! dans la chambre, la porte close, le
Jeune homme eut un serrement de coeur il
lui sembla être enfermé dans un mausolée
avec une morte.
Il subit l'impression, rendue funèbre, de
ta solitude et du silence.
Au dehors, tout était maintenant calme,
tombé au repos. H souleva un rideau, et par
la fenêtre, dans la brame épaisse, il crut
voir glisser des fantômes.
Il se retourna. A la lumière de la bon*
£ie, très haute, éclairant à peine, changée
en cierge, la chambre lui apparut tendue de
papier blanc moiré. Des rideaux de mousse-
Une enveloppaient le lit le fer verni de
blane. Au mur souriait d'un sourire loin-
tain, effacé par la mort et par le temps, un
portrait de la jeune fille, avec de longs yeux
un peu bridés, un joli nez et il lui trouva
cet air mystérieux qui est toujours aux por-
traits des êtres disparus.
Au-dessus de la cheminée oft se consu-
maient deux bOches, une glace au cadre
blanc, de chaque côté de laquelle étaient
fixés des portraits de famille et d'amis et
d'autres portraits de Marie Leroy, à divers
âges,'a' cinq ans, huit ans, au jour de sa
première communion. Une pendule en
albâtre était arrêtée, sans doute à l'heure
qui avait été celle de l'agonie et de la
mort, ffes vases restaient fleuris de fleurs
artificielles.Une Vierge en plâtre, les maina
ouvertes. faisait pendant à un saint Joseph
tenant un lis.
Un petit bureau était surmonté d'une
vitrine renfermant des statuettes, des
tasses, des bibelots, des riens, un bracelet
doré, des bagues en argent. Auprès, une
armoire glace. Une existence charmante,
puérile et menue s'était écoulée là puis,
brusquement, avait été anéantie, comme si
la foudre tombait sur la fillette vivante, lais-
sant le reste intact.
Le soldat vit alors que les pauvres gens
avaient préparé le lit, La couverture était
rabattue, les draps frais conviaient au
sommeil. Mais il recula devant cette couche
où la jeunesse et l'espoir avaient rêvé, où
la morte avait commencé son dernier et
éternel sommeil et s'assit dans un fauteuil,
au coin de l'âtre presque éteint. Ses re-
gards et sa pensée errèrent encore dans
cette chambre minuscule qu'emplissait de*
sormals l'atmosphère de l'au-delà.
La pluie fouettait les carreaux. Le vent
hurlait dans la cheminée.
Les yeux du soldat fixèrent la glace, La
jeunes fille avait dû souvent y contem-
pler spn visage. Elle se réjouissait
de s'y trouver gentille. Puis, inquiète, elle
la consultait, et peu à peu, jour par jour,
elle lui annonçait sa fin- Quelle dernière ex-
pression de douleur ou d'espoir cette sur-
face inflexible cachait-elle sous son appa-
rence brillante et froide ? Puisqu'ils ré-
fléchissent des sourires et des tristesses,
pourquoi les miroirs ne gardent-ils pas
ces moments passagers qui leur ont été con-
fiés ? Le jeune homme eût voulu pénétrer
cette vie disparue.
Le sommeil vint alors lui apporter son
apaisement. Ses yeux venaient de se fermer
lorsqu'il entendit comme un léger souffle
auprès de lui. Son coeur battit si fort qu'il
faillit s'évanouir.
Une ombre diaphane surgit dans la
glace. Elle se tenait derrière lui, mais ne
sembla pas le voir. Lui la vit aller et venir
d'un air préoccupé, regardant, toutes cho-
ses. Une flamme attardée jaillit des tisons,
et à cette lueur, le visage de l'ombre s'illu-
mina, pareil 4 celui du portrait, les yeux-
bridés, souriante à demi, avec un pli d'in-
quiétude au front.
Elle s'approcha du petit bureau, en retira
des lettres qu'elle compta, regarda. avec
mélancolie, avant de tes remettre à leur
place. Puis elle ouvrit l'armoire, chercha
sous le linge, retira un papier et un por-
trait, les baisa tous deux, les remit dans leur
cachette. Elle referma la porte de l'armoire,
se mira dans la glace. Et le jeune homme
l'aperçut, dans 1 autre glace, qui reculait,
comme effrayée. Sa coiffure blonde se défit,
et une longue chevelure, subitement blan-
che, couvrit ses épaules et son dos.
Alors, tout à fait pareille a un spectre, les
yeux creusés en trous noirs, la bouche
entr'ouverte sur ses dents serrées, elle vint
lentement vers le Ut, s'y étendit, résignée,
les mains croisées sur sa poitrine de vierge,
et elle resta immobile.
Une violente rafale acheva d'éteindre le
feu et poussa brusquement la fenêtre.
Un appel de clairon sonna, haut et bref,
dans la rue du village l'air du réveil chanta
allègrement dans la bourrasque.
Le soldat sursauta, se coiffa de son képi,
ceignit son ceinturon, prit son fusil.
Il donna un dernier regard il. la ,chambre
blanche, la glace, au portrait. Tout était
calme, reposé, immuable. Il emporta un
dernier sourire, qui venait du fond de l'éter*
cité.
Et sans rien dire, sans faire de bruit, il
descendit, trouva la porte fermée seulement
au loquet, sortit, vint rejoindre ses cama-
rades qui s'alignaient pour l'appel.
Gustave Geifroy.
LES CONCERTS
Lee nouveautés, qui étaient assez rares
au début de la saison, se multiplient en ce
moment. Hier, à la salle Gaveau, après le
vivent et vibrant Wallenslein, qui rappelle
la meilleure époque de la carrière de M.
Vincent d'Indy, M. Chevillard exécutait un
Allegro de M. Boyé. Est-ce le premier mor-
ceau d'une symphonie ou s'agit-U simple-
ment d'une pièce isolée ? Je l'ignore. Cela
m'a paru du reste bien écrit, consciencieu-
sement développe, un peu trop décousu et
bruyant. Au Châtelet, M Pierné donnait
pnégouchha, de Mlle Nadia Boulanger.
C'est, je crois, le partition que cette jeune
artiste a composée pour 1s dernier concours
de Rome. Elle ne manque ni do charme, ni
de couleur, ni d'ingéniosité harmonique, ni
de subtilité instrumentale. Elle obéit aux
nécessités de forme des habituelles cantates
de l'Institut* mais elle le fait très musicale-
ment et elle témoigne de qualités distinguées
que avenir rendra plus diverses et plus si-
gnincatives. On a chaleureusement applaudi
l'auteur et ses interprètes MM. Beyle,
Ghasne et MUe Hatto, dont Io souple voix
trente et séduisante a mis aussi en va-
leur de jolies et fines mélodies da M. Gau*
bert. Et noue avons entendu, h la même
émanée, le double concerto pour violon et
violoncelle de Brahms. MM. Eneaco et Hek-
king, qui furent acclamés, l'ont supérieure-
ment joué et ont vaillamment triomphé des
préventions souvent ejeceaives que l'on a
chez nous contre ce maître. Pourquoi con.
damner toutes ses oeuvres 1 Pourquoi ne
pas reconnaître que celle-ci, en dépit de quel,
ques longueurs, de quelques lourdeurs., est
solidement construite, qu'elle a une réelle
force d'expression et qu'elle atteint parfois
a la beauté véritable 1 J'ose avouer qu'elle
m'a vivement intéresse,
AURED J3RDNBMJ,
COMMUNIQUÉS DE tt
MARIAGES
On annonce le prochain mariage 4e
bt Mawrtoo Bçuwleley docteur m *J\dt, avee
Mlle Jeanne Oourrégeïongue, 8U» du sénateur 40
la. Glroncte;
M Pierre Flenry, directeur d'nsine, fils da séna-
teur 40 l'or»4. C*sn*y,
DEUIL
On annonce la mort de Mme Poriqnet,
veuve du doyen du Sénat, dont tes obsèques
ont lieu aujourd'hui dans l'Orne.
LA VIE SPORTIVE
A AUTEUIL
Les épreuves variées que comportait le Bro-
gramme de la réunion de gala tenue hier à
Auteuil ont présenté un spectacle .animé.
qu'un public très nombreux à paru fort goû*.
ter.
La course au trot attelé, à laquelle prenaient
part quelaues-uns des bons sujets de la spé-
qialitô, était ta première inscrite au program-
me. M. Ockhorst qui «drivait» Flprencia, avec
laquelle il a remporté cet hiver une série de
succès à Vincennes, a pu de nouveau faire
montre de sa maîtrise, et c'est très brillam-
ment qu'il a réglé ses adversaires, parmi les-
quels certains n'ont pas semblé s'accommoder
des tournants d'Auteuil. Les meilleurs ap-
prentis jockeys de plat ont monté dans le prix
de la Société do sport, où la victoire est allée
à l'écurie Vanderbilt, dont la pouliche Bai'*»
DÇJighJ avait le jeune Bona comme cavalier.
Les ,maîtres jockeys Stern, J. Chllds, O'Con-
nor nous ont ensuite fait assister, dans le
prix de la Société d'encouragement, une de
ces arrivées serrées qui font préférer par bien
des sportsmen les émotions du « sport légi-
time » celles que peuvent procurer d'autres
luttes, et c'est de la plus courte des tètes que
Stem, qui montait Hérouval, a réussi à battre
Lieutel, suivi lui-même de près par Holbeiri.
La piste, pour les trois dernières épreuves,
est redevenue ce qu'elle est ordinairement
piste d'obstacles. Le military, disputé par que-
torze offlciers, a été marqué par plusieurs
chutes, toutes sans gravité heureusement, mê-
me celle du lieutenant de Lové qui avait paru
tout d'abord assez sérieusement touché, lors-
qu'il avait culbuté avec Eudore. lliade IV,
qui était arrivée seconde dans le précédent
military, a gagné facilement cette fois, devant
Lucien et Bannière II, et le cavalier de la ga-
gnante, le lieutenant Àrffueyrolles, ainsi que
les lieutenants Lepaute et Le Bleu, qui mon-
taient les chevaux arrivés deuxième et troi-
sième, ont été aimablement félicités par M.
Fallières.
Le prix de la Société sportive, course de
haies, et le steeple-chase handicap qui termi-
nèrent la journée, appartenaient d'avance,
sauf accident, l'un à Saint Potin, l'autre à
Sauveur, et dans les deux épreuves la logique
a été victorieuse, Il ne pouvait en vérité en
être autrement, et le hasard qui parfois joue
de bien vilains tours aux parieurs, devait, en
se montrant bienveillant, faire lui aussi, en
une pareille journée, œuvre de charité.
A, TJMMIN.
Résultats
Pris Société au, ^emi-tana, an trot attelé,
5,000 francs, 2.500 mètres. 1. lioroncla, 2,525 (M.
Non fi. Fordtiall.
PlaiBTille. 9$X> (Hôl]#ndj; Dame Jeanne, 2,5&o fLt-
Prix de ta Société de Sport de France, course
plate, 5,000 francs, 1,800 mètres. i, Bat's Détint.
m (Bona), â M. W.-K. VanderOilt; 2. Pytliagore, 51
Vaisseau Fantôme, 51 (Curry).
Non placés Guifniolct, ••« (Od»ll); Sunday, 51
(Sharp?); Pwlteo. 4S (Doumen); Llatolt, 61 (Pari?);
Scandale, 4S (W. Howes); Sara, 46t (Carter); Brl«,
46J (W. Chllda); Pistole, 4SJ (Uarré); Duckling ni.
Mi (Prtncç).
Trots quarts de tong-ueur, Un* demi-longueur,
trols longueurs.
Prix de la Société d'encouragement, course plate,
ao.eoo francs, i,eoo francs à l'éleveur, ?,wo mètres.
t. Hérou7O.l, 66 (Stem), à M. Auguste Merle;
1. Lientel, 56 (J. Childs); 8. Holbeia, 66 (O'Connor);
4. Jacob! 53 (G. Rartholomew).
Non placés Clérambault. 53 (G. Clout) Darwin,
63 (Halsey); Cortado, 51 (Jennings)i Pillard. si
(Curry); ): Ripolin 51 (O'Nell); Joie, r. au poteau. 49J
(Kyan); La ChaftanéBijnç, 49} (Barre).
Courte tête. tTO'* quarts de longueur, deux
toogueurs.
t prix de ta Société des Steeple, steeple-chasse
militaire, hors série, objets d'art. 4,000 mètres.
1. Iliade IV, 7> (Arjrueyrolleï). a M. Désormlôres
9. Lucien. 74 a/ntaute); 3. Bannière Il, 78 (Le
Bleu); t. La Cadle, 89 (A. d'numiùres).
89 (Marirraff); Dulcinée Il, 77 (Mare); Batagan, 79
(F. d'Orgeix); Nansen. 79 (Lalssy); Eudore tnmbé,
79 (M- de Lozé): Saijit Pancrace, 76, tombé (Chanter);
Hlss Ch2let. 76, tombée (de Malmusse); r.owland
Deux longueurs, SIX longueurs, nne longueur et
demie.
Prix de la Société Sportive d'Encouragement,
course de haies 80.000 francs. t.af:0 francs A l'éle-
Teor, 3,50O mètres. 1. Saint Potin. 87 (R. Sauvai).
M. Champlon: 2. Mutchlkoak. 63 (Hawkins); 3.
Remue Ménage. «5 (N. TurjierJi 4. Chanoine. 71
(Parfrement).
Non plaças Reine d'Or TT. 69 (G. Sauvai); Nec-
tar Il, 03 (WaHo(ffli)t L'Oiseau flleo, 60 (Louth):
Deux longueurs, ouatre longueurs, huit R>n-
21 prix de ta SQûiftt des steeple, stjeeple-ehase,
handicap. S0.000 francs, 4,500 mètres. 1 Sauveur,
'1'0 lA,' carter), A M A. Foacter; 2. Mlle Boniface, 73
(R. San val) j 'a. fiaint Caradeo, 7S (Parfrement) 4.
Ie Miracle, 67 (Head).
Non .placés Ktramer, (Hawfeins); Frelçt» H.
61 (Maliegnl); Rue de yerrare, 60 (F. Harily).
Trots lonimfnrs tète cinq longueur$,
RgSUtTATO Du PARI MUTEE!.
Florencia. P 18 50 9 50 Iliade IV. P 18 » 9
Electa. P i2 11 • Bannièno/fP 68 »| 38
Bat'S Del. G 48 50 26 50
Bat't De!. P 19 50 10 so Bc. etiamp.B\ 18
pythagore P 21 » J2 50 St-Potin ..P 14 » 8
Middelfart P SI »| 19 56 Mutchlk.. p| B3 50 13 60
BéroUTaL PI 20 *1 9 » SavvtniT, G 24 50 13 50
Polbein. P| S5 »| 19 Iflle QçntfP 17 » 9,60
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Aujourd'hui lundi 16 mars, 4 9 heurta
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8.0» francs, 3.300 mètres Austral..65
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(Ec. Bro^tte) Clairefontalne U
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AuscitotoS'J Wistya?66 'fanes. 3,400 mètres
Aramon. 69 Retraite. h3 Mimulus.67 Cloclrw"61
ChoisvlR.69 L-I^nutnes BnthiI4'1167 Auersta)'6l
Franck. 66 SeCTé.63 C2ioisylR65MGuUisaii .60
Vtljageoi.66 ClUand.II6-ï l'ntEchonBSWLscliésis.eO
fi. HilairefiS Châteauv63 ̃IonChéf<6S'4Wi8kvaO60
Obkt «j$ Ulster ,83 Dncd'AnWî 'L'Bxilé.0O
Janvier.. 66 Matsouyé§3 Qhftdamè
Prix de l'Erdre. LORD Paul, Lazarone, Tit
Bits.
Prix de PAnjoù. Wisky and SODA a bien
figuré récemment. On peut lui opnoser 4ra-
non, Çhoisy le Roi. Saint Hilaire, Ausoitain.
Prix Gratin. IJastman est m'en placé vis-
'à-vis de tlionte CrUlo, i.âgadoe.
Pria de la Sarlhc. Kaïnaiidji peut battre
Fiat Sophora, Saut de Loup, Caudçyran II
Prix de la Mayenne. Doc D'ANTiN, Mon
Cht.ri semblent ï>ien placés vis-à-vis de Pata-
chon. Bathilde II.
Projîoeticg résumés des journaux 4e ce matm,
V course Sophora. (nug,si-ananimitô), Qui
Quoi Qu'est-oe, Capoulié.
2e course Lord paul (grande majorité), Sé-
gré, Tit Bits.
39 course Choisy le Roi (majorité), Aramon,
Wisky and Soda.
40 course Pharaon (majorité), Pastman,
I.agadep:
5e course Ecurie Veil-'Picard (très grande
majorité). Clatrefontalne II, Sophora.
6" course nue d'Antin (majorité), Gnoisy
le Roi, Clockworh,
INFORMATIONS ET COMMUNIQUÉS
Aéronautique.
L'aviateur Kigal a gagné aujourd'hui, sur un
biplan, le prix Coapon, attribuant 1.000 francs à
i avliiteijr n'ayant jaipais g'agné de prix et volant
cent mètres, {lliwas.)
l'avlatiah au camp de CHâlans. Les aviateurs
n ont pas chômé hier à Mburmeion. Bellot, pour
sa Beconde-Bortie sur sou biplan Voisin, a fait vingt
kilomètres à uiie altitude do trente mètres, malgré,
le grand vent.
A l'école Voisin, tous les élèves sont sortis sous
la direction de Poillot.
Enfin, sur monoplan Saulnier, l'aviateur Poillot
a volé sur une balle ligne droite, mais il a cassé
l'hélice à l'atterrissage
le dirigeable « Vllicde-Pau » va sortir. P*u,
13 mars UèpUc.he particulière du Matin
1 Le dirigeable Vllle-de-Pau. dont le gonflement est
commeneé, fera sa première sortie dans quelques
jours pour des excursions à Biarritz, Lourdes, etc.
Escrime.
Tournai militaire, Les championnats de la
Société militaire d'escrime pratique ont été tirés
hier au Cercle Hoche, sous la présidence du géné-
ral Burnez. 74 tireurs étaient inscrits pour pren-
dre part aux épreuvas d'épée et de sabre
Epôe, officiers MM. l! lieutenant Tourny (1"
Quir.); 2. lieutenant Varaigne (Ecole de guerre),
3. capitaine Loues (i2' cuir.).
Sabre, officiers MM. 1, lieutenant de Mas-Latrie
(7* chass.) 2. lieutenant de Saint-Germaim (11«
chass.); 3. lieutenant l'errodon (26' drag ) i. lieu-
tenant de la Touche (4' husa); 6. lieutenant Bérard
(lu chasseurs).
Epée, maîtres d'armes 1. sergent Sidoux (SV
Jnf.); sergent Hengel (79* lnf.); 3. maréchal des
log-ls Raynal (2T drag.); 4. marécliaj des logis
Quenncbem (la' art.); 5. adjudant jomart (i20' inf.).
L'après-midi, aux Invalides, des assauts d'hon-
neur ont été tirés entre les 'lauréats.
Victoire française en Suède. -lA! lieutenant Cha,
puis, du 1191 d'infanterie, s'est classé premier dans
le championnat international d'épée «le Stockholm.
La poule d'honneur ,de l'Académie d'épée, dispu-
tée hier au lycée Condorcet, a été' remportée par
M. de Eynde. Les deux poules entre sociétaires sont
revenues à mm. G. Amson et des Parcs.
Boxe.
Les championnats. ̃ Les finales des champion-
nats de hoxe anglaise entre amateurs organisés par
la Fédération Française des Sociétés de Boxe se-
ront discutées ce soir, à partir de neuf heures, à
la salle Wagram. Voici la programme
Poids mouches Monys contre Agnullet. Coqs
Viez contre Nastors. Plumes 1)avis contre Chan-
eeau; Légers Chassefoin contre Damagso. Mi-
moyens •. Belli contre Méroux. Moyens de Nève
contre Séçulneau. i\ri-!ourds Po-cquerlaux contre
Hoy^. Lourds Néret contre Jourle.
flarry Lewis se fan disqualifier. Dans un
match disputé avant-hier au Wonderland français,
Hamy qui combattait contre Charlie Bitte
se lit dls<îuaJifler alors qu'il avait son adversaire
4 sa merci, un de ses coups ayapt porté trop bas.
Cyclisme,
Brocco est imbattable. Une course dp 50 JtUo-
mètres derrière tandems humains formait la prin-
cipale épreuve de la réunion donnée hier au Vé-
lodrome d'Hiver. Quoique fortement attaqué par
Berthet. Brocco se classa premier on i h. m. 10 s.;
Berthet finit second Il 300 mètres; Mac Farland
restait à la troisième position Il 5 tours.
Voici les résultats des autres courges
Handicap t.R09 m. 1. Didier (40). 2. Mathieu (60),
3. Hommey (85).
Prix des Abonnés 1. Rousseau. 2. Palutlas. 3.
10 KII. sans entraîneur 1, Martin, 2. Hourtler à
un quart de roue, 3. Didier à une demi-roue.
Belle arrivée. Temps du premier tb m. 31 s. 4/5
Match Huybrechts-Butler 15 kil., 1. Huybrechts
13 m. 2 s.; 2. Butler, à 150 métrés,
iln yremter pas de lOQ -kilomètres. L'Ùnlefl des
pyclistes do Paris a fait courir hier dans les envi-
rons do Brie-Cointe-Kobert son prix du premier pas
dont voici les résultats
1. Pinchart, en 3 h. 1t m.; 8. Pichon. a un quait
de roue; 3. Pinet en 3 h. 16 m.; 4. Guénard- S.
gacomani; 6. Pllsson; 7. Bonnet; 8. Matras 9.
'].'rayon; 10. otêpet, etc.
Vupouoe Ouvre, Les résultats du prix d'ouver-
turo du Training Club, disputé hier au Pctit-BlcÔ-
tre, ont été les suivants
1. Dupoux (e. A. Société Générale); B. Poujoulas
(S. A. S. G.), 3. Bonnet, 4. Chacornae 5. Huan, etc.
Vive la classe La F. C. A. F. a ouvert l'ère
des courses pour le brevet militaire. Dans une
épreuve de 50 kilomètres, Pelissier, de la France
Athlétique et Sportive, a pris la première place en
1 h S3 m. 1 s.; 2. Egg, une minute; 9. Orrège;
6. Berger.; 5, gerapt, etc.
Cross Country.
peins sa forme actuelle, a dit Key^er, Boute doit
gagner le championnat des cinq nations. » On
sait que chaque année se dispute entre la France
l'Aneleterre, te Pays de Galles, fiîcosse et l'Irlan-
de le championnat international, dit des cinq na-
tions, L'année dernière, le champjon français Bouta
ae classa second, finissent très près du premier
Revenant de Marseille, où 11 succomba dès le
premier tour du national » français, Jacques
Keyser. cftil s'est classé second hier derrière Neayes
dans le « national • ansdaia, a déclaré que Bouln
se trouvai^ dans une forme splendide, qu'il était
meilleur coureur que l'an dernier et que, selon iui,
il doit enlever facilement le championnat des cinq
Ce championnat aura lieu 4 Belfort le 26 de ee
mois. L'U. S. F. S. A. n'a pas encore désigné les
coureurs français. On ne sait en ce moment si
l'on prendra les douze premiers classes du cham-
pionnat do Marseille ou blep si, l'on intercalera,
dans les premières places, d'excellents coureurs du
Metropolitan Club, qui ne jugea pas propos da
disputer le championnat de France. En tout cas
il semble qu'on ne puisse exclure Jacques Keyser qui
L'Armoricain triomphe. Le championnat de?
patronages de France a été couru hier dans le
bois de Meudon. sur 10 kilomètres. Voici tes résul-
• 1. Jézeauel (Brest), en «S m. 43 s,; 2. Laftje (Bor-
deaux); 3. Prud''hommo (Orléans); 4. Lighfoot (Mal-
sons-L'aff Ute) b. Daruet; 6. Sergent; 7 Caradan; 8,
Georges; 9. Lambert; 10. Lacazes. etc.
Na.yveile victoire d'Arnaud. Le challenge Goil-
lemare, organisé par le Stade Français, a été dis-
pute. hier à Saint-Cloud. Arnaud a remporté un
nouveau succès en prenant la première place après
avoir couvert le parcours de B kil. en 30 m. 16 s.
Venaient ensuite 2. Agostlni (P D. C.), 3. Careau
(Ni., C;), 4. Berthdult (S. C. V.), 5. Beaucousan (P.
D. C.); etc. Classement par clubs 1. Parts Univers
site Club, 31 points; Il. S, 0. Vauglrard; 3. U. fi,
f> clialienge du directeur: -» Voici les résultats
du handicap, Mainviello, couru hier à Salnt-Clouiî
entre sociétaires du C. A. Société Générale
t. Aubanel (5 m 30 s.), 2. Lair (3 m. 40 8.), IL
About (4 m. 15 s.). 4. Dufais (1 m 30 s.). 5. Gillet
(sm. 40 Il.); etc. _f_
Football association.
Le match FrançfrAnuleterre. Nous â>ons don-
né hier en dernière heure le résultat du match
annuel entre les amateurs français et anglais.
Ceux-ci n'eurent aucune peine à marquer l'impo-
sant score de vingt buts a rien.
Jamais je- n'ai vu d'équipe si formidable,
nous a dit hier un des joueurs français, Chartes
Bilot. Le nombre de points marques np eignifl* pas
que nous ayons été souvent acculés contre nos
buts. Non, car par des passes remarquables, nos
adversaires arrivaient à toute vitesse devant les
buts défendues par 'Fillette,et c'était pour eux un
jeu de savoir placer le ballon au bon endroit, avec
une force de coup dè pied telle que, même parée,
la baile déviait faiblement avant de trouver le fi-
let,
»Nous no pouvions rien contre la vitess.e, la pré-
cision, la science des Anglais, et une partie pa-
reille ue peut se- raconvor. ,\os adversaires qui sont
de parfaits amateurs avaient' à cœur de prouver
que l'Amateur Football Association existait bien
et.lls «'avaient fait aucun mystère pour nous dire,
avant la partie, qu'ils essaieraient de marquer le
plus grand nombre de buts.
Leur ligue d'avants a été en tous points plus
puissante, beaucoup plus active que celle des pn-
ciens Corinthians, dont l'équipe re-nait de ses cen-
Le. Stade Français est champion de Paris. En-
fin Paris connatt son champion. On était anxieux
de savoir si le Stade battrait le Racine hier au Parc
de Saint-Cioud paroo que dans le cas contraire,
tout était it reeojï] m^nc-er .1 le Stade, le Raclng et
l'A. S. F. se sc-ratent encore trouvés à égalité de
points. Le sort a jugé sainement qu'il fallait on
finlr et sa faveur s'est portée vers le Stade Fran-
çaia. qui a battu son adversaire dont la saison avait
cependant été remarquable, par 2 buts contre 1 but.
Le jeu fut bien un jeu de finale le match fut
terne, les joueurs ne prodiguant pas leurs effets et
cherchant surtout ne rien laisser passer au camp
adverse. Il convient de dire également que deux
joueurs du Stade, Royet et Nieolaï, vepalent de pren-
part la défaite d'ipswich et nue la fatigue
du voyage extra-rapide agissait sur leur système
mugeuiaire.
A la mi-temps, le Stade menait par 1 but rien.
A la reprise il marqua un nouveau but, tandis que
le Racine, malgré les efforts désespérés de Mattlley,
nn pouvait que placer une fois le ballon dans les
filets adverses.
Le Stade va rencontrer le Mans et Caen avant de
se mesurer contre le champion des régions Nord,
Nord-Est qui sera très probablement l'Union Spor-
tive Tourquennoise.
L'Olumpique LVlnit, fait jeu égal aüec le Cercle
Athlétique de Piirls. Bien qu'il ait battu le
C. A. P. par 2 buts contre 1 but, hier, à Charen-
tonpeaii, l'Olympique Lillois a fait jeu égai avec
les Parisiens De renseignements assez erronés, on
pouvait croire que l'O. L. se trouvait être d'une
classe intérieure à la meilleure équipe actuelle de
Paris et que les Lillois allaient marquer comme
marquèrent les Anglais à Ipgwich. C'était mal
connaître le « onze » du Nord qui, composé de bons
éléments, joue à la façon français, sans ptus. Le
jeu des aites • droitp et gauche, qui se placent
un endroit convenu, est seul retenir.
Les capistes qui semblaient dormir pendant la
première mi-temps se réveillèrent la reprise et
donnèrent pendant toute la seconde partle du
match. Gysin et Ewensc.hwiller sont à slpnaleT.
Le Bon-Marché bat le Louvre, -r- Dans un match
comptant pour la finale du championnat lnterma-
gasins, le Bon-Marché a battu hier, à Charenton-
noau le Louvre par 2 buts à 0.
Le Club Français ne peut éviter la déchéance.
Dans un match comptant pour la poule de classe-
ment du championnat de Paris entre les trois der-
niers clubs de il* série et les trois premiers de 2* sé-
rie, le Clnp Français qui ne peut plus éviter la
chute en 2" série, a été battu par l'U. A. de Mal-
sons-tAffitte par 2 huts contre 1 but.
Les Lorrains ont enfin raison des Champe-
nois. L'éliminatoire du match Stade Lorraln-
Raçing Club dg Reims comptant pour le champion-
nat de France a été rejouée hier à Reims. Après
deux prolongations dos Lorrains ont remporté une
difficile victoire par 2 buts contre 1 but.
Football rugby.
Il faut cpmpter avee Libourne. Le Racing Qui»
de France, chamjiion de Paris, n'a pu battre hier,
au Vélodrome du Farc des Princes, l'Union Athléti-
que de Libourne, quo par 17 points contre 16. Tl
convient d'ajouter que deux joueurs du Ractag
avaient oublié de se rendre sur le terrain de jeu.
vautilrard bat. le Stade. Le champion de 2«
série du championnat de Parts, le Sporting Club de
Vanglrard, jouant avec une certaine science et beau-
coup d'ardeur, a battu, également au Parc des
Princes, une équipe mixte du Stade Français, par 18
points contre 11.
TSElTpS &
WO/SCRÊT/OWS CQMMUNIQtiéS
Aujourd'hui.
A la Comédie-Française, à une heure pré.
cise, matinée au bénéfice des victimes des
inondations, avec le concours de Mme Rei-
çhenberg de Bourgoing, Mme Blanche Bur-
retta et M. Wonns. Ordre d\) spectacle
Mme Louise Silvain, la Leoende de Ginevra,
poésie de M. Jean Aicard M. Henry Mayer,
poésie Mlle Dçlvair, fragment de la A'uit de
Alai, d'Alfred do Musset M. Leitner, les Ani*
maux malades de la peste (La Fontaine). Au
loyer de ta Comédie (1730) MM. Siblot, La
ThoriHière André Brunot, Le Grand Mmes
Pierson, Hortense Danseville Renée du Mi-
nil; Mlle Dubreuil Lara, Mlle de Balicourt
Leeonte, Mlle Dufresne Piérat, Mlle Qui-
nault. Aérienne lecouvreur (2U acte) MM. de
Féraudy, Michonnet Dehelly, J'abbé de
Chazeuil Louis Delaunay, le prince de Bouil-
Ion; Jacques Fenoux, Maurice de Saxe la-
liet, Poisson Falconnier, l'avertisseur H.a-
tnel, Quinault Mmes Bartet, Adrienne Lecou.
vreur Géniat, Mlle Jouvenot Provost, Mlle
Dangeville. intermède M. Wonns, ta Con-
science, de Victor Hugo le Misanthrope (1OT
acte), MM. Mounet-Sully, Alceste J. Truffier,
Oronte Paul Mounet, Philinte. L'Ami Fritz
(2o acte), Mme Reichenberg de Bourgoing,
Suzel MM. de Féraudy, David Sichel J.
Truffier, Frédéric Georges Grand, Fritz Ko-
bus Siblot, Hensso Joliet, Christel Falcon-
nier, un faucheur. L'été de la Saint-Martin,
Mme Blanche Barretta, Adrienne MM. de Fé-
raudy, Briqueville Dessonnes, Noël Mme
Fayolle, Mme Lebreton- Un Caprice (Alfred de
Musset), MM. Raphaël Duflos, M. de Chavi*
gny Falconnier, un domestique Mmes Ber-
the Cerny. Mme de Léris Maille, Mathilde.
Mlle C. Sorel, poésie M. Georges Berr, t.es
Lettres de Mme de Sévlgné, fantaisie Mme
Segond-Weber, Stella, de Victor Hugo. M. Al-
bert Lambert fils, le Petit Roi de Gatice, de
Victor Hugo. M. Le Bargy, fable. M, SUvain,
la Tête du Comte, de Leconte de Ljsle.
Ce soir.
Au théâtre Femina, à 8 h, 1/2 précises, répé.
tition générale du spectacle des Escholiers
tes Deux Foyers, pièce en quatre actes, de
M. Gaston Auvard. Mmes Van Doren, Emma
Bonnet, Madeleine Coquelin, Jane d'Hamy,
Andrée Dalyac, la petite Yvonne Villem MM.
Gaston Brou, Nonnez de Porto-Riche, Emile
Vaslin, Lucien Sauriac. Duniel Bompard. Heu-
reusement, comédie en un acte, on vers, adap-
tée par M. René Kerdyk, d'après Rochon de
Chabannes (Mmes Jeanne Thomassin, Andrée
Glady MM. Amaury, Puylagàrde). Le Bien
du mart, comédie en un acte, de MM. Pierre
Bossuet et Georges Léglise (Mlle Georgette
Sandry, Nf. Gabriel Frère). Vu l'importance
du spectacle, on commencera rigoureusement
à l'heure indiquée.
A l'Odéon l'Ecole des Ménages, pièce
inédite en cinq actes. d'Honoré de Balzac. Le.
ver du rideau à 8h. 1/2 très précises.
Au théâtre des Arts, dernière représenta-
tien de la Uante au. Camélias
Variétés et théâtre Michel, relâche.
Voici la brillante distribution que MM. Isola
ont arrêtée pour la Salomé de M, Mariotfe*
d'après Oscar Wilde, dont la première repré»
sentation aura lieu procilhinement au Théâ>
tre-Lyrique de la-Gaîté Mmes Lucienne Bré<
val, Salomé Comès, Hérodias Clément, un
pacte. MM. Jean Porier, Hérode Séveilhac,
Iukanaan Gilly, Naraboth Audofri, lw sol-
dat Germât. 2° soldat Wagner, le bourreau.
Tout comme Sam Mac Vea et Jo§ Jeannette,
JuHien et Vinter eambattent réellement dant ̃
l'Homme deux têtes Voici implanté au CbA-
telet le beau sport de la boxe.
Que de conférences M. Jules Roche confé-
renciera jeudi au Vaudeville, avant la mati-
née de la Barricade le docteur Paul Jollier,
le même jour, à la Renaissance, avant la ma-
tinée de une /emme passa. Et voici qu'on an-«
nonce une conférence de Mme Félyne, à la
Renaissance, vendredi après-midi, sur la
Femme et le Parfum m, et pour le 8 avril, une
conférence de Mlle Marcelle Lender, sur la
Chic ».
Les Mathurins' remettent à vendredi soir la
répétition générale annoncée pour ce soir. Pre-
mière représentation samedi.
Ce soir à 9 heures, à la Cigale, répétition générale
de ru blagues 1 revue en deux actes et seize ta-
bleaux, de MM. Jacques Bousquet et Georges Ar»
nould ltiusique nouvelle. et arrange par M. Henri
José. Interprètes ̃ MM. de Max, Dorvtlle TJrban,
Poggi, Fernal, Poquelin, Mmes Ellen Baxone, Ezza
Perte, Ch. htartens, Gina Palerme, H. Vanow, J.
Renonardt, I.ina Florenca, etc., etc.
Où II» vont tous.
Si lei rolier skattng, le nouveau sport, a'obtenu
l'énorme succès qu'on connalt, 11 faut bien dlw
que c'est grâce à nns élégantes Parisiennes, qui
ont trouvé la. à la portée de toutes, un sport (foi
fait valoir la sveltesse de la taille, la beauté des
formes et le rythme des mouvements. Toutes M
sont précipitées au rink Saint-n:dier avec d'autant
plus d'ardeur (tue ce sport élégant est en même
temps des pins entratnants et des plus sains.
Toutes les belle? mondaines, les grandes ^lésan-
tes les jolies artistes, tous les sportsmen voct
Saint'Uidier.
Nouveau-Cirque. Attractions. La Chasse au Cerf.
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Avant de s'assurer sur la vie ou de oon»
tracter une rente viagère, il est sage d'eia«-
miner avec soin les garanties offertes parla
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Ce qu'il importe avant tout de considérer,
C'est le chiffre des réserves libres, seul cri-
térium de la solidité d'une Compagnie.
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port la plus favorisée. La Nationale-et
(entreprise privée assujettie au contrôle de
l'Etat) a été fondée en 1830; son siège social
est à Paris, 2, rue Pillet-Will; elle envoi<
gratuitement et confidentiellement tous ren«
seignemenis deniandés, soit au siège social, •
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température chez les autres, il existe des boui*
donnements intolérables, mais le
sens de l'ouie est intact ou i
peine émoussé. Il en est qui
soutTrent de la gorge ou du neaj
d'autres signalent des écoulements
d'oreilles, avec ou sans surdité*
d'autres encore entendent mieux
dans le bruit que dans le -si-
l'Audiphone invisible, et la
méthode pour guérir est exposée
clairement au journal La Mé-
decine des Sens qui est adressé
gratuitement à toutes les personnes qui en font
la demande au Directeur de l'Institut de Ip Surdité,
(il, Boul* Pasteur, Paris- Cous dit 1 6. à midi, sauf SawâU
Supprime le feu du rasoir
| FAITES-EH L'ESSAI DEMAIN APRÈS VOUS ÊTRE RAST 1 |i
FEUDULETON DU « MATIN »
DU 14 MARS 1910
Le Remous
roman inédit
GASTON CHÉRAU
DEUXIEME PARTïB
IES tOQUES
(suite)
Mme d'Arbot se prenait la figure, et pous»
·sant de petits cris au milieu de sanglota,
elle montrait de ta tête le cadavre de son
enfant, comme si, pour elle, tout aboutis-
Bajt à lui, comme s'il n'y avait que cela qui
Oui Voilà seulement ce qu'il y avait Le
corps de sa chère petite tille Le dmtne ?,
Elle l'ignorait D ailleurs il n'y avait de
place en son coeur que pour sa douleur. On
aurait amené l'assassin, qu'elle n'aurait
même pas fait en mouvement vers lui.
L'ildée Se vengeance n'arrive qu'après le
premier effondrement;quand le désarroi com-
uience A se dissiper, que t'énergie reparatt,
On voulut l'éloigner pour examiner le c&~
^£oas droits 4e reproduction et de tradnetlon te
•erres en" Franee et â l'étranger,
davrç, mais dans une pQUSSée d'énergie, sans
une parole, alla se jeta sur le corps.
Pour que la juge pût apercevoir la plaie,
on fut obligé de soulever un coin du drap
devant elle, et la misérable dépouille de ce
qui avait été Mlle Gabrielle d'Artxvt appa-
rut, calcinée, horrible, La sabre était resté
planté dans le cou.
1,'enquôte se poursuivait jusqu'à la nuit.
On interrogea toua les invités de Quatre-
loup puis on fit venir Michéou, et dès les
premiers mots qu'il prononça le juge d'ins-
truction et le procureur se regardèrent, stu-
pélaits.
Enfin, dit le juge dinstrwçtiwi, qui
est-ce qui a mis le feu
Je ne le saie pas. Je ne me souviens de
rien. Je jure que je ne me souviens de risp 1
Il ne se souvenait que de ceci
Il hésita quelques secondes, et délibéré-
ment, rejetant tout scrupule, il conta qu'a-
près le premier acte, il avait rejoint la Zine
dans la cour, où elle lui avait donné rendez-
vous, et tandis que tes autres figurante
étaient dans la sellerie, ils étaient montés
dans sa chambre. Lorsqu'ils étaient redes-
cendus, les lanusquets commençaient de
chanter la Carmagnole dans les coulisses et
Mlle Gabrielle d'Arbot était en scène Il était
passé dans ta loge où Tanao gardait Péri-
Mais lorsque je suis entré, fît-il. Ta»
nao n'y était pas. Il n'y avait que Périeléro,
et je me suis aperçu qu'il sentait l'arma-
gnac.
Qui est-ce qui l'avait fait boire 1
Je ne saia pas. C'est Barbistoe– peut-
être. Parce que Barbistoc avait une gourde
pour son costume, et je crois bien qu'elle
était pleine, Après. j'ai entendu M. le
comte qui voulait empêcher les figurants
de chanter. Après. je ne sais plus au jufcte
ce qui s'est passé. Je crois que je suis allé
avec eux enlever htlle Gabrielle. C'était
dans le rôle, J'ai vu Barbistoc qui l'empoi-
gnait et d'autres qui se la pasaai<*ut. N'Ue
Gabrielle a crié. On l'a portée risque tinus
une loge, et puis là je ne sais plus, tanez 1
J'étais dans le couloir. On s'est mis il chan-
ter on a marché en cadence. J'étais à côté
de Martial et de Ragarret. Georget battait du
tambour. Quand nous sommes revenus, oh a
entendu les applaudissements des specta-
teurs. Il y avait deux loges qui étaient dé-
foncées, et puis on a vu Périeléro qui dé-
gringolait l'escalier de la scène et courait
sur nous. La Zine l'a attrapé au passage et
elle a voulu le coiffer de son bonnet. Les-
taillon l'a bouscule, Campagnot aussi. Tout
le monde criait. On ne savait plus ce qu'on
faisait. Il y a eu une poussée. J'ai entendu
une porte qui craquait, Et Périeléro s'est
échappé- Il couru du côté de la scène, et
je né l'ai plus revu.. Ensuite. Ensuite,
le tenez f je ne sais pas C'est comme si
on nous avait foutu fou charmafori. Nous
nous sommes précipitas sur le théâtre. Moi,
je suis tombé au pied de l'escalier toute
la bande m'est passée sur le corps. Je me
suis relevé, et voilà que les autres « recu-
lent On a crié Il Au cMtean J'ai été
empoigné par les bras, et on est allé au
château, Je ne sais t,lus Jr ne sais
p1us On a pris la grande lampe du sa-
lon et on l'a flanquée par terre, et je crois
que c'est Nadaou qui a arraché le rideau
qu'on a mis au bout de la pique. Il y en a
un qui l'a trempé dans le pétrole.
Qui î
Je ne le sais pas Je vous/jure que je
ne le sais pas. On a cassé des chaises, on
a crevé les\ fauteuils à coups de sabre et
moi. Ah malheureux Moi, tenez
je me vois J'ai pris une petite statue
et je l'ai lancée dans la glace. Ensuite.
c'est tout On est sorti on a crié
Aux paillers 1 Il, C'était comme si cha-
cun avait voulu voir une grande four-
naise Après, c'est tout L.. J'ai entendu
Jeanne Geofroy qui m'appelait Je me suis
senti serré la gorge et.
Il se passa la main sur la figure, puis il
acheva, imperceptiblentent
Et je me suis réveillé. C'est tout Je
Oui, il disait la vérité, ou tout ce in 'il
savait do la^véritë, sans s'inquiéter de 'in-
terprétation qu'on pourrait donner à se dé-
position, répétant « Tenez 1. Tene', Il
en avançant la main, le doigt tendu d' le
vide, comme s'il avait encore le spe' cle
devant lui.
Le juge d'instruction reprit le réc' au
commencement.
Voyons, Michéou Vous ave* tou-
jours été un bon serviteur. Dites-moi h vé-
rite ?
Le dronlat fit un serment, tremblant Javi-
nant qu'on ne pouvait pas-le croire.
Quand avez-vous vu Mile < Arbot
pour la dernière fois ?
Il répondit sans hésiter
Quand on l'a enlevée du théM Vo-
tait dans la pièce. Barbistoc l'avait ',j-
vée. Je l'ai aperçue en l'air, au-des. e des
têtes, jusqu'au moment où on l'a jetée dans
une loge.
Le procureur, le juge, le greffier se re-
gardaient stupéfaits,1
= On l'a jetée ?. Mais ça n'était pas
dans Ltt pièce, ça ?
Michéou ouvrit les bras et dit
A ce moment j'ai compris qu'il se
passait quelque chose d'extraordinaire. J'ai
voulu courir à Mlle Gabrielle et puis. je
vous'jure que je ne sais plus J'ai été fou 1
Tout le monde était fou. 11 y avait le vieux
Babille, qui est tout courbé. Eh bien, il
était droit, aussi droit que Barbistoc et il
criait. Je vous dis que nous étions fous
Le juge d'instruction hocha la tête.
Fous t.. Fous ?. On ne devient pas
fou ainsi, brusquement, sans raison.
Aviez-vous vu ? ?' demanda le procu-
reur.
Moi, moussu ?, Je n'avais même pas
dtné Il avait fallu que je m'occupe de la
représentation. Vous pouvez faire venir
Emile, Georget aussi, et Geofroy. Nous
n'avions pas eu le temps de manger.
Alors on vous a excité ?. Qui vous a
excité
Personne Je le jure Personne On
était tous comme ça Et tenez, la preuve
que je veux dire la vérité, fit le droulat en
baissant la voix, si vous voulez que je vous
raconte tout, éloignez..
Il eut un petit geste pour désigner tes
personnes'qui les entouraient.
Il restait encore les gendarmes.
Ceux-là aussi, dit le droulat. Cest des
choses qui ne regardent que moi i
Une fois qu'il fut seul devant la loge
d'instruction, le procureur et le greffier, il
eut une pauvre moue de dégoût et commen.
Voilà Il y a des moments ou on est
canaille, allez L., Ç'est les moments pour
la pauzouero. Je n'y crois pas; mais
avant-hier, sûr qu'il y en avait une L., Je
l'ai sentie 1. Tenez 4
Il fit un effort, avala sa salivé, et tout d'un
trait, il confessa ce qui lui était arrivé avec
la Zine.
Ça m'a donné comme un coup 1 J'ai
vu ces messieurs autour d'elle, dans 14
cour. Je ne me suis plus connu. J'ai com-
pris que je voulais l'avoir à moi seul. J'au;
rais fait n'importe quoi. Je ne me connais-
sais pius. Ensuite, pendant la représenta'
tion, quand j'ai entendu que M. le comte la
faisait demander, j'ai tout de suite vu pour-*
I) s'arrêta net.
Pourquoi ?. insista le juge.
Non, fit le droulat, se ravisant. Je n'ai*
pas vu pourquoi M. le comte la faisait de-
mander.
Mon ami, dit le procureur, vous nom,
devez toute la vérité. Si vous êtes un boni
Cependant il n'y eut plus moyen de lui tt«
rer une parole.
Ecoutez-moi, reprit le juge. Vous s'a»
vez qu'à faire un signe. M. le comte avait-il
des relations avec cette Zine ?. Allons L-#
Répondez ?. Non ?. Vous l'ignoriez
Il marmonna
Je ignoraia.
'LE MATIN
S M
CONTe DES MILLE ET UN MATINS
tA CHAMBRE HANTÉE
n soldat ffappa à îa
porte d'une petite mai-
son basse et propre.
Une femme vint ou-
vrir.
C'est ici, chez M,
Leroy ?
Oui. Entrez
Il entra, un peu inti-
midé par le laconisme de hôtesse, lui mon-
tra son billet de logement et la suivit dans
Me saflp manger aux meubles d'acajou,
Asseyez-vous
U s'assit. La femme étala une serviette
ttar la table, mit un couvert, apporta une
soupe aux choux.
̃>̃– Mettez-vous à table.
*•«• Vous ne dînez pas avec moi ?
Mon mari et moi avons dlné comme
d'habitude à six heures. Pour l'instant,
M, Leroy est sorti vous le verre? tout à
Affamé, le militaire mangea. Après la
soupe, un morceau de veau rôti, accompa-
gne de carottes, puis une salade, du fro-
mage, des fruits, A boire, il eut du vieux
vin et une tasse de café.
Mme Leroy restait debout comme une
servante. Une gêne dont le dîneur ne se
rendait pas compte empêcha toute conver-
sation, v,
MI Leroy survint.
Son air ne semblait pas plus accueillant
fcqe celui de sa femme.
Rien à faire, fit-il, il n'y a plus de
ni chez Gille, ni chez Romanet.
Bon pensa le soldat. Ils ont voulu
*n •envoyer la l'auberge. Je guis nuit tombé
xi. je suis de trop 1
Pour couper court au malaise évident,
l'intrus demanda, sa chambre, alléguant
son état de fatigue.
M. Leroy alluma une bougîe çi le gfuida
^acqa'à ane porte qui était close,
Monsieur, dit-il gravement en se
►«tournant vers son compagnon, excusez·
moi pour la recommandation que je vais
tkjus fatre, Vous ne m'en voudrez pas,
l'en cuis sur, quand vous saurez pourquoi
fe vous l'ai faite.
Dites, monsieur.
Eh bien, promettras-moi de ne rien
aéranger. de ne rien toucher dans la pièce
où trouec allez passer la nuit.
«•»» B΀O volontiers 1 répondit le militaire,
en souriant de la manie méticuleuse de ses
botes. Soyez tranquille, vous n'avez à
craindre de moi ni indiscrétion ni indéji-
catesse.
•– Oh et' n'est pas cela que je veax
Sire t interrompit vivement M. Leroy.
Et il l'introduisit dans le chambre.
Après un instant de silence, il rcprit
•– C'est ici qu'il y a cinq ans notre fille
«niqu« est morte. Elle avait dix-sept ans.
Depuis, nulle autre personne que sa mère
et moi n'est entrée dans cette chambre.
Tout est resté dans l'ordre qu'elle aimait.
Donnez-moi une botte de paille, je cou-
citerai dans quelque coin
»>• Non, monsieur, nous avons notre dots..
leur, mais nous ne sommes pas inhumains..
Puisque rien ne sera dérangé, nous sommes
heureux que vous passiez une bonne nuit
sous notre toit. Marie avait dix-sept ans
quand elle est partie pour toujours.C'était
une bonne petite fille. Son portrait est là,
Cette chambre est la chapelle où nous ve-
gons pleurer, ma femme et moi. Il n'y a
pins de consolation pour nous que cet
endroit Ob elle a vécu, qui est resté intact,
et qui nous donne l'illusion qu'elle va reve-
nir, Allons 1 Au revoir, monsieur, et bonne
«rit t
Et avant remis te chandelier att soldat,
le triste père descendit l'escalier d'un pas
Seu! dans la chambre, la porte close, le
Jeune homme eut un serrement de coeur il
lui sembla être enfermé dans un mausolée
avec une morte.
Il subit l'impression, rendue funèbre, de
ta solitude et du silence.
Au dehors, tout était maintenant calme,
tombé au repos. H souleva un rideau, et par
la fenêtre, dans la brame épaisse, il crut
voir glisser des fantômes.
Il se retourna. A la lumière de la bon*
£ie, très haute, éclairant à peine, changée
en cierge, la chambre lui apparut tendue de
papier blanc moiré. Des rideaux de mousse-
Une enveloppaient le lit le fer verni de
blane. Au mur souriait d'un sourire loin-
tain, effacé par la mort et par le temps, un
portrait de la jeune fille, avec de longs yeux
un peu bridés, un joli nez et il lui trouva
cet air mystérieux qui est toujours aux por-
traits des êtres disparus.
Au-dessus de la cheminée oft se consu-
maient deux bOches, une glace au cadre
blanc, de chaque côté de laquelle étaient
fixés des portraits de famille et d'amis et
d'autres portraits de Marie Leroy, à divers
âges,'a' cinq ans, huit ans, au jour de sa
première communion. Une pendule en
albâtre était arrêtée, sans doute à l'heure
qui avait été celle de l'agonie et de la
mort, ffes vases restaient fleuris de fleurs
artificielles.Une Vierge en plâtre, les maina
ouvertes. faisait pendant à un saint Joseph
tenant un lis.
Un petit bureau était surmonté d'une
vitrine renfermant des statuettes, des
tasses, des bibelots, des riens, un bracelet
doré, des bagues en argent. Auprès, une
armoire glace. Une existence charmante,
puérile et menue s'était écoulée là puis,
brusquement, avait été anéantie, comme si
la foudre tombait sur la fillette vivante, lais-
sant le reste intact.
Le soldat vit alors que les pauvres gens
avaient préparé le lit, La couverture était
rabattue, les draps frais conviaient au
sommeil. Mais il recula devant cette couche
où la jeunesse et l'espoir avaient rêvé, où
la morte avait commencé son dernier et
éternel sommeil et s'assit dans un fauteuil,
au coin de l'âtre presque éteint. Ses re-
gards et sa pensée errèrent encore dans
cette chambre minuscule qu'emplissait de*
sormals l'atmosphère de l'au-delà.
La pluie fouettait les carreaux. Le vent
hurlait dans la cheminée.
Les yeux du soldat fixèrent la glace, La
jeunes fille avait dû souvent y contem-
pler spn visage. Elle se réjouissait
de s'y trouver gentille. Puis, inquiète, elle
la consultait, et peu à peu, jour par jour,
elle lui annonçait sa fin- Quelle dernière ex-
pression de douleur ou d'espoir cette sur-
face inflexible cachait-elle sous son appa-
rence brillante et froide ? Puisqu'ils ré-
fléchissent des sourires et des tristesses,
pourquoi les miroirs ne gardent-ils pas
ces moments passagers qui leur ont été con-
fiés ? Le jeune homme eût voulu pénétrer
cette vie disparue.
Le sommeil vint alors lui apporter son
apaisement. Ses yeux venaient de se fermer
lorsqu'il entendit comme un léger souffle
auprès de lui. Son coeur battit si fort qu'il
faillit s'évanouir.
Une ombre diaphane surgit dans la
glace. Elle se tenait derrière lui, mais ne
sembla pas le voir. Lui la vit aller et venir
d'un air préoccupé, regardant, toutes cho-
ses. Une flamme attardée jaillit des tisons,
et à cette lueur, le visage de l'ombre s'illu-
mina, pareil 4 celui du portrait, les yeux-
bridés, souriante à demi, avec un pli d'in-
quiétude au front.
Elle s'approcha du petit bureau, en retira
des lettres qu'elle compta, regarda. avec
mélancolie, avant de tes remettre à leur
place. Puis elle ouvrit l'armoire, chercha
sous le linge, retira un papier et un por-
trait, les baisa tous deux, les remit dans leur
cachette. Elle referma la porte de l'armoire,
se mira dans la glace. Et le jeune homme
l'aperçut, dans 1 autre glace, qui reculait,
comme effrayée. Sa coiffure blonde se défit,
et une longue chevelure, subitement blan-
che, couvrit ses épaules et son dos.
Alors, tout à fait pareille a un spectre, les
yeux creusés en trous noirs, la bouche
entr'ouverte sur ses dents serrées, elle vint
lentement vers le Ut, s'y étendit, résignée,
les mains croisées sur sa poitrine de vierge,
et elle resta immobile.
Une violente rafale acheva d'éteindre le
feu et poussa brusquement la fenêtre.
Un appel de clairon sonna, haut et bref,
dans la rue du village l'air du réveil chanta
allègrement dans la bourrasque.
Le soldat sursauta, se coiffa de son képi,
ceignit son ceinturon, prit son fusil.
Il donna un dernier regard il. la ,chambre
blanche, la glace, au portrait. Tout était
calme, reposé, immuable. Il emporta un
dernier sourire, qui venait du fond de l'éter*
cité.
Et sans rien dire, sans faire de bruit, il
descendit, trouva la porte fermée seulement
au loquet, sortit, vint rejoindre ses cama-
rades qui s'alignaient pour l'appel.
Gustave Geifroy.
LES CONCERTS
Lee nouveautés, qui étaient assez rares
au début de la saison, se multiplient en ce
moment. Hier, à la salle Gaveau, après le
vivent et vibrant Wallenslein, qui rappelle
la meilleure époque de la carrière de M.
Vincent d'Indy, M. Chevillard exécutait un
Allegro de M. Boyé. Est-ce le premier mor-
ceau d'une symphonie ou s'agit-U simple-
ment d'une pièce isolée ? Je l'ignore. Cela
m'a paru du reste bien écrit, consciencieu-
sement développe, un peu trop décousu et
bruyant. Au Châtelet, M Pierné donnait
pnégouchha, de Mlle Nadia Boulanger.
C'est, je crois, le partition que cette jeune
artiste a composée pour 1s dernier concours
de Rome. Elle ne manque ni do charme, ni
de couleur, ni d'ingéniosité harmonique, ni
de subtilité instrumentale. Elle obéit aux
nécessités de forme des habituelles cantates
de l'Institut* mais elle le fait très musicale-
ment et elle témoigne de qualités distinguées
que avenir rendra plus diverses et plus si-
gnincatives. On a chaleureusement applaudi
l'auteur et ses interprètes MM. Beyle,
Ghasne et MUe Hatto, dont Io souple voix
trente et séduisante a mis aussi en va-
leur de jolies et fines mélodies da M. Gau*
bert. Et noue avons entendu, h la même
émanée, le double concerto pour violon et
violoncelle de Brahms. MM. Eneaco et Hek-
king, qui furent acclamés, l'ont supérieure-
ment joué et ont vaillamment triomphé des
préventions souvent ejeceaives que l'on a
chez nous contre ce maître. Pourquoi con.
damner toutes ses oeuvres 1 Pourquoi ne
pas reconnaître que celle-ci, en dépit de quel,
ques longueurs, de quelques lourdeurs., est
solidement construite, qu'elle a une réelle
force d'expression et qu'elle atteint parfois
a la beauté véritable 1 J'ose avouer qu'elle
m'a vivement intéresse,
AURED J3RDNBMJ,
COMMUNIQUÉS DE tt
MARIAGES
On annonce le prochain mariage 4e
bt Mawrtoo Bçuwleley docteur m *J\dt, avee
Mlle Jeanne Oourrégeïongue, 8U» du sénateur 40
la. Glroncte;
M Pierre Flenry, directeur d'nsine, fils da séna-
teur 40 l'or»4. C*sn*y,
DEUIL
On annonce la mort de Mme Poriqnet,
veuve du doyen du Sénat, dont tes obsèques
ont lieu aujourd'hui dans l'Orne.
LA VIE SPORTIVE
A AUTEUIL
Les épreuves variées que comportait le Bro-
gramme de la réunion de gala tenue hier à
Auteuil ont présenté un spectacle .animé.
qu'un public très nombreux à paru fort goû*.
ter.
La course au trot attelé, à laquelle prenaient
part quelaues-uns des bons sujets de la spé-
qialitô, était ta première inscrite au program-
me. M. Ockhorst qui «drivait» Flprencia, avec
laquelle il a remporté cet hiver une série de
succès à Vincennes, a pu de nouveau faire
montre de sa maîtrise, et c'est très brillam-
ment qu'il a réglé ses adversaires, parmi les-
quels certains n'ont pas semblé s'accommoder
des tournants d'Auteuil. Les meilleurs ap-
prentis jockeys de plat ont monté dans le prix
de la Société do sport, où la victoire est allée
à l'écurie Vanderbilt, dont la pouliche Bai'*»
DÇJighJ avait le jeune Bona comme cavalier.
Les ,maîtres jockeys Stern, J. Chllds, O'Con-
nor nous ont ensuite fait assister, dans le
prix de la Société d'encouragement, une de
ces arrivées serrées qui font préférer par bien
des sportsmen les émotions du « sport légi-
time » celles que peuvent procurer d'autres
luttes, et c'est de la plus courte des tètes que
Stem, qui montait Hérouval, a réussi à battre
Lieutel, suivi lui-même de près par Holbeiri.
La piste, pour les trois dernières épreuves,
est redevenue ce qu'elle est ordinairement
piste d'obstacles. Le military, disputé par que-
torze offlciers, a été marqué par plusieurs
chutes, toutes sans gravité heureusement, mê-
me celle du lieutenant de Lové qui avait paru
tout d'abord assez sérieusement touché, lors-
qu'il avait culbuté avec Eudore. lliade IV,
qui était arrivée seconde dans le précédent
military, a gagné facilement cette fois, devant
Lucien et Bannière II, et le cavalier de la ga-
gnante, le lieutenant Àrffueyrolles, ainsi que
les lieutenants Lepaute et Le Bleu, qui mon-
taient les chevaux arrivés deuxième et troi-
sième, ont été aimablement félicités par M.
Fallières.
Le prix de la Société sportive, course de
haies, et le steeple-chase handicap qui termi-
nèrent la journée, appartenaient d'avance,
sauf accident, l'un à Saint Potin, l'autre à
Sauveur, et dans les deux épreuves la logique
a été victorieuse, Il ne pouvait en vérité en
être autrement, et le hasard qui parfois joue
de bien vilains tours aux parieurs, devait, en
se montrant bienveillant, faire lui aussi, en
une pareille journée, œuvre de charité.
A, TJMMIN.
Résultats
Pris Société au, ^emi-tana, an trot attelé,
5,000 francs, 2.500 mètres. 1. lioroncla, 2,525 (M.
Non fi. Fordtiall.
PlaiBTille. 9$X> (Hôl]#ndj; Dame Jeanne, 2,5&o fLt-
Prix de ta Société de Sport de France, course
plate, 5,000 francs, 1,800 mètres. i, Bat's Détint.
m (Bona), â M. W.-K. VanderOilt; 2. Pytliagore, 51
Vaisseau Fantôme, 51 (Curry).
Non placés Guifniolct, ••« (Od»ll); Sunday, 51
(Sharp?); Pwlteo. 4S (Doumen); Llatolt, 61 (Pari?);
Scandale, 4S (W. Howes); Sara, 46t (Carter); Brl«,
46J (W. Chllda); Pistole, 4SJ (Uarré); Duckling ni.
Mi (Prtncç).
Trots quarts de tong-ueur, Un* demi-longueur,
trols longueurs.
Prix de la Société d'encouragement, course plate,
ao.eoo francs, i,eoo francs à l'éleveur, ?,wo mètres.
t. Hérou7O.l, 66 (Stem), à M. Auguste Merle;
1. Lientel, 56 (J. Childs); 8. Holbeia, 66 (O'Connor);
4. Jacob! 53 (G. Rartholomew).
Non placés Clérambault. 53 (G. Clout) Darwin,
63 (Halsey); Cortado, 51 (Jennings)i Pillard. si
(Curry); ): Ripolin 51 (O'Nell); Joie, r. au poteau. 49J
(Kyan); La ChaftanéBijnç, 49} (Barre).
Courte tête. tTO'* quarts de longueur, deux
toogueurs.
t prix de ta Société des Steeple, steeple-chasse
militaire, hors série, objets d'art. 4,000 mètres.
1. Iliade IV, 7> (Arjrueyrolleï). a M. Désormlôres
9. Lucien. 74 a/ntaute); 3. Bannière Il, 78 (Le
Bleu); t. La Cadle, 89 (A. d'numiùres).
89 (Marirraff); Dulcinée Il, 77 (Mare); Batagan, 79
(F. d'Orgeix); Nansen. 79 (Lalssy); Eudore tnmbé,
79 (M- de Lozé): Saijit Pancrace, 76, tombé (Chanter);
Hlss Ch2let. 76, tombée (de Malmusse); r.owland
Deux longueurs, SIX longueurs, nne longueur et
demie.
Prix de la Société Sportive d'Encouragement,
course de haies 80.000 francs. t.af:0 francs A l'éle-
Teor, 3,50O mètres. 1. Saint Potin. 87 (R. Sauvai).
M. Champlon: 2. Mutchlkoak. 63 (Hawkins); 3.
Remue Ménage. «5 (N. TurjierJi 4. Chanoine. 71
(Parfrement).
Non plaças Reine d'Or TT. 69 (G. Sauvai); Nec-
tar Il, 03 (WaHo(ffli)t L'Oiseau flleo, 60 (Louth):
Deux longueurs, ouatre longueurs, huit R>n-
21 prix de ta SQûiftt des steeple, stjeeple-ehase,
handicap. S0.000 francs, 4,500 mètres. 1 Sauveur,
'1'0 lA,' carter), A M A. Foacter; 2. Mlle Boniface, 73
(R. San val) j 'a. fiaint Caradeo, 7S (Parfrement) 4.
Ie Miracle, 67 (Head).
Non .placés Ktramer, (Hawfeins); Frelçt» H.
61 (Maliegnl); Rue de yerrare, 60 (F. Harily).
Trots lonimfnrs tète cinq longueur$,
RgSUtTATO Du PARI MUTEE!.
Florencia. P 18 50 9 50 Iliade IV. P 18 » 9
Electa. P i2 11 • Bannièno/fP 68 »| 38
Bat'S Del. G 48 50 26 50
Bat't De!. P 19 50 10 so Bc. etiamp.B\ 18
pythagore P 21 » J2 50 St-Potin ..P 14 » 8
Middelfart P SI »| 19 56 Mutchlk.. p| B3 50 13 60
BéroUTaL PI 20 *1 9 » SavvtniT, G 24 50 13 50
Polbein. P| S5 »| 19 Iflle QçntfP 17 » 9,60
ltt% gagnants Au Matin tant tnitquti en italique.
ASAÏNT-OUEN
Aujourd'hui lundi 16 mars, 4 9 heurta
PRIX DU MAINB PRIX GRATIN
osmrse d« haies steeple-chase
à réclamer 10.000 francs, 3.800 mètres
8.0» francs, 3.300 mètres Austral..65
(BpoïOié.74 fiolde- Ph67 Pharaon 65
Prêobr«j,74 Oui Q- (MO M'
Midln. 11.72 DE
PRIX DE L'ERDRE ««S ^MX
ÏA-Ami» fiq Tit Rlla 67 Bouriém«'*0 B«Jrttm 11,63
(Ec. Bro^tte) Clairefontalne U
PRIX DE L'ANJOU (Ec. G.
steenle-ehass
3.000 francs, 3.6000 mètres steeple-chase, p
AuscitotoS'J Wistya?66 'fanes. 3,400 mètres
Aramon. 69 Retraite. h3 Mimulus.67 Cloclrw"61
ChoisvlR.69 L-I^nutnes BnthiI4'1167 Auersta)'6l
Franck. 66 SeCTé.63 C2ioisylR65MGuUisaii .60
Vtljageoi.66 ClUand.II6-ï l'ntEchonBSWLscliésis.eO
fi. HilairefiS Châteauv63 ̃IonChéf<6S'4Wi8kvaO60
Obkt «j$ Ulster ,83 Dncd'AnWî 'L'Bxilé.0O
Janvier.. 66 Matsouyé§3 Qhftdamè
Prix de l'Erdre. LORD Paul, Lazarone, Tit
Bits.
Prix de PAnjoù. Wisky and SODA a bien
figuré récemment. On peut lui opnoser 4ra-
non, Çhoisy le Roi. Saint Hilaire, Ausoitain.
Prix Gratin. IJastman est m'en placé vis-
'à-vis de tlionte CrUlo, i.âgadoe.
Pria de la Sarlhc. Kaïnaiidji peut battre
Fiat Sophora, Saut de Loup, Caudçyran II
Prix de la Mayenne. Doc D'ANTiN, Mon
Cht.ri semblent ï>ien placés vis-à-vis de Pata-
chon. Bathilde II.
Projîoeticg résumés des journaux 4e ce matm,
V course Sophora. (nug,si-ananimitô), Qui
Quoi Qu'est-oe, Capoulié.
2e course Lord paul (grande majorité), Sé-
gré, Tit Bits.
39 course Choisy le Roi (majorité), Aramon,
Wisky and Soda.
40 course Pharaon (majorité), Pastman,
I.agadep:
5e course Ecurie Veil-'Picard (très grande
majorité). Clatrefontalne II, Sophora.
6" course nue d'Antin (majorité), Gnoisy
le Roi, Clockworh,
INFORMATIONS ET COMMUNIQUÉS
Aéronautique.
L'aviateur Kigal a gagné aujourd'hui, sur un
biplan, le prix Coapon, attribuant 1.000 francs à
i avliiteijr n'ayant jaipais g'agné de prix et volant
cent mètres, {lliwas.)
l'avlatiah au camp de CHâlans. Les aviateurs
n ont pas chômé hier à Mburmeion. Bellot, pour
sa Beconde-Bortie sur sou biplan Voisin, a fait vingt
kilomètres à uiie altitude do trente mètres, malgré,
le grand vent.
A l'école Voisin, tous les élèves sont sortis sous
la direction de Poillot.
Enfin, sur monoplan Saulnier, l'aviateur Poillot
a volé sur une balle ligne droite, mais il a cassé
l'hélice à l'atterrissage
le dirigeable « Vllicde-Pau » va sortir. P*u,
13 mars UèpUc.he particulière du Matin
1 Le dirigeable Vllle-de-Pau. dont le gonflement est
commeneé, fera sa première sortie dans quelques
jours pour des excursions à Biarritz, Lourdes, etc.
Escrime.
Tournai militaire, Les championnats de la
Société militaire d'escrime pratique ont été tirés
hier au Cercle Hoche, sous la présidence du géné-
ral Burnez. 74 tireurs étaient inscrits pour pren-
dre part aux épreuvas d'épée et de sabre
Epôe, officiers MM. l! lieutenant Tourny (1"
Quir.); 2. lieutenant Varaigne (Ecole de guerre),
3. capitaine Loues (i2' cuir.).
Sabre, officiers MM. 1, lieutenant de Mas-Latrie
(7* chass.) 2. lieutenant de Saint-Germaim (11«
chass.); 3. lieutenant l'errodon (26' drag ) i. lieu-
tenant de la Touche (4' husa); 6. lieutenant Bérard
(lu chasseurs).
Epée, maîtres d'armes 1. sergent Sidoux (SV
Jnf.); sergent Hengel (79* lnf.); 3. maréchal des
log-ls Raynal (2T drag.); 4. marécliaj des logis
Quenncbem (la' art.); 5. adjudant jomart (i20' inf.).
L'après-midi, aux Invalides, des assauts d'hon-
neur ont été tirés entre les 'lauréats.
Victoire française en Suède. -lA! lieutenant Cha,
puis, du 1191 d'infanterie, s'est classé premier dans
le championnat international d'épée «le Stockholm.
La poule d'honneur ,de l'Académie d'épée, dispu-
tée hier au lycée Condorcet, a été' remportée par
M. de Eynde. Les deux poules entre sociétaires sont
revenues à mm. G. Amson et des Parcs.
Boxe.
Les championnats. ̃ Les finales des champion-
nats de hoxe anglaise entre amateurs organisés par
la Fédération Française des Sociétés de Boxe se-
ront discutées ce soir, à partir de neuf heures, à
la salle Wagram. Voici la programme
Poids mouches Monys contre Agnullet. Coqs
Viez contre Nastors. Plumes 1)avis contre Chan-
eeau; Légers Chassefoin contre Damagso. Mi-
moyens •. Belli contre Méroux. Moyens de Nève
contre Séçulneau. i\ri-!ourds Po-cquerlaux contre
Hoy^. Lourds Néret contre Jourle.
flarry Lewis se fan disqualifier. Dans un
match disputé avant-hier au Wonderland français,
Hamy qui combattait contre Charlie Bitte
se lit dls<îuaJifler alors qu'il avait son adversaire
4 sa merci, un de ses coups ayapt porté trop bas.
Cyclisme,
Brocco est imbattable. Une course dp 50 JtUo-
mètres derrière tandems humains formait la prin-
cipale épreuve de la réunion donnée hier au Vé-
lodrome d'Hiver. Quoique fortement attaqué par
Berthet. Brocco se classa premier on i h. m. 10 s.;
Berthet finit second Il 300 mètres; Mac Farland
restait à la troisième position Il 5 tours.
Voici les résultats des autres courges
Handicap t.R09 m. 1. Didier (40). 2. Mathieu (60),
3. Hommey (85).
Prix des Abonnés 1. Rousseau. 2. Palutlas. 3.
10 KII. sans entraîneur 1, Martin, 2. Hourtler à
un quart de roue, 3. Didier à une demi-roue.
Belle arrivée. Temps du premier tb m. 31 s. 4/5
Match Huybrechts-Butler 15 kil., 1. Huybrechts
13 m. 2 s.; 2. Butler, à 150 métrés,
iln yremter pas de lOQ -kilomètres. L'Ùnlefl des
pyclistes do Paris a fait courir hier dans les envi-
rons do Brie-Cointe-Kobert son prix du premier pas
dont voici les résultats
1. Pinchart, en 3 h. 1t m.; 8. Pichon. a un quait
de roue; 3. Pinet en 3 h. 16 m.; 4. Guénard- S.
gacomani; 6. Pllsson; 7. Bonnet; 8. Matras 9.
'].'rayon; 10. otêpet, etc.
Vupouoe Ouvre, Les résultats du prix d'ouver-
turo du Training Club, disputé hier au Pctit-BlcÔ-
tre, ont été les suivants
1. Dupoux (e. A. Société Générale); B. Poujoulas
(S. A. S. G.), 3. Bonnet, 4. Chacornae 5. Huan, etc.
Vive la classe La F. C. A. F. a ouvert l'ère
des courses pour le brevet militaire. Dans une
épreuve de 50 kilomètres, Pelissier, de la France
Athlétique et Sportive, a pris la première place en
1 h S3 m. 1 s.; 2. Egg, une minute; 9. Orrège;
6. Berger.; 5, gerapt, etc.
Cross Country.
peins sa forme actuelle, a dit Key^er, Boute doit
gagner le championnat des cinq nations. » On
sait que chaque année se dispute entre la France
l'Aneleterre, te Pays de Galles, fiîcosse et l'Irlan-
de le championnat international, dit des cinq na-
tions, L'année dernière, le champjon français Bouta
ae classa second, finissent très près du premier
Revenant de Marseille, où 11 succomba dès le
premier tour du national » français, Jacques
Keyser. cftil s'est classé second hier derrière Neayes
dans le « national • ansdaia, a déclaré que Bouln
se trouvai^ dans une forme splendide, qu'il était
meilleur coureur que l'an dernier et que, selon iui,
il doit enlever facilement le championnat des cinq
Ce championnat aura lieu 4 Belfort le 26 de ee
mois. L'U. S. F. S. A. n'a pas encore désigné les
coureurs français. On ne sait en ce moment si
l'on prendra les douze premiers classes du cham-
pionnat do Marseille ou blep si, l'on intercalera,
dans les premières places, d'excellents coureurs du
Metropolitan Club, qui ne jugea pas propos da
disputer le championnat de France. En tout cas
il semble qu'on ne puisse exclure Jacques Keyser qui
L'Armoricain triomphe. Le championnat de?
patronages de France a été couru hier dans le
bois de Meudon. sur 10 kilomètres. Voici tes résul-
• 1. Jézeauel (Brest), en «S m. 43 s,; 2. Laftje (Bor-
deaux); 3. Prud''hommo (Orléans); 4. Lighfoot (Mal-
sons-L'aff Ute) b. Daruet; 6. Sergent; 7 Caradan; 8,
Georges; 9. Lambert; 10. Lacazes. etc.
Na.yveile victoire d'Arnaud. Le challenge Goil-
lemare, organisé par le Stade Français, a été dis-
pute. hier à Saint-Cloud. Arnaud a remporté un
nouveau succès en prenant la première place après
avoir couvert le parcours de B kil. en 30 m. 16 s.
Venaient ensuite 2. Agostlni (P D. C.), 3. Careau
(Ni., C;), 4. Berthdult (S. C. V.), 5. Beaucousan (P.
D. C.); etc. Classement par clubs 1. Parts Univers
site Club, 31 points; Il. S, 0. Vauglrard; 3. U. fi,
f> clialienge du directeur: -» Voici les résultats
du handicap, Mainviello, couru hier à Salnt-Clouiî
entre sociétaires du C. A. Société Générale
t. Aubanel (5 m 30 s.), 2. Lair (3 m. 40 8.), IL
About (4 m. 15 s.). 4. Dufais (1 m 30 s.). 5. Gillet
(sm. 40 Il.); etc. _f_
Football association.
Le match FrançfrAnuleterre. Nous â>ons don-
né hier en dernière heure le résultat du match
annuel entre les amateurs français et anglais.
Ceux-ci n'eurent aucune peine à marquer l'impo-
sant score de vingt buts a rien.
Jamais je- n'ai vu d'équipe si formidable,
nous a dit hier un des joueurs français, Chartes
Bilot. Le nombre de points marques np eignifl* pas
que nous ayons été souvent acculés contre nos
buts. Non, car par des passes remarquables, nos
adversaires arrivaient à toute vitesse devant les
buts défendues par 'Fillette,et c'était pour eux un
jeu de savoir placer le ballon au bon endroit, avec
une force de coup dè pied telle que, même parée,
la baile déviait faiblement avant de trouver le fi-
let,
»Nous no pouvions rien contre la vitess.e, la pré-
cision, la science des Anglais, et une partie pa-
reille ue peut se- raconvor. ,\os adversaires qui sont
de parfaits amateurs avaient' à cœur de prouver
que l'Amateur Football Association existait bien
et.lls «'avaient fait aucun mystère pour nous dire,
avant la partie, qu'ils essaieraient de marquer le
plus grand nombre de buts.
Leur ligue d'avants a été en tous points plus
puissante, beaucoup plus active que celle des pn-
ciens Corinthians, dont l'équipe re-nait de ses cen-
Le. Stade Français est champion de Paris. En-
fin Paris connatt son champion. On était anxieux
de savoir si le Stade battrait le Racine hier au Parc
de Saint-Cioud paroo que dans le cas contraire,
tout était it reeojï] m^nc-er .1 le Stade, le Raclng et
l'A. S. F. se sc-ratent encore trouvés à égalité de
points. Le sort a jugé sainement qu'il fallait on
finlr et sa faveur s'est portée vers le Stade Fran-
çaia. qui a battu son adversaire dont la saison avait
cependant été remarquable, par 2 buts contre 1 but.
Le jeu fut bien un jeu de finale le match fut
terne, les joueurs ne prodiguant pas leurs effets et
cherchant surtout ne rien laisser passer au camp
adverse. Il convient de dire également que deux
joueurs du Stade, Royet et Nieolaï, vepalent de pren-
part la défaite d'ipswich et nue la fatigue
du voyage extra-rapide agissait sur leur système
mugeuiaire.
A la mi-temps, le Stade menait par 1 but rien.
A la reprise il marqua un nouveau but, tandis que
le Racine, malgré les efforts désespérés de Mattlley,
nn pouvait que placer une fois le ballon dans les
filets adverses.
Le Stade va rencontrer le Mans et Caen avant de
se mesurer contre le champion des régions Nord,
Nord-Est qui sera très probablement l'Union Spor-
tive Tourquennoise.
L'Olumpique LVlnit, fait jeu égal aüec le Cercle
Athlétique de Piirls. Bien qu'il ait battu le
C. A. P. par 2 buts contre 1 but, hier, à Charen-
tonpeaii, l'Olympique Lillois a fait jeu égai avec
les Parisiens De renseignements assez erronés, on
pouvait croire que l'O. L. se trouvait être d'une
classe intérieure à la meilleure équipe actuelle de
Paris et que les Lillois allaient marquer comme
marquèrent les Anglais à Ipgwich. C'était mal
connaître le « onze » du Nord qui, composé de bons
éléments, joue à la façon français, sans ptus. Le
jeu des aites • droitp et gauche, qui se placent
un endroit convenu, est seul retenir.
Les capistes qui semblaient dormir pendant la
première mi-temps se réveillèrent la reprise et
donnèrent pendant toute la seconde partle du
match. Gysin et Ewensc.hwiller sont à slpnaleT.
Le Bon-Marché bat le Louvre, -r- Dans un match
comptant pour la finale du championnat lnterma-
gasins, le Bon-Marché a battu hier, à Charenton-
noau le Louvre par 2 buts à 0.
Le Club Français ne peut éviter la déchéance.
Dans un match comptant pour la poule de classe-
ment du championnat de Paris entre les trois der-
niers clubs de il* série et les trois premiers de 2* sé-
rie, le Clnp Français qui ne peut plus éviter la
chute en 2" série, a été battu par l'U. A. de Mal-
sons-tAffitte par 2 huts contre 1 but.
Les Lorrains ont enfin raison des Champe-
nois. L'éliminatoire du match Stade Lorraln-
Raçing Club dg Reims comptant pour le champion-
nat de France a été rejouée hier à Reims. Après
deux prolongations dos Lorrains ont remporté une
difficile victoire par 2 buts contre 1 but.
Football rugby.
Il faut cpmpter avee Libourne. Le Racing Qui»
de France, chamjiion de Paris, n'a pu battre hier,
au Vélodrome du Farc des Princes, l'Union Athléti-
que de Libourne, quo par 17 points contre 16. Tl
convient d'ajouter que deux joueurs du Ractag
avaient oublié de se rendre sur le terrain de jeu.
vautilrard bat. le Stade. Le champion de 2«
série du championnat de Parts, le Sporting Club de
Vanglrard, jouant avec une certaine science et beau-
coup d'ardeur, a battu, également au Parc des
Princes, une équipe mixte du Stade Français, par 18
points contre 11.
TSElTpS &
WO/SCRÊT/OWS CQMMUNIQtiéS
Aujourd'hui.
A la Comédie-Française, à une heure pré.
cise, matinée au bénéfice des victimes des
inondations, avec le concours de Mme Rei-
çhenberg de Bourgoing, Mme Blanche Bur-
retta et M. Wonns. Ordre d\) spectacle
Mme Louise Silvain, la Leoende de Ginevra,
poésie de M. Jean Aicard M. Henry Mayer,
poésie Mlle Dçlvair, fragment de la A'uit de
Alai, d'Alfred do Musset M. Leitner, les Ani*
maux malades de la peste (La Fontaine). Au
loyer de ta Comédie (1730) MM. Siblot, La
ThoriHière André Brunot, Le Grand Mmes
Pierson, Hortense Danseville Renée du Mi-
nil; Mlle Dubreuil Lara, Mlle de Balicourt
Leeonte, Mlle Dufresne Piérat, Mlle Qui-
nault. Aérienne lecouvreur (2U acte) MM. de
Féraudy, Michonnet Dehelly, J'abbé de
Chazeuil Louis Delaunay, le prince de Bouil-
Ion; Jacques Fenoux, Maurice de Saxe la-
liet, Poisson Falconnier, l'avertisseur H.a-
tnel, Quinault Mmes Bartet, Adrienne Lecou.
vreur Géniat, Mlle Jouvenot Provost, Mlle
Dangeville. intermède M. Wonns, ta Con-
science, de Victor Hugo le Misanthrope (1OT
acte), MM. Mounet-Sully, Alceste J. Truffier,
Oronte Paul Mounet, Philinte. L'Ami Fritz
(2o acte), Mme Reichenberg de Bourgoing,
Suzel MM. de Féraudy, David Sichel J.
Truffier, Frédéric Georges Grand, Fritz Ko-
bus Siblot, Hensso Joliet, Christel Falcon-
nier, un faucheur. L'été de la Saint-Martin,
Mme Blanche Barretta, Adrienne MM. de Fé-
raudy, Briqueville Dessonnes, Noël Mme
Fayolle, Mme Lebreton- Un Caprice (Alfred de
Musset), MM. Raphaël Duflos, M. de Chavi*
gny Falconnier, un domestique Mmes Ber-
the Cerny. Mme de Léris Maille, Mathilde.
Mlle C. Sorel, poésie M. Georges Berr, t.es
Lettres de Mme de Sévlgné, fantaisie Mme
Segond-Weber, Stella, de Victor Hugo. M. Al-
bert Lambert fils, le Petit Roi de Gatice, de
Victor Hugo. M. Le Bargy, fable. M, SUvain,
la Tête du Comte, de Leconte de Ljsle.
Ce soir.
Au théâtre Femina, à 8 h, 1/2 précises, répé.
tition générale du spectacle des Escholiers
tes Deux Foyers, pièce en quatre actes, de
M. Gaston Auvard. Mmes Van Doren, Emma
Bonnet, Madeleine Coquelin, Jane d'Hamy,
Andrée Dalyac, la petite Yvonne Villem MM.
Gaston Brou, Nonnez de Porto-Riche, Emile
Vaslin, Lucien Sauriac. Duniel Bompard. Heu-
reusement, comédie en un acte, on vers, adap-
tée par M. René Kerdyk, d'après Rochon de
Chabannes (Mmes Jeanne Thomassin, Andrée
Glady MM. Amaury, Puylagàrde). Le Bien
du mart, comédie en un acte, de MM. Pierre
Bossuet et Georges Léglise (Mlle Georgette
Sandry, Nf. Gabriel Frère). Vu l'importance
du spectacle, on commencera rigoureusement
à l'heure indiquée.
A l'Odéon l'Ecole des Ménages, pièce
inédite en cinq actes. d'Honoré de Balzac. Le.
ver du rideau à 8h. 1/2 très précises.
Au théâtre des Arts, dernière représenta-
tien de la Uante au. Camélias
Variétés et théâtre Michel, relâche.
Voici la brillante distribution que MM. Isola
ont arrêtée pour la Salomé de M, Mariotfe*
d'après Oscar Wilde, dont la première repré»
sentation aura lieu procilhinement au Théâ>
tre-Lyrique de la-Gaîté Mmes Lucienne Bré<
val, Salomé Comès, Hérodias Clément, un
pacte. MM. Jean Porier, Hérode Séveilhac,
Iukanaan Gilly, Naraboth Audofri, lw sol-
dat Germât. 2° soldat Wagner, le bourreau.
Tout comme Sam Mac Vea et Jo§ Jeannette,
JuHien et Vinter eambattent réellement dant ̃
l'Homme deux têtes Voici implanté au CbA-
telet le beau sport de la boxe.
Que de conférences M. Jules Roche confé-
renciera jeudi au Vaudeville, avant la mati-
née de la Barricade le docteur Paul Jollier,
le même jour, à la Renaissance, avant la ma-
tinée de une /emme passa. Et voici qu'on an-«
nonce une conférence de Mme Félyne, à la
Renaissance, vendredi après-midi, sur la
Femme et le Parfum m, et pour le 8 avril, une
conférence de Mlle Marcelle Lender, sur la
Chic ».
Les Mathurins' remettent à vendredi soir la
répétition générale annoncée pour ce soir. Pre-
mière représentation samedi.
Ce soir à 9 heures, à la Cigale, répétition générale
de ru blagues 1 revue en deux actes et seize ta-
bleaux, de MM. Jacques Bousquet et Georges Ar»
nould ltiusique nouvelle. et arrange par M. Henri
José. Interprètes ̃ MM. de Max, Dorvtlle TJrban,
Poggi, Fernal, Poquelin, Mmes Ellen Baxone, Ezza
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FEUDULETON DU « MATIN »
DU 14 MARS 1910
Le Remous
roman inédit
GASTON CHÉRAU
DEUXIEME PARTïB
IES tOQUES
(suite)
Mme d'Arbot se prenait la figure, et pous»
·sant de petits cris au milieu de sanglota,
elle montrait de ta tête le cadavre de son
enfant, comme si, pour elle, tout aboutis-
Bajt à lui, comme s'il n'y avait que cela qui
Oui Voilà seulement ce qu'il y avait Le
corps de sa chère petite tille Le dmtne ?,
Elle l'ignorait D ailleurs il n'y avait de
place en son coeur que pour sa douleur. On
aurait amené l'assassin, qu'elle n'aurait
même pas fait en mouvement vers lui.
L'ildée Se vengeance n'arrive qu'après le
premier effondrement;quand le désarroi com-
uience A se dissiper, que t'énergie reparatt,
On voulut l'éloigner pour examiner le c&~
^£oas droits 4e reproduction et de tradnetlon te
•erres en" Franee et â l'étranger,
davrç, mais dans une pQUSSée d'énergie, sans
une parole, alla se jeta sur le corps.
Pour que la juge pût apercevoir la plaie,
on fut obligé de soulever un coin du drap
devant elle, et la misérable dépouille de ce
qui avait été Mlle Gabrielle d'Artxvt appa-
rut, calcinée, horrible, La sabre était resté
planté dans le cou.
1,'enquôte se poursuivait jusqu'à la nuit.
On interrogea toua les invités de Quatre-
loup puis on fit venir Michéou, et dès les
premiers mots qu'il prononça le juge d'ins-
truction et le procureur se regardèrent, stu-
pélaits.
Enfin, dit le juge dinstrwçtiwi, qui
est-ce qui a mis le feu
Je ne le saie pas. Je ne me souviens de
rien. Je jure que je ne me souviens de risp 1
Il ne se souvenait que de ceci
Il hésita quelques secondes, et délibéré-
ment, rejetant tout scrupule, il conta qu'a-
près le premier acte, il avait rejoint la Zine
dans la cour, où elle lui avait donné rendez-
vous, et tandis que tes autres figurante
étaient dans la sellerie, ils étaient montés
dans sa chambre. Lorsqu'ils étaient redes-
cendus, les lanusquets commençaient de
chanter la Carmagnole dans les coulisses et
Mlle Gabrielle d'Arbot était en scène Il était
passé dans ta loge où Tanao gardait Péri-
Mais lorsque je suis entré, fît-il. Ta»
nao n'y était pas. Il n'y avait que Périeléro,
et je me suis aperçu qu'il sentait l'arma-
gnac.
Qui est-ce qui l'avait fait boire 1
Je ne saia pas. C'est Barbistoe– peut-
être. Parce que Barbistoc avait une gourde
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était pleine, Après. j'ai entendu M. le
comte qui voulait empêcher les figurants
de chanter. Après. je ne sais plus au jufcte
ce qui s'est passé. Je crois que je suis allé
avec eux enlever htlle Gabrielle. C'était
dans le rôle, J'ai vu Barbistoc qui l'empoi-
gnait et d'autres qui se la pasaai<*ut. N'Ue
Gabrielle a crié. On l'a portée risque tinus
une loge, et puis là je ne sais plus, tanez 1
J'étais dans le couloir. On s'est mis il chan-
ter on a marché en cadence. J'étais à côté
de Martial et de Ragarret. Georget battait du
tambour. Quand nous sommes revenus, oh a
entendu les applaudissements des specta-
teurs. Il y avait deux loges qui étaient dé-
foncées, et puis on a vu Périeléro qui dé-
gringolait l'escalier de la scène et courait
sur nous. La Zine l'a attrapé au passage et
elle a voulu le coiffer de son bonnet. Les-
taillon l'a bouscule, Campagnot aussi. Tout
le monde criait. On ne savait plus ce qu'on
faisait. Il y a eu une poussée. J'ai entendu
une porte qui craquait, Et Périeléro s'est
échappé- Il couru du côté de la scène, et
je né l'ai plus revu.. Ensuite. Ensuite,
le tenez f je ne sais pas C'est comme si
on nous avait foutu fou charmafori. Nous
nous sommes précipitas sur le théâtre. Moi,
je suis tombé au pied de l'escalier toute
la bande m'est passée sur le corps. Je me
suis relevé, et voilà que les autres « recu-
lent On a crié Il Au cMtean J'ai été
empoigné par les bras, et on est allé au
château, Je ne sais t,lus Jr ne sais
p1us On a pris la grande lampe du sa-
lon et on l'a flanquée par terre, et je crois
que c'est Nadaou qui a arraché le rideau
qu'on a mis au bout de la pique. Il y en a
un qui l'a trempé dans le pétrole.
Qui î
Je ne le sais pas Je vous/jure que je
ne le sais pas. On a cassé des chaises, on
a crevé les\ fauteuils à coups de sabre et
moi. Ah malheureux Moi, tenez
je me vois J'ai pris une petite statue
et je l'ai lancée dans la glace. Ensuite.
c'est tout On est sorti on a crié
Aux paillers 1 Il, C'était comme si cha-
cun avait voulu voir une grande four-
naise Après, c'est tout L.. J'ai entendu
Jeanne Geofroy qui m'appelait Je me suis
senti serré la gorge et.
Il se passa la main sur la figure, puis il
acheva, imperceptiblentent
Et je me suis réveillé. C'est tout Je
Oui, il disait la vérité, ou tout ce in 'il
savait do la^véritë, sans s'inquiéter de 'in-
terprétation qu'on pourrait donner à se dé-
position, répétant « Tenez 1. Tene', Il
en avançant la main, le doigt tendu d' le
vide, comme s'il avait encore le spe' cle
devant lui.
Le juge d'instruction reprit le réc' au
commencement.
Voyons, Michéou Vous ave* tou-
jours été un bon serviteur. Dites-moi h vé-
rite ?
Le dronlat fit un serment, tremblant Javi-
nant qu'on ne pouvait pas-le croire.
Quand avez-vous vu Mile < Arbot
pour la dernière fois ?
Il répondit sans hésiter
Quand on l'a enlevée du théM Vo-
tait dans la pièce. Barbistoc l'avait ',j-
vée. Je l'ai aperçue en l'air, au-des. e des
têtes, jusqu'au moment où on l'a jetée dans
une loge.
Le procureur, le juge, le greffier se re-
gardaient stupéfaits,1
= On l'a jetée ?. Mais ça n'était pas
dans Ltt pièce, ça ?
Michéou ouvrit les bras et dit
A ce moment j'ai compris qu'il se
passait quelque chose d'extraordinaire. J'ai
voulu courir à Mlle Gabrielle et puis. je
vous'jure que je ne sais plus J'ai été fou 1
Tout le monde était fou. 11 y avait le vieux
Babille, qui est tout courbé. Eh bien, il
était droit, aussi droit que Barbistoc et il
criait. Je vous dis que nous étions fous
Le juge d'instruction hocha la tête.
Fous t.. Fous ?. On ne devient pas
fou ainsi, brusquement, sans raison.
Aviez-vous vu ? ?' demanda le procu-
reur.
Moi, moussu ?, Je n'avais même pas
dtné Il avait fallu que je m'occupe de la
représentation. Vous pouvez faire venir
Emile, Georget aussi, et Geofroy. Nous
n'avions pas eu le temps de manger.
Alors on vous a excité ?. Qui vous a
excité
Personne Je le jure Personne On
était tous comme ça Et tenez, la preuve
que je veux dire la vérité, fit le droulat en
baissant la voix, si vous voulez que je vous
raconte tout, éloignez..
Il eut un petit geste pour désigner tes
personnes'qui les entouraient.
Il restait encore les gendarmes.
Ceux-là aussi, dit le droulat. Cest des
choses qui ne regardent que moi i
Une fois qu'il fut seul devant la loge
d'instruction, le procureur et le greffier, il
eut une pauvre moue de dégoût et commen.
Voilà Il y a des moments ou on est
canaille, allez L., Ç'est les moments pour
la pauzouero. Je n'y crois pas; mais
avant-hier, sûr qu'il y en avait une L., Je
l'ai sentie 1. Tenez 4
Il fit un effort, avala sa salivé, et tout d'un
trait, il confessa ce qui lui était arrivé avec
la Zine.
Ça m'a donné comme un coup 1 J'ai
vu ces messieurs autour d'elle, dans 14
cour. Je ne me suis plus connu. J'ai com-
pris que je voulais l'avoir à moi seul. J'au;
rais fait n'importe quoi. Je ne me connais-
sais pius. Ensuite, pendant la représenta'
tion, quand j'ai entendu que M. le comte la
faisait demander, j'ai tout de suite vu pour-*
I) s'arrêta net.
Pourquoi ?. insista le juge.
Non, fit le droulat, se ravisant. Je n'ai*
pas vu pourquoi M. le comte la faisait de-
mander.
Mon ami, dit le procureur, vous nom,
devez toute la vérité. Si vous êtes un boni
Cependant il n'y eut plus moyen de lui tt«
rer une parole.
Ecoutez-moi, reprit le juge. Vous s'a»
vez qu'à faire un signe. M. le comte avait-il
des relations avec cette Zine ?. Allons L-#
Répondez ?. Non ?. Vous l'ignoriez
Il marmonna
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