Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-01-20
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 123753 Nombre total de vues : 123753
Description : 20 janvier 1910 20 janvier 1910
Description : 1910/01/20 (Numéro 9459). 1910/01/20 (Numéro 9459).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k569313b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2008
̃ 20 1 13 ?55
h &S &AT-IJI =5=55?
̃3':«
DÉPÊCHES DE NOS CORRES-
PONDANTS PARTICULIERS ET
SERVICE EXCLUSIF DE TOU-
I TES LES INFORMATIONS DU
TIMES", TRANSMIS PAR
NOS FILS SPÉCIAUX
DERNIERE HEURE
jf LE MATIN° EST LE SEUL
JOURNAL DONNANT LA PRO.
II VENANCE, EXACTE DE TOUTES
SES DÉPÊCHES ET LES AFFr.
[ CHANT CHAQUE JOUR A LA )
PORTE DE SON HOTEL
LA BATAILLE ANGLAISE
Situation des partis.:
183 ministériels 131 conservateurs
LONDRES, 20 janvier (minuit 3Û). Dépè-
che particulière du Matin Bien qu'il
n'y ait pas eu moins de 81 élections au
cours de la journée qui vient de s'écoule,r
tes résultats cette nuit sont peu nombreux et
fort espacés,. C'est que les comtés ont com-
mencé à voter et le dépouillement est plus
lent dans les campagnes que dans les vil-
les. Beaucoup de circonscriptions rurales
ajournant même au lendemain le compte des
voles.
Quoi qu'il en soit, les quelques résultats
parvenus cette nuit de province tendent Il
démontrer que les paysans voteront à peu
do chose près comme les citadins. Le
lYorkshire et le Lancashire, ces deux pa-
trieb de la laine et du coton,ont suivi l'exem-
ple des grands centres textiles et renvoyé
des libéraux.
Nul doute qu'ailleurs les conservateurs
ne gagnent encore des sièges, car les cam-
pagnes sont de tendance plutôt conserva-
'triée, mais le old age, pensions bill a. acquis
de nombreuses sympathies cette année aux
libéraux. Cette loi d'assistance .sociale ga-
rantit aux vieillards (hommes ou femmes),
qui ont atteint l'âge de soixante-dix ans et
qui sont dans le dénuement le plus absolu,
une pension hebdomadaire d'au moins cinq
shillings (6 fr. 25). Elle accorde aux. même
vieillards qui ont quelques sous par eux-
mêmes une bonification qui leur permet de
toucher parfois jusqu'à treize shillings
(16 fr. 25).
Or il paraît que le nombre de ces retrai
tés de làpnisère est considérable dans les
campagnes et on affirme qu'ils gardent un
souvenir reconnaissant au gouvernement
libéral, qui a ainsi assuré le pain de leurs
vieux jours.
Bref, cette nuit, sur une trentaine de ré-
sultats connus, les conservateurs gagnent
six sièges sans en perdre aucun.
Les socialistes continuent, à Lt jouer de
malheur; Ils ont encore perdu un siège ce-
lui de Nottingham (sud), qu'enlève haut la
main un conservateur. Cela fait huit sièges
perdus en quatre jours par les socialistes.
Deux sièges ont, il est vrai, été gagnés par
contre sur les alliés libéraux, mais la perte
nette n'en est pas moins de six sièges. Le
i:orps électoral anglais veut bien des doc-
trines des socialistes, mais il ne veut pas
de leurs personnes.
La situation des partis
LONDRES, 20 janvier, 1 IL. ncatin. pépê-
the particulière du « Matin La "siÇua-
tion électorale, en y comprenant tous les
résultats connus cette heure, est très exac-
temeni la suivante
Sur ies 670 députés dont se compose la
Chambre des communes, 314 ont à l'heure
actuelle urté élus. Ces 314 députés se répar-
tissent comme suit
Ministériels (tibéraux, socialistes, Irlan-
gais), 183
Opposition conservatrice, 131,
'Soit une majorité ministérielle de 52 voix.
Les conservateurs gagnent au total 58 sid-
ges sur les ministériels et en perdent 11, soit
une gain net de 47 sièges.
Les prévisions
de M. Lloyd George
lière du « Matin ). Dans un discours qu'il
a prononcé ce soir à Pwllheli, M. Lloyd Geor-
§e, après s'être félicité du résultat des élec-
ons, a déclaré que dans le prochain Parle-
ment les libéraux disposeraient d'une majo-
rité de plus de cent voix.
« Ce sera suffisant, a-t-il ajouté, pour
abattre la tyrannie des lords. Il
INCENDIE A CONSTANTINOPLE
DU'PALAIS DU PARLEMENT
CoNSTANTiNOPLE, 19 janvier. Dépêche
particulière du u Matin Le palais
Tcheraghan, qui est le plus superbe palais
législatif du monde, a été entièrement dé-
truit par les flammes. A travers ses quatre
façades on aperçoit encore les efforts du
fléau destructeur.
L'incendie s'est déclaré ce matin à dix
heures et a pris rapidement une grande
extension. Une heure après le palais était
brûlé. Cette rapidité de propagation est due
au fait que la structure intérieure était en-
tièrement en bois.
Une partie des archives a pu être sauvée.
J'ai vu Ahmed Riza,'président de la Cham-
bre, à la tête d'un piquet de soldats escor-
tant une voiture chargée de trois coffres-
forts.
D'après la version officielle, le feu aurait
pris naissance dans la cheminée d'un calo-
rifère.
Toutes les autorités civiles et militaires
ont rivalisé de zèle en la circonstance, mais
tous leurs efforts furent vains. Tous les mi-
nistres, le grand-vizir et le premier secré-
taire du sultan étaient présents.
On prend toutes les dispositions pour évi-
ter une interruption des travaux parlemen-
taires. La Chambre siégera peut-être de-
main à Sainte-Sophie.
Le sultan verse des larmes.
Constantln'ople, 19 janvier. -La première
supposition selon laquelle l'incendie du pa-
lais du Parlement aurait éclaté à la suite de
l'explosion du système de chauffage n'est
pas acceptée par tout le monde.
Le sultan, apprenant la nouvelle de l'in-
eendie, a versé des larmes.
La Chambre est convoquée pour samedi,
afin d'entendre le programme gouvernemen-
tal. On croit qu'elle se réunira au club des
députés, situé yis-à-yis du palais pour le
Sénat, on aurait choisi le kiosque impérial,
à la Corne-d'Or.'
La population est très impressionnée et
considère la destruction du Parlement com-
me un désastre national. (Havas.)
LA SANTÉ DE LA TSARINE
Saim -Pétersbotjrg, 19 janvier. Une lé-
gère amélioration est survenue dans l'état
de la tsarine.
Aucune information officielle n'a encore
âtfî donnée
Les télégrammes parus dans le Matin et
le Times, au sujet de la maladie de la tsa-
rine, ont été oblitérés par,la censure,
L'ESCADRE FRANCAISE A LISBONNE
'Lisbonne. 1!' janvier. Dépêche particu-
lière du «Malin Les deux divisions
sle- la deuxième escadre, commandées 'par
les amiraux Anbcrt et Berrier, sont arrivées
dans 1p Tas*e à midi. Elles comprennent les
six cuirassés Saint-Louis, Gaulois, Charte-
magne. Bouvet, Jaurcgiiibcrnj, Carnot.
L'escadre séjournera ici une dizaine de
jpîirs, en témoignage de la sympathie qui
unit la France et le Portugal. «Dp gran-
des fêtes se préparent en son honneur.
Les amiraux et les commandants seroni
ernnd dîner 'samedi prochain et ira i ^lio!
l'cscadi'f probablement lundi. Le iîMi\ein<
mcHif portugais a ('gaiement riptenlion d'or.
Taillandier donneront demain u'i dlnel
La France est menacée
de représailles douanières
Bruxelles, 19 janvier. De notre corres-
pondant particulier (par téléphone). La
commission' spécia,le du conseil supérieur
de l'industrie et du commerce de Belgique,
chargée de rechercher les moyens de parer
à l'aggravation des tarifs douaniers, fran-
çais, s'est réunie aujourd'hui de nouveau,
à Bruxelles.
Il y a été d'abord donné connaissance des
déclarations du gouvernement belge' ten-
dapt à dire que les sommes produites par les
nouveaux droits seraient portées à un bud-
get extraordinaire, de façon ^pouvoir éven-
tuellement permettre le dégrèvement de di-
vers articles d'exportation pour la France.
La. commission a ensuite émis l'avis que
parmi les articles qu'il y aurait lieu de frap-
per se trouvent les soieries.
Elle ne s'est pas prononcée en ce qui con-
cerne la taxe proposée sur les journaux fran-
çais, mais elle a pris connaissance de la
quantité formidable de journaux français
pénétrant quotidiennement en Belgique. Il,
ressort d'un tableau communiqué à la
commission que la France expédie annuel-
lement plus de deux millions de kilos de
journaux en Belgique. On sait qu'un mem-
bre du conseil supérieur avait proposé de
frapper d'une taxe de 5 à 10 centimes chaque
journal entrant en Belgique.
Pour le surplus la commission a émis le
désir de voir conclure un traités stable, mais
seulement après que le gouvernement aura
pu examiner la question avec toute la matu-
rité que comportent les intérêts en cause.
Elle a insisté vivement pour que le gouver-
nement n'accepte pas un traité quelconque
conclu au pied levé, comme on le voudrait
à Paris, parait-il.
Au Reichstag allemand.
Berlin, 19 janvier. Dépêche particu-
lière du « Matin n. A la séance du
Reichstag, le député socialiste Sudekum, se
faisant aujourd'hui l'interprète de l'inquié-
tude régnant ici, insiste sur le tort que me-
nace de faire il. l'industrie allemande la
nouvelle politique douanière française.
M. de Schœn, secrétaire d'Etat au minis-
tère des affaires étrangères, répond par la
déclaration suivante
Nous n'avons cessé, dès le début, de sui-
vre avec la plus grande attention l'activité
législative de la France en vue d'augmenter
les droits de douane. Il est bien entend
que le gouvernement est disposé à paire tout
son possible pour empêcher que nos inti,4-
rêts industriels et commerciaux soient lésés
en France il fera pour le moins tout ce
qui est en son pouvoir pour que ces intérêts
ne soient pas lésés au point que nos rela-
tions commerciales avec la France en soient
considérablement gênées.
LE GRAND D'ESPAGNE
_FAUX MONNAYEUR
Une visite chez la duchesse de Benavente.
La duchesse de Benavente, fille du duc
d'Ossufia et femme du duc de Benavente
qui fut récemment arrêté en Espagne pour
fabrication de fausse monnaie, a fixé sa
résidence à Paris d'où elle ouvert, disait-on,
une instance en divorce contre son mari.
Après de longues pérégrinations car la
duchesse cherche par tous les moyens à se
soustraire il. la curiosité publique et cache
soigneusement sa retraite- nous avons pu
parvenir jusqu'à elle, "Bans le magnifique
appartement, 9, rue Eugène-Labiche, qu'elle
a loué il y a près de six mois.
La duchesse, en ce moment très souffran-.
te. n'a pu que s'en rapporter à ce que déjà
son avocat, Ml Bottella, conseiller légal à
l'ambassade d'Espagne, nous avait courtoi-
sement déclaré depuis cinq ans déjà, elle
est séparée de fait de son mari et depuis au
moins six ans, la demande en divorce est
introduite.
S'est-il rendu indigne de la très noble da-
me qui avait mis sa main dans la sienne ?
Les caractères des deux époux se heurtè-
rent-ils ?'Personne ne le sait.
Nous avons voulu connaître l'impression
de la duchesse sur l'arrestation imprévue
et impossible iL prévoir du due. Elle nous,
.a fait répondre qu'elle attendait des faits
plus précis pour donner son opinion et qu'elle
voulait espérer jusqu'au bout que toutes ces
nouvelles étaient fausses.
Charges écrasantes contre le duc.
Madrid, 19 janvier. Dépêche particu-
lière du Matin ». Le comte duc de Bena-
vente sera conduit après-demain Guadix
par la gendarmerie.
Les télégrammes qu'on reçoit de Grenade
semblent confirmer sa culpabilité. Il s'ins-
talla en 1900 avec un domestique à la ferme
de Holopos et annonça aux paysans de la
région qu'il se proposait d'appliquer des
procédés modernes de culture.
Des semeuses et autres machines. arrivè-
rent bientôt, et avec elles des instruments
inconnus des campagnards. Le duc, d'ail-
leurs, se garda bien de leur expliquer leur
utilité. On fit publiquement quelques essais,
puis on n'entendit plus parler de rien.
Le duc s'enferma avec son domestique
dans la ferme et mena une vie très retirée.
Trois ans après, le duc abandonna la
ferme, emportant la clef de la chambre où
la fabrique de monnaie vient d'être décou-
verte.
L'instruction est menée il Guadix dans le
plus grand secret. On croit que le. juge
d'instruction a trouvé des documents inté-
ressants qui éclairciront le mystère et que
l'on? procédera bientôt à de nouvelles arres-
tations.
PLUSIEURS JEUNES FEMMES
BRÛLÉES VIVES A
Philadelphie, 19 janvier. En sautant des
fenêtres d'une manufacture-- de. vêtements
qu'un incendie a détruite ce matin, trois
jeunes filles se sont tuées et douze autres
se sont grièvement blessées.
On déclare que de nombreuses autres
jeunes. femmes ont été brûlées vives dans
l'édifice. (R'euter.)
HUIT MINEURS PRÉCIPITÉS
AU FOND D'UNE MINE ANGLAISE
Londres, 19 janvier. Dépêche particu-
j Hère du Malin Huit mineurs ont été
tués aujourd'hui dans tin accident de mine
là Hattonrigg, près de Coatbridge. Les hom-
1 mes revenaient Il la surface, lorsque oyel-
que chose se dérangea soudainement dans
i l'appareil remontant la cage. Celle-ci, au
lieu de s'arrêter a l'ouverture du puits, con-
I tinua il monter jusqu'au rouleau sur lequel
s'enroule le cable. Ce dernier se rompit
alors, et, la rahe, avec ses huit orcupants,
se trouva précipitée jusqu'au fond de la
mine l'une des plus profondes du district.
̃| Lorsque les communications furent nia
hlies avec le fond de la mine, on trouva
les cadavres des mineurs formant un amas
1 mfoiine
f UNE AFFAIRE D"E3PIONN4GE
AUSTRQ- ITALIENNE
Itère du « « Matin Onu a arrêté t. >Iiel
\m oe'f 'i! < l'iuIOA de la fabrique d'obus
veau nrojectile autrichien actuellement en
"sa II ̃-agi-1 d'un ir j\p u -ilrupr
d'une très grande puissance d'éclatement.
Paulhan dans la tempête
fait un vol magnifique
Los-ANCiELiçs, 19 janvier. Tirai deux
fois plus loin un dc ces jours », déclara
Paulhan en descendant de son aéroplane et
en allumant nonchalamment un cigare hier
après-midi, après son vol splendide, par un
vent violeüt, de son hangar à Arcadia-City
et retour, soit une distance de 77 kilomètres.
Dans leur enthousiasme, les spectateurs
franchirent les barrières et hissèrent Louis
Paulhan sur leurs épaules.- '•
Le voyage avait été magnifique. Juste au
moment où la foule commençait a penser
que le vent qui s'élevait rapidement allait
gâter la journée, Paulhan prit soudainement
son vol et luttant contre le vent fit le tour
du grand stand. Puis, avec le vent derrière
lui, il s'éloigna dans la direction d'Arcadiar
City, située à environ 38 kilomètres 500 du
champ d'aviation.
Des automobiles et des motocycletes s'é-
lancèrent à sa poursuite. Dans l'une de ces
automobiles se trouvait Mme Paulhan. Du
champ d'aviation on pouvait voir l'aviateur
monter toujours plus haut, comme s'il avait
,eu' l'intention de s'élever à la hauteur des
sommets neigeux de la sierra Madré.
Il disparut ensuite dans le, lointain et la
brume. Arrivé à Arcaaiu-City, Paulhan fit
le tour du champ de courses, passa au-
dessus de la ville et repartit ensuite à une
grande hauteur avec vent debout.
Pendant ce temps, la plus vive inquiétude
régnait sur le champ d'aviation. Tout à coup
on annonça que Paulhan avait été aperçu à
une très grande distance, comme chassé par
un violent courant d'air
L'aviateur ayant cependant trouvé un
courant moins fort à une altitude, supérieu-
re fit bientôt son apparition, au-dessus du
champ d'aviation et atterrit avec une extrê-
me légèreté au milieu de formidables accla-
mations.
Pendant son voyage, Paulhan se main-
tint constamment à une hauteur de 350 à
700 mètres. (Reuter.)
L'ALLEMAGNE CONSTRUIRAIT
UN DIRIGEABLE MONSTRE
Berlin, 19 janvier. Dépêche particulière
du Matin ». Le dirigeable Zeppelin, des-
tiné a la Société des voyages aériens, est
actuellement en construction.
Il aura, dit-on, trois cents mètres de long
et pourrait transporter trois cents person-
nes il sera muni de huit moteurs, dont qua-
tre seront suffisants pour fournir une vites-
se de dix mètres à la seconde les quatre
autres ne seraient utilisés qu'au cas de tem-
pête. La première ligne de dirigeables ouver-
te aux touristes sera établie entre Hambourg
et Baden-Baden, via Cologne la seconde
ira de Hambourg à Londres.
UN PRINCE ALLEMAND ÉPOUSE
UNE DIVETTE BERLINOISE
Berlin, 19 janvier. Dépêche particulière
du « Matin Une divette berlinoise,
Fritzi Massary, va épouser le comte Alexan-
dre de Talleyrand-Perigord, lieutenant de
réserve au G6 régiment de hussards silésiens
et attaché à la Deutsche Bank.
Le fiancé est par sa mère petit-fils du
comte de Gontaut-Biron qui fut le premier
ambassadeur de France a Berlin après la
constitution de l'empire allemand.
La future comtesse n'a pas l'intention;
après son mariage, de renoncer à J'opérette.
LA BANDE DES ASSASSINS
DE SAINT-PIERRE-D'ALBIGNY
Chambéhy, 19 janvier. Dépêche parts-
culière, du Matin n. La liste des crimes
dont les auteurs restèrent introuvables, des
morts qu'on attribua à des accidents ou à
des suicides et qui furent peut-être crimi-
nelles, est longue. L'Isère, qui coule au bas
de Coise et de Saint-Pierre-d'Albigny, a
charrié bien-dès cadavres. Le pont de Coise
a une légende sinistre. Parmi les victimes
les plus récentes et dont l'arrestation des
bandits de Saint-Pierre conserve, le souve-
nir, c'est Simonet. trouvé dans l'Arc, un
des affluents de il y a deux ans
Roche, de Cognin, disparu à peu près à la
même époque, sans que jamais on eût re-
trouvé sa trace une petite fille de Cruet
qui, violée, fut retrouvée dans l'Isère.
A la même date, un nommé Pajan, do-
mestique à Saint-Pierre, fut soi-disant bles-
sé d'un coup de pied de mulet et perdit
connaissance (Passieux était domestique
dans la même maison). Revenu à lui, Pa-
jan ne retrouva pas l'argent qu'il avait
dans sa poche. Enfin on n'est pas éloigné
de soupçonner la bande de l'assassinat de
Mlle Yvroux, étranglée à Chambéry, en
pleine ville, dans sa maison, il y a un an.
Il v a aussi des cambriolages et des incen-
dies que dédaigné la brigade mobile, lancée
sur des pistes plus graves.
Détail macabre le corps de Mme Bou-
vier a été transporté ir Grenoble pour y être
inhumé, et ceux qui portèrent le corps il
la gare furent les assassins eux-mêmes, Lé-
nardon et Passieux.
M. CLEMENCEAU DANS LE VAR
Fayence, 19 janvier. Continuant sa randon-
née dans le département du Var, M. Clenïen-
ceau a parlé à Callas de la R. P.
Il déclare que le système de la R. P.
est terriblement compliqué, et que si l'on veut
aller jusqu'au bout de ce système, il faut ad-
mettre la représentation des minorités dans le
gouvernement, ce qui est inadmissible.
LÀ PRINCESSE LOUISE
ET SES CREANCIERS
Les arrangements conclus entre la prin-
cesse Louise et, ses créanciers sont à pré-
sent presque terminés. Deux millions et de-
mi de créances ont été réglées intégrale-
ment. Ces créances n'étaient pas contestées
par les avocats de la princesse. Le montant
des autres créances officiellement récla-
mées et au sujet desquelles il y a contesta-
tion, est également d'environ deux millions
et demi. Le prince de Cobourg y figure pour
500,OQp francs. Parmi ces créances, la prin-
cesse estime que celles du prince de Co-
bourg ne reposent sur aucune base sérieuse
et ne méritent aucune considération. Il en
est d'autres sur lesquelles ses avocats de-
manderont une réduction. Citons parmi ces
dernières celle d'un avocat autrichien, qui
réclame 500,000 francs pour honoraires.
La princesse a pu également dégager les
bijoux qui avaient appartenu u Il reine Heri-
rièlte et qu'elle avait engagés à la mort de
sa mère pour satisfaire à des créances que
le roi se refusait à payer. Il y a entre autres
un magnifique diadème en brillants offert
il la reine par la ville de Bruxelles, et dont
elle n l'intention de faire don à la ville en
souvenir de la reine,
En ce qui conicn»1 le différepd juridique
qui existe «m1! la h ronue de Vaughan. in
pim< "->< dt r] r< qu>lp ne désire'ni n a<
r\, ifiiii arrangement l'amiable,
tit s d'une de conciliation s'étaient
irc qui u sitp' a'It ps tioiwî Min de Vaughan
faire
Une tempête de pluie
a sévi hier sur
la France
Depuis deux, jours une pluie diluvienne,
sans arrêt, tombe sur nos régions. Elle. a
cause des dégâts et des sinistres qui ne se-
ront réparables qu'avec le temps et de gros ]
De partout, notamment de l'Aisne, de la
Meurthe-et-Moselle, du territoire de Belfort,
on signale des inondations mais les régions •
qui ont plus particulièrement souffert sont
la Savoie, le pays de Gex, la Normandie, la
Champagne et la Bourgogne.
Voici d'ailleurs les dépêches que nous re-
eevons
Chambéry, 19 janvier. Dépêche parti,
entière du Il Matin La pluie qui tombe
depuis quarante-huit heures et la fonte des
neiges ont grossi la Leysse, l'Albanie et,,
l'Hyère. On a redouté une crue comme
celle du 18 janvier 1875 mais à partir de
deux heures, toute l'eau des neiges ayant
été emportée, les torrents ont commencé à
décroître. La place du Théâtre, la,. rue d'Ita-
lie, en pleine ville, ont été couvertes de
plus de 20 centimètres d'eau. Le docteur
Veyrat, maire, a dû prévoir des mesures
de sauvetage et de ravitaillement. La plaine
a disparu. De Rissy au Bourget-du-Lac, il
y a 50 centimètres d'eau. Les voies de Gre^
noble et de Culoz sont battues et tous les
trains arrivent avec des retards.
Chambéry, 19 janvier. Plusieurs ponts
ont été emportés en aval de Chambéry et
entraînés vers le lac du Bourget.
On annonce que dans le canton de Cha-
monix, plusieurs communes qnt été enva-
hies par les eaux. Les dégâts sont considé-
rables. (Havas.)
GEX, 19 janvier. Dépêche particulière
du « Matin 1). Depuis vingt-quatre heures
un orage épouvantable sévit sur la région.
Les torrents grossis débordent. L'eau déra-
cine les arbres. La route de Chezery à Le-
lex est obstruée. La ligne ferrée de Belle-
garde à Divonne est rompue on trans-
borde les dépêches.
Des dégâts importants sont signalés à
Gex-la-Ville, Journans, Cessy, Seguy, Di-
vonne-les-Bains..
En Normandie.
CAEN, 19 janvier, t- Dépêche particulière
du o Matin X. Une violente tempête s'est
abattue ce matin sur Caen, et a, duré toute,
la journée. Une partie de la région est inon-
dée. Les rivières Orne, Odon et Druance dé-
bordent. Le service des bateaux est inter*
rompu entre Caen et les ports voisins.
Pont-l'Evêque, 19 janvier. La Touques
déborde. Les prairies et les campagnes sont
inondées entre Lisieux et Trouville Pont-
I'Evéque est inondé un service de voitures
a organisé le transport des habitants sur
divers points de la ville. (Hauas.)
En Champagne,
Rçims, 19 janvier. Dépêche particulière
du « Matin n. A la suite des pluies qui ne
cessent de tomber depuis quarante-huit heu-
reps, les rivières de l'Aisne est de la Marne
ont subitement grossi et ont causé dans
plusieurs contrées du département de graves
inondations. Dans la région de Sainte-Mene-
hould, la crue de l'Aisne est énorme et on
craint que l'inondation ne cause autant de
désastres que celle de 188g. Tout un quartier
,'bas de Sainte-Menehould est inondé. Les
rèz-de-ehaussée sont envahis par les eaux
et les rues sont transformées en rivières.
Deux escadrons du 6° cuirassiers procè-
dent au sauvetage des sinistrés.
A Verrières, la crue de FAigne a rendu la
situation très inquiétante. Beaucoup de bé-
tail a été noyé. Les pertes sont sérieuses.
Dans les villages du vignoble les eaux des
petites rivières ont envahi les maisons. A
Avenay, à Germaine, à Fontaine-sur-Ay, les
eaux descendant des coteaux ont inondé les
maisons. Les pertes sont considérables. La
récolte prochaine est perdue.
Dans les champs des vallées champenoi-
ses la Marne monte toujours et plusieurs
communes riveraines sont très menacées.
Une grande émotion règne partout.
AuxERRE, 19 janvier. Dépêche particu-
lière du Matin ». Depuis deux jours la
pluie ne cesse pas de tomber. Tous les
cours d'eau sont en crue. On redoute de
graves inondations. Le pluviomètre a. enre-
gistré aujourd'hui 22 mm. de pluie de sept
heures du matin à une heure du soir. Le
préfet a donné l'ordre à la gendarmerie de
prévenir les riverains, en plaine, que de
graves inondations sont à craindre.
Dans les ports.
Dans tous les ports, aussi bien ceux de la
Méditerranée que de l'Océan et de la Man-
che, la tempête a fait rage. Mais jusqu'ici,,
heureusement, on ne signale que des sinis-
tres peu graves.
Les lies d'Ouessant et de Molène n'ont pas
encore pu être ravitaillées.
Dans la banlieue parisienne.
La vallée de Chevreuse et celle de la Bièvre
Ont particulièrement souffert des pluies de ces
derniers jours. A Chevreuse. le jardin public
est entièrement submergé :par la crue d<;
l'Yvette. A Orsay, la même rivière a envahi
les lavoirs publics, dont on n'aperçoit plus
que les toits: A Palaiseau, elle se répand dans
la campagne .La propriété de if. Muret, con-
seiller généra!, est entièrement envahie, l'eau
est dans les caves.
A Antony, la Bièvre a également débordé,
inondant les environs. Plusieurs maisons sont
dans l'eau, et les habitants des champs ne
peuvent se rendre en ville qu'avec beaucoup
de peine.
Dans la région' de Rambouillet, les fossés
d'écoulement débordent. Chassés par l'inon-
dation, les rats envahissent les fermes et les
maisons, à Çernay. Une automobile, passant
en vitesse l'autre nuit, sur la route de Ram-
bouillet à Chevreuse, a écrasé un grand nom-
bre de ces rongeurs, dont les cadavres jon-
chent le sol.
La région est dans le chômage.
LA NONNE TERRIBLE
S'EST SÉCULARISÉE
Acxekric. 1!) janvier. ̃ Dépêche particu-
récemment les exploits d'une nonne armée
de pied en cap qui terrorisait la Haute-Loire,
La fameuse norme s'est-elle sécularisée et
est-elle venue opérer dans l'Yonne ? On est
en droit de le croire, il la suite des faits sui-
M. ie docteur Roche, maire de Charny,
passait en automobile sur la route de Fonte-
nouilles (Yonne) à Mille.roy (Loiret), son
domestique l'accompagnait. Comme le mé-
| decin arrivait au hameau des Barreaux, à
la tombée de la nuit, une voyageuse de forte
taille, juponnée de court, portant un cor-
sage foncé, un fichu qui se rabattait légère-
ment sur les yeux, le pria de la prendre en
auto Le docl,eur acquiesça, et prenant des
mains de la dame un petit sac d'osier, il l'ai-
Un monter. A ce moment le docteur sa-
%pi(ul que la voyageuse ttait tout bonne-
ment un homme il la main calleuse. D'un
de ait creux de l'estomac le mé-
1 der ui jff i l'homme. femme sur la route, puis
I uuln partit grande ir>-b» Le docteur Ro-
d'osier de j'inconnu, Il rouvrit et 'v découvrit
deux \{ oh ci •> un tiers-point et un poinçon.
11 iwr iîi que déjà un voiturier de Owiny
!n -é A lui o)fi t uiip p'idc dans sa voi-
1 ture.
JOURNAUX Du CE MATIN
Nouvelles et Documents
« JOURNAL OFFICIEL »
te Journal officiel publie ce matin
Intérieur. Un décret convoquant pour le a0 jan-
fleur les conseils municipaux des communes compri-
ses dans le département du Gard, à l'efiet d'élire
leurs délégués et suppléants en vue do l'élection sé-
natoriale qui est fixée au 6 mars, à l'effet d'élire un
sénateur, en remplacement de M. pesmons, décédé;
Un décret convoquant pour le 6 février les élec-
teurs de Marciac (Gers) et de Rcvjgny (Meuse), à
L'effet d'élire un conseiller générât et ceux des can-
tons d'Asprièrps (Xveyron), Montbard (Côte-s'Or),
st Chemlllé (Maine-et-Loire), à l'effet d'élire Un con-
seiller d'arrondisseme,nt..
Agriculture. -'Un décret aux fermes duquel M.
Rcuart, agriculteur, maire de Castelnau-d'Estrefops
(Haute-Garonne), est nommé chevalier de la Légiou
l'honneur. l
Colonies. Un. décret rendant applicable aux co-
lonies de l'Indo-Chine, de Madagascar, de la Nou-
velle-Calédonie et du Sénégal les dispositions adop-
tées par la conférence télégraphique de Lisbonne.
Travaux publics. un arrêté portant suppression
des recettes des postes de Meuse (Haute-Marne), du
n' 12 de la rue Ramey (Paris-18* arr.), dq n' 113 du
bqulevard. de l'Hôpital (13' arr.);
Un arrêté portant création de recettes k Paris
au n' 11 rue Ramey. et 50, rue Jenner (18* art'.), et
dans la commune d'Etagnac (Charente).
Articles Politiques
A propos de tg neutralité scolaire
La Lanterne, éditorial
Que l'enseignement républicain ne tourne
pas à la. polémique, nous y consentons volon-
tiers que l'éducateur évite de parler à des
enfants comme on parle h des hommes, c'est
nécessaire qu'il s'efforce de ménager les sen-
timents de ses élèves, les leçons qu'ils ont re-
çues dans la famille, les idées qu'on leur a
imposées, soit. Mais qu'on lui interdise taute
controverse, tout exposé de théories contrai-
res dont le choc fera apparaîtra la vérité ou
permettra à l'enfant devenii homme de la dis-
cerner lui-même, c'est assurément trop lui de-
mander.
Le Gaulois, M. L. Desmouuns
Les libéraux savaient à quoi s'en tenir sur
les méfaits de l'école officielle, et les radicaux
auraient volontiers crié à M. Doumergue, lors-
qu'il gravit les degrés de la tribune
«Monsieur le ministre, vous allez avoir rai
son
Ces controverses sont assurément fort inté-
ressantes, mais eiles n'éclairent personne, tout
au moins au Parlement, où les situations sont
prises et les opinions immuables.
On peut tout affirmer, qn peut également
tout nier ce qui est moins discutable, c'est i«
fait acquis, et c'est en ses résultats que l'on
doit juger une politique lorsqu'on entend le
faire avec équité.
L'Aurore, M. GABRIEL Chaignp
On nous dit un père de famille a le droit
de donner chez lui. à son enfant, l'iri«tpuctio"a
mille peut encore déléguer ce droit à un tiers.
Sans aucun doute. Deux. trois, un plus grân/!
nombre de pères de famille ne peuvent pas da-
vantage en être déchirs. Nous en demeuron?
d'accord.
Mais, alors, ajoute-t-on, c'est aux pères dî
famille qu'il appartiendra, de prendre la di-
rection de l'enseignement généralisé, car ce
qui est vrai pour trois ou quatre l'est pouf
dix mille. Pas du tout et c'est ici que nous Il(!
sommes plus du même avis. Donnez, chez
vous, l'instruction qui vous agrée fort bien.
Mais dès que « l'enseignement descend sur la
place publique o, s'offre aux enfants de tous
le droit d'intervention de la collectivité, de
l'Etat, du pays, dont l'existence, l'avenir, nou3
l'avons dit, sont ainsi mis en jeu. apparaît
nettement. Le droit n'est ménle pas assez dira.
le devoir est le mot exact.
Et ce n'est pas nous qui parlons ainsi c'est
M. Victor Cousin, qui n'était pas un radical.
A propos du cas dù professeur Rocafort
L'Action, M. HENRY BÉRENGER
La situation semblait très claire, si claire
que le Matin d'hierannonçait le déplncwiient
de NI Kocafont, lorsqu'il a semblé qu'une in-
terveai'tion de hi. Farrôttie, à laquelle le minis-
tre n'a rien répondu, rejetait dans l'équivoque
l'attitude du gouverineiiTiôiit,
..Il est regrettabie que le gouvernement
n'ait pas répondu hier à M. Ferrette que la
liberté d'opinion d'tin fonctionnaiir-e n'avait
rien à voir avec l'action violente de ce fonc-
tionnaire contre ses collègues, sa profession
et les lois de son pays..
L'opinion républicaine estimera avec nous
que la situation favorisée de nombreux Roca-
fort dans l'Université constitue une insulte
permanente pour les instituteurs de France
en même temps qu'ui> dange:r pea-maoent pour
NOUVELLES
RAM,IEUE PARISIENNi:
Cadavres repêchés en Seine hier à Cha
renton. un inconnu d'environ 30 ans à Leval-
lois, un autre d'environ 60 ans. A la Morgue
Neurasthénique. Henri Flammeit, 39 ans.
s'asphyxfe en son domicile, rue Voltaire, A
Un incendie qui a causé des dégâts impor-
tants s'est déclaré hier à la blanchisserie Le-
noir, à Saint-fiermain-en-taye.
Trois rôdeurs ont attaqué l'autre nuit M
Levaché, adjoint de Cernay. et tiré sur lui des
coups de revolver, par chance sans l'atteindre
Hiegel, 23 ans, sans domicile ni profes-
sion, est arrêté ù Levallois au moment où il
menace d'un couteau sa mère et son frère.
DÉPARTEMENTS
A Sainline (Oise). la grève des allume-
tiers redoutée n'a lieu, le directeur étant
revenu sur une décision draconienne. {D. p.)
A Compiègne, Georges Duval, 40 ans. sa-
tyre.rêcolte quatre mois de prison et 50 francs
d'amende. (Corr. part.)
A Compiègne, le tribunal correctionnel
condamne à 3 mois de prison Jean Fauchet,
pour entrave au travail et rébellion. (C. p.)
A Bibecourt (Oise), Joseph Vanhait-
leehem, 48 ans, iharr^tier, tombe dans le ca-
nal latéral de l'Oise et se noie. (Corr. part.)
Explosion de, gaz à Soissons, dans l'ap-
partMnent occupé par M Martin, place de la
République. Dégâts importants et panique.TW.
A Cherbourg, au cours d'uns manoeuvre,
le sous-marin Emeraude brise une pale de son
hélice et entre au brassin. (D p.!
LES CAMBRIOLEURS^ EN BANLIEUE
Les cambrioleurs travaillent toujours en toute
sécurité dans la banlieue.
Dans la nuit d'ayant-hier trois individus se sont
introduits dans une villa que ,possède à Meudon,
sentier des Bigots, M. Jclweiler, rentier il Paris
12, rue Notre-name-des-Chanips. Après avoir fait
ripaille, les malfaiteurs ont éventré plusieurs ar-
moires et voté l'argenterié et quelques vêtements.
A Baillet. la maison de -.Ni. Oitdard a reçu la Pisito
des cambrioleurs (fut, surpris par des voisin?, n'ont
pu emporter que des objets sans Importance.
A VilUers-le,-Be!es maisons de Mme veuve Dhuitte
et de Mmé Petit, cultivatrices rue d'Arval, ont été
également dévali.séc.s,
A Merle, un peli' pavllioti appartenant il Mine
Vfllognes." rentière, a été mis à sac.
A Montretont, en l'absence des époux Kircher,
horticulteurs, un sieur Charles Dumas s'est intro-
duit dans leur maison. ï~, rue de Garrhîs, et a
fait maia basse sur tous les bijoux de valeur. Ar-
rOté peu après il a été écroué à Versailles.
ÉTRANGE TROUVAILLE
Allant chercher du travail à Epiriay-sur-Seine,
MM Louis Gosse vinat-six ans. mécanicien, habi
tant, 16, rue d'Epinay, à Colombos, et Marcel Ncssc,
dix-huit an« manœuvre, domicilié, 31, rue Saint-
Den1 \snitrt-' ava>ent pris le chemin de lialage,
la vint pou"- courir au court.
du hois de l'Union, dans un endroit dOr-ert,
ils rimii>|.ieri'n' -ur/la berge, dans la vase la.s-
«é< par la crue mente, un paquet enveloppé d'un
L'ayant défait. ils trouvèrent a l'intérieur vin-
trois Laiton h^ portant l'ptiijucttç poudre Fab-
vier loit en usage. dans les carrières, un rouleau
de mèches et qtnn/e détonateurs enfermé;; dans une
Assez emb'rrv-e'- de leur trouvaille, ils la dé-
pn-ertnt à la mairie et uns cmjuetc est «averte a
ce sujet.
les journaux enveloppant ces matières aauge-
reuses portaient la date de septembre l«06.
UN CONFLIT
CHEZ
LES MAÇONS
Fort nombreux sont venus les maçons au
meeting organisé hier soir par leur cham-
hre syndicale. La grands salle de la Bourse
du travail et la salle des grèves étaient cam.
bles,
La grand reproche que font en somme, lea
maçons aux entrepreneurs est qu'il ne leui
est donné àucun moyen de contrôle pour.
savoir si les clauses du contrat collectif,
signé par les deux parties le 28 août der-
nier, sont bien respectées. °
L'ordre du jour voté en fin de séance
exprime à la fois leurs revendications et
leurs desiderata.
En voici quelques extraites
Les maçons, considérant qu'aucun moyen
de contrôle n'est donne aux ouvriers pour les
assurer que Las travaux de tâche ont bien été
traités avant le 28 août qu'ils ne peuvent con-
naître exactement le nombre et les noms des
associés en collectivité
Considérant que journellement les ouvrjers
sont congédiés sous de vains prétextes, en.
réalité parce qu'ils veulent faire respecter les
clauses du contrat acoordaitî le repo* hebdo-
madaire sans dérogation, les acomptes deux
fois par semaine, la paie strr le chantier, les
abris clos et couverts, la production normale, ̃•“̃•
en un mot les us et coutumes de la corpora-
tion,
Les camarades,' convaincus qu'ils n'ont
compter que sur leurs propres moyens pour
mettre le patronat en mesure d'appliquer 1-0:
conventions ain-éliorant 'leur sort,
Décident de mener unc agitation incessante
sur les chantiers.
Et comme la commission de revision des
prix de série pour les travaux de la Ville
de Paris et du département de la Seine doit
incessamment se réunir en perspective des
neuf cents millions de travaux exécuter,
la chambre syndicale de la maçonnerie
exprimé le vœu. qu'un salaire uniforme fût
donné à tous ses adhérents dang tout le
département, se réservant d'user de tous
les moyens, au moment propice, pour arri-
ver à ce résultat.
Ce que disent les patrons.
Nous avons soumis à M. Villemm, prési-
dent de la chambre syndicale des entrepre-
leurs en maçonnerie, les revendications et
les griefs des ouvriers maçons.
C'est. la première nouvelle, nous dit-il.
Depuis le 2R octobre dernier, nous n'avions
reçu aucune réclamai ion des ouvriers fit
maçonnerie. Or d'après l'article 8 ùp notr«
contrat de travail « toutes les difficultés n
latives à l'exécution de ce contrat, ainai.
que toutes les difficultés survenues entre
employeurs et employés » doivent être soui
mises une commission arbitrale mixte
permanente composée de quatre entrepre-
neurs et de quatre ouvriers, délégués res-
pectifs de leurs syndicats. Cette commis-
sion n'a été saisie d'aucune plainte. Légale..
ment, nous ignorons donc cette agitation.
On vous reproche d'avoir favorisé les
tâcherons et de nouvelles sociétés ouvriè-
res.
Nous sommes restés fidèles à. l'article
du contrat. Nous n'avons traité ou exécuta
aucuns travaux avec l'aide des tacherons
ou des sociétés ouvrières autres que ceux
traités ou en cours d'exécution ¡\ la date
du 28 août 1009. Mais encore une fois, qu'on
porte les faits devant la commission d'arbi-
trage
LES SOLDATS_APACHES
Orléansville, 19 janvier. L'enquête .1!
établi que les trois chasseurs qui s'étaient)
livrés il une agression sur la personne (lit
docteur Franchi ont déjà été condamnés à
plusieurs reprises par les tribunaux civils et
militaires. (Havas.)
DERNIERS COURS ETRANGERS
Londres
LONDRES, 19 janvier. Par fil. spécial. La re-
prise d'hier a été maintenue et la tenue a été meil-
leurs sur toute la ligne par suite, en partie, cu-a
succès unionistes aux élections et, gTàce aussi à l'es-
poir d'une réduction du taux de l'escompte de la
Banque d'Angleterre pour demaln matin. Les tonds
d'Etat britanniques ont été, en règle générale-, plus
ferme, quoique les Consolidés, après avoir repcis,
aient subi ensuite une. rechute», l^y fonds d'Etat
étrangers et les va!eurs minières ont progresse,
grâce i l'appui dc Paris et des autres places conti-
ne¡:,tales, Dans les mines cuprifères, l'Amalgaraatnl
perd 11/S, mais a part cela ces valeurs ont été plus
fermes par sympathie pour la hausse du métal. Les
mines sud-africaines ont été astez animéf.s. et la.
plupart des valeurs les plus importantes ont fini en
avance. Les valeurs américaines, après avoir enre-
gistré des progrès, ont faibli ensuite dans la rue
après clôture- officielle.
Les Consolidés finissent sans changement il 8-2 1/3.
au comptant et il sa 9/.16 à terme. (Tirncs.)
New-York
NEw-YoRK, 19 janvier. La séance 'a été encore
plus animée aujourd'hui il Wall Street, les transac-
tions étant évaluées à 1.635.000 titres environ, dont
353.000 Steel Common, 173.000 Heading, 149.000 Union,
Au début la tenue, a. été assez ferme., certaines
valeurs ayant. enregistré nue avance sensible. Plus
tard, cependant, les ventes se sont renouvelées sur
toute la ligne, et 1.1 clôture est animée, faibiu et
m-égulièr«. Les derniers cours sont cependant!, en
avance sensible sur le plus bas de la journée.
On signale la faillite de deux maisons du Stoclc
Fxchank'1 par suite d'une baisse dans
lo Columbus and Hockinsr Valley, qui a rétrogradé
rapnJement. de plus de soixante points, puis a re-
pris quelque peli- {Thnçs.)
in J*f(V. 19 JAN\ 13 J*XV. 10 JANV.
CaHettrans.i h 87 i 4 Sfi !)0 Pcasylv.act. 1S". (1-îl :i.
SîS.-F.inS 1/2. 117 Soiith. K.W. 30 a?4. 30
Bait êtOUoUlS 1/2. 115 SoutteraPoc. 1:50 IIS l'S 3M.
CtoSW.ar 157 1/2, Il:.6 1/2. llnionPacac. 191 1/4. 190 3/8.
VnT.B.C.«.i 'A 1/2- 42 1/2. Wal.SHJ.-F.j 22 21.
EricBail.act. 31 20 7/8. Arj.entanr! 52 3/8. 52 1/2.
Eric Prit. I"i 48 3/4. 473/4. Amalnam.O» Sî SI 1/2.
Soi «nt.llW 142 Anaamdafr' 4a S/4. ,49 ç'/4.
ftil Wa U 13 1110.. From.liv.iniltlOS 1/2. 10S L"i.
Oot ter-am. 13 70.. H 1S.. (Vi.ilio- < .S Mi4. S
140 140 140 i'af.F.KioSm: 1ÎS5.. G SU..
Maidistm. 72 72 fuifs f-r.Kwm.roK h. 130 PiiM. Pclr. 7 i».. 7 90..
1-roni.liv.mailllO 7/8. 116 5/S. Uailerot.raf. 7. 71q..
Chicago
Klc s\ir juii 100 1/2. '10O Vi. Saind. s.mni. 12 O."i.. 12 lu'
Maïs scr'nm. 67 1/2.: t7 1}2. 11 95. 13
LA TEMPÉRATURE
Thermomètre
Minim™ (i h. s.). 5'^h
Maxijn"1 ï h. s.) <̃)'̃ :i
1 Moyenut* 7"
Normale °" l
Des dépressions as,
5qz profondes (;OU-
iTent encore toute
l'Europe des minnna
laiométriqucs se tro*>
vie et le nord de l'Jt&»-
ii-s, tandis que les for-
es pressions couvrent.
le pud-onesî du conii-
nevit ?î VAleérin ;a
caisse;' pu France',
uCp ;vrsos sont v.i-
;orc nrobeblos.
h &S &AT-IJI =5=55?
̃3':«
DÉPÊCHES DE NOS CORRES-
PONDANTS PARTICULIERS ET
SERVICE EXCLUSIF DE TOU-
I TES LES INFORMATIONS DU
TIMES", TRANSMIS PAR
NOS FILS SPÉCIAUX
DERNIERE HEURE
jf LE MATIN° EST LE SEUL
JOURNAL DONNANT LA PRO.
II VENANCE, EXACTE DE TOUTES
SES DÉPÊCHES ET LES AFFr.
[ CHANT CHAQUE JOUR A LA )
PORTE DE SON HOTEL
LA BATAILLE ANGLAISE
Situation des partis.:
183 ministériels 131 conservateurs
LONDRES, 20 janvier (minuit 3Û). Dépè-
che particulière du Matin Bien qu'il
n'y ait pas eu moins de 81 élections au
cours de la journée qui vient de s'écoule,r
tes résultats cette nuit sont peu nombreux et
fort espacés,. C'est que les comtés ont com-
mencé à voter et le dépouillement est plus
lent dans les campagnes que dans les vil-
les. Beaucoup de circonscriptions rurales
ajournant même au lendemain le compte des
voles.
Quoi qu'il en soit, les quelques résultats
parvenus cette nuit de province tendent Il
démontrer que les paysans voteront à peu
do chose près comme les citadins. Le
lYorkshire et le Lancashire, ces deux pa-
trieb de la laine et du coton,ont suivi l'exem-
ple des grands centres textiles et renvoyé
des libéraux.
Nul doute qu'ailleurs les conservateurs
ne gagnent encore des sièges, car les cam-
pagnes sont de tendance plutôt conserva-
'triée, mais le old age, pensions bill a. acquis
de nombreuses sympathies cette année aux
libéraux. Cette loi d'assistance .sociale ga-
rantit aux vieillards (hommes ou femmes),
qui ont atteint l'âge de soixante-dix ans et
qui sont dans le dénuement le plus absolu,
une pension hebdomadaire d'au moins cinq
shillings (6 fr. 25). Elle accorde aux. même
vieillards qui ont quelques sous par eux-
mêmes une bonification qui leur permet de
toucher parfois jusqu'à treize shillings
(16 fr. 25).
Or il paraît que le nombre de ces retrai
tés de làpnisère est considérable dans les
campagnes et on affirme qu'ils gardent un
souvenir reconnaissant au gouvernement
libéral, qui a ainsi assuré le pain de leurs
vieux jours.
Bref, cette nuit, sur une trentaine de ré-
sultats connus, les conservateurs gagnent
six sièges sans en perdre aucun.
Les socialistes continuent, à Lt jouer de
malheur; Ils ont encore perdu un siège ce-
lui de Nottingham (sud), qu'enlève haut la
main un conservateur. Cela fait huit sièges
perdus en quatre jours par les socialistes.
Deux sièges ont, il est vrai, été gagnés par
contre sur les alliés libéraux, mais la perte
nette n'en est pas moins de six sièges. Le
i:orps électoral anglais veut bien des doc-
trines des socialistes, mais il ne veut pas
de leurs personnes.
La situation des partis
LONDRES, 20 janvier, 1 IL. ncatin. pépê-
the particulière du « Matin La "siÇua-
tion électorale, en y comprenant tous les
résultats connus cette heure, est très exac-
temeni la suivante
Sur ies 670 députés dont se compose la
Chambre des communes, 314 ont à l'heure
actuelle urté élus. Ces 314 députés se répar-
tissent comme suit
Ministériels (tibéraux, socialistes, Irlan-
gais), 183
Opposition conservatrice, 131,
'Soit une majorité ministérielle de 52 voix.
Les conservateurs gagnent au total 58 sid-
ges sur les ministériels et en perdent 11, soit
une gain net de 47 sièges.
Les prévisions
de M. Lloyd George
lière du « Matin ). Dans un discours qu'il
a prononcé ce soir à Pwllheli, M. Lloyd Geor-
§e, après s'être félicité du résultat des élec-
ons, a déclaré que dans le prochain Parle-
ment les libéraux disposeraient d'une majo-
rité de plus de cent voix.
« Ce sera suffisant, a-t-il ajouté, pour
abattre la tyrannie des lords. Il
INCENDIE A CONSTANTINOPLE
DU'PALAIS DU PARLEMENT
CoNSTANTiNOPLE, 19 janvier. Dépêche
particulière du u Matin Le palais
Tcheraghan, qui est le plus superbe palais
législatif du monde, a été entièrement dé-
truit par les flammes. A travers ses quatre
façades on aperçoit encore les efforts du
fléau destructeur.
L'incendie s'est déclaré ce matin à dix
heures et a pris rapidement une grande
extension. Une heure après le palais était
brûlé. Cette rapidité de propagation est due
au fait que la structure intérieure était en-
tièrement en bois.
Une partie des archives a pu être sauvée.
J'ai vu Ahmed Riza,'président de la Cham-
bre, à la tête d'un piquet de soldats escor-
tant une voiture chargée de trois coffres-
forts.
D'après la version officielle, le feu aurait
pris naissance dans la cheminée d'un calo-
rifère.
Toutes les autorités civiles et militaires
ont rivalisé de zèle en la circonstance, mais
tous leurs efforts furent vains. Tous les mi-
nistres, le grand-vizir et le premier secré-
taire du sultan étaient présents.
On prend toutes les dispositions pour évi-
ter une interruption des travaux parlemen-
taires. La Chambre siégera peut-être de-
main à Sainte-Sophie.
Le sultan verse des larmes.
Constantln'ople, 19 janvier. -La première
supposition selon laquelle l'incendie du pa-
lais du Parlement aurait éclaté à la suite de
l'explosion du système de chauffage n'est
pas acceptée par tout le monde.
Le sultan, apprenant la nouvelle de l'in-
eendie, a versé des larmes.
La Chambre est convoquée pour samedi,
afin d'entendre le programme gouvernemen-
tal. On croit qu'elle se réunira au club des
députés, situé yis-à-yis du palais pour le
Sénat, on aurait choisi le kiosque impérial,
à la Corne-d'Or.'
La population est très impressionnée et
considère la destruction du Parlement com-
me un désastre national. (Havas.)
LA SANTÉ DE LA TSARINE
Saim -Pétersbotjrg, 19 janvier. Une lé-
gère amélioration est survenue dans l'état
de la tsarine.
Aucune information officielle n'a encore
âtfî donnée
Les télégrammes parus dans le Matin et
le Times, au sujet de la maladie de la tsa-
rine, ont été oblitérés par,la censure,
L'ESCADRE FRANCAISE A LISBONNE
'Lisbonne. 1!' janvier. Dépêche particu-
lière du «Malin Les deux divisions
sle- la deuxième escadre, commandées 'par
les amiraux Anbcrt et Berrier, sont arrivées
dans 1p Tas*e à midi. Elles comprennent les
six cuirassés Saint-Louis, Gaulois, Charte-
magne. Bouvet, Jaurcgiiibcrnj, Carnot.
L'escadre séjournera ici une dizaine de
jpîirs, en témoignage de la sympathie qui
unit la France et le Portugal. «Dp gran-
des fêtes se préparent en son honneur.
Les amiraux et les commandants seroni
ernnd dîner 'samedi prochain et ira i ^lio!
l'cscadi'f probablement lundi. Le iîMi\ein<
mcHif portugais a ('gaiement riptenlion d'or.
Taillandier donneront demain u'i dlnel
La France est menacée
de représailles douanières
Bruxelles, 19 janvier. De notre corres-
pondant particulier (par téléphone). La
commission' spécia,le du conseil supérieur
de l'industrie et du commerce de Belgique,
chargée de rechercher les moyens de parer
à l'aggravation des tarifs douaniers, fran-
çais, s'est réunie aujourd'hui de nouveau,
à Bruxelles.
Il y a été d'abord donné connaissance des
déclarations du gouvernement belge' ten-
dapt à dire que les sommes produites par les
nouveaux droits seraient portées à un bud-
get extraordinaire, de façon ^pouvoir éven-
tuellement permettre le dégrèvement de di-
vers articles d'exportation pour la France.
La. commission a ensuite émis l'avis que
parmi les articles qu'il y aurait lieu de frap-
per se trouvent les soieries.
Elle ne s'est pas prononcée en ce qui con-
cerne la taxe proposée sur les journaux fran-
çais, mais elle a pris connaissance de la
quantité formidable de journaux français
pénétrant quotidiennement en Belgique. Il,
ressort d'un tableau communiqué à la
commission que la France expédie annuel-
lement plus de deux millions de kilos de
journaux en Belgique. On sait qu'un mem-
bre du conseil supérieur avait proposé de
frapper d'une taxe de 5 à 10 centimes chaque
journal entrant en Belgique.
Pour le surplus la commission a émis le
désir de voir conclure un traités stable, mais
seulement après que le gouvernement aura
pu examiner la question avec toute la matu-
rité que comportent les intérêts en cause.
Elle a insisté vivement pour que le gouver-
nement n'accepte pas un traité quelconque
conclu au pied levé, comme on le voudrait
à Paris, parait-il.
Au Reichstag allemand.
Berlin, 19 janvier. Dépêche particu-
lière du « Matin n. A la séance du
Reichstag, le député socialiste Sudekum, se
faisant aujourd'hui l'interprète de l'inquié-
tude régnant ici, insiste sur le tort que me-
nace de faire il. l'industrie allemande la
nouvelle politique douanière française.
M. de Schœn, secrétaire d'Etat au minis-
tère des affaires étrangères, répond par la
déclaration suivante
Nous n'avons cessé, dès le début, de sui-
vre avec la plus grande attention l'activité
législative de la France en vue d'augmenter
les droits de douane. Il est bien entend
que le gouvernement est disposé à paire tout
son possible pour empêcher que nos inti,4-
rêts industriels et commerciaux soient lésés
en France il fera pour le moins tout ce
qui est en son pouvoir pour que ces intérêts
ne soient pas lésés au point que nos rela-
tions commerciales avec la France en soient
considérablement gênées.
LE GRAND D'ESPAGNE
_FAUX MONNAYEUR
Une visite chez la duchesse de Benavente.
La duchesse de Benavente, fille du duc
d'Ossufia et femme du duc de Benavente
qui fut récemment arrêté en Espagne pour
fabrication de fausse monnaie, a fixé sa
résidence à Paris d'où elle ouvert, disait-on,
une instance en divorce contre son mari.
Après de longues pérégrinations car la
duchesse cherche par tous les moyens à se
soustraire il. la curiosité publique et cache
soigneusement sa retraite- nous avons pu
parvenir jusqu'à elle, "Bans le magnifique
appartement, 9, rue Eugène-Labiche, qu'elle
a loué il y a près de six mois.
La duchesse, en ce moment très souffran-.
te. n'a pu que s'en rapporter à ce que déjà
son avocat, Ml Bottella, conseiller légal à
l'ambassade d'Espagne, nous avait courtoi-
sement déclaré depuis cinq ans déjà, elle
est séparée de fait de son mari et depuis au
moins six ans, la demande en divorce est
introduite.
S'est-il rendu indigne de la très noble da-
me qui avait mis sa main dans la sienne ?
Les caractères des deux époux se heurtè-
rent-ils ?'Personne ne le sait.
Nous avons voulu connaître l'impression
de la duchesse sur l'arrestation imprévue
et impossible iL prévoir du due. Elle nous,
.a fait répondre qu'elle attendait des faits
plus précis pour donner son opinion et qu'elle
voulait espérer jusqu'au bout que toutes ces
nouvelles étaient fausses.
Charges écrasantes contre le duc.
Madrid, 19 janvier. Dépêche particu-
lière du Matin ». Le comte duc de Bena-
vente sera conduit après-demain Guadix
par la gendarmerie.
Les télégrammes qu'on reçoit de Grenade
semblent confirmer sa culpabilité. Il s'ins-
talla en 1900 avec un domestique à la ferme
de Holopos et annonça aux paysans de la
région qu'il se proposait d'appliquer des
procédés modernes de culture.
Des semeuses et autres machines. arrivè-
rent bientôt, et avec elles des instruments
inconnus des campagnards. Le duc, d'ail-
leurs, se garda bien de leur expliquer leur
utilité. On fit publiquement quelques essais,
puis on n'entendit plus parler de rien.
Le duc s'enferma avec son domestique
dans la ferme et mena une vie très retirée.
Trois ans après, le duc abandonna la
ferme, emportant la clef de la chambre où
la fabrique de monnaie vient d'être décou-
verte.
L'instruction est menée il Guadix dans le
plus grand secret. On croit que le. juge
d'instruction a trouvé des documents inté-
ressants qui éclairciront le mystère et que
l'on? procédera bientôt à de nouvelles arres-
tations.
PLUSIEURS JEUNES FEMMES
BRÛLÉES VIVES A
Philadelphie, 19 janvier. En sautant des
fenêtres d'une manufacture-- de. vêtements
qu'un incendie a détruite ce matin, trois
jeunes filles se sont tuées et douze autres
se sont grièvement blessées.
On déclare que de nombreuses autres
jeunes. femmes ont été brûlées vives dans
l'édifice. (R'euter.)
HUIT MINEURS PRÉCIPITÉS
AU FOND D'UNE MINE ANGLAISE
Londres, 19 janvier. Dépêche particu-
j Hère du Malin Huit mineurs ont été
tués aujourd'hui dans tin accident de mine
là Hattonrigg, près de Coatbridge. Les hom-
1 mes revenaient Il la surface, lorsque oyel-
que chose se dérangea soudainement dans
i l'appareil remontant la cage. Celle-ci, au
lieu de s'arrêter a l'ouverture du puits, con-
I tinua il monter jusqu'au rouleau sur lequel
s'enroule le cable. Ce dernier se rompit
alors, et, la rahe, avec ses huit orcupants,
se trouva précipitée jusqu'au fond de la
mine l'une des plus profondes du district.
̃| Lorsque les communications furent nia
hlies avec le fond de la mine, on trouva
les cadavres des mineurs formant un amas
1 mfoiine
f UNE AFFAIRE D"E3PIONN4GE
AUSTRQ- ITALIENNE
Itère du « « Matin Onu a arrêté t. >Iiel
\m oe'f 'i! < l'iuIOA de la fabrique d'obus
veau nrojectile autrichien actuellement en
"sa II ̃-agi-1 d'un ir j\p u -ilrupr
d'une très grande puissance d'éclatement.
Paulhan dans la tempête
fait un vol magnifique
Los-ANCiELiçs, 19 janvier. Tirai deux
fois plus loin un dc ces jours », déclara
Paulhan en descendant de son aéroplane et
en allumant nonchalamment un cigare hier
après-midi, après son vol splendide, par un
vent violeüt, de son hangar à Arcadia-City
et retour, soit une distance de 77 kilomètres.
Dans leur enthousiasme, les spectateurs
franchirent les barrières et hissèrent Louis
Paulhan sur leurs épaules.- '•
Le voyage avait été magnifique. Juste au
moment où la foule commençait a penser
que le vent qui s'élevait rapidement allait
gâter la journée, Paulhan prit soudainement
son vol et luttant contre le vent fit le tour
du grand stand. Puis, avec le vent derrière
lui, il s'éloigna dans la direction d'Arcadiar
City, située à environ 38 kilomètres 500 du
champ d'aviation.
Des automobiles et des motocycletes s'é-
lancèrent à sa poursuite. Dans l'une de ces
automobiles se trouvait Mme Paulhan. Du
champ d'aviation on pouvait voir l'aviateur
monter toujours plus haut, comme s'il avait
,eu' l'intention de s'élever à la hauteur des
sommets neigeux de la sierra Madré.
Il disparut ensuite dans le, lointain et la
brume. Arrivé à Arcaaiu-City, Paulhan fit
le tour du champ de courses, passa au-
dessus de la ville et repartit ensuite à une
grande hauteur avec vent debout.
Pendant ce temps, la plus vive inquiétude
régnait sur le champ d'aviation. Tout à coup
on annonça que Paulhan avait été aperçu à
une très grande distance, comme chassé par
un violent courant d'air
L'aviateur ayant cependant trouvé un
courant moins fort à une altitude, supérieu-
re fit bientôt son apparition, au-dessus du
champ d'aviation et atterrit avec une extrê-
me légèreté au milieu de formidables accla-
mations.
Pendant son voyage, Paulhan se main-
tint constamment à une hauteur de 350 à
700 mètres. (Reuter.)
L'ALLEMAGNE CONSTRUIRAIT
UN DIRIGEABLE MONSTRE
Berlin, 19 janvier. Dépêche particulière
du Matin ». Le dirigeable Zeppelin, des-
tiné a la Société des voyages aériens, est
actuellement en construction.
Il aura, dit-on, trois cents mètres de long
et pourrait transporter trois cents person-
nes il sera muni de huit moteurs, dont qua-
tre seront suffisants pour fournir une vites-
se de dix mètres à la seconde les quatre
autres ne seraient utilisés qu'au cas de tem-
pête. La première ligne de dirigeables ouver-
te aux touristes sera établie entre Hambourg
et Baden-Baden, via Cologne la seconde
ira de Hambourg à Londres.
UN PRINCE ALLEMAND ÉPOUSE
UNE DIVETTE BERLINOISE
Berlin, 19 janvier. Dépêche particulière
du « Matin Une divette berlinoise,
Fritzi Massary, va épouser le comte Alexan-
dre de Talleyrand-Perigord, lieutenant de
réserve au G6 régiment de hussards silésiens
et attaché à la Deutsche Bank.
Le fiancé est par sa mère petit-fils du
comte de Gontaut-Biron qui fut le premier
ambassadeur de France a Berlin après la
constitution de l'empire allemand.
La future comtesse n'a pas l'intention;
après son mariage, de renoncer à J'opérette.
LA BANDE DES ASSASSINS
DE SAINT-PIERRE-D'ALBIGNY
Chambéhy, 19 janvier. Dépêche parts-
culière, du Matin n. La liste des crimes
dont les auteurs restèrent introuvables, des
morts qu'on attribua à des accidents ou à
des suicides et qui furent peut-être crimi-
nelles, est longue. L'Isère, qui coule au bas
de Coise et de Saint-Pierre-d'Albigny, a
charrié bien-dès cadavres. Le pont de Coise
a une légende sinistre. Parmi les victimes
les plus récentes et dont l'arrestation des
bandits de Saint-Pierre conserve, le souve-
nir, c'est Simonet. trouvé dans l'Arc, un
des affluents de il y a deux ans
Roche, de Cognin, disparu à peu près à la
même époque, sans que jamais on eût re-
trouvé sa trace une petite fille de Cruet
qui, violée, fut retrouvée dans l'Isère.
A la même date, un nommé Pajan, do-
mestique à Saint-Pierre, fut soi-disant bles-
sé d'un coup de pied de mulet et perdit
connaissance (Passieux était domestique
dans la même maison). Revenu à lui, Pa-
jan ne retrouva pas l'argent qu'il avait
dans sa poche. Enfin on n'est pas éloigné
de soupçonner la bande de l'assassinat de
Mlle Yvroux, étranglée à Chambéry, en
pleine ville, dans sa maison, il y a un an.
Il v a aussi des cambriolages et des incen-
dies que dédaigné la brigade mobile, lancée
sur des pistes plus graves.
Détail macabre le corps de Mme Bou-
vier a été transporté ir Grenoble pour y être
inhumé, et ceux qui portèrent le corps il
la gare furent les assassins eux-mêmes, Lé-
nardon et Passieux.
M. CLEMENCEAU DANS LE VAR
Fayence, 19 janvier. Continuant sa randon-
née dans le département du Var, M. Clenïen-
ceau a parlé à Callas de la R. P.
Il déclare que le système de la R. P.
est terriblement compliqué, et que si l'on veut
aller jusqu'au bout de ce système, il faut ad-
mettre la représentation des minorités dans le
gouvernement, ce qui est inadmissible.
LÀ PRINCESSE LOUISE
ET SES CREANCIERS
Les arrangements conclus entre la prin-
cesse Louise et, ses créanciers sont à pré-
sent presque terminés. Deux millions et de-
mi de créances ont été réglées intégrale-
ment. Ces créances n'étaient pas contestées
par les avocats de la princesse. Le montant
des autres créances officiellement récla-
mées et au sujet desquelles il y a contesta-
tion, est également d'environ deux millions
et demi. Le prince de Cobourg y figure pour
500,OQp francs. Parmi ces créances, la prin-
cesse estime que celles du prince de Co-
bourg ne reposent sur aucune base sérieuse
et ne méritent aucune considération. Il en
est d'autres sur lesquelles ses avocats de-
manderont une réduction. Citons parmi ces
dernières celle d'un avocat autrichien, qui
réclame 500,000 francs pour honoraires.
La princesse a pu également dégager les
bijoux qui avaient appartenu u Il reine Heri-
rièlte et qu'elle avait engagés à la mort de
sa mère pour satisfaire à des créances que
le roi se refusait à payer. Il y a entre autres
un magnifique diadème en brillants offert
il la reine par la ville de Bruxelles, et dont
elle n l'intention de faire don à la ville en
souvenir de la reine,
En ce qui conicn»1 le différepd juridique
qui existe «m1! la h ronue de Vaughan. in
pim< "->< dt r] r< qu>lp ne désire'ni n a<
r\, ifiiii arrangement l'amiable,
tit s d'une de conciliation s'étaient
irc qui u sitp' a'It ps tioiwî Min de Vaughan
faire
Une tempête de pluie
a sévi hier sur
la France
Depuis deux, jours une pluie diluvienne,
sans arrêt, tombe sur nos régions. Elle. a
cause des dégâts et des sinistres qui ne se-
ront réparables qu'avec le temps et de gros ]
De partout, notamment de l'Aisne, de la
Meurthe-et-Moselle, du territoire de Belfort,
on signale des inondations mais les régions •
qui ont plus particulièrement souffert sont
la Savoie, le pays de Gex, la Normandie, la
Champagne et la Bourgogne.
Voici d'ailleurs les dépêches que nous re-
eevons
Chambéry, 19 janvier. Dépêche parti,
entière du Il Matin La pluie qui tombe
depuis quarante-huit heures et la fonte des
neiges ont grossi la Leysse, l'Albanie et,,
l'Hyère. On a redouté une crue comme
celle du 18 janvier 1875 mais à partir de
deux heures, toute l'eau des neiges ayant
été emportée, les torrents ont commencé à
décroître. La place du Théâtre, la,. rue d'Ita-
lie, en pleine ville, ont été couvertes de
plus de 20 centimètres d'eau. Le docteur
Veyrat, maire, a dû prévoir des mesures
de sauvetage et de ravitaillement. La plaine
a disparu. De Rissy au Bourget-du-Lac, il
y a 50 centimètres d'eau. Les voies de Gre^
noble et de Culoz sont battues et tous les
trains arrivent avec des retards.
Chambéry, 19 janvier. Plusieurs ponts
ont été emportés en aval de Chambéry et
entraînés vers le lac du Bourget.
On annonce que dans le canton de Cha-
monix, plusieurs communes qnt été enva-
hies par les eaux. Les dégâts sont considé-
rables. (Havas.)
GEX, 19 janvier. Dépêche particulière
du « Matin 1). Depuis vingt-quatre heures
un orage épouvantable sévit sur la région.
Les torrents grossis débordent. L'eau déra-
cine les arbres. La route de Chezery à Le-
lex est obstruée. La ligne ferrée de Belle-
garde à Divonne est rompue on trans-
borde les dépêches.
Des dégâts importants sont signalés à
Gex-la-Ville, Journans, Cessy, Seguy, Di-
vonne-les-Bains..
En Normandie.
CAEN, 19 janvier, t- Dépêche particulière
du o Matin X. Une violente tempête s'est
abattue ce matin sur Caen, et a, duré toute,
la journée. Une partie de la région est inon-
dée. Les rivières Orne, Odon et Druance dé-
bordent. Le service des bateaux est inter*
rompu entre Caen et les ports voisins.
Pont-l'Evêque, 19 janvier. La Touques
déborde. Les prairies et les campagnes sont
inondées entre Lisieux et Trouville Pont-
I'Evéque est inondé un service de voitures
a organisé le transport des habitants sur
divers points de la ville. (Hauas.)
En Champagne,
Rçims, 19 janvier. Dépêche particulière
du « Matin n. A la suite des pluies qui ne
cessent de tomber depuis quarante-huit heu-
reps, les rivières de l'Aisne est de la Marne
ont subitement grossi et ont causé dans
plusieurs contrées du département de graves
inondations. Dans la région de Sainte-Mene-
hould, la crue de l'Aisne est énorme et on
craint que l'inondation ne cause autant de
désastres que celle de 188g. Tout un quartier
,'bas de Sainte-Menehould est inondé. Les
rèz-de-ehaussée sont envahis par les eaux
et les rues sont transformées en rivières.
Deux escadrons du 6° cuirassiers procè-
dent au sauvetage des sinistrés.
A Verrières, la crue de FAigne a rendu la
situation très inquiétante. Beaucoup de bé-
tail a été noyé. Les pertes sont sérieuses.
Dans les villages du vignoble les eaux des
petites rivières ont envahi les maisons. A
Avenay, à Germaine, à Fontaine-sur-Ay, les
eaux descendant des coteaux ont inondé les
maisons. Les pertes sont considérables. La
récolte prochaine est perdue.
Dans les champs des vallées champenoi-
ses la Marne monte toujours et plusieurs
communes riveraines sont très menacées.
Une grande émotion règne partout.
AuxERRE, 19 janvier. Dépêche particu-
lière du Matin ». Depuis deux jours la
pluie ne cesse pas de tomber. Tous les
cours d'eau sont en crue. On redoute de
graves inondations. Le pluviomètre a. enre-
gistré aujourd'hui 22 mm. de pluie de sept
heures du matin à une heure du soir. Le
préfet a donné l'ordre à la gendarmerie de
prévenir les riverains, en plaine, que de
graves inondations sont à craindre.
Dans les ports.
Dans tous les ports, aussi bien ceux de la
Méditerranée que de l'Océan et de la Man-
che, la tempête a fait rage. Mais jusqu'ici,,
heureusement, on ne signale que des sinis-
tres peu graves.
Les lies d'Ouessant et de Molène n'ont pas
encore pu être ravitaillées.
Dans la banlieue parisienne.
La vallée de Chevreuse et celle de la Bièvre
Ont particulièrement souffert des pluies de ces
derniers jours. A Chevreuse. le jardin public
est entièrement submergé :par la crue d<;
l'Yvette. A Orsay, la même rivière a envahi
les lavoirs publics, dont on n'aperçoit plus
que les toits: A Palaiseau, elle se répand dans
la campagne .La propriété de if. Muret, con-
seiller généra!, est entièrement envahie, l'eau
est dans les caves.
A Antony, la Bièvre a également débordé,
inondant les environs. Plusieurs maisons sont
dans l'eau, et les habitants des champs ne
peuvent se rendre en ville qu'avec beaucoup
de peine.
Dans la région' de Rambouillet, les fossés
d'écoulement débordent. Chassés par l'inon-
dation, les rats envahissent les fermes et les
maisons, à Çernay. Une automobile, passant
en vitesse l'autre nuit, sur la route de Ram-
bouillet à Chevreuse, a écrasé un grand nom-
bre de ces rongeurs, dont les cadavres jon-
chent le sol.
La région est dans le chômage.
LA NONNE TERRIBLE
S'EST SÉCULARISÉE
Acxekric. 1!) janvier. ̃ Dépêche particu-
récemment les exploits d'une nonne armée
de pied en cap qui terrorisait la Haute-Loire,
La fameuse norme s'est-elle sécularisée et
est-elle venue opérer dans l'Yonne ? On est
en droit de le croire, il la suite des faits sui-
M. ie docteur Roche, maire de Charny,
passait en automobile sur la route de Fonte-
nouilles (Yonne) à Mille.roy (Loiret), son
domestique l'accompagnait. Comme le mé-
| decin arrivait au hameau des Barreaux, à
la tombée de la nuit, une voyageuse de forte
taille, juponnée de court, portant un cor-
sage foncé, un fichu qui se rabattait légère-
ment sur les yeux, le pria de la prendre en
auto Le docl,eur acquiesça, et prenant des
mains de la dame un petit sac d'osier, il l'ai-
Un monter. A ce moment le docteur sa-
%pi(ul que la voyageuse ttait tout bonne-
ment un homme il la main calleuse. D'un
de ait creux de l'estomac le mé-
1 der ui jff i l'homme. femme sur la route, puis
I uuln partit grande ir>-b» Le docteur Ro-
d'osier de j'inconnu, Il rouvrit et 'v découvrit
deux \{ oh ci •> un tiers-point et un poinçon.
11 iwr iîi que déjà un voiturier de Owiny
!n -é A lui o)fi t uiip p'idc dans sa voi-
1 ture.
JOURNAUX Du CE MATIN
Nouvelles et Documents
« JOURNAL OFFICIEL »
te Journal officiel publie ce matin
Intérieur. Un décret convoquant pour le a0 jan-
fleur les conseils municipaux des communes compri-
ses dans le département du Gard, à l'efiet d'élire
leurs délégués et suppléants en vue do l'élection sé-
natoriale qui est fixée au 6 mars, à l'effet d'élire un
sénateur, en remplacement de M. pesmons, décédé;
Un décret convoquant pour le 6 février les élec-
teurs de Marciac (Gers) et de Rcvjgny (Meuse), à
L'effet d'élire un conseiller générât et ceux des can-
tons d'Asprièrps (Xveyron), Montbard (Côte-s'Or),
st Chemlllé (Maine-et-Loire), à l'effet d'élire Un con-
seiller d'arrondisseme,nt..
Agriculture. -'Un décret aux fermes duquel M.
Rcuart, agriculteur, maire de Castelnau-d'Estrefops
(Haute-Garonne), est nommé chevalier de la Légiou
l'honneur. l
Colonies. Un. décret rendant applicable aux co-
lonies de l'Indo-Chine, de Madagascar, de la Nou-
velle-Calédonie et du Sénégal les dispositions adop-
tées par la conférence télégraphique de Lisbonne.
Travaux publics. un arrêté portant suppression
des recettes des postes de Meuse (Haute-Marne), du
n' 12 de la rue Ramey (Paris-18* arr.), dq n' 113 du
bqulevard. de l'Hôpital (13' arr.);
Un arrêté portant création de recettes k Paris
au n' 11 rue Ramey. et 50, rue Jenner (18* art'.), et
dans la commune d'Etagnac (Charente).
Articles Politiques
A propos de tg neutralité scolaire
La Lanterne, éditorial
Que l'enseignement républicain ne tourne
pas à la. polémique, nous y consentons volon-
tiers que l'éducateur évite de parler à des
enfants comme on parle h des hommes, c'est
nécessaire qu'il s'efforce de ménager les sen-
timents de ses élèves, les leçons qu'ils ont re-
çues dans la famille, les idées qu'on leur a
imposées, soit. Mais qu'on lui interdise taute
controverse, tout exposé de théories contrai-
res dont le choc fera apparaîtra la vérité ou
permettra à l'enfant devenii homme de la dis-
cerner lui-même, c'est assurément trop lui de-
mander.
Le Gaulois, M. L. Desmouuns
Les libéraux savaient à quoi s'en tenir sur
les méfaits de l'école officielle, et les radicaux
auraient volontiers crié à M. Doumergue, lors-
qu'il gravit les degrés de la tribune
«Monsieur le ministre, vous allez avoir rai
son
Ces controverses sont assurément fort inté-
ressantes, mais eiles n'éclairent personne, tout
au moins au Parlement, où les situations sont
prises et les opinions immuables.
On peut tout affirmer, qn peut également
tout nier ce qui est moins discutable, c'est i«
fait acquis, et c'est en ses résultats que l'on
doit juger une politique lorsqu'on entend le
faire avec équité.
L'Aurore, M. GABRIEL Chaignp
On nous dit un père de famille a le droit
de donner chez lui. à son enfant, l'iri«tpuctio"a
mille peut encore déléguer ce droit à un tiers.
Sans aucun doute. Deux. trois, un plus grân/!
nombre de pères de famille ne peuvent pas da-
vantage en être déchirs. Nous en demeuron?
d'accord.
Mais, alors, ajoute-t-on, c'est aux pères dî
famille qu'il appartiendra, de prendre la di-
rection de l'enseignement généralisé, car ce
qui est vrai pour trois ou quatre l'est pouf
dix mille. Pas du tout et c'est ici que nous Il(!
sommes plus du même avis. Donnez, chez
vous, l'instruction qui vous agrée fort bien.
Mais dès que « l'enseignement descend sur la
place publique o, s'offre aux enfants de tous
le droit d'intervention de la collectivité, de
l'Etat, du pays, dont l'existence, l'avenir, nou3
l'avons dit, sont ainsi mis en jeu. apparaît
nettement. Le droit n'est ménle pas assez dira.
le devoir est le mot exact.
Et ce n'est pas nous qui parlons ainsi c'est
M. Victor Cousin, qui n'était pas un radical.
A propos du cas dù professeur Rocafort
L'Action, M. HENRY BÉRENGER
La situation semblait très claire, si claire
que le Matin d'hierannonçait le déplncwiient
de NI Kocafont, lorsqu'il a semblé qu'une in-
terveai'tion de hi. Farrôttie, à laquelle le minis-
tre n'a rien répondu, rejetait dans l'équivoque
l'attitude du gouverineiiTiôiit,
..Il est regrettabie que le gouvernement
n'ait pas répondu hier à M. Ferrette que la
liberté d'opinion d'tin fonctionnaiir-e n'avait
rien à voir avec l'action violente de ce fonc-
tionnaire contre ses collègues, sa profession
et les lois de son pays..
L'opinion républicaine estimera avec nous
que la situation favorisée de nombreux Roca-
fort dans l'Université constitue une insulte
permanente pour les instituteurs de France
en même temps qu'ui> dange:r pea-maoent pour
NOUVELLES
RAM,IEUE PARISIENNi:
Cadavres repêchés en Seine hier à Cha
renton. un inconnu d'environ 30 ans à Leval-
lois, un autre d'environ 60 ans. A la Morgue
Neurasthénique. Henri Flammeit, 39 ans.
s'asphyxfe en son domicile, rue Voltaire, A
Un incendie qui a causé des dégâts impor-
tants s'est déclaré hier à la blanchisserie Le-
noir, à Saint-fiermain-en-taye.
Trois rôdeurs ont attaqué l'autre nuit M
Levaché, adjoint de Cernay. et tiré sur lui des
coups de revolver, par chance sans l'atteindre
Hiegel, 23 ans, sans domicile ni profes-
sion, est arrêté ù Levallois au moment où il
menace d'un couteau sa mère et son frère.
DÉPARTEMENTS
A Sainline (Oise). la grève des allume-
tiers redoutée n'a lieu, le directeur étant
revenu sur une décision draconienne. {D. p.)
A Compiègne, Georges Duval, 40 ans. sa-
tyre.rêcolte quatre mois de prison et 50 francs
d'amende. (Corr. part.)
A Compiègne, le tribunal correctionnel
condamne à 3 mois de prison Jean Fauchet,
pour entrave au travail et rébellion. (C. p.)
A Bibecourt (Oise), Joseph Vanhait-
leehem, 48 ans, iharr^tier, tombe dans le ca-
nal latéral de l'Oise et se noie. (Corr. part.)
Explosion de, gaz à Soissons, dans l'ap-
partMnent occupé par M Martin, place de la
République. Dégâts importants et panique.TW.
A Cherbourg, au cours d'uns manoeuvre,
le sous-marin Emeraude brise une pale de son
hélice et entre au brassin. (D p.!
LES CAMBRIOLEURS^ EN BANLIEUE
Les cambrioleurs travaillent toujours en toute
sécurité dans la banlieue.
Dans la nuit d'ayant-hier trois individus se sont
introduits dans une villa que ,possède à Meudon,
sentier des Bigots, M. Jclweiler, rentier il Paris
12, rue Notre-name-des-Chanips. Après avoir fait
ripaille, les malfaiteurs ont éventré plusieurs ar-
moires et voté l'argenterié et quelques vêtements.
A Baillet. la maison de -.Ni. Oitdard a reçu la Pisito
des cambrioleurs (fut, surpris par des voisin?, n'ont
pu emporter que des objets sans Importance.
A VilUers-le,-Be!es maisons de Mme veuve Dhuitte
et de Mmé Petit, cultivatrices rue d'Arval, ont été
également dévali.séc.s,
A Merle, un peli' pavllioti appartenant il Mine
Vfllognes." rentière, a été mis à sac.
A Montretont, en l'absence des époux Kircher,
horticulteurs, un sieur Charles Dumas s'est intro-
duit dans leur maison. ï~, rue de Garrhîs, et a
fait maia basse sur tous les bijoux de valeur. Ar-
rOté peu après il a été écroué à Versailles.
ÉTRANGE TROUVAILLE
Allant chercher du travail à Epiriay-sur-Seine,
MM Louis Gosse vinat-six ans. mécanicien, habi
tant, 16, rue d'Epinay, à Colombos, et Marcel Ncssc,
dix-huit an« manœuvre, domicilié, 31, rue Saint-
Den1 \snitrt-' ava>ent pris le chemin de lialage,
la vint pou"- courir au court.
du hois de l'Union, dans un endroit dOr-ert,
ils rimii>|.ieri'n' -ur/la berge, dans la vase la.s-
«é< par la crue mente, un paquet enveloppé d'un
L'ayant défait. ils trouvèrent a l'intérieur vin-
trois Laiton h^ portant l'ptiijucttç poudre Fab-
vier loit en usage. dans les carrières, un rouleau
de mèches et qtnn/e détonateurs enfermé;; dans une
Assez emb'rrv-e'- de leur trouvaille, ils la dé-
pn-ertnt à la mairie et uns cmjuetc est «averte a
ce sujet.
les journaux enveloppant ces matières aauge-
reuses portaient la date de septembre l«06.
UN CONFLIT
CHEZ
LES MAÇONS
Fort nombreux sont venus les maçons au
meeting organisé hier soir par leur cham-
hre syndicale. La grands salle de la Bourse
du travail et la salle des grèves étaient cam.
bles,
La grand reproche que font en somme, lea
maçons aux entrepreneurs est qu'il ne leui
est donné àucun moyen de contrôle pour.
savoir si les clauses du contrat collectif,
signé par les deux parties le 28 août der-
nier, sont bien respectées. °
L'ordre du jour voté en fin de séance
exprime à la fois leurs revendications et
leurs desiderata.
En voici quelques extraites
Les maçons, considérant qu'aucun moyen
de contrôle n'est donne aux ouvriers pour les
assurer que Las travaux de tâche ont bien été
traités avant le 28 août qu'ils ne peuvent con-
naître exactement le nombre et les noms des
associés en collectivité
Considérant que journellement les ouvrjers
sont congédiés sous de vains prétextes, en.
réalité parce qu'ils veulent faire respecter les
clauses du contrat acoordaitî le repo* hebdo-
madaire sans dérogation, les acomptes deux
fois par semaine, la paie strr le chantier, les
abris clos et couverts, la production normale, ̃•“̃•
en un mot les us et coutumes de la corpora-
tion,
Les camarades,' convaincus qu'ils n'ont
compter que sur leurs propres moyens pour
mettre le patronat en mesure d'appliquer 1-0:
conventions ain-éliorant 'leur sort,
Décident de mener unc agitation incessante
sur les chantiers.
Et comme la commission de revision des
prix de série pour les travaux de la Ville
de Paris et du département de la Seine doit
incessamment se réunir en perspective des
neuf cents millions de travaux exécuter,
la chambre syndicale de la maçonnerie
exprimé le vœu. qu'un salaire uniforme fût
donné à tous ses adhérents dang tout le
département, se réservant d'user de tous
les moyens, au moment propice, pour arri-
ver à ce résultat.
Ce que disent les patrons.
Nous avons soumis à M. Villemm, prési-
dent de la chambre syndicale des entrepre-
leurs en maçonnerie, les revendications et
les griefs des ouvriers maçons.
C'est. la première nouvelle, nous dit-il.
Depuis le 2R octobre dernier, nous n'avions
reçu aucune réclamai ion des ouvriers fit
maçonnerie. Or d'après l'article 8 ùp notr«
contrat de travail « toutes les difficultés n
latives à l'exécution de ce contrat, ainai.
que toutes les difficultés survenues entre
employeurs et employés » doivent être soui
mises une commission arbitrale mixte
permanente composée de quatre entrepre-
neurs et de quatre ouvriers, délégués res-
pectifs de leurs syndicats. Cette commis-
sion n'a été saisie d'aucune plainte. Légale..
ment, nous ignorons donc cette agitation.
On vous reproche d'avoir favorisé les
tâcherons et de nouvelles sociétés ouvriè-
res.
Nous sommes restés fidèles à. l'article
du contrat. Nous n'avons traité ou exécuta
aucuns travaux avec l'aide des tacherons
ou des sociétés ouvrières autres que ceux
traités ou en cours d'exécution ¡\ la date
du 28 août 1009. Mais encore une fois, qu'on
porte les faits devant la commission d'arbi-
trage
LES SOLDATS_APACHES
Orléansville, 19 janvier. L'enquête .1!
établi que les trois chasseurs qui s'étaient)
livrés il une agression sur la personne (lit
docteur Franchi ont déjà été condamnés à
plusieurs reprises par les tribunaux civils et
militaires. (Havas.)
DERNIERS COURS ETRANGERS
Londres
LONDRES, 19 janvier. Par fil. spécial. La re-
prise d'hier a été maintenue et la tenue a été meil-
leurs sur toute la ligne par suite, en partie, cu-a
succès unionistes aux élections et, gTàce aussi à l'es-
poir d'une réduction du taux de l'escompte de la
Banque d'Angleterre pour demaln matin. Les tonds
d'Etat britanniques ont été, en règle générale-, plus
ferme, quoique les Consolidés, après avoir repcis,
aient subi ensuite une. rechute», l^y fonds d'Etat
étrangers et les va!eurs minières ont progresse,
grâce i l'appui dc Paris et des autres places conti-
ne¡:,tales, Dans les mines cuprifères, l'Amalgaraatnl
perd 11/S, mais a part cela ces valeurs ont été plus
fermes par sympathie pour la hausse du métal. Les
mines sud-africaines ont été astez animéf.s. et la.
plupart des valeurs les plus importantes ont fini en
avance. Les valeurs américaines, après avoir enre-
gistré des progrès, ont faibli ensuite dans la rue
après clôture- officielle.
Les Consolidés finissent sans changement il 8-2 1/3.
au comptant et il sa 9/.16 à terme. (Tirncs.)
New-York
NEw-YoRK, 19 janvier. La séance 'a été encore
plus animée aujourd'hui il Wall Street, les transac-
tions étant évaluées à 1.635.000 titres environ, dont
353.000 Steel Common, 173.000 Heading, 149.000 Union,
Au début la tenue, a. été assez ferme., certaines
valeurs ayant. enregistré nue avance sensible. Plus
tard, cependant, les ventes se sont renouvelées sur
toute la ligne, et 1.1 clôture est animée, faibiu et
m-égulièr«. Les derniers cours sont cependant!, en
avance sensible sur le plus bas de la journée.
On signale la faillite de deux maisons du Stoclc
Fxchank'1 par suite d'une baisse dans
lo Columbus and Hockinsr Valley, qui a rétrogradé
rapnJement. de plus de soixante points, puis a re-
pris quelque peli- {Thnçs.)
in J*f(V. 19 JAN\ 13 J*XV. 10 JANV.
CaHettrans.i h 87 i 4 Sfi !)0 Pcasylv.act. 1S". (1-îl :i.
SîS.-F.inS 1/2. 117 Soiith. K.W. 30 a?4. 30
Bait êtOUoUlS 1/2. 115 SoutteraPoc. 1:50 IIS l'S 3M.
CtoSW.ar 157 1/2, Il:.6 1/2. llnionPacac. 191 1/4. 190 3/8.
VnT.B.C.«.i 'A 1/2- 42 1/2. Wal.SHJ.-F.j 22 21.
EricBail.act. 31 20 7/8. Arj.entanr! 52 3/8. 52 1/2.
Eric Prit. I"i 48 3/4. 473/4. Amalnam.O» Sî SI 1/2.
Soi «nt.llW 142 Anaamdafr' 4a S/4. ,49 ç'/4.
ftil Wa U 13 1110.. From.liv.iniltlOS 1/2. 10S L"i.
Oot ter-am. 13 70.. H 1S.. (Vi.ilio- < .S Mi4. S
140 140 140 i'af.F.KioSm: 1ÎS5.. G SU..
Maidistm. 72 72 fuifs f-r.
1-roni.liv.mailllO 7/8. 116 5/S. Uailerot.raf. 7. 71q..
Chicago
Klc s\ir juii 100 1/2. '10O Vi. Saind. s.mni. 12 O."i.. 12 lu'
Maïs scr'nm. 67 1/2.: t7 1}2. 11 95. 13
LA TEMPÉRATURE
Thermomètre
Minim™ (i h. s.). 5'^h
Maxijn"1 ï h. s.) <̃)'̃ :i
1 Moyenut* 7"
Normale °" l
Des dépressions as,
5qz profondes (;OU-
iTent encore toute
l'Europe des minnna
laiométriqucs se tro*>
vie et le nord de l'Jt&»-
ii-s, tandis que les for-
es pressions couvrent.
le pud-onesî du conii-
nevit ?î VAleérin ;a
caisse;' pu France',
uCp ;vrsos sont v.i-
;orc nrobeblos.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.39%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.39%.
- Collections numériques similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
- Auteurs similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k569313b/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k569313b/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k569313b/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k569313b/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k569313b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k569313b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k569313b/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest