désordre de l'estomac, ainsi qu'une néphrite chronique. Les premiers symptômes du tabès se manifestent dans l'estomac, et, dans beaucoup de maladies, le malade ne souffre que de l'estomac. Il est donc de la plus grande importance que ces conditions soient connues.
Le trait particulier du traitement des maladies de l'estomac est le diagnostic, et nous devons pouvoir diagnostiquer, non seulement tous les désordres ayant un rapport direct avec l'estomac, mais encore ceux des autres parties du corps.
Dans le traitement de l'estomac-, la diète est une mesure de valeur, dans ce sens qu'une nourriture appropriée au canal alimentaire donne de la force au ma- lade. Il est aussi important de savoir à quel malade on a affaire que de connaître l'estomac. A moins que le malade ne consente à se refuser certains luxés de l'existence et à obéir strictement à- toutes les prescriptions, nous sommes souvent désappointés dans les résultats. La diète ne signifie pas une petite quantité de nourriture, mais la nourriture appropriée. '
L'estomac est un organe fidèle et.patient. Il supporte les mauvais régimes, sur- monte de grandes difficultés, mais il arrive un moment où la «patience cesse d'être une vertu» et que l'on doit payer sa peine. La plupart des maladies d'estomac proviennent d'un excès de nourriture, et combien de personnes veulent-elles comprendre que flatter le palais, c'est souffrir et abréger sa vie ! C'est le devoir du médecin de corriger l'état causé par l'ignorance des malades, mais encore de lés conseiller dans la nourriture qui leur convient.
Comme conclusion, j'insiste sur l'importance d'un diagnostic exact. C'est le point le plus important dans le traitement moderne des maladies de l'estomac, et lorsque nous possédons le diagnostic,, appliquer alors les divers traitements adaptés suivant le cas, et nous obtiendrons ainsi des résultats satisfaisants pour le malade et nous-mêmes.
Un cas de fibromyxosarcome du sacrum, traité avec succès par des opérations cataphoréiques, avec préservation du sphincter (1), par G. BETTON MASSEY (de Philadelphie).
Mrs C. A..., vingt-six ans, mère d'un enfant de dix-huit mois, vint me voir de Royersford, Pa., en octobre. Mrs A... avait eu deux accouchements difficiles plu- sieurs années auparavant, au moyen des fers, et suivis de la mort des enfants, mais le dernier avait été normal.
Au printemps de 1903, on découvrait une tumeur dans le pelvis. Après quelques hésitations, elle consulta un chirurgien de l'hôpital Hahnemaun de cette ville, et, le 6 septembre, il procéda à une section abdominale et vit alors que la tumeur était attachée au sacrum. La section abdominale fut fermée et un pronostic défavorable donné.
La malade alla alors consulter le Dr W. W. Keen, de Philadelphie, qui dia- gnostiqua un sarcome et déclara qu'une opération serait dangereuse et pourrait amener la paralysie.
Une tumeur dure fut trouvée dans la partie postérieure du pelvis. En introdui- sant le doigt dans le rectum on avait la certitude que cette tumeur était posté- rieure au rectum et attachée à la surface interne du sacrum par une base étendue. Elle était de la grosseur de deux poings et remplissait presque entièrement le
(1) Mémoire lu à la Philadelphie County médical Society, le 22 juin 1904.
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