Titre : Revue internationale d'électrothérapie / par le Docteur Georges Gautier, ...
Éditeur : M. Maloine (Paris)
Date d'édition : 1904-07-01
Contributeur : Gautier, Georges (1857-19..). Directeur de publication
Contributeur : Larat, Jules (1857-19..). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860173r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6199 Nombre total de vues : 6199
Description : 01 juillet 1904 01 juillet 1904
Description : 1904/07/01 (VOL14,N1)-1904/08/31 (VOL14,N2). 1904/07/01 (VOL14,N1)-1904/08/31 (VOL14,N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5691748g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-T42-32
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
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30 REVUE INTERNATIONALE D'ÉLECTROTHÉRAPJE
Phénomènes psychiques. — Extériorisation de la sensibilité. —
Rayons N et ondes nerveuses stationnaires hors du corps —
Nouvel appareil pour démontrer l'extériorisation de la force
nerveuse. -— Le sténomètre.
Lis phénomènes psychiques, précisément à cause de leur étrangeté, ne sauraient
être accueillis qu'avec une extrême prudence, mais encore est-il qu'on ne peut
les nier par parti pris. Il faut bien voir et bien expérimenter avant de les rejeter
comme impossibles. Tout le monde, par exemple, sait aujourd'hui ce que l'on
entend par P « extériorisation dé la sensibibilité », si bien étudiés par M. A. dé
Rochas. Cela paraît absurde, de prime abord, et pourtant cola est. Un sujet est
plongé dans l'hypnose. On le pince, on le brûle à quelques centimètres delà
peau. Un iudividu ordinaire assurément ne percevrait aucun? sensation; lé sujet
hypnotisé, au contraire, ressent la piqûre ou la brûlure.'Et pourtant,; on l'a
pincé, piqué ou brûlé à dislance. Voici le bras; on le pince dans Pair, ôû on fait
le simulacre de le pincer. Aussitôt le bras s'échappe par un vif mouvement de
recul. Vous me faites mal, dit le sujet. Il a bien senti la douleur, et pourtant il
y avait près de 3 centimètres entre les doigts qui pinçaient et la chair du sujet.
La belle affaire, dira-t-on. Le sujet hystérique en général et habitué à la
supercherie comme tous ses pareils, s'est amusé à tromper l'expérimentateur.
— Non —car ses yeux ont été recouverts d'un épais bandeau, et on agit sur lui
au dépourvu sur tous les points du corps. On le pince au-dessus de l'omoplate.
Où ai-je pincé? Sur l'omoplate. On le pince sur le mollet, été. Et en réalité, on
ne pince rien du tout. On fait le simulacre à quelque distance de la peau. Et le
sujel sent très bien. Supercherie 1 comment? On peut même opérer à travers
une cloison. Et dans ce cas lé sujet ne peut certes savoir Ou les doigts de l'opé-
rateur s'approchent de la peau. Ei. pourtant il répond toujours très exactement :
« Vous me pincez à la joue, vous me pincez derrière le cuti. » Et c'est très exact.
On dirait réellement, qu'en dehors delà peau de ces sujets spéciaux, il existe
comme une enveloppe sensible. Il suffit d'y toucher pour que le sujet en hyp-
nose perçoive le contact de mains étrangères. Cette enveloppe sensitive possède
une épaisseur variable. Quelques personnes sont influencées ai plus de 5 centi-
mètres de dislance. D'où l'expression proposée par M. dé Rochas d' « extériori-
sation de la sensibilité. »
Nous avons assisté à plusieurs de ces expériences. Et, bien que nous nous
défions des sujets très enclins au mensonge, on nô voit pas trop comment ils
a tricheraient» en pareil cas,car il leur est réellement impossible de voir l'expé-
rimentateur. Plusieurs opérateurs peuvent d'ailleurs agir simultanément ■ et
indépendamment les uns des autres. Et pour chacun d'eux le résultat est cons-
tant : « Vous m'avez pincé fortement, trop fortement, monsieur, à l'épaule
droite. —Vous m'avez brûlé au dos (on approchait, une cigarette en feu à 3 cen-
timètres de la peau). — Vous m'avez donné une chiquenaude au bas du bra«... »
Et tout cela était scrupuleusement exact. Ces sujets'sentent à quelques centi-
mètres de la peau, et quelquefois avec tant d'intensité, qu'ils se plaignent de la
douleur.
Le fait semble donc réel, bien que difficilement explicable dans l'état de nos
connaissances physiologiques. Mais il y a tant de choses que nous ne sommes
pas en état d'expliquer!
Nous ne voudrions pas, bien entendu, établir de rela'ion de cause à effet entre
ces phénomènes curieux et des expériences toutes nouvelles de M. A. Charpen-
tier, de Nancy, passées presque inaperçues jusqu'ici ; mais, cependant, ces expé-
Phénomènes psychiques. — Extériorisation de la sensibilité. —
Rayons N et ondes nerveuses stationnaires hors du corps —
Nouvel appareil pour démontrer l'extériorisation de la force
nerveuse. -— Le sténomètre.
Lis phénomènes psychiques, précisément à cause de leur étrangeté, ne sauraient
être accueillis qu'avec une extrême prudence, mais encore est-il qu'on ne peut
les nier par parti pris. Il faut bien voir et bien expérimenter avant de les rejeter
comme impossibles. Tout le monde, par exemple, sait aujourd'hui ce que l'on
entend par P « extériorisation dé la sensibibilité », si bien étudiés par M. A. dé
Rochas. Cela paraît absurde, de prime abord, et pourtant cola est. Un sujet est
plongé dans l'hypnose. On le pince, on le brûle à quelques centimètres delà
peau. Un iudividu ordinaire assurément ne percevrait aucun? sensation; lé sujet
hypnotisé, au contraire, ressent la piqûre ou la brûlure.'Et pourtant,; on l'a
pincé, piqué ou brûlé à dislance. Voici le bras; on le pince dans Pair, ôû on fait
le simulacre de le pincer. Aussitôt le bras s'échappe par un vif mouvement de
recul. Vous me faites mal, dit le sujet. Il a bien senti la douleur, et pourtant il
y avait près de 3 centimètres entre les doigts qui pinçaient et la chair du sujet.
La belle affaire, dira-t-on. Le sujet hystérique en général et habitué à la
supercherie comme tous ses pareils, s'est amusé à tromper l'expérimentateur.
— Non —car ses yeux ont été recouverts d'un épais bandeau, et on agit sur lui
au dépourvu sur tous les points du corps. On le pince au-dessus de l'omoplate.
Où ai-je pincé? Sur l'omoplate. On le pince sur le mollet, été. Et en réalité, on
ne pince rien du tout. On fait le simulacre à quelque distance de la peau. Et le
sujel sent très bien. Supercherie 1 comment? On peut même opérer à travers
une cloison. Et dans ce cas lé sujet ne peut certes savoir Ou les doigts de l'opé-
rateur s'approchent de la peau. Ei. pourtant il répond toujours très exactement :
« Vous me pincez à la joue, vous me pincez derrière le cuti. » Et c'est très exact.
On dirait réellement, qu'en dehors delà peau de ces sujets spéciaux, il existe
comme une enveloppe sensible. Il suffit d'y toucher pour que le sujet en hyp-
nose perçoive le contact de mains étrangères. Cette enveloppe sensitive possède
une épaisseur variable. Quelques personnes sont influencées ai plus de 5 centi-
mètres de dislance. D'où l'expression proposée par M. dé Rochas d' « extériori-
sation de la sensibilité. »
Nous avons assisté à plusieurs de ces expériences. Et, bien que nous nous
défions des sujets très enclins au mensonge, on nô voit pas trop comment ils
a tricheraient» en pareil cas,car il leur est réellement impossible de voir l'expé-
rimentateur. Plusieurs opérateurs peuvent d'ailleurs agir simultanément ■ et
indépendamment les uns des autres. Et pour chacun d'eux le résultat est cons-
tant : « Vous m'avez pincé fortement, trop fortement, monsieur, à l'épaule
droite. —Vous m'avez brûlé au dos (on approchait, une cigarette en feu à 3 cen-
timètres de la peau). — Vous m'avez donné une chiquenaude au bas du bra«... »
Et tout cela était scrupuleusement exact. Ces sujets'sentent à quelques centi-
mètres de la peau, et quelquefois avec tant d'intensité, qu'ils se plaignent de la
douleur.
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