Titre : Revue internationale d'électrothérapie / par le Docteur Georges Gautier, ...
Éditeur : M. Maloine (Paris)
Date d'édition : 1904-07-01
Contributeur : Gautier, Georges (1857-19..). Directeur de publication
Contributeur : Larat, Jules (1857-19..). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860173r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juillet 1904 01 juillet 1904
Description : 1904/07/01 (VOL14,N1)-1904/08/31 (VOL14,N2). 1904/07/01 (VOL14,N1)-1904/08/31 (VOL14,N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5691748g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-T42-32
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
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24 REVUE INTERNATIONALE D'ÉLECTROTHÉRAPIB
2° La radio-activité propre du radium produit .les mêmes effets physiques que
les rayons'X. Le radium est lumineux dans l'obscurité ; il peut servir à faire des
radiographies et remplace l'ampoule de Crookes; ses rayons rendent un grand
nombre de corps phosphorescents. . -
3° Les rayons de Becquerel'ont, sur les tissus, une influence semblable à celle
des rayons dé Roentgen; ils donnent lieu aux mêmes lésions cutanées, ils'ont la
■ même action sur la peau saine ou malade,
C'est cette analogie des rayons de Becquerel et- des rayons Roentgen qui a
porte mon collègue et ami M. Danlos à utiliser la radio-activité propre du radium
dans le traitement du lupus tuberculeux.
Il importe que je vous dise, tout d'abord, que les émanations du radium, au
moins d'après ce que nous savons jusqu'ici; ne paraissent pas avoir sur la peau
une action aussi rapide que les rayons X. C'est peut-être, d'ailleurs, un avan-
tage. La peau, en présence d'un sel de radium, n?absorbe pas dans le même
temps la même quantité de rayons qu'en présence de l'ampoule de Crookes. Une
récente expérience de M. Dânlos est très démonstrative.à cet égard. Un disque
formé d'une lame d'aluminium et d'une plaque de cuivré entre lesquelles se
trouve une petite quantité de sel de radium est appliquée sur un godet impres-
sionnable du chro'moradiomètre d'Hohknecht pendant une heure et demie et ne
donne que 3, quantité minime, car il faut 4 à 5 du même instrument pour pro-
duire tout de siiite un effet utile dans le lupus. Gela vous indique qu'il faudra
avec le radium une durée d'application assez longue.
M. Danlos, le seul qui ait jusqu'ici expérimenté le radium avec des échantillons
fournis par M. Curie lui-même, s'est servi de sachets de caoutchouc ou de
celluloïd renfermant, sous forme d'une poudre blanchâtre, un mélange en pro-
portions diverses de chlorure de radium et de chlorure de baryum.
Ces échantillons possèdent un pouvoir radio-actif différent, suivant la propor-
tion de radium qu'ils contiennent. En prenant pour unité le pouvoir radiant de
l'uranium, les plaques employées jusqu'ici correspondent aux chiffres suivants :
1.000, 1.800, 5.200, 19.000, 200.000. Les plaques les plus souvent employées sont
celles de 5.200 et de 19.000.
Ces sachets ont été placés directement sur la peau, en une seule séance, dont
la durée a varié de viDgt à quarante-huit heures.
Comme on ne connaît pas encore le moyen de mesurer d'une façon exacte les
rayons du radium, il a fallu procéder par tâtonnements pour la durée de la pose,
avec des plaques d'un pouvoir radiant différent. D'une manière générale, il
semble que les effets produits sur la peau par les radiations du radium sont en
rapport, d'une partavec l'intensité delà plaque, d'autre part avec le temps de
pose. Mais cette proposition n'est pas rigoureusement exacte, relativement à la
durée d'application, car, avec un même échantillon de radium, le même temps
de pose a parfois donné des résultats assez différents.
Quoi qu'il en soit, voici généralement quels ont été les résultats obtenus par
M. Danlos. Après une application de plaques de 19.000 ou 8.200, on observe
d'abord un peu de rougeur; puis, au bout de six, quinze ou vingt jours, suivant
l'étal antérieur de la peau, l'épiderme, sur la partie qui a subi l'application, se
macère et tombe, quelquefois après l'apparition d'une phlyetène. Il en résulte
une ulcération superficielle qui se comble peu à peu et se cicatrise au bout de six
semaines. La cicatrice est blanche et d'un bel aspect.
En somme, cette méthode de traitement par l'action prolongée d'un sel de
radium consiste à produire une ulcération.
2° La radio-activité propre du radium produit .les mêmes effets physiques que
les rayons'X. Le radium est lumineux dans l'obscurité ; il peut servir à faire des
radiographies et remplace l'ampoule de Crookes; ses rayons rendent un grand
nombre de corps phosphorescents. . -
3° Les rayons de Becquerel'ont, sur les tissus, une influence semblable à celle
des rayons dé Roentgen; ils donnent lieu aux mêmes lésions cutanées, ils'ont la
■ même action sur la peau saine ou malade,
C'est cette analogie des rayons de Becquerel et- des rayons Roentgen qui a
porte mon collègue et ami M. Danlos à utiliser la radio-activité propre du radium
dans le traitement du lupus tuberculeux.
Il importe que je vous dise, tout d'abord, que les émanations du radium, au
moins d'après ce que nous savons jusqu'ici; ne paraissent pas avoir sur la peau
une action aussi rapide que les rayons X. C'est peut-être, d'ailleurs, un avan-
tage. La peau, en présence d'un sel de radium, n?absorbe pas dans le même
temps la même quantité de rayons qu'en présence de l'ampoule de Crookes. Une
récente expérience de M. Dânlos est très démonstrative.à cet égard. Un disque
formé d'une lame d'aluminium et d'une plaque de cuivré entre lesquelles se
trouve une petite quantité de sel de radium est appliquée sur un godet impres-
sionnable du chro'moradiomètre d'Hohknecht pendant une heure et demie et ne
donne que 3, quantité minime, car il faut 4 à 5 du même instrument pour pro-
duire tout de siiite un effet utile dans le lupus. Gela vous indique qu'il faudra
avec le radium une durée d'application assez longue.
M. Danlos, le seul qui ait jusqu'ici expérimenté le radium avec des échantillons
fournis par M. Curie lui-même, s'est servi de sachets de caoutchouc ou de
celluloïd renfermant, sous forme d'une poudre blanchâtre, un mélange en pro-
portions diverses de chlorure de radium et de chlorure de baryum.
Ces échantillons possèdent un pouvoir radio-actif différent, suivant la propor-
tion de radium qu'ils contiennent. En prenant pour unité le pouvoir radiant de
l'uranium, les plaques employées jusqu'ici correspondent aux chiffres suivants :
1.000, 1.800, 5.200, 19.000, 200.000. Les plaques les plus souvent employées sont
celles de 5.200 et de 19.000.
Ces sachets ont été placés directement sur la peau, en une seule séance, dont
la durée a varié de viDgt à quarante-huit heures.
Comme on ne connaît pas encore le moyen de mesurer d'une façon exacte les
rayons du radium, il a fallu procéder par tâtonnements pour la durée de la pose,
avec des plaques d'un pouvoir radiant différent. D'une manière générale, il
semble que les effets produits sur la peau par les radiations du radium sont en
rapport, d'une partavec l'intensité delà plaque, d'autre part avec le temps de
pose. Mais cette proposition n'est pas rigoureusement exacte, relativement à la
durée d'application, car, avec un même échantillon de radium, le même temps
de pose a parfois donné des résultats assez différents.
Quoi qu'il en soit, voici généralement quels ont été les résultats obtenus par
M. Danlos. Après une application de plaques de 19.000 ou 8.200, on observe
d'abord un peu de rougeur; puis, au bout de six, quinze ou vingt jours, suivant
l'étal antérieur de la peau, l'épiderme, sur la partie qui a subi l'application, se
macère et tombe, quelquefois après l'apparition d'une phlyetène. Il en résulte
une ulcération superficielle qui se comble peu à peu et se cicatrise au bout de six
semaines. La cicatrice est blanche et d'un bel aspect.
En somme, cette méthode de traitement par l'action prolongée d'un sel de
radium consiste à produire une ulcération.
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