Titre : Revue internationale d'électrothérapie / par le Docteur Georges Gautier, ...
Éditeur : M. Maloine (Paris)
Date d'édition : 1903-12-01
Contributeur : Gautier, Georges (1857-19..). Directeur de publication
Contributeur : Larat, Jules (1857-19..). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860173r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 décembre 1903 01 décembre 1903
Description : 1903/12/01 (VOL13,N6)-1904/01/31 (VOL13,N7). 1903/12/01 (VOL13,N6)-1904/01/31 (VOL13,N7).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5691728q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-T42-32
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
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REVUE INTERNATIONALE D'ÉLECTROTHÈRAPIE 217
Émission de rayons de Blondlot par l'organisme humain,
par AUGUSTE CHARPENTIER.
Au cours d'expériences ayant pour but d'étudier la production et les effets des
rayons de Blondlot oU rayons N — en recevant ces rayons dans l'obscurité sur
une surface phosphorescente ou fluorescente (platino-cyanure de baryum),
dont ils augmentent l'intensité lumineuse —j'ai constaté qu.e l'objet phosphores-
cent ou fluorescent s'éclairait quand on l'approchait du corps humain, et sur-
tout d'un muscle, d'un nerf ou d'un centre nerveux en fonctionnement. On peut
ainsi reconnaître la présence d'un nerf superficiel et en suivre le trajet.
Ces effets ne s'observent pas seulement au contact de la peau, mais aussi à
une certaine distance; ils sont seulement moins intenses dans ce cas. Ils se pro-
duisent à travers les substances transparentes pour les rayons N, sont, au
contraire, empêchés par l'interposition de substances opaques pour les mêmes
radiations ; enfin, ils ne sont pas dus à un dégagement de température, car l'iu-'
terposition d'un écran calorifique ne les modifie en rien. Les rayons ainsi émis
par le corps humain se réfléchissent et se réfractent comme les rayons N; ils sont
réellement émis par l'organisme, et non emmagasinés par lui pendant la journée
ou à la lumière, vu qu'après un séjour de neuf heures dans l'obscurité complète,
les phénomènes se montrent les mêmes.
Etant donné que l'intensité de ces radiations est proportionnelle à l'activité
fonctionnelle du nerf ou du muscle d'où elles émanent, je crois qu'il découle de
ces constatations une nouvelle méthode d'investigation applicable à la physio-
logie (activité musculaire et nerveuse) et même à la clinique; on peut notam-
ment, avec quelque attention, délimiter l'aire du coeur, organe en activité muscu-
laire presque continuelle, car un petit objet luminescent, promené dans la région
cardiaque du voisinage de la peau, manifeste par ses changements d'éclat la
limite et la surface de protection de l'organe étudié.
- [Académie des Sciences.)
Action bactéricide des rayons du radium, par HOFFMANN.
Sur les indications du professeur Rubner, l'auteur a entrepris une intéressante
étude sur l'action bactéricide des rayons de Becquerel.
Avant lui, Pfeiffer et Friedberger avaient déjà fait des recherches sur la bac-
térie charbonneuse.
Mais auparavant, en 1901, Aschkinass, Caspari, ainsi que Strebel, avaient
étudié l'action du radium sur le bacillus prodigiosus.
Caspari s'exprimait ainsi, à la Société de médecine interne de Berlin, le
6 juillet 1903: «Les rayons de Becquerel ont une action bactéricide. Caspari a
fait des expériences sur le bacille de la tuberculose en les introduisant dans la
chambre antérieure du cobaye, et injectant par-dessus des substances radio-
actives; il n'y eut pas d'infection. Les bacilles diphtériques provoquent, en injec-
tiou, dans les muscles du cobaye, de l'oedème, de l'inflammation, puis la nécrose
du tissu; si cette injection est suivie immédiatement d'une injection de substances
radio-aetives insolubles, il ne se produit aucune nécrose et il y a une actiou
favorable sur le processus pathologique. Les animaux qui out reçu ces injections
radio-aetives déchargent l'électroscope, et leur sang devient radio actif. Théori-
quement, il faut admettre aussi la possibilité d'une action sur la carcinose, car le
radium en amène la désagrégation. Caspari s'était servi de sels de baryte radio-
actifs.
Émission de rayons de Blondlot par l'organisme humain,
par AUGUSTE CHARPENTIER.
Au cours d'expériences ayant pour but d'étudier la production et les effets des
rayons de Blondlot oU rayons N — en recevant ces rayons dans l'obscurité sur
une surface phosphorescente ou fluorescente (platino-cyanure de baryum),
dont ils augmentent l'intensité lumineuse —j'ai constaté qu.e l'objet phosphores-
cent ou fluorescent s'éclairait quand on l'approchait du corps humain, et sur-
tout d'un muscle, d'un nerf ou d'un centre nerveux en fonctionnement. On peut
ainsi reconnaître la présence d'un nerf superficiel et en suivre le trajet.
Ces effets ne s'observent pas seulement au contact de la peau, mais aussi à
une certaine distance; ils sont seulement moins intenses dans ce cas. Ils se pro-
duisent à travers les substances transparentes pour les rayons N, sont, au
contraire, empêchés par l'interposition de substances opaques pour les mêmes
radiations ; enfin, ils ne sont pas dus à un dégagement de température, car l'iu-'
terposition d'un écran calorifique ne les modifie en rien. Les rayons ainsi émis
par le corps humain se réfléchissent et se réfractent comme les rayons N; ils sont
réellement émis par l'organisme, et non emmagasinés par lui pendant la journée
ou à la lumière, vu qu'après un séjour de neuf heures dans l'obscurité complète,
les phénomènes se montrent les mêmes.
Etant donné que l'intensité de ces radiations est proportionnelle à l'activité
fonctionnelle du nerf ou du muscle d'où elles émanent, je crois qu'il découle de
ces constatations une nouvelle méthode d'investigation applicable à la physio-
logie (activité musculaire et nerveuse) et même à la clinique; on peut notam-
ment, avec quelque attention, délimiter l'aire du coeur, organe en activité muscu-
laire presque continuelle, car un petit objet luminescent, promené dans la région
cardiaque du voisinage de la peau, manifeste par ses changements d'éclat la
limite et la surface de protection de l'organe étudié.
- [Académie des Sciences.)
Action bactéricide des rayons du radium, par HOFFMANN.
Sur les indications du professeur Rubner, l'auteur a entrepris une intéressante
étude sur l'action bactéricide des rayons de Becquerel.
Avant lui, Pfeiffer et Friedberger avaient déjà fait des recherches sur la bac-
térie charbonneuse.
Mais auparavant, en 1901, Aschkinass, Caspari, ainsi que Strebel, avaient
étudié l'action du radium sur le bacillus prodigiosus.
Caspari s'exprimait ainsi, à la Société de médecine interne de Berlin, le
6 juillet 1903: «Les rayons de Becquerel ont une action bactéricide. Caspari a
fait des expériences sur le bacille de la tuberculose en les introduisant dans la
chambre antérieure du cobaye, et injectant par-dessus des substances radio-
actives; il n'y eut pas d'infection. Les bacilles diphtériques provoquent, en injec-
tiou, dans les muscles du cobaye, de l'oedème, de l'inflammation, puis la nécrose
du tissu; si cette injection est suivie immédiatement d'une injection de substances
radio-aetives insolubles, il ne se produit aucune nécrose et il y a une actiou
favorable sur le processus pathologique. Les animaux qui out reçu ces injections
radio-aetives déchargent l'électroscope, et leur sang devient radio actif. Théori-
quement, il faut admettre aussi la possibilité d'une action sur la carcinose, car le
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actifs.
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