Titre : La Renaissance : politique, littéraire et artistique / dir. Henry Lapauze
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-12-21
Contributeur : Lapauze, Henry (1867-1925). Directeur de publication
Contributeur : Lapauze, Marie-Paule (1889-1975). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850844w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8435 Nombre total de vues : 8435
Description : 21 décembre 1918 21 décembre 1918
Description : 1918/12/21 (A6,N26). 1918/12/21 (A6,N26).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56873760
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-Z-1097
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
LA RENAISSANCE DU TOURISME
pour le tourisme algérien, il y a beaucoup d'importants
éléments qui pourront être utilisés à nouveau, principa-
lement la documentation réunie, tant à Alger qu'à Paris,
pour, les besoins de la propagande. Les travaux interrom-
pus par la. guerre pourront sans doute être repris au point
d'arrêt et achevés en peu de temps, nolamnwil ceux qui
ont pour buts l'amélioration des voies ferrées et du ma-
tériel roulant, et la création de services automobiles. Il
ne faut donc pas faire table rase de tout un passé plein
d'activité de labeur et de louables initiatives.
Mais il faut Chercher à combler au plus vite les grandes
lacunes restées trop longtemps inaperçues..
RENE MATHIEU-D'AUBIAC.
L'ORGANISATION DU TOURISME FRANÇAIS
LIFÉOERAÏION D'AUVERGNE ET DU MASSIF CENTRAL
ON se rappellera plus tard, non sans émotion, que
la France, confiante en son avenir, a poursuivi •
pendant les mois les plus critiques de la guerre,
son organisation) touristique.
Le 20 mai dernier, c'était au tour de la Fédération d'Au-
vergne et du Massif Central (après celles de la Franche-
Comté, des Pyrénées, etc.) de tenir sa séance inaugurale.
C'est dans une vaste salle- des Fêtes de Clermont-Fer-
raud qu'eut lieu cette séance, minutieusement préparée
par M. le docteur Cany, secrétaire général de la jeune-
Fédération et frère en activité et en dévouemieait des
Guenot dé Besançon, des Combeléran de Careassonne et
autres chevilles ouvrières de la cause touristique. J'ai hâte
de dire, en >effet, que, grâce au docteur Cany autant qu'à
l'excellent esprit touristique de la région, 55 réponses fa-
vorables avaient accueilli cet appel. C'est dire que les 25
groupements (syndicats d'initiative ou autres) déjà exis-
tants en Auvergne si&sont accrus brusquement d'une tren-
taine d'unités et qu'on peut évaluer à une cinquantaine
le nombre des groupements touristiques qui, avant six
mois, seront en pleine activité et assureront puissam-
ment la vie de cette Fédération.
A cette réunion, tenue dans la matinée, assistait, si je
puis dire, un véritable état^major des grands organismes
iouristiques. Le Ti G. F. était représenté par un de ses
vice-présidents, M. le professeur Gariel-, de l'Académie
de médecine, président de la séance, et par' M. Léon
Ausoher, administrateur de notre grande Association.
L'O. N. T. était figuré par M. Famechon, son directeur.
il-a Chambre Nationale de l'industrie hôtelière (qu'il fau-
dra bien se résoudre à appeler la C. N. I. II.) avait délé-
gué son président, M. Barrier, et son vice-président, M.
Lequime. Item, le Club Alpin, avait confié l'ascension de
!a tribune à l'un de ses plus éloquents délégués, M. Loyer.
Le Syndicat des transports en commun était représenté
par M. Périsse. La région elle-même avait envoyé la fleur
des leaders de son tourisme : M. Maymat, conseiller
général et délégué du T. C. F., M. Dorel, président de l'Au-
iomobile-Glub d'Auvergne, M. Dards président du Syn-
dicat d'initiative de Clermont-Ferrand, M. Auguste Rou-
zaud, président de l'Etablissement thermal de Royat, etc.
En somme, au cours de cette matinée, les affaires de la
'Fédération elle-même furent normalement et assez (rapi-
dement expédiées. Elles se réduisirent à la. lecture des
Staluts-qui, soigneusement rédigés, obtinrent l'unanimité
des approbations. A peine une interruption relative a la
délimitation de la région Auvtergne-Massif Centrail pour
laquelle M. le docteur Nivière et M. Durand-Fardel réeter-
ment une partie assez importante de l'Allier et du Forez.
A quoi les représentante du T. C. F. et de l'O. N. T. re-
pendent avec"une précision, qui est à retenir, que les dé-
limitations établies par la réunion de novembre 1917 n'ont
rien de dogmatique ni d'immuable, que ces délimitations
« ne sont pas des frontières infranchissables, mais, au
contraire, des' points de contact cl des liens d'action com-
mune. \ qu'en définitive, elles doivent être réglées par un
accord amiable des Fédérations voisines, le T. C. F. nie
réclamant — pour éviter d'interminables discussions ,—'.
que le rôle d'arbitre désintéressé dans les cas trop long-
temps en suspens. » "
Ce qu'il faut surtout retenir de cette réunion — qui fut
suivie, après une visite fort intéressante à la jeune mais
déjà florissante Ecole hôtelière de Çlermont, d'un déjeu-
ner à Royat et d'une séance publique au Casino, puis
d'aine dernière séance réunissant les hôteliers de la ré-
gion —• ce sont les « Messages », comme on dirait en
Amérique, à la fois fort éloquents, mais aussi très docu-,
mentes et très précis, les « directives » de travail qu'ap-
portèrent à la jeune Fédération chacun des représentants
ci-dessus énumérés de nos grandes associations touristi-
ques. Ces messages, il sied de les résumer pour le plus
grand profit des autres Fédérations qui n'ont pas encore
achevé de se constituer.
■ Le Touring-Club, par la voix de M. le professeur Ga-
riel et de M. Léon Auscher, prêcha une fois de plus la né-
cessité pour les petits groupements de se solidariser for-
tement iet de voir au-dessus de l'immédiate et égoïste pu-
blicité de leur localité. Qu'ils se rendent compte enfin
qu'un syndicat isolé, quels que soient ses efforts, n'a pas
les moyens d'attirer à lui seul le New-Yorkais ou le.
Brésilien, je ne dis même pas dans la localité que repré-
sente un syndicat, mais d'abord — condition prélimi-
naire et essentielle — en France, puis clans une région de
France ; que les syndicats comprennent enfin la néces-
sité d'une publicité à trois degrés : locale, régionale et' na-
tionale, ci© dernier degré étant d'ailleurs le plus immédia-
tement urgent ; qu'ils contribuent tous, sans rivalités
mesquines, à la publicité de la France tout entière, dont
ils.profiteront ensuite largement, n'ayant plus désormais
à « toucher » l'étranger débarqué sur notre sol que par
des brochures très courtes, voire par de simples mémen-
tos et d'économiques « dépliants », et les syndicats au-
ront enfin réalisé le mécanisme logique et utile de la pro- '
pagande françaisle'. Qu'on imagine, en effet, (et tel est
le prolet de l'O. N. T., du T. C. F. et de l'A> C. F. tra-
vaillant en commun) la. collaboration die tous les syndi-
cats à la publication de :I9 brochures, de format unifié
et par conséquent de fabrication aussi économique nue.
possible, consacrées aux 19 régions de France, traduites
on languies étrangères et envoyées là où il faut, et voilà en-
fin de l'argent et des soins utilement placés.
Oue le "Syndicat -d'initiative locale, ayant remis aux
mains des grandes assooations touristiques, cette mission
énorme et'complexe, se borne — et la tâche est consi-
dérable encore — à être surtout un Comité d aménage-
m.»nt de sa localité : qu'il devienne une sorte de « Conseil
municipal esthétique et artistique » de sa ville, qu il en
organise ce que les Allemands appellent le « confort exté-
rieur » (bancs, nettovagie des villes, concours de maisons
et de gares fleuries, etc.), l'hôtellerie s'occupant d autre
parï'du « confort intérieur » : qu'enfin le Syndicat sem-
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pour le tourisme algérien, il y a beaucoup d'importants
éléments qui pourront être utilisés à nouveau, principa-
lement la documentation réunie, tant à Alger qu'à Paris,
pour, les besoins de la propagande. Les travaux interrom-
pus par la. guerre pourront sans doute être repris au point
d'arrêt et achevés en peu de temps, nolamnwil ceux qui
ont pour buts l'amélioration des voies ferrées et du ma-
tériel roulant, et la création de services automobiles. Il
ne faut donc pas faire table rase de tout un passé plein
d'activité de labeur et de louables initiatives.
Mais il faut Chercher à combler au plus vite les grandes
lacunes restées trop longtemps inaperçues..
RENE MATHIEU-D'AUBIAC.
L'ORGANISATION DU TOURISME FRANÇAIS
LIFÉOERAÏION D'AUVERGNE ET DU MASSIF CENTRAL
ON se rappellera plus tard, non sans émotion, que
la France, confiante en son avenir, a poursuivi •
pendant les mois les plus critiques de la guerre,
son organisation) touristique.
Le 20 mai dernier, c'était au tour de la Fédération d'Au-
vergne et du Massif Central (après celles de la Franche-
Comté, des Pyrénées, etc.) de tenir sa séance inaugurale.
C'est dans une vaste salle- des Fêtes de Clermont-Fer-
raud qu'eut lieu cette séance, minutieusement préparée
par M. le docteur Cany, secrétaire général de la jeune-
Fédération et frère en activité et en dévouemieait des
Guenot dé Besançon, des Combeléran de Careassonne et
autres chevilles ouvrières de la cause touristique. J'ai hâte
de dire, en >effet, que, grâce au docteur Cany autant qu'à
l'excellent esprit touristique de la région, 55 réponses fa-
vorables avaient accueilli cet appel. C'est dire que les 25
groupements (syndicats d'initiative ou autres) déjà exis-
tants en Auvergne si&sont accrus brusquement d'une tren-
taine d'unités et qu'on peut évaluer à une cinquantaine
le nombre des groupements touristiques qui, avant six
mois, seront en pleine activité et assureront puissam-
ment la vie de cette Fédération.
A cette réunion, tenue dans la matinée, assistait, si je
puis dire, un véritable état^major des grands organismes
iouristiques. Le Ti G. F. était représenté par un de ses
vice-présidents, M. le professeur Gariel-, de l'Académie
de médecine, président de la séance, et par' M. Léon
Ausoher, administrateur de notre grande Association.
L'O. N. T. était figuré par M. Famechon, son directeur.
il-a Chambre Nationale de l'industrie hôtelière (qu'il fau-
dra bien se résoudre à appeler la C. N. I. II.) avait délé-
gué son président, M. Barrier, et son vice-président, M.
Lequime. Item, le Club Alpin, avait confié l'ascension de
!a tribune à l'un de ses plus éloquents délégués, M. Loyer.
Le Syndicat des transports en commun était représenté
par M. Périsse. La région elle-même avait envoyé la fleur
des leaders de son tourisme : M. Maymat, conseiller
général et délégué du T. C. F., M. Dorel, président de l'Au-
iomobile-Glub d'Auvergne, M. Dards président du Syn-
dicat d'initiative de Clermont-Ferrand, M. Auguste Rou-
zaud, président de l'Etablissement thermal de Royat, etc.
En somme, au cours de cette matinée, les affaires de la
'Fédération elle-même furent normalement et assez (rapi-
dement expédiées. Elles se réduisirent à la. lecture des
Staluts-qui, soigneusement rédigés, obtinrent l'unanimité
des approbations. A peine une interruption relative a la
délimitation de la région Auvtergne-Massif Centrail pour
laquelle M. le docteur Nivière et M. Durand-Fardel réeter-
ment une partie assez importante de l'Allier et du Forez.
A quoi les représentante du T. C. F. et de l'O. N. T. re-
pendent avec"une précision, qui est à retenir, que les dé-
limitations établies par la réunion de novembre 1917 n'ont
rien de dogmatique ni d'immuable, que ces délimitations
« ne sont pas des frontières infranchissables, mais, au
contraire, des' points de contact cl des liens d'action com-
mune. \ qu'en définitive, elles doivent être réglées par un
accord amiable des Fédérations voisines, le T. C. F. nie
réclamant — pour éviter d'interminables discussions ,—'.
que le rôle d'arbitre désintéressé dans les cas trop long-
temps en suspens. » "
Ce qu'il faut surtout retenir de cette réunion — qui fut
suivie, après une visite fort intéressante à la jeune mais
déjà florissante Ecole hôtelière de Çlermont, d'un déjeu-
ner à Royat et d'une séance publique au Casino, puis
d'aine dernière séance réunissant les hôteliers de la ré-
gion —• ce sont les « Messages », comme on dirait en
Amérique, à la fois fort éloquents, mais aussi très docu-,
mentes et très précis, les « directives » de travail qu'ap-
portèrent à la jeune Fédération chacun des représentants
ci-dessus énumérés de nos grandes associations touristi-
ques. Ces messages, il sied de les résumer pour le plus
grand profit des autres Fédérations qui n'ont pas encore
achevé de se constituer.
■ Le Touring-Club, par la voix de M. le professeur Ga-
riel et de M. Léon Auscher, prêcha une fois de plus la né-
cessité pour les petits groupements de se solidariser for-
tement iet de voir au-dessus de l'immédiate et égoïste pu-
blicité de leur localité. Qu'ils se rendent compte enfin
qu'un syndicat isolé, quels que soient ses efforts, n'a pas
les moyens d'attirer à lui seul le New-Yorkais ou le.
Brésilien, je ne dis même pas dans la localité que repré-
sente un syndicat, mais d'abord — condition prélimi-
naire et essentielle — en France, puis clans une région de
France ; que les syndicats comprennent enfin la néces-
sité d'une publicité à trois degrés : locale, régionale et' na-
tionale, ci© dernier degré étant d'ailleurs le plus immédia-
tement urgent ; qu'ils contribuent tous, sans rivalités
mesquines, à la publicité de la France tout entière, dont
ils.profiteront ensuite largement, n'ayant plus désormais
à « toucher » l'étranger débarqué sur notre sol que par
des brochures très courtes, voire par de simples mémen-
tos et d'économiques « dépliants », et les syndicats au-
ront enfin réalisé le mécanisme logique et utile de la pro- '
pagande françaisle'. Qu'on imagine, en effet, (et tel est
le prolet de l'O. N. T., du T. C. F. et de l'A> C. F. tra-
vaillant en commun) la. collaboration die tous les syndi-
cats à la publication de :I9 brochures, de format unifié
et par conséquent de fabrication aussi économique nue.
possible, consacrées aux 19 régions de France, traduites
on languies étrangères et envoyées là où il faut, et voilà en-
fin de l'argent et des soins utilement placés.
Oue le "Syndicat -d'initiative locale, ayant remis aux
mains des grandes assooations touristiques, cette mission
énorme et'complexe, se borne — et la tâche est consi-
dérable encore — à être surtout un Comité d aménage-
m.»nt de sa localité : qu'il devienne une sorte de « Conseil
municipal esthétique et artistique » de sa ville, qu il en
organise ce que les Allemands appellent le « confort exté-
rieur » (bancs, nettovagie des villes, concours de maisons
et de gares fleuries, etc.), l'hôtellerie s'occupant d autre
parï'du « confort intérieur » : qu'enfin le Syndicat sem-
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