Titre : Bulletin de littérature ecclésiastique / publié par l'Institut catholique de Toulouse
Auteur : Institut catholique de Toulouse. Auteur du texte
Éditeur : V. Lecoffre (Paris)
Éditeur : E. PrivatE. Privat (Toulouse)
Date d'édition : 1918-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348299n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13174 Nombre total de vues : 13174
Description : 01 juillet 1918 01 juillet 1918
Description : 1918/07/01 (N7)-1918/10/31 (N8). 1918/07/01 (N7)-1918/10/31 (N8).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Midi-Pyrénées
Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis... Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)
Description : Collection numérique : Presse locale Collection numérique : Presse locale
Description : Collection numérique : Revues savantes Collection numérique : Revues savantes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5679398x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-R-3550
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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- BERARD. - En mensonge de la science allemande: les "Protégomènes à Homère". de Fredéric-Auguste Wolf.......... Page(s) .......... 283
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NOTES ET CRITIQUES 327
l'exégèse savante se fui mise dans ces dispositions ! Mais, avec l'orgueil
de ses méthodes précises, de ses théorie* fixées à une ligne tirés, de
ses procédés d'exposition férus d' a- acrlbie », elle commet trop souvent
la lourde erreur de demander aux écrivains inspirés d'avoir travaillé
selon ses méthodes; pense, selon sa logique et rédigé selon sa manière.
Que de pages perdues à vouloir reilresser ces anciens récits, que d'es-
prits lroubles pour n'avoir pas su s'oublier eux-mêmes, eux et leur
temps et leurs besoins intellectuels ! A côté de ces lentalives souvent
sans résultats à cause de l'erreur île leur .point de départ, il y a uttu
exégèse plus sereine et inoins tatillonne, c'est celle de l'Kgllse. Lo
P. Ijîigi'iitige la «îualJlto d'exégèse « synthétique », - d'exégèse du bon
sens » qui volt les choses en gros et ne s'arrête pas à écarter avec des
(restes effarouchés el des elforte pénibles le gr.iln de sable qu'elle
pourrait .aperecvoti sur son chemin. C'est bien là l'état d'esprit des
premiers cliréllens et l'Eglise k partage tout natnrelleuieui parce
qu'elle" s'idenlitte a eux.
Mais elle ne s'identifie ù eux que comme l'homme adulte s'iilentlile
avec l'enfant qu'il était Jadis. Depuis près de vingt siècles «pfelle vit,
lu personne de l'Eglise u grandi: elle emploie bleu les mêmes mot-», elle
dit bien les mêmes choses qu'au temps de sou enfance, mais en don-
nant ù ses mots uni» signification plus ivlléchie «t aux choses une por-
tée plus étendue; ce qu'elle bégavail, étant enfant, elle ne Tait que te
mieux dire dans sa maturité: son esprit n'a lias changé, Il s'e-t simple-
'meut' développé et épanoui avec l'Age, C'est 'faute d'avoir envisagé,
ainsi Tinteriiiètatloii chre1ieune.de l'I'eilluré que l'exégèse critique s'est
si souvent Insurgée contre le sens de la lllhle soutenu par l'Eglise. Car
son erreur n'es! pas de chercher à fixer dnus la mesure oit II peut l'être
le sens premier dos écrits Inspirés, celui que saisissaient les piemlers
lecteurs » qui ces écrits étalent 'd'abord destinés eu vue de leur salut
personne). Mais c'est de prétendre que ce premier sens appioprlé ù
l'élut el aux besoins d'esprit des anciens Hébreux ou.des premiers
cliréllens limite la slKiilIlcidlou dit texte Inspiré, que l'Eglise -n'est pas
tout simplement celle même société des ailles saintes d'aiilref«i|s mats
développée et grandie, qu'elle n'a pas le droit, en relisant les livres de
sa jeunesse, de-les mieux comprendre, d'y voir plus de choses qu'elle
n'eu avait.cru uiclliv quand elle les lédigeall, de mieux se rendre
compte à elle mémo tle tout Ce qu'elle y consignait alors sous l'inspira-
tion «le Dten.j'i pointant nVii.siiiuiiivs-lious pas Ions la ? Oui ne s'est
jamais étonné'de lui-même lorsque quelque page nu papier Jauni ci A
lVucie pâlie, écrlie il y av*ilt bleu des aimées, lui est par hasard tombée
sous la main 1 H y relriiuve, avec nue sativfiu'llnn naïve, des idées qui
lui sonl lesfcfs chères, des timls qui lui sont re.-lés fainlllirs: Il ne se
trouve |vts si différent de lui-même qu'il aurait supposé sans ce parlant
témoignage, et, s'il est écrivain on oialeur. le suis stir qu'il lie négligera
l>oihl d'iillliser à l'occasion, en l'adaptant n peitie. «ut salis y rien chan-
ger, ces ligues anciennes oîl il a retrouvé un pou de lui-même. Ainsi
en est-il de 1 Kutlse quand elle relit cl emploie de nouveau ses écrits
primitifs. On ne le lui aurait pas si souvent reproché s! l'on avait
mieux rmiiprls !a perpétuité de sa vie et l'Identité de sa pers'itilie
malgré l'écoulement des siècles.
Os idées sont île In première Importance: elles sont A la base des
principes de l'exégèse critique rroyaiile (pli sait utiliser, elle aussi,
les méthodes nouvelles de travail, mais qui lie renie pas le surnaturel
et reconnaît l'autorité de ' Eglise, gardiei:ne-néo de ses livres sacrés.
Elles réappiiraitrotii, sous me forme on sous une aune, ait «'ours des
huit conférences consacrées fi l'exposé et à la discussion des divers sys-
tèmes exégefiques qui se sonf succédé en Allemagne, depuis le dlx-
huUièmê siècle jusqu'à mis Jours. Celte succession Plus ou moins
rapide, porte eu elle-même Un enseignement dont te lecteur «le ce llvrt
l'exégèse savante se fui mise dans ces dispositions ! Mais, avec l'orgueil
de ses méthodes précises, de ses théorie* fixées à une ligne tirés, de
ses procédés d'exposition férus d' a- acrlbie », elle commet trop souvent
la lourde erreur de demander aux écrivains inspirés d'avoir travaillé
selon ses méthodes; pense, selon sa logique et rédigé selon sa manière.
Que de pages perdues à vouloir reilresser ces anciens récits, que d'es-
prits lroubles pour n'avoir pas su s'oublier eux-mêmes, eux et leur
temps et leurs besoins intellectuels ! A côté de ces lentalives souvent
sans résultats à cause de l'erreur île leur .point de départ, il y a uttu
exégèse plus sereine et inoins tatillonne, c'est celle de l'Kgllse. Lo
P. Ijîigi'iitige la «îualJlto d'exégèse « synthétique », - d'exégèse du bon
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(restes effarouchés el des elforte pénibles le gr.iln de sable qu'elle
pourrait .aperecvoti sur son chemin. C'est bien là l'état d'esprit des
premiers cliréllens et l'Eglise k partage tout natnrelleuieui parce
qu'elle" s'idenlitte a eux.
Mais elle ne s'identifie ù eux que comme l'homme adulte s'iilentlile
avec l'enfant qu'il était Jadis. Depuis près de vingt siècles «pfelle vit,
lu personne de l'Eglise u grandi: elle emploie bleu les mêmes mot-», elle
dit bien les mêmes choses qu'au temps de sou enfance, mais en don-
nant ù ses mots uni» signification plus ivlléchie «t aux choses une por-
tée plus étendue; ce qu'elle bégavail, étant enfant, elle ne Tait que te
mieux dire dans sa maturité: son esprit n'a lias changé, Il s'e-t simple-
'meut' développé et épanoui avec l'Age, C'est 'faute d'avoir envisagé,
ainsi Tinteriiiètatloii chre1ieune.de l'I'eilluré que l'exégèse critique s'est
si souvent Insurgée contre le sens de la lllhle soutenu par l'Eglise. Car
son erreur n'es! pas de chercher à fixer dnus la mesure oit II peut l'être
le sens premier dos écrits Inspirés, celui que saisissaient les piemlers
lecteurs » qui ces écrits étalent 'd'abord destinés eu vue de leur salut
personne). Mais c'est de prétendre que ce premier sens appioprlé ù
l'élut el aux besoins d'esprit des anciens Hébreux ou.des premiers
cliréllens limite la slKiilIlcidlou dit texte Inspiré, que l'Eglise -n'est pas
tout simplement celle même société des ailles saintes d'aiilref«i|s mats
développée et grandie, qu'elle n'a pas le droit, en relisant les livres de
sa jeunesse, de-les mieux comprendre, d'y voir plus de choses qu'elle
n'eu avait.cru uiclliv quand elle les lédigeall, de mieux se rendre
compte à elle mémo tle tout Ce qu'elle y consignait alors sous l'inspira-
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jamais étonné'de lui-même lorsque quelque page nu papier Jauni ci A
lVucie pâlie, écrlie il y av*ilt bleu des aimées, lui est par hasard tombée
sous la main 1 H y relriiuve, avec nue sativfiu'llnn naïve, des idées qui
lui sonl lesfcfs chères, des timls qui lui sont re.-lés fainlllirs: Il ne se
trouve |vts si différent de lui-même qu'il aurait supposé sans ce parlant
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l>oihl d'iillliser à l'occasion, en l'adaptant n peitie. «ut salis y rien chan-
ger, ces ligues anciennes oîl il a retrouvé un pou de lui-même. Ainsi
en est-il de 1 Kutlse quand elle relit cl emploie de nouveau ses écrits
primitifs. On ne le lui aurait pas si souvent reproché s! l'on avait
mieux rmiiprls !a perpétuité de sa vie et l'Identité de sa pers'itilie
malgré l'écoulement des siècles.
Os idées sont île In première Importance: elles sont A la base des
principes de l'exégèse critique rroyaiile (pli sait utiliser, elle aussi,
les méthodes nouvelles de travail, mais qui lie renie pas le surnaturel
et reconnaît l'autorité de ' Eglise, gardiei:ne-néo de ses livres sacrés.
Elles réappiiraitrotii, sous me forme on sous une aune, ait «'ours des
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tèmes exégefiques qui se sonf succédé en Allemagne, depuis le dlx-
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