Titre : L'Univers israélite
Éditeur : L'Univers israélite (Paris)
Date d'édition : 1937-02-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344300007
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 34229 Nombre total de vues : 34229
Description : 05 février 1937 05 février 1937
Description : 1937/02/05 (A92,N22). 1937/02/05 (A92,N22).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56720089
Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 8-Lc3-60
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
L'UNIVERS ISRAÉLITE 345
La Réunion du «Rassemblement Français »
contre le Mouvement "Sans Dieu"
Le meeting, organisé le a5 janvier, à
la Salle Wagram, par « l'Union Patrio-
tique des Français Israélites » et le
« Rassemblement français » de « l'U-
nion des Combattants », a réuni envi-
ron. 5,000 personnes. L'atmosphère de
la salle différait fort de celle qui y rè-"
gne habituellement.
Il s'agissait de dénoncer l'action dé-
ployée ces mois derniers par le mouve-
ment saper les bases de toutes les croyances
et d'unir-, pour une défense comnaune,
les membres des trois grandes familles
spirituelles de notre pays. Si les ora-
teurs religieux,ls'attachèrent surtout, à
défendre l'idéal des religions judéo-
chrétiennes contre le matérialisme pris
dans son sens général, les autres ora-
teurs s'attaquèrent plus particulière-
ment au matérialisme révolutionnaire.
Après une allocution de M. Jean Goy,
président général de l'U. N. C, M, Hu-
bert Forestier, ancien combattant glo-
rieux, brillant journaliste, rendit
compte de deux ans de reportage qu'il
a vécus chez les « Sans-Dieu », dont le
mouvement tend « à déspiritualiser
l'homme pour des fins exclusivement
sociales ». M. Georges Lebecq — inter-
rompu un moment par un extrémiste
rapidement rappelé à la raison — rap-
pela en particulier que l'U. N. C. avait,
lors de son Congrès de Brest, décidé de
réveiller en France l'idéal endormi et
de défendre toutes les forces spirituel-
les nécessaires au redressement fran-
çais. Il rappela aussi la tradition de son
association qui, tous les, ans, ne man-
que pas de faire célébrer, à l'intention
des Anciens Combattants morts pour la
France, des cérémonies dans les lieux
de prières des trois cultes.
Le B. P. Ferrand, membre de la
D.B.A.C., prend ensuite la parole. 11
parle du rôle de l'Eglise qui a sauvé la
civilisation gréco-latine en imprégnant
de divin ce qu'elle avait d'humain.
« Celle civilisation gréco-latine et ju-
déo-chrétienne dont nous -sommes les
heureux bénéficfiiaires, dit-il, la Fran-
ce lui doit son origine cl. son rayonne-
ment 1 ».
Au moment où M. Jean Goy donne
la parole nu Rabbin Louis-Germain
Lévy, une voix s'élève pour protester,
mais les commissaires de l'U. N. C. ex-
pulsent rapidement le perturbateur,
ainsi qu'un de ■ ses partisans — et In.
séance continue dans le calme. Salué
par d'unanimes applaudissements, M.
Louis-Germain Lévy démontre le res-
pect que le judaïsme a pour la valeur
personnelle de chaque individu. Puis
il affirme que « Liberté, égalilé, frater-
nité » ne peuvent régner que par l'es-
prit. Evoquant l'évolution de la pensée
juive, de la Genèse à Bergson, 51 prouve
que notre doctrine el, notre esprit sont
les ennemis-nés du matérialisme.
M. Edmond Bloch, président de l'U.
P. F..'!., tire la'conclusion d'une telle
manifestation : sans distinction" de reli-
gion ou de philosophie, tous ceux qui
aiment la France et qui Ont au coeur
un idéal doivent s'unir pour vaincre
les puissances mauvaises contre les-
quelles le nombre des bons esprits ne
sera'jamais assez grand <
Un ordre du jour fut, après ce der-
nier discours, voté à l'unanimité moins
une voix,.'■'affirmant « que les sociétés
humaines ne peuvent être fondées que
sur les réalités spirituelles » et, ((cons-
tatant » que la civilisation française
c1 est mise eh péril pour les doctrines du
matérialisme sans. Dieu »:,, proclame
« le devoir impérieux, pour les grandes
familles spirituelles de s'unir étroite-
ment pour lutter.ensemble ».
Pour tirer un enseignement de ce
meeting, on ne peut mieux faire que
citer, l'article paru, dans La Voix, or-
gane dé l'U. N.. C, du 3o janvier TÇ>?>-,
sous la signature de notre confrère Paul
Gallahd :
(( Entre catholiques, protestants et
Israélites est apparue non seulement la
possibilité, mais la nécessité d'un ac-
cord sur les grands principes essentiels
■ qui,,..'.seuls, peuvent, régler,.dans l'or-
dre, la Ane des hommes, et des nations
en les arrachant au matérialisme. Car
le matérialisme ne peut que nous ra-
mener au culte des dieux de fer, des
dieux de sang, des dieux le luxure,
c'est-à-dire à la barbarie sous rune.ou
l'autre- de ses formes ou sous toutes ses
formes à la fois.
Les orateurs, pour illustrer les thè-
mes de leurs discours, et pour rester
dans le plan d'action fixé, ont montré
ce qu'il est advenu de la Russie déspi=
ritualisée et ce qu'il adviendrait de
nous si nous laissions le même venin
agir dans notre corps social.,v~
L'un après l'autre, le curé, le pas-
teur, le rabbin, ont puisé,- chacun dans
le fond de sa doctrîne> les grands prin-
cipes de salut;
Et JDehdant que parlait notre cama-
rade Ferrand -^ dès Pères de Siôft; qui
sont attachés à la conversion des Israé--
lites -'-^-, je voyais le iabbin Loilis-Cer-;
main Lévy — que son nom rattaché à
celle des douze tribus d'Israël emi était
Vouée aux fonctions', sacerdotales —7-
■ suivre, avec la plus vive tension d:'es-;
prit, le déroulement de la pensée ca*
tholique., ,.."-'
El lorsque, à son tour, le rabbin a
donné de la liberté, de ;1'égalité, de la:,
fraternlé des définitions frappées de
lumière, montrant que les vertus répu-
blicaines ont leurs racines dans la Ge-
nèse, le premier des grands Livres bi-
bliques, et qu'elles ne peuvent se déve-
lopper que dans les âmes, courageuse-
ment et joyeusement soumises au spi-
rituel, je voyais le Père Ferrand mar-
quer son approbation.; , ».
IIMAOËS DE LA PALESTINE
i' -'■.'.'
Sov-s la direction de leur institutrice, ces en J unis de Tel-Aviv, armés de pelles et dt.
seaux, sa rendent â'ia plage pour faire leur apprentissage de constructeurs.
Photo HALSMAN.
La Réunion du «Rassemblement Français »
contre le Mouvement "Sans Dieu"
Le meeting, organisé le a5 janvier, à
la Salle Wagram, par « l'Union Patrio-
tique des Français Israélites » et le
« Rassemblement français » de « l'U-
nion des Combattants », a réuni envi-
ron. 5,000 personnes. L'atmosphère de
la salle différait fort de celle qui y rè-"
gne habituellement.
Il s'agissait de dénoncer l'action dé-
ployée ces mois derniers par le mouve-
ment
et d'unir-, pour une défense comnaune,
les membres des trois grandes familles
spirituelles de notre pays. Si les ora-
teurs religieux,ls'attachèrent surtout, à
défendre l'idéal des religions judéo-
chrétiennes contre le matérialisme pris
dans son sens général, les autres ora-
teurs s'attaquèrent plus particulière-
ment au matérialisme révolutionnaire.
Après une allocution de M. Jean Goy,
président général de l'U. N. C, M, Hu-
bert Forestier, ancien combattant glo-
rieux, brillant journaliste, rendit
compte de deux ans de reportage qu'il
a vécus chez les « Sans-Dieu », dont le
mouvement tend « à déspiritualiser
l'homme pour des fins exclusivement
sociales ». M. Georges Lebecq — inter-
rompu un moment par un extrémiste
rapidement rappelé à la raison — rap-
pela en particulier que l'U. N. C. avait,
lors de son Congrès de Brest, décidé de
réveiller en France l'idéal endormi et
de défendre toutes les forces spirituel-
les nécessaires au redressement fran-
çais. Il rappela aussi la tradition de son
association qui, tous les, ans, ne man-
que pas de faire célébrer, à l'intention
des Anciens Combattants morts pour la
France, des cérémonies dans les lieux
de prières des trois cultes.
Le B. P. Ferrand, membre de la
D.B.A.C., prend ensuite la parole. 11
parle du rôle de l'Eglise qui a sauvé la
civilisation gréco-latine en imprégnant
de divin ce qu'elle avait d'humain.
« Celle civilisation gréco-latine et ju-
déo-chrétienne dont nous -sommes les
heureux bénéficfiiaires, dit-il, la Fran-
ce lui doit son origine cl. son rayonne-
ment 1 ».
Au moment où M. Jean Goy donne
la parole nu Rabbin Louis-Germain
Lévy, une voix s'élève pour protester,
mais les commissaires de l'U. N. C. ex-
pulsent rapidement le perturbateur,
ainsi qu'un de ■ ses partisans — et In.
séance continue dans le calme. Salué
par d'unanimes applaudissements, M.
Louis-Germain Lévy démontre le res-
pect que le judaïsme a pour la valeur
personnelle de chaque individu. Puis
il affirme que « Liberté, égalilé, frater-
nité » ne peuvent régner que par l'es-
prit. Evoquant l'évolution de la pensée
juive, de la Genèse à Bergson, 51 prouve
que notre doctrine el, notre esprit sont
les ennemis-nés du matérialisme.
M. Edmond Bloch, président de l'U.
P. F..'!., tire la'conclusion d'une telle
manifestation : sans distinction" de reli-
gion ou de philosophie, tous ceux qui
aiment la France et qui Ont au coeur
un idéal doivent s'unir pour vaincre
les puissances mauvaises contre les-
quelles le nombre des bons esprits ne
sera'jamais assez grand <
Un ordre du jour fut, après ce der-
nier discours, voté à l'unanimité moins
une voix,.'■'affirmant « que les sociétés
humaines ne peuvent être fondées que
sur les réalités spirituelles » et, ((cons-
tatant » que la civilisation française
c1 est mise eh péril pour les doctrines du
matérialisme sans. Dieu »:,, proclame
« le devoir impérieux, pour les grandes
familles spirituelles de s'unir étroite-
ment pour lutter.ensemble ».
Pour tirer un enseignement de ce
meeting, on ne peut mieux faire que
citer, l'article paru, dans La Voix, or-
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sous la signature de notre confrère Paul
Gallahd :
(( Entre catholiques, protestants et
Israélites est apparue non seulement la
possibilité, mais la nécessité d'un ac-
cord sur les grands principes essentiels
■ qui,,..'.seuls, peuvent, régler,.dans l'or-
dre, la Ane des hommes, et des nations
en les arrachant au matérialisme. Car
le matérialisme ne peut que nous ra-
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dieux de sang, des dieux le luxure,
c'est-à-dire à la barbarie sous rune.ou
l'autre- de ses formes ou sous toutes ses
formes à la fois.
Les orateurs, pour illustrer les thè-
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ce qu'il est advenu de la Russie déspi=
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nous si nous laissions le même venin
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L'un après l'autre, le curé, le pas-
teur, le rabbin, ont puisé,- chacun dans
le fond de sa doctrîne> les grands prin-
cipes de salut;
Et JDehdant que parlait notre cama-
rade Ferrand -^ dès Pères de Siôft; qui
sont attachés à la conversion des Israé--
lites -'-^-, je voyais le iabbin Loilis-Cer-;
main Lévy — que son nom rattaché à
celle des douze tribus d'Israël emi était
Vouée aux fonctions', sacerdotales —7-
■ suivre, avec la plus vive tension d:'es-;
prit, le déroulement de la pensée ca*
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El lorsque, à son tour, le rabbin a
donné de la liberté, de ;1'égalité, de la:,
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lumière, montrant que les vertus répu-
blicaines ont leurs racines dans la Ge-
nèse, le premier des grands Livres bi-
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ment et joyeusement soumises au spi-
rituel, je voyais le Père Ferrand mar-
quer son approbation.; , ».
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