Presse et revues
16 pages
Titre : La Vedette : politique, sociale et littéraire...
Éditeur : [s.n.] (Marseille)
Date d'édition : 1882-03-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32887046p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26321 Nombre total de vues : 26321
Description : 19 mars 1882 19 mars 1882
Description : 1882/03/19. 1882/03/19.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56692937
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC11-635 (141)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
M2 LA VEDETTE
Quant au Petit Duc, la reprise n'offrait rien d'assez nouveau pour
que nous insistions. Mme Morin, qui décidément nous reste, s'est bien
tirée d'un rôle qui n'est pas son meilleur ainsi que M. Ortel, que la
direction ne surmène pas. M. Carrier est toujours le même Frimousse
excellent comédien, on le sait : il a été fort applaudi.
On peut dire bonne soirée. Nous ne parlerons pas de l'emploi du
bénéfice : on connaît notre avis.
Le neuf thermidor a fait son apparition ; il était temps qu'un sujet
nouveau vint défrayer notre chronique ! Quand nous disons nouveau,
nous sommes généreu K, car tel n'est pas le cas du drame de feu Gaston
Crémieux et de M. Clovis Hugues. On pourrait réduire ainsi l'appré-
ciation de cette soirée : Une désillusion. La foule, celle qui applaudit
aux drames et qui accompagne du geste les héros en scène, s'était
portée au Gymnase samedi dernier. Aux fauteuils et aux bonnes places,
afluence médiocre. Le drame était joué au bénéfice de M. Charley qui
a été fort bien accueilli à son entrée en scène au 3° acte.
M. Charley fera partie de la prochaine troupe, ce dont nous ne nous
plaindrons pas.
Nous ne donnerons pas à nos lecteurs une analyse du Neuf thermidor,
pour deux raisons : La première c'est que cela les intéresserait fort peu ;
la deuxième, c'est que chacun connaît le thème primitif de l'ouvrage.
Il s'agit de la lutte entre Tallien et Robespierre, lutte qui finit par la
mort de ce dernier ; un argument tranchant de l'époque. La Cabarrus,
Eléonore et Joséphine de Beauharnais trouvent aussi une place dans ce
cadre trop étroit ; mais les physionomies sont silhouettées, tracées à
peine, et il semble que les auteurs sont convaincus d'avoir affaire à un
auditoire aussi convaincu qu'eux.
Sans cela, comment admettrait-on certaines lacunes qui, même au
point de vue historique, laissent le vidé entre des scènes capitales ? On
sait que de tels sujets, quand ils sont traités secondairement et... mal-
traités Exceptionnellement — ça s'est vu ! — obtiennent toujours un
certain succès.
On sent dans la l"> scène la main inexpérimentée de G. Crémieux, et
aussi son esprit quelque peu naïf. Vers le milieu, et au 5* tableau
surtout, M". Clovis Hugues a laissé trace de son passage. L'interpréta-
tion a laissé le public non pas-indifférent, mais bien mécontent.
■Dès .le,début, surtoutau 3e acte, les rôles 'historiques confiés à des
nullités ont, titubé ; les heurts et les incohérences ont suivi ; au 4e, acte,
. cela devenait moins mauvais, on , s'y faisait ; au 5e; on a ri ! Il ,y a
pourtant, dans ce tableau, une jolie scène, mais rendue comme;, lla.été
. et. avec, cette mollesse, elle a '.raté,. M. Balcourt — ,St-Just .7—. malgré
. ses effprts,- était au-dessous dé, sa tâche, et c'est,par saccade et sans .voix
qu'il a,dit .s'a tirade à.Robespierre. Au 6e tableau, méli-mélo complet :
le public.impatient et crispé né^savait à qui s'en prendre, et cjuand;_la
sinistre" charrette a, été traînée au fond, de la.scène,.on a.pu;croire
qu'on allait voir apparaître « Pierrot dentiste ! »
Quant au Petit Duc, la reprise n'offrait rien d'assez nouveau pour
que nous insistions. Mme Morin, qui décidément nous reste, s'est bien
tirée d'un rôle qui n'est pas son meilleur ainsi que M. Ortel, que la
direction ne surmène pas. M. Carrier est toujours le même Frimousse
excellent comédien, on le sait : il a été fort applaudi.
On peut dire bonne soirée. Nous ne parlerons pas de l'emploi du
bénéfice : on connaît notre avis.
Le neuf thermidor a fait son apparition ; il était temps qu'un sujet
nouveau vint défrayer notre chronique ! Quand nous disons nouveau,
nous sommes généreu K, car tel n'est pas le cas du drame de feu Gaston
Crémieux et de M. Clovis Hugues. On pourrait réduire ainsi l'appré-
ciation de cette soirée : Une désillusion. La foule, celle qui applaudit
aux drames et qui accompagne du geste les héros en scène, s'était
portée au Gymnase samedi dernier. Aux fauteuils et aux bonnes places,
afluence médiocre. Le drame était joué au bénéfice de M. Charley qui
a été fort bien accueilli à son entrée en scène au 3° acte.
M. Charley fera partie de la prochaine troupe, ce dont nous ne nous
plaindrons pas.
Nous ne donnerons pas à nos lecteurs une analyse du Neuf thermidor,
pour deux raisons : La première c'est que cela les intéresserait fort peu ;
la deuxième, c'est que chacun connaît le thème primitif de l'ouvrage.
Il s'agit de la lutte entre Tallien et Robespierre, lutte qui finit par la
mort de ce dernier ; un argument tranchant de l'époque. La Cabarrus,
Eléonore et Joséphine de Beauharnais trouvent aussi une place dans ce
cadre trop étroit ; mais les physionomies sont silhouettées, tracées à
peine, et il semble que les auteurs sont convaincus d'avoir affaire à un
auditoire aussi convaincu qu'eux.
Sans cela, comment admettrait-on certaines lacunes qui, même au
point de vue historique, laissent le vidé entre des scènes capitales ? On
sait que de tels sujets, quand ils sont traités secondairement et... mal-
traités Exceptionnellement — ça s'est vu ! — obtiennent toujours un
certain succès.
On sent dans la l"> scène la main inexpérimentée de G. Crémieux, et
aussi son esprit quelque peu naïf. Vers le milieu, et au 5* tableau
surtout, M". Clovis Hugues a laissé trace de son passage. L'interpréta-
tion a laissé le public non pas-indifférent, mais bien mécontent.
■Dès .le,début, surtoutau 3e acte, les rôles 'historiques confiés à des
nullités ont, titubé ; les heurts et les incohérences ont suivi ; au 4e, acte,
. cela devenait moins mauvais, on , s'y faisait ; au 5e; on a ri ! Il ,y a
pourtant, dans ce tableau, une jolie scène, mais rendue comme;, lla.été
. et. avec, cette mollesse, elle a '.raté,. M. Balcourt — ,St-Just .7—. malgré
. ses effprts,- était au-dessous dé, sa tâche, et c'est,par saccade et sans .voix
qu'il a,dit .s'a tirade à.Robespierre. Au 6e tableau, méli-mélo complet :
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sinistre" charrette a, été traînée au fond, de la.scène,.on a.pu;croire
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