Titre : La Chanson : revue mensuelle : archives de la chanson : écho des sociétés lyriques / rédacteur en chef : L.-Henry Lecomte ; directeur-gérant : A. Patay
Éditeur : Librairie ancienne et moderne A. Patay (Paris)
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-2235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
' - 3e ANNÉE. — N° ^-v^^Ô^X to CENTIMES.''' " 'h ' [ -, '" '26 JUIN 1880
SOMMAIRE': ■' .
Gâterie des Cliansonniers : Victor Rabineaa (ANDRÉ PIERSON). — Le Salon de 4880, 4mo et dertiier article (GEORGES MORAT). —■ Dans nn bouquet, paroles .de ED. GRESSIN, musique, de. Etre LAMARE. ■—Le Bonnet de Lisette (GEORGES ■MOSTIGNY). — La Société future (EIIGKKE CHÀTELAIH). ■—. Quinzaine dramatique [L, -HENRY LECÔMTR). — Lés
Auditions populaires aa théâtre des Nations (À. BRRTIÇOT). — La Chanson en province (A; LUMIÈRE). —Chronique de la Scala (A. BERTINOT). — Bibliographie (EMILE BLÉMOHT). — Choses et autres. '—Chronique des Sociétés Lyriques,
GALERIE DES CHANSONNIERS : Victor RABINEAU
Ceci n'est pas -une biographie; e'estàpeine l'esquisse d'un chan- sonnier dont; le, carac- tère rhili tant et, les ten- dances démo cr atiqùes . ont su lui conquérir la. sympathie de la .classe. dirigée, qui propagea ses oeuvres dans la France entière. , Plias': fayorisé, que la plupart de ses confrères, Victor Rahineau reçut une instruction sérieuse que dés; malheurs de famille ont interrompue ■ trop. tôt. ■ ' ; ' .
-Enfant du peuple, aux fils du privilège ■Assimilé par l'élude et Us jeux, J'ai cru, marchant leur égal au collège, Etre eucor tel dan» leur monde orageux.
..• Je., cité. ces. quatr.e vers, sans les ! recom- mandera autrement : à l'attention du- lecteur, que comme le , témoi-, gnage., du séjour de Victor Rabineau au col-
.' loge dé.La Flèche. De là sa.faeilité. à assouplir
;. notre, langue ajix diffé-
rents i.rythmes que comporte le genre multiforme ;| ! de là chanson.. _■' \ , I
. ■; Pt aire;qu'iin-é'crivâin d'un mérite incontestable a\|
osé écrire que les étu- des scolastiques étaient funestes aux. tempé- raments " poétiques,' et que l'instruction était .une entrave à la voca- tion. Gela est assu- rément une plaisan- terie dont le dévelop- pement, si subtil qu'il soit, ne convaincra per- sonne.. Qu'on en juge : « Heureux les poètes « ignorantslllsnevoient « pas la nature à ,tra- c'vers les lunettes des « livres, comme le dit «par.expérience le spi- « rituel Dryden; ils ne « consultent pas de poé- « tiquesjïls n'entendent « rien aux théories... « Ils marchent seuls « dans leur sainte inno- cence; leurs pieds ne « s'embarrassent point « dans les' langes de « l'école; ils ne s'éga- « rent point à la pour- ce suite de lueurs trora- « p.euses dans les bour- « Mers de l'imitation ;
« ils n'analysent ni ne décrivent. Ils sentent, ils « aiment, ils chantent : la science, étouffe l'instinct. « Heureux les poètes ignorants!..; »
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