Titre : La Chanson : revue mensuelle : archives de la chanson : écho des sociétés lyriques / rédacteur en chef : L.-Henry Lecomte ; directeur-gérant : A. Patay
Éditeur : Librairie ancienne et moderne A. Patay (Paris)
Date d'édition : 1878-11-16
Contributeur : Lecomte, Louis-Henry (1844-1914). Éditeur scientifique
Contributeur : Patay, Adolphe (1825-1923). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32739946f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 675 Nombre total de vues : 675
Description : 16 novembre 1878 16 novembre 1878
Description : 1878/11/16 (A1,N8). 1878/11/16 (A1,N8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5668272r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-2235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
92
-LA CHANSON.
cation moderne. C'estM.Robinot qui a remporté la
palme, et ses couplets ont été dits, pour la première
fois l'autre jour, par le président. La poésie en est
peut-être un peu molle et la musique de Collignon
ne m'a point paru bien chantante ; mais les inté-
ressés se sont déclarés satisfaits du poète et du
compositeur : c'est là l'important.
M. Alfred Leconte n'a pas dû rimer sur son pupitre
de député la chanson qu'il nous offre avec ce titre :
le Repassage; est-ce tant mieux? —- M. Robinot
vante, dans de frais couplets, le rire éclatant de la
Piquette ; M. Flachat prouve spirituellement que les
Absents ont toujours tort, à quoi M. Picard réplique :
Qui vivra verra ; — Ça d'mande di la réflexion, conclut
M. Echalié, avec non moins de bonheur que ses cama-
rades.
Une chanson très-bonne, comme fond et comme
forme, c'est l Original, de M. Rubois. MM. Nazim,
Le Boullenger, Adeline, Cahen et de Gonet ont ému
ou fait rire avec des productions bien différentes :
l'Acrobate, la Poupée de la grand'mère, le Mot de
Cambronne, D'puis qu ma femme y met la main, le
Pm'tssans vin. — M. Anatole Lionnet décrit, à son
tour, une de ces enivrantes Promenades d'amoureux
que les poètes racontent si bien sans les avoir jamais
faites ; peu d'éclat, mais une grande habileté d'exé-
cution. — Georges Baillet, enfin, énumère en vers
originaux tous les plaisirs qu'il s'offrirait s'il gagnait
£e Gros Lot de la Loterie Nationale.
Je dois noter comme caractéristique la volonté que
manifeste nombre de chansonniers d'écrire désor--
mais eux-mêmes la musique de leurs couplets. Ainsi
ont fait M. Hachin, pour Un Cousin de cheux nous;
M. Jules Raux, pour son invocation O vous qui faites
l'endormie; Georges Baillet, pour Marqidse. et Blan-
chisseuse; M. Echalié, pour le Baiser d'Odette, de son
confrère Adeline. Rien de plus naturel que ce cumul
qui seul peut donner à une oeuvre chantante l'unité
voulue. La plupart des musiques nouvelles ont été
justement applaudies; M. Echalié surtout a obtenu
un double succès de chanteur et de compositeur
que je contresigne des deux mains.
Jules Jeannin m'en voudrait peut-être si j'oubliais
la chanson qui a clos le banquet : Y a rien cl perdu.
Elle est fantasque, imprévue, — très-drôle.
" , L.-HENRY LECOMTE
CHRONIQUE DES SOCIÉTÉS LYRIQUES
Renaissance, dimanche 3 novembre. La partie
lyrique, peu importante, de cette soirée, nous a
cependant très-agréablement surpris. M 110 Lévy
possède une voix large et sympathique, elle a des
perles dans le gosier et les a surtout prodiguées
dans le grand air des Dragons de Villa?°s. M. Albert
P., dont la réputation n'est plus à faire, a parfai-
tement chanté, de concert avec Mm° Sirode (pianiste
de la Renaissance) le duo de La Favorite. MM. Marc
et Caraby ont été très-drôles, oh mais, très-drôles
dans la Fanfare de Bolbec, et puis., et puis nous
passons à la partie théâtrale.
Martial, la comédie de M. Dardignac, sociétaire,
a été jouée aussi bien qu'il-était possible de l'espérer
avec les éléments artistiques que peut fournir une
société lyrique. Soyons indulgent et reconnaissons
qu'il y avait de grandes difficultés à faire mouvoir
sept ou huit personnages dans un espace de trois
mètres carrés ; mais aussi pourquoi diable tant de
personnages ? J'en appelle à l'auteur lui-même, était-
ce bien nécessaire? —H y a dans cette comédie,
que j'appellerai simplement dialogue en vers, quelques
bonnes idées, mais pas de pièce ; on sent queTauteur
s'est arrêté juste au moment ou l'action allait com-
mencer; le rideau baissé, chacun s'est demandé
pourquoi il n'était pas tombé cinq minutes plus tôt ou
plus tard. Il y a cependant des tirades à effets, qui
eussent certainement porté dans un cadre plus large.
Quant à l'interprétation, j'ai dit plus haut ce que
j'enpensais. MM. Moreaux se sont tirés de leur double
bataille Cavalerie et Infanterie à leur honneur ; battus
sur la scène, la victoire n'en n'est pas moins restée
aux deux combattants, le public ayant applaudi leurs
efforts. — Le'Piano deBerthe a terminé cette soirée,
Mmes Sondre et Normand et M. Lefèvre, un débutant,
en ont été les interprètes ; les bravos étaient
unanimes. A. LEROY.
L'Union artistique, s'inspirant de l'idée émise par le
journal La Chanson, donnera, le samedi? décembre,
une soirée extraordinaire, dont le produit sera versé
àla souscription projetée pour la Statue de Béranger.
On ne chantera que des oeuvres du grand chan-
sonnier national. Ce sera une soirée des plus intéres-
santes, dont nous rendrons compte. Nous félicitons et
remercions M. Paulin, le président de cette intelli-
gente société, pour sa bonne inspiration.
Nous tenons de bonne source que beaucoup d'autres
Sociétés préparent, dans le même but, des soirées
exceptionnelles.
Nous recommandons particulièrement un excellent
pianiste-compositeur, M. Pontel (rue S'-Antoine 172),
qui désire mettre son talent au service des Sociétés
lyriques. GÈDHÉ.
Sous le nom de Société dramatique de récréation
existe, depuis onze ans, avenue Bosquet, 34, une
réunion d'artistes amateurs qui, tous les dimanches,
offrent /à leurs visiteurs pièces de théâtre et inter-
mèdes. Nous avons assisté à la représentation du
3 novembre. M. Sel, excellent comique de genre,
chantait cette fois une romance : Nous n'avons plus
vingt ans, paroles de M. Edouard Gressin, musique
de M. Léon Karren. OEuvre et interprète méritent
nos éloges. M. Pochet a dit avec entrain la chanson
J'ose pas vous l'offrir. Enfin, la Saint-François,
comédie dé Mmo Amélie Péronnet, a été jouée
avec un ensemble rare chez des amateurs. Nous
avons applaudi MUo Marie C. dans le rôle de la mère,
Mmt Tangre dans un personnage gai de vieille domes-
tique, et surtout MUo Gabrielle, une ingénue que
serait heureux de posséder plus d'un grand théâtre.
Salle très convenable, bons artistes, voilà qui
motive suffisamment l'assiduité du public.
La Société lyrique des Familles (président Badou)
donnera, le samedi.23 novembre, à l'occasion de
la Sainte-Cécile, son bal annuel, salle Rivoli, rue
S'-Antoine, 104. Les soirées de.cette Société ont lieu
tous les Dimanches, boulevard du Temple, 44.
Le banquet du Caveau, coïncidant avec la Toussaint, a
été remis au lundi 11 novembre.
M»» Bordas, engagée simplement pour la durée de l'Expo-
sition, a quitté le Concert Parisien le 31 octobre. Sa dernière
représentation a été un triomphe continuel; les fleurs jon-
chaient littéralement la scène. La retraite de la célèbre chan-
teuse populaire ne saurait être définitive.
Le Directeur-Gérant, A. PATAY.
-LA CHANSON.
cation moderne. C'estM.Robinot qui a remporté la
palme, et ses couplets ont été dits, pour la première
fois l'autre jour, par le président. La poésie en est
peut-être un peu molle et la musique de Collignon
ne m'a point paru bien chantante ; mais les inté-
ressés se sont déclarés satisfaits du poète et du
compositeur : c'est là l'important.
M. Alfred Leconte n'a pas dû rimer sur son pupitre
de député la chanson qu'il nous offre avec ce titre :
le Repassage; est-ce tant mieux? —- M. Robinot
vante, dans de frais couplets, le rire éclatant de la
Piquette ; M. Flachat prouve spirituellement que les
Absents ont toujours tort, à quoi M. Picard réplique :
Qui vivra verra ; — Ça d'mande di la réflexion, conclut
M. Echalié, avec non moins de bonheur que ses cama-
rades.
Une chanson très-bonne, comme fond et comme
forme, c'est l Original, de M. Rubois. MM. Nazim,
Le Boullenger, Adeline, Cahen et de Gonet ont ému
ou fait rire avec des productions bien différentes :
l'Acrobate, la Poupée de la grand'mère, le Mot de
Cambronne, D'puis qu ma femme y met la main, le
Pm'tssans vin. — M. Anatole Lionnet décrit, à son
tour, une de ces enivrantes Promenades d'amoureux
que les poètes racontent si bien sans les avoir jamais
faites ; peu d'éclat, mais une grande habileté d'exé-
cution. — Georges Baillet, enfin, énumère en vers
originaux tous les plaisirs qu'il s'offrirait s'il gagnait
£e Gros Lot de la Loterie Nationale.
Je dois noter comme caractéristique la volonté que
manifeste nombre de chansonniers d'écrire désor--
mais eux-mêmes la musique de leurs couplets. Ainsi
ont fait M. Hachin, pour Un Cousin de cheux nous;
M. Jules Raux, pour son invocation O vous qui faites
l'endormie; Georges Baillet, pour Marqidse. et Blan-
chisseuse; M. Echalié, pour le Baiser d'Odette, de son
confrère Adeline. Rien de plus naturel que ce cumul
qui seul peut donner à une oeuvre chantante l'unité
voulue. La plupart des musiques nouvelles ont été
justement applaudies; M. Echalié surtout a obtenu
un double succès de chanteur et de compositeur
que je contresigne des deux mains.
Jules Jeannin m'en voudrait peut-être si j'oubliais
la chanson qui a clos le banquet : Y a rien cl perdu.
Elle est fantasque, imprévue, — très-drôle.
" , L.-HENRY LECOMTE
CHRONIQUE DES SOCIÉTÉS LYRIQUES
Renaissance, dimanche 3 novembre. La partie
lyrique, peu importante, de cette soirée, nous a
cependant très-agréablement surpris. M 110 Lévy
possède une voix large et sympathique, elle a des
perles dans le gosier et les a surtout prodiguées
dans le grand air des Dragons de Villa?°s. M. Albert
P., dont la réputation n'est plus à faire, a parfai-
tement chanté, de concert avec Mm° Sirode (pianiste
de la Renaissance) le duo de La Favorite. MM. Marc
et Caraby ont été très-drôles, oh mais, très-drôles
dans la Fanfare de Bolbec, et puis., et puis nous
passons à la partie théâtrale.
Martial, la comédie de M. Dardignac, sociétaire,
a été jouée aussi bien qu'il-était possible de l'espérer
avec les éléments artistiques que peut fournir une
société lyrique. Soyons indulgent et reconnaissons
qu'il y avait de grandes difficultés à faire mouvoir
sept ou huit personnages dans un espace de trois
mètres carrés ; mais aussi pourquoi diable tant de
personnages ? J'en appelle à l'auteur lui-même, était-
ce bien nécessaire? —H y a dans cette comédie,
que j'appellerai simplement dialogue en vers, quelques
bonnes idées, mais pas de pièce ; on sent queTauteur
s'est arrêté juste au moment ou l'action allait com-
mencer; le rideau baissé, chacun s'est demandé
pourquoi il n'était pas tombé cinq minutes plus tôt ou
plus tard. Il y a cependant des tirades à effets, qui
eussent certainement porté dans un cadre plus large.
Quant à l'interprétation, j'ai dit plus haut ce que
j'enpensais. MM. Moreaux se sont tirés de leur double
bataille Cavalerie et Infanterie à leur honneur ; battus
sur la scène, la victoire n'en n'est pas moins restée
aux deux combattants, le public ayant applaudi leurs
efforts. — Le'Piano deBerthe a terminé cette soirée,
Mmes Sondre et Normand et M. Lefèvre, un débutant,
en ont été les interprètes ; les bravos étaient
unanimes. A. LEROY.
L'Union artistique, s'inspirant de l'idée émise par le
journal La Chanson, donnera, le samedi? décembre,
une soirée extraordinaire, dont le produit sera versé
àla souscription projetée pour la Statue de Béranger.
On ne chantera que des oeuvres du grand chan-
sonnier national. Ce sera une soirée des plus intéres-
santes, dont nous rendrons compte. Nous félicitons et
remercions M. Paulin, le président de cette intelli-
gente société, pour sa bonne inspiration.
Nous tenons de bonne source que beaucoup d'autres
Sociétés préparent, dans le même but, des soirées
exceptionnelles.
Nous recommandons particulièrement un excellent
pianiste-compositeur, M. Pontel (rue S'-Antoine 172),
qui désire mettre son talent au service des Sociétés
lyriques. GÈDHÉ.
Sous le nom de Société dramatique de récréation
existe, depuis onze ans, avenue Bosquet, 34, une
réunion d'artistes amateurs qui, tous les dimanches,
offrent /à leurs visiteurs pièces de théâtre et inter-
mèdes. Nous avons assisté à la représentation du
3 novembre. M. Sel, excellent comique de genre,
chantait cette fois une romance : Nous n'avons plus
vingt ans, paroles de M. Edouard Gressin, musique
de M. Léon Karren. OEuvre et interprète méritent
nos éloges. M. Pochet a dit avec entrain la chanson
J'ose pas vous l'offrir. Enfin, la Saint-François,
comédie dé Mmo Amélie Péronnet, a été jouée
avec un ensemble rare chez des amateurs. Nous
avons applaudi MUo Marie C. dans le rôle de la mère,
Mmt Tangre dans un personnage gai de vieille domes-
tique, et surtout MUo Gabrielle, une ingénue que
serait heureux de posséder plus d'un grand théâtre.
Salle très convenable, bons artistes, voilà qui
motive suffisamment l'assiduité du public.
La Société lyrique des Familles (président Badou)
donnera, le samedi.23 novembre, à l'occasion de
la Sainte-Cécile, son bal annuel, salle Rivoli, rue
S'-Antoine, 104. Les soirées de.cette Société ont lieu
tous les Dimanches, boulevard du Temple, 44.
Le banquet du Caveau, coïncidant avec la Toussaint, a
été remis au lundi 11 novembre.
M»» Bordas, engagée simplement pour la durée de l'Expo-
sition, a quitté le Concert Parisien le 31 octobre. Sa dernière
représentation a été un triomphe continuel; les fleurs jon-
chaient littéralement la scène. La retraite de la célèbre chan-
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