Titre : Le Véloce-sport : organe de la vélocipédie française
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1885-09-24
Contributeur : Lados, Fernand de. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32887197v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27139 Nombre total de vues : 27139
Description : 24 septembre 1885 24 septembre 1885
Description : 1885/09/24 (A1,N30). 1885/09/24 (A1,N30).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5667257r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2052
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LE VELOCE-SPORT
m
relie Pau à Tarbes. Bob, la semaine dernière, y a
accompli son record en tricycle.
6 heures.—Réception des plus cordiales par
les MM. Sarradon ; en vrais vélocemen, ils possè-
dent du Picon, que nous buvons à la santé des
touristes.
7 heures. — Entrée à l'Hôtel du Commerce
(recommandé).
8 heures. — Je suis présenté à nombre de mem-
bres du V.-C. B. Après une soirée charmante,
plusieurs de ces messieurs .promettent de venir
m'accompagner le lendemain matin; rendez-vous
est pris pour cinq heures.
11 h jures. — Baby, que je n'avais pas vu, vient
me serrer la main ; lui aussi sera au rendez-vous.
{A suivre./ SUN.
Société Vélocipédique careassonnaise.
Le samedi 26 août, je décidais avec Fourtanier,
le champion de l'Aude, d'aller assister aux courses
de Pamiers, organisées par le Véloce-Club toulou-
sain, et qui devaient avoir lieu le lendemain
dimanche.
Notre départ eut lieu à six heures du soir par un
temps assez mauvais; il avait plu toute la semaine;
les routes étaient détrempées. Néanmoins, nous
parlons gaiement et arrivons à Limoux, 24 kil. de
Carcassonne : cette distance est parcourue en
1 h. 25. Nous prenons la route qui doit nous con-
duire à Mirepoix par Chalahe et de là à Pamiers.
Après avoir fait quatre kilomètres, nous constatons
qu'il nous est impossible d'aller plus loin, la route
est affreuse, et, renseignement pris, cela dure
34 kil. Furieux, nous retournons à Limoux et nous
décidons alors d'aller à Quillan, 57 kil. de Carcas-
sonne, et de là à Saint-Paul, 92 kil.
Il est huit heures : la nuit complètement noire;
la roule mauvaise jusqu'à Alet, 10 kil. de Limoux,
où nous arrivons à 8 h. 40; première halte d'un
quart d'heure pour prendre un peu dé café froid.
Nous repartons, impossible de monter seul à
bicycle, mon marchepied étant dévissé, Fourtanier
m'aide et nous filons sur Couiza. La route devient
meilleure. La lune se montre enfin, cela nous égayé
un peu et nous poussons carrément, nous parcou-
rons les 9 kil. 300 qui séparent Alet. de Couiza en
28 minutes.
Comme nous entrions dans Couiza, le champion
Fourtanier, devant moi de quelques mètres, pousse
un Hé!... Hop!... formidable, afin de faire écarter
trois individus qui nous barraient la route; inutile
de crier, nos individus ne se dérangent pas et, qui
plus est, l'un d'eux se retourne et attrapant la
grande roue de Fourtanier le fait tomber en avant.
A mon tour, ne voyant qu'imparfaitement ce qui
se passe, je tombe sur le bicycle du champion. Rien
de oassé, pas uneégratignurc. Après une vive dis-
cussion qui a failli faire prendre un bain d'Aude à
nos bicycles, nous rentrons dans Couiza au son d'une
musique de quadrille. C'était la fête du pays. Des-
cendre de vélo, chercher une cavalière et nous
mêler aux joyeux danseurs n'est que l'affaire d'un
instant. Nous terminons ce quadrille par un final
enragé. Le champion se fait remarquer par des
entrechats superbes. « Biètazè!... Moussu l'Arcbi-
pèlisto!...
Après avoir pris un reconfortant au café Pages
(recommandé), nous filons sur Campagne, 7 kil.
de Couiza. La lune, pour nous punir de nos joyeux
ébats, se cache, hélas! pour ne plus reparaître. Le
champion m'aide encore à monter : les côtes
deviennent plus fréquentes et plus dures; il fait
une chaleur accablante, signe certain de l'approche
de la pluie. Après avoir fait 3 kil., une ondée fine
commence à tomber, nous escaladons à toute vitesse
la côte qui sépare les deux routes de Campagne et
Esperaza, et il pleut toujours. Nous arrivons enfin
à Campagne, tout, mouillés, remplis de boue, haras^-
ses de fatigue, moi surtout. Un bon café chaud,
cette fois, nous remet, et, comme la pluie cesse,
nous refilons sur Quillan où nous arrivons à 11 h.
du soir.
Nous couchons à l'hôtel Molines où nous avons
été très bien reçus et où nous trouvons une cham-
bre très propre.
Le lendemain, le garçon averti vient nous réveil-
ler à 4 h. et demie. Après avoir bien déjeuné nous
partons pour Saint-Paul, 35 kil. de Quillan.
Nous traversons rapidement Belvianne, 4 kil. ;
Saint-Martin, 9 kil., et nous arrivons au pont
d'Axat, 13 kil., à 5 h. 20. Là j'aperçois le cham-
pion essuyant furtivement une larme, en souvenir
d'une après-midi passée très agréablement à Axât,
il y a environ un mois; depuis ce jour, notre
champion pleure... chaque fois qu'il pense à ce joli
petit pays. Mais chut! respectons sa douleur!...
Après avoir pris un Picon pour nous remettre de
l'émotion, nous filons et traversons Lapradelles,
16 kil. La route devient un peu meilleure jusqu'à
Caudièb, 23 kil., où nous arrivons à 7 h. Repos de
20 minutes.
Nous filons sur Saint-Paul ; sur les 12 kil. qu'il
nous reste à faire, 10 kil. sont mauvais, des masses
de côtes et terrain défoncé. Nous arrivons enfin à
9 h. De charmantes demoiselles nous attendaient.
Après avoir pensé un moment à notre toilette, nous
rejoignons la charmante famille du champion, qui
nous attendait pour savourer un excellent déjeuner.
Le lendemain nous retournons avec un vent debout
tout le temps. Fourtanier se désole et souffre de
plus en plus devant Axât. Enfin nous arrivons tant
bien que mal à Quillan et nous rentrons par le
train à Carcassonne, maudissant la lune, la pluie,
mon marchepied et.... Axât. NOVL.
m
relie Pau à Tarbes. Bob, la semaine dernière, y a
accompli son record en tricycle.
6 heures.—Réception des plus cordiales par
les MM. Sarradon ; en vrais vélocemen, ils possè-
dent du Picon, que nous buvons à la santé des
touristes.
7 heures. — Entrée à l'Hôtel du Commerce
(recommandé).
8 heures. — Je suis présenté à nombre de mem-
bres du V.-C. B. Après une soirée charmante,
plusieurs de ces messieurs .promettent de venir
m'accompagner le lendemain matin; rendez-vous
est pris pour cinq heures.
11 h jures. — Baby, que je n'avais pas vu, vient
me serrer la main ; lui aussi sera au rendez-vous.
{A suivre./ SUN.
Société Vélocipédique careassonnaise.
Le samedi 26 août, je décidais avec Fourtanier,
le champion de l'Aude, d'aller assister aux courses
de Pamiers, organisées par le Véloce-Club toulou-
sain, et qui devaient avoir lieu le lendemain
dimanche.
Notre départ eut lieu à six heures du soir par un
temps assez mauvais; il avait plu toute la semaine;
les routes étaient détrempées. Néanmoins, nous
parlons gaiement et arrivons à Limoux, 24 kil. de
Carcassonne : cette distance est parcourue en
1 h. 25. Nous prenons la route qui doit nous con-
duire à Mirepoix par Chalahe et de là à Pamiers.
Après avoir fait quatre kilomètres, nous constatons
qu'il nous est impossible d'aller plus loin, la route
est affreuse, et, renseignement pris, cela dure
34 kil. Furieux, nous retournons à Limoux et nous
décidons alors d'aller à Quillan, 57 kil. de Carcas-
sonne, et de là à Saint-Paul, 92 kil.
Il est huit heures : la nuit complètement noire;
la roule mauvaise jusqu'à Alet, 10 kil. de Limoux,
où nous arrivons à 8 h. 40; première halte d'un
quart d'heure pour prendre un peu dé café froid.
Nous repartons, impossible de monter seul à
bicycle, mon marchepied étant dévissé, Fourtanier
m'aide et nous filons sur Couiza. La route devient
meilleure. La lune se montre enfin, cela nous égayé
un peu et nous poussons carrément, nous parcou-
rons les 9 kil. 300 qui séparent Alet. de Couiza en
28 minutes.
Comme nous entrions dans Couiza, le champion
Fourtanier, devant moi de quelques mètres, pousse
un Hé!... Hop!... formidable, afin de faire écarter
trois individus qui nous barraient la route; inutile
de crier, nos individus ne se dérangent pas et, qui
plus est, l'un d'eux se retourne et attrapant la
grande roue de Fourtanier le fait tomber en avant.
A mon tour, ne voyant qu'imparfaitement ce qui
se passe, je tombe sur le bicycle du champion. Rien
de oassé, pas uneégratignurc. Après une vive dis-
cussion qui a failli faire prendre un bain d'Aude à
nos bicycles, nous rentrons dans Couiza au son d'une
musique de quadrille. C'était la fête du pays. Des-
cendre de vélo, chercher une cavalière et nous
mêler aux joyeux danseurs n'est que l'affaire d'un
instant. Nous terminons ce quadrille par un final
enragé. Le champion se fait remarquer par des
entrechats superbes. « Biètazè!... Moussu l'Arcbi-
pèlisto!...
Après avoir pris un reconfortant au café Pages
(recommandé), nous filons sur Campagne, 7 kil.
de Couiza. La lune, pour nous punir de nos joyeux
ébats, se cache, hélas! pour ne plus reparaître. Le
champion m'aide encore à monter : les côtes
deviennent plus fréquentes et plus dures; il fait
une chaleur accablante, signe certain de l'approche
de la pluie. Après avoir fait 3 kil., une ondée fine
commence à tomber, nous escaladons à toute vitesse
la côte qui sépare les deux routes de Campagne et
Esperaza, et il pleut toujours. Nous arrivons enfin
à Campagne, tout, mouillés, remplis de boue, haras^-
ses de fatigue, moi surtout. Un bon café chaud,
cette fois, nous remet, et, comme la pluie cesse,
nous refilons sur Quillan où nous arrivons à 11 h.
du soir.
Nous couchons à l'hôtel Molines où nous avons
été très bien reçus et où nous trouvons une cham-
bre très propre.
Le lendemain, le garçon averti vient nous réveil-
ler à 4 h. et demie. Après avoir bien déjeuné nous
partons pour Saint-Paul, 35 kil. de Quillan.
Nous traversons rapidement Belvianne, 4 kil. ;
Saint-Martin, 9 kil., et nous arrivons au pont
d'Axat, 13 kil., à 5 h. 20. Là j'aperçois le cham-
pion essuyant furtivement une larme, en souvenir
d'une après-midi passée très agréablement à Axât,
il y a environ un mois; depuis ce jour, notre
champion pleure... chaque fois qu'il pense à ce joli
petit pays. Mais chut! respectons sa douleur!...
Après avoir pris un Picon pour nous remettre de
l'émotion, nous filons et traversons Lapradelles,
16 kil. La route devient un peu meilleure jusqu'à
Caudièb, 23 kil., où nous arrivons à 7 h. Repos de
20 minutes.
Nous filons sur Saint-Paul ; sur les 12 kil. qu'il
nous reste à faire, 10 kil. sont mauvais, des masses
de côtes et terrain défoncé. Nous arrivons enfin à
9 h. De charmantes demoiselles nous attendaient.
Après avoir pensé un moment à notre toilette, nous
rejoignons la charmante famille du champion, qui
nous attendait pour savourer un excellent déjeuner.
Le lendemain nous retournons avec un vent debout
tout le temps. Fourtanier se désole et souffre de
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bien que mal à Quillan et nous rentrons par le
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