Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1918-08-20
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 20 août 1918 20 août 1918
Description : 1918/08/20 (Numéro 15169). 1918/08/20 (Numéro 15169).
Description : Note : Ed. de Paris. Note : Ed. de Paris.
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/07/2008
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ABONNEMENTS S moia e tnot» 1 «o
Sain* etS.-«t-O. 8.» 3O.>
rranca Colon. 9 32 »
Etranger 10.» 18. 35."
MARDI
20
AOUT 1918
Saint Bernard
SOLEIL lev. 5 h. 50 couch 7 h. 5"
LOFE: pleine le d. qu. le 28
Temps probable beau
U78°1ÔÛR DE LA GUERRE
Entre Oise et Aisne, nos troupes ont avancé
de deux kilomètres sur une étendue de quinze
ELLES ONT FAIT 2.200 PRISONNIERS
Nous sommes aux abords de Lassigny
LES BRITANNIQUES ONT PÉNÉTRÉ DANS MERVILLE
ET ONT CONTINUÉ LEURS PROGRÈS DANS CE SECTEUR
Ce qui" se passe en ce moment nous
fournit la preuve évidente que non seu-
lement la manœuvre générale entamée
le 8 août sur le front de Picardie ne s'in-
terrompt pas, mais que nous possédons
tous les moyens de t'alimenter. Je dirai
même que, comme l'imposait la logique
des choses, elle s'étend entre l'Oise et
l'Aisne, événement que les Allemands
paraissaient tout particulièrement re-
douter, puisque c'est là qu'ils avaient
essayé d'opérer le calfatage avec les
trois armées du colonel-général von
Boehm.
Hier dimanche, vers six heures du
soir. nos troupes, poussées en avant sur
un front de 15 kilomètres, ont enlevé à
l'ennemi un terrain profond de deux
mille mètres, entre le sud de Carlepout
et Fontenoy, occupant le plateau à
l'ouest de N'ampcel, !a berge sud du ra-
vin d'Audignicourt, le village de Nou-
vron-Vingré et celui de Mursain. L'en-
nemi, évidemment pris de cour' a laisse
entre nos mains 2.200 prisonniers.
En même temps. et ce n'est assuré-
ment pas pure coïncidence, une pous-
sée irrésistible amenait nos soldats aux
abords ouest de Lassigny. Cette place
semble d'autant plus compromise que
déjà nous débouchons des bois de Thies-
court. menaçait par le nord-ouest ce
que les Allemands ont pu conserver du
massif, tout comme nous l'enserrons par
le sud-est aux lisières de Dreslincollrt.
Mais ce qu'il importe avant tout de
retenir, dans ces événements successifs
à l'énumération desquels s'ajoutent les
progrès effectués par les Britanniques
eu Artois et ea Flandre, c'est l'indica-
tion fort nette d'un programme aux con-
tours parfaitement précis et arrêtés, qui
se développe avec la régularité d'un
pendule. Il est d'une telle clarté que
l'oeil le moins exercé peut en suivre faci-
lement les étampes, et l'on ne saurait dou-
ter, par conséquent, que l'ennemi n'en
ait, lui aussi, l'intuition. Seulement, il
faudrait Ludendorf, pour rétablir ses
atTaires et reprendre l'ascendant que lui
ont enlevé nos victoires, des moyens
qu'il ne possède plus, pour les avoir usés
trop tôt. Il ne peut guère, en ce mo-
ment, qu'essayer de parer les coups, et il
h'v efforce en s'accrochant désespéré-
ment à des points d'appui déjà chance-
lants, mais sur la résistance desquels il
compte pour se bâtir en arrière une
nouvelle ligne Hindenburg Son unique
pensée est de se constituer une position
de repli sur des terrains rendus par lui
désertiques. C'est une ambition bien
modeste, au regard de celles que,
naguère encore, il affichait avec tant de
jactance et de présomption.
Il ressort, au surplus, de certains do-
cuments capturés sur les prisonniers ou
des morts, que l'aviation allemaude su-
bit en ce moment une crise grave et à
peu près incurable. Ses pertes sont coti-
sidérables, et deviennent de plus en plus
difficiles a combler, en raison à la fois
du ralentissement de la production et du
manque de personnel. Aux troupes qui
se plaignent de ne point être suffisam-
ment protégées, on répond en prêchant
la résignation et l'économie. Ah quels
pas de géants nous ferions vers la yic-
toire décisive si nous nous hâtions de
donner à la cinquième arme toute l'ex-
tension que comportent nos ressources,
rendues presque infinies par le concours
américain
Lieutenant-colonel ROUSSET.
LA SITUATION
On ne saurait trop admirer. La ̃manière
méthodique dont sont menées les opéra-
lions qui ont pour l'un de leurs objectifs
la chute de Lassigny et pour but général le
redressement de notre front (Jans la région
de Noyon, <'nous tenioitfi avant l'offensive aile-
a failli,
nous l'avons dit an
moment, tomber on
notre pouvoir dès !̃:
début du mouvement
exécuté par l'armé.,
llumbert.. ontre
Matz et l'Oise. T. en-
nemi a 1™ alors ]Otei
iL temps sur le champ
de bataille des ren-
forts qui endiguèrent
notre avance. A la
marche rapide succé-
dèrent alors une ui-
filtration et une pres-
sion patiente dont les
résultats apparaissent
chaque jour. Le fait
est qu'à l'heure ac-
tuelle Lassigny est
aux deux tiers entou-
ré par nos soldats.
La prise du bois des
Loges, l'autre jour,
19 AOUT, APRÈS MIDI. Pendant la nuit, actions d'artillerie violentes au
nord et au sud de l'Aine.
Le chiffre des prisonniers que nous avons faits hier dans la région à l'ouest
de Raye dépasse 400.
HIER, VERS DIX-HUIT HEURES, ENTRE L'OISE ET L'AISNE. NOS TROU-
PES ONT RECTIFIE LEUR FRONT SUR UNE ÉTENDUE DE 15 KILOMETRES
ENVIRON ENTRE LE SUD DE CARLEPUNT ET FONTENOY. RÉALISANT
AINSI SUR TOUTE LA LIGNE UNE PROGRESSION MOYENNE DE 2 KILO-
MET RES.
Nous avons occupe le plateau à l'ouest de Nampcel, atteint le rebord sud du
ravin d'Audignicourt et conquis Nouvron-Vingrè.
1.700 PRISONNIERS, DONT DEUX CHEFS DE BATAILLON, SONT ENTRO
NOS MAINS.
SOIR EYTRE LE MATZ ET L'OISE, NOUS AVONS CONTINUÉ A
PROGRESSER, AU COURS DE LA JOURNEE. NOS TROUPES, MALGRE LA
RÉSISTANCE OPINIATRE DE L'ENNEMI, SE SONT EMPARÉES DE FRES-
AMBRES ET ONT ATTEINT LES ABORDS OUEST DE LASSIGNY.
PLUS AU SUD, NOUS AVONS RÉUSSI A DÉBOUCHER DES- BOIS- DE
THIESC0URT.
SUR NOTRE DROITE, NOUS AVONS CONQUIS PIMPREZ ET POUSSE
JUSQU'AUX ABORDS SUD DE DRESLINCOURT.
AU NORD DE L'AISNE, COMPLÉTANT NOS SUCCÈS ENTRE CARLE-
PONT ET FONTENOY. NOUS AVONS ENLEVÉ LE VILLAGE DE MORSAIN.
LE CHIFFRE DES PRISONNIERS QUE NOUS AVONS FAITS DANS CETTE
RÉGION, DEPUIS HIER, ATTEINT 2,200. (Communierai tranjals.)
19 AOUT APRES MIDI AU DÉBUT DE LA NUIT, L'ENNEMI A CON-
TRE-ATTAQUÊ NOS NOUVELLES POSITIONS ENTRE OUTTERSTEENE ET
METEREN SON ATTAQUE A ÉTÉ COMPLÈTEMENT BRISÉE PAR NOTRE
ARTILLERIE ET NOS MITRAILLEUSES. Le chiffre total des prisonniers faits
dans ce secteur pendant l'heureuse opération d'Izier n'est pas encore établi. L'ar-
tillerie ennemie s'est montrée assez active au sud de la Somrrre, au sud-ouest et
au nord de Bailleul.
Au cours de la nuit d'hier, nous avons fait des prisonniers dans le secteur
d'Ayette, ainsi qu'au sud de la Scarpe, où nos patrouilles ont fait irruption dans
les tranchées de l'ennemi et pénètre assez en avant dans ses positions.
Au nord de la Scarpe, l'ennemi a tenté un coup de main que nous avons re-
pousse en lui infligeant des pertes.
Pendant la journée et la nuit d'hier, nos troupes ont réalisé de sensibles pro-
grès dans le secteur de Merville, en dépit de la résistance des mitrailleuses enne-
mies. Nous avons fait de quarante à cinquante prisonniers et ramené des mitrail-
leuses.
SOIR. Ce matin, l'ennemi a lancé une violente attaque contre nos posi-
tions sur un front d'un mille, entre Lihons et Herletrille. Il a réussi à pénétrer
dans nos lignes en deux points mais il en a été immédiatement rejeté par notre
contre-attaque, qui a complètement rétabli la situation.
Au cours de ces combats, l'ennemi a subi de fortes pertes et nous avons fait
quelques prisonniers.
Dans le secteur de Merville, nous avons continue notre avance et réalisé de
sensibles propres sur un front d'environ dix mille yards.
Plos troupes tiennent, maintenant, la ligne de la route qui traverse Merville,
depuis Paradis jusqu'à les Piwesbecques elles ont pénétré dans Merville.
Au cours de notre progression, de difs combats ont eu lieu en différents
points nous avons fait des prisonniers et pris des mitrailleuses.
Lf, TOTAL DES PRISONNIERS CAPTURÉS PAR NOUS, HIER, AUX
ENVIRONS D'OUTTERSTEENE, S'ÉLÈVE A DONT OFFICIERS.
Le nombre de mitrailleuses et de mortiers de tranchée pris par nous n'a
pas encore été établi. (Communiqués britanniques.)
avait amorcé le débordement nord-ouest
qu'aciipntue l'ncyupaiion. hier, de Fresniè-
reô. Nous avons souligné déjà l'importan-
ce de ce village vers lequel il était évident
que nos bat aillons se dirigeaient, qu'ils
vinssent soit des lisières est du bois des
Loges, soit de -Canny-sur-Mutz. C'est le
point. de jonction do deux routes qui vont
à Rove il es!, donc ':̃<•? utile pour la ma-
nœuvre sur Roy. m;;is l'une de ces routes
eut la route Iloye-Lasstgny. duquel l,assigny
il n'est éloigné que de trois kilomètres en-
viron il est donc plus utile encore pour la
manœuvre sur Lassigny.
A l'ouest, nous avions avancé sur Las-
sisny par Royosur-Matz et par Gury les
actions d'hier nous ont portés jusqu'aux
abords ouest de la localité, nous devons
donc être maîtres de Plessis-cle-Roye et
nous battre à la station du petit chemin
de fer. Au sud nous avons débouché des
bois de Thiescourt entre lui et Lassigny,
il y a encore un couvert franchir, intini-
ment moins épais et moins étendu..
Au sud-est, nos troupes sont. plus {';ni-
j gnées elles y commencèrent plus tard
leur mouvement qui intéresse d'aillems au-
tant Noyon même que Lassigny il est en
effet en double direction il s'oriente sur
Lassigny par la route Ribéeourt-Lassigny,
des deux côtés de. laquelle nous avons les
positions essentielles de la Cnrnoyc et de
la ferme d'Attiche il s'oriente sur Noyon,
à l'est du massif, le long de l'Oise et de la
voie ferrée Compiègne-Noyon, sur la route
Compiégne-N'oyrin il il atteint Diesliucourt,
tandis qu'à l'es! de liibécouil nous pre-
nions Pimprey, au coude où fraternisent le
canal latéral et l'Oise.
Mais ici le mouvement se relie aux opé-
rations qui se déroulent de l'autre côté
de l'Oise et qui ont pour objectif la réoccu-
pation de Ja forêt d'Ourseamps, du bois de
Carlepont et de tout le lorrain- que nous
avions du évacuer par prudence. lorsque
l'ennemi, lors de sou offensive du 3 juin,
était parvenu jusqu'au sud de Ribécourt.
Déjà. il y a quelques jours, une opéra-
tion dans la région d'Autrèches nous
avait' renda d'utiles points d'appui elle a
eu son complément avant-hier et hier. No-
tre liane partait de Bailly. contournait la
furet de Laigu.3 qu'elle quittait pour passer
à Moulin-sous-Touveni et gagnait t'Aisne
par le sud d'Autrèches et la Haute-Brave.
Bailly est toujours notre base au sud de
la forêt d'Oursçamps, vers laquelle nous
marchons par la route de Noyou qui à Ja
Quintonnière jette une branche vers Carle-
poiït no us sommes au sud de ce village,
avons pénétré dans le bois de ta Montagne,
entourons Nampcel. nous" échelonnons' sur
le rcbi.rd sud du ravin, parallèlement au
ru du Moulin au delà duquel les Allemands
tiennent les hauteurs avons largement dé-
passé Aufrècbes et Chevillecourt, sur le
ru d'Ozier jusqu'à Morsain que nous avons
pris. avons enlevé Nouvron-Vingré qui do
mine la vallée de l'Aisne au nord de Fonte-
noy et qui est la clef de plusieurs voies en
direction du canal de l'Oise à l'Aisne et
du plateau de Coucy.
Le chiffre des prisonnier», dit assez
que cette opération a admirablement réus-
si ce que nous en avons dit montre du
reste qu'elle n'est pas sans liaison avec nos
efforts sur le massif de l^psi<»ny. Des deux
côtés de l'Oise nous entreprenons pa-r d-es
actions qui s'aident l'une l'autre la réduc-
tion du saillant qui s'avançait jadis mena-
çant sur Compiègne.
C'est du beau labeur, du labeur d'artiste.
Qui est-ce qui manie les pions sur-cet échi-
quier?
Ce que l'on en sait et ce que J'on en voit
dénotent une étonnante sûreté de main.
Quel est donc ce chef d'etat-major dont la
lucidité et la souplesse d'intelligence se li-
sent chaque jour dans la perfection et la
variété du détail
Peur leur part, les Britanniques ont brisé
une attaque ennemie, qui avait pour but de
dégager Chaulnes. et encore amélioré leur
front dans te secteur de Merville. Leur li-
gue va maintenant de Locon à Vieux- Ber-
'.|uin par Paradis, une partie de Merville et
les Pnresbéfques. C'est toute la variée de
Clarence qui est nettoyée. Ici aussi les po-
che5 se vident.
LES JAPONAIS
marchcnt sur îchita
L'action iupunuise se dêoclnpye sur les
confinx de la Sibérie ci, de tn République
chinoise. On suit comment elle a clé •pré-
parce par des négociations minutieuses
avec l Entente et avec et pnr
des traités avec le gouvernement de Pékin.
Cas derniers prévoyaient une coopération
élrotle et donnaient au cabinct de Tukio
l'autorisation d'ayir sur territoire chinois.
Ils ont abouti, au mois de juillet, i éta-
blissement d'un programme conccrté. C'est
ce programme qui vient d'entrer en exé-
L'armer japonaise. réunie des con-
tingents' américains, français et anglais
grois équipés et encadres, en vr.nanl de
Vladirostock. Le.$ deux grands centres rie!
rassemblement de ces prisonniers étaient
Khabarovsk sur et Tchita, ville
de 20,000 âmes, chej-lieu de la Transbaï-
!lomètres de cette cité relativement impor-
tante se, troure lu gare de Kaidatoro,
'd'où part le chemin de jrr de Mandchourie.
Celte ligne traverse, la frontière entre
Matsievsluiïa ct Sa posses-
sion, pour 1rs Japonais, prendra une
grande valeur parce qu'elle leur permet-
tra de faite rapide pression sur le groupe
germano-autrichien de Tclr,ïta ri d'établir
des communications avec tes fovçe-s tchéco-
slovaqucs échelonnées plus à l'ouest.
.&e là VopéraJlon qui vient, d'être, tf-utée.
Manchuli est le ?torrs japonais de la ville de
Mandchouria.
Les forces nippùnnes' -qui se mettent en
blées en Corée et dons la Mandchourie
méridionale.
MOUVEMENTS DE TROUPES
IDE NOTRE EN'VOTS SPSCIAL)
Yladivoslock, 16 aotit.
(Retardée en transmission)
Les premiers éléments eje deux divisions
japonaises sont passés à Kharbine iL desti-
'nation du front de Mandchourie.
AU SECOURS DES TCHÉCO-SLOVAQUES
Bernard Falk, correspondant particulier
du Dailij Mail en Extrême-Orient, télégru-
phie Vladivostock, 17 août.
J'ai constamment signalé avec insis-
tance qu'il serait imprudent de la part. des
alliés d'envover au secours des Tchèques
des forces insuffisantes. Aujourd'hui, un rap-
port du général Dietrktis, qui détinit nette-
ment la dangereuse position des Tchèques
bloqués dans le défilé -Volga-Baïkai, d'où les
alliés veulent tout d'abord les dégager, a été
présenté aux autorités alliées, bien qu'eHes
lussent déjà au -courant de cette situation.
Le jjunéral appréhende que les
'chèques jne pVn^senf pas attencTrë' jlisTq'u'a'ti'
printemps prochain le secours des alliés,
s'ils ne sont. pas aidés des avant l'hiver.
Il y a là un grand danger.
En tenant compte des troupes bolchevis-
tes, le généra! Oietrichs évalue a
hommes les électifs que l'ennemi pent ras-
sembler et. on doit toujours craindre que les
troupes allemandes qui avancent le long de
la Volga ne parv.'wuïent à faire leur jonction
avec les Germano-Magyars, prisonniers en
Sibérie.
Le général conclut en demandant que les
forces alliées se préparent il agir rapide-
ment dans les six semaines qui restent en-
core pour les opérations. Il
LES BOLCHEVIKS ESSAIENT DE MOBILISER
Zurich, août.
Le correspondant spécial de la Gazette de
Francfort Moscou écrit:
« Ces jours derniers, les dispositions ce
la population étaient à la panique.
^'mobilisation de l'armée ro-jge con-
tinue. Le 6 août, le commissariat de la
Guerre a adressé un cadre à tous les an-
ciens officiera jusqu'à soixante ans, d'uvoir
à se présenter le lendemain à l'école de
guerre. Plus de vingt m!1le se présentèrent.
tous on!, été sans explications et, il!
l'heure actuelle, aucun n'a été encore reltl
clié. On ne libérera sans doute que ceux qui
prendront, du service dans l'armée rouge.
L'appel du gouvernement adressé out
sous-officiers de l'ancienne armée de s'en-
rôler peur combattre pour la révolution en
danger, semble n'avoir eu que peu de
succès.
Les journaux bourgeois ont reçu avis
quMls ne pourront paraître qu'après la pre-
mièro victoire remportée sur les Tchéco-
slovaques. La censure est plus sévère que
jamais; L'exode des habitants continue. Les
quartiers élevés de Moscou ont été évacués
par ordre et des mitrailleuses ont été placées
dans lés logements abandonnés.
D.ans ks 'cercles bolcheviks, ou a reçu.
mercredi des nouvelles sur l'attitude incer.
taine d'une partie des troupes stationnées
à Orscha. Hier encore, on racontait que des
combats avaient eu lieu entre différentes
divisions.
LE DÉPART DES CONSULS
Londres, 19 août.
On mande de Stockholm, 16 août, au
Times
Le ministère des Affaires étrangères
suédois apprend que les consuls britannique
et japonais ont quitté Moscou. Le consul
suédois s'est charge des intérêts de leurs
nationaux respectifs.
Les consuls de Frarae et d'Italie vont
partir également. Les consuls des autres
puissances neutres assumeront les intérAts
français et italiens »
Comment Fonck
abattit en vingt secondes.
ses trois derniers avions
Ah non, pas d'interview me dit
Fonck. que ,je rencontrai hier, en compa-
gnie de deux .fomiruindants aviateurs, Ou
m'a prêté uriji do pru-p^s que je n'ai jaunit
tonus.
Comprenez donc, ajouta fini -K's <:om-
glorieux et qui commanda longtemps l'esca-
drille fameuse des Cigognes que des
hommes comme Fonck eont des hraves qui
ne tiennent pas à être hissés sur d-es pavois
et présentes au public comme des objets
étranges.
Je n'insistai pas. Mais, 6i j'avais promis
de ne pas rapporter les paroles inCin.es de
les écouter et il ne pas en tirer un récit
tidèle.
Le. jeu.ne lieutenant, snns se t. tir-' prii*r,
nous raconta comment, le li août 'jurant,
il avait abattu trois avions sur la route de
FI. a Ch. Il était sorti à onze heures du
matin, escorté de deux uppareils p-atrouil-
lc-irs. Après avoir '-loisé uiwj dizaine de
minutes au-dessus de la roule., il aperçut
quatre' biplaces allemands de combat, qui
.se suivaient la file indienne, si l'on peut
dire, séparés seulement par quelques cen-
taines de mètres.
Fonck attaque imméddaiement le premier
à la mitrailleuse l'appareil tombe en nain-
plus lïrdvje second
uvion est pris dans son vise»r quelques
balles, une gerbe de feu. ("est fini. Le pilote
du troisième biplace, devant ce massacre,
oblique rapidement ef Fonckne peut le
prendre dans le viseur i! s'échappe. Vriis
î'ns des as franr-ai-s exécute un retourne-
ment rapide et descend le quatrième nppa-
rejl avec autant de promptitude que les
deux premiers.
Cetla scène tragique avait, en tout,
duré vingt secondes. Fonck lui-même re-
connaît que c'est un record, puisque le jour
où il descendit six appareils, les deux pre-
i miers seulement furent d6tru:ts en ce mê-
me laps de temps.
Les avions ennemis étaient iornl ̃̃̃'̃> ,'i :îûO
mètres environ les uns des au'n; U droite
de la Toute. Nos fantassins étaient stupé-
faits d'une pareille exécution. "Le plus
curieux, disait un officier, c'était, de voir le
troisième appareil, échappé par miracle,
mer a \er.s utiles ;uie-
mandes, pour v faire le cuinvi" :»iidu de la
¡ luit. ̃>
noii; ex-
pose Fonck, aurait eu le même sort que
ses compagnons s'ü avait été un peu plus
éloigné du premier. L'aviateur français au-
rait, eu. en effet, le temps de \iser à nou-
veau.
Les patrouilleur? qui 1-v.ivk
passant chaque fois. d"iHu:"iii civ-orit <.n
é.f.oniv'menî. Au cours d'iro de ses derniers
cxnioils, l'as do^ as, voyant trois' appareils
allemands, recommandé aux patrouilleurs
de -se .charger du dentier et de 'lui laisser
les deux autres. Mais il
sa prodigieuse rapidité: il le-
i!
saisi; dans son troisième .^t l'abat-
eu le temps de se rendre compte de ce qui
arrivait.
qic l'as des fis ,psî, arrivé anjotii ..i'iinj n
uVo;
E!, For.k raconte tout .•'̃ia, d'une voix
ment dans les yeux. En rentrant à Tesea-
drille, après sa triple victoire, à ses camn-
plement •.< J'riurnis bien voulu \'0:1' la tète
cm ounmeme »
René GBANDCHAMP.
L'homtnaçe de Paris
bux artisan^ de la victoire
Le bureau du conseil municipal. réuni
hier sous la présidence de M. Gluwsaigne-
Goyon. a. sur sa propositkn. voté 'adresse
Le bureau du conseil nuiuk-ipai. dans une pen-
sée d'hommage aux artisans de kï victoire qui
le .salut dû Paris et d'Amiens M. lo prési-
dent du n-.msoii, minist'-o 6 ̃ ̃ ':•<>. qui s'e-st
grands hommes de guerre, qui ont .u, et les
incomparables .-«ldats qui ont I;i iniMiiru-
vro [iiaa'straJo par laquelle l'ennemi, se croyant
di''jA à Ta curte, hurlant, ttarh Paris, a Oté sur-
pris, bousculé et, contraint il une retraite. «lO.-as-
treuso
Au du oonsoil muaicitvil et do 'a popula-
t;on parisienne dont il est sur
înent la pensée et les sentiniviits
Félicite respectueusement et de tout cœur M. le
maréchal Foch de son élévation la plus haute
dignik' militaire française. M. le maréchal Dou-
blas Haig, Pétain et Kayolle des dis-
tinctions glorieuses dont ils ont ç'<; l'objet
Les prie de transmette l'expression enthousiaste
d«> ,·a profonde gratitude et de son absolue <*on-
tkBH-e aux commandants des rirm.^s françaises
et alliées, ainsi qu'aux admirai. ''•> n ".s pîa-
oi^s sous leurs ordres et r.mo. toi
ardente dans la sainteté de la cause qu'elles dé-
fendent, n'ayant jjius qu'une seule volonté, un
.seul cœur, brûlant du même feu sacré, ont re-
voient enfin, aprfs de cruelles épreuves, l'aiibe de
la victoire définitive
Salue respectueusement la mémoire de tous
ceux qui od donné leur vie pour le triomphe de
la liberté et du droits, et s'incline pieusement sur
les tombes des enfants de France dont le s-ing
pays et lui ouvre de lumineux horizons de i'i'oa-
LA CONQUÊTE DE L'AIR
Par l'aviation de guerre
à l'aviation de paix
parETIENNE LAMY
Cette maitrise de l'air obtenue par nos
soldats ouvrait à l'homme un' trop vaste
domaine pour qu'il dominât seulement
les champs de bataille et que l'aviation,
comme la première machine de Wright
au camp d'Auvours, accomplit tout sou
cycle sur des terrains de servitude mili-
taire. D'autres espaces et d'autres des-
tinées l'attendent. L'épreuve atroce à
laquelle les peuples sont appelés les
contraint à sacrifier toutes les joies du
présent pour sauver les droits de l'ave-
nir. Mais autant ils persévèrent, autant
ils souffrent. Et, pour ne pas perdre
le courage, ils évoquent, dans les rui-
nes mêmes, l'espérance des réparations
qu'ils préparent, le spectacle du monde
guéri par la paix et rendu enfin aux
victoires sans victimes.
Avant la guerre, les progrès de la
science avaient un caractère général:
leur régulière accélération et leur lutte
contré toutes les sortes de lenteur. LoctV
motive, automobile, félégraphe, télé-
phone, les découvertes du dernier siècle,
déjà devenues des habitudes, ont em-
porté l'existence l'allure de la vapeur
et de l'électricité. Le miraele contempo-
rain a été de faire plus pleine la vie
qu'on ne pouvait l'aire plus longue. La
même durée vaut davantage, puisqu'elle
confient plus d'énergies créatrices, c'est-
à-dire d'activités et de joies. Plus le
monde va, plus il se hâte. La conscience
de notre brièveté soutient notre eiîort
pour gagner d'allure la fuite du temps.
Cette avance sur le temps trouve son
•nmbole dan- l'avion victorieux de la
distance et de l'inconnu. Et si une l'orme
de la puissanee devait séduire les ima-
ginations et devenir universellement
populaire par Sa ressemblance avec le
génie mobile et agité de notre temps,
c'est la vitesse.
Les voyages moins longs
et moins croûteux
Dire que. des maintenant capable de
parcourir par heure kilomètres, elle
double notre aptitude il nous mouvoir
n'est pas donner toute la mesure de
son avance. Pour les véhicules qui ram-
pent à la- surface du soi, chacun de
ses reliefs ou de ses cieux allonge la
qui. Sur l'eau la voie c.-t puni-
mais sinueuse comme les fleuves, et
duit, en mer, selon un mot évocateur
« doubler les pointes Et que dn
fois il ne suffit pas de doubler Peur
se rendre de Colon à Panama, un na-
vire longe jusqu'au, cap Horn le Paci-
fique, l'Atlantique jusqu'à la. trie;' des
Antilles, parcourt plus de 20.000 kilo-
mètres, la moitié de la circonférence ter-
restre de Panoiua à Colon, l'isthme -a
kilomètres qu'un avion de uiédiucre
vitesse survolerait en une demi-heure.
Maître de toujours aller droit vers -ou
but, l'avion a le monopole des routcs
brèves même pour franchir les ré-
aioiiss les plus accidentées et les pius
hautes montagnes il supprime toutes
les sinuosités par deux ligues droites,
l'une qui. du point on il quitte terre
vers la plus haute altitude, s'élève, l'au-
tre qui descend de là vers la place on il
L'avion réduit, cu même fomps que la
durée, le coût des voyages. Pour assu-
rer les communications terrestres, il
faut pourvoir à deux sortes de dépen-
des celles des voies et celles des véhi-
cules. L'aviation remplace les voies ter-
restrcs, toujours trop rares et onéreuse
à entretenir, par les sillons innombra-
bles et toujours neufs que l'appareil
volant trace dans l'air à chaque voyage.
Pour elle l'aménagement, du sol se ré-
duit à quelques terrain-' d'atterrissage, à
ciuelques ?ures. a quelques signes qui,
survolées, comme les « amers » sur l'ho-
rizon mouvementé des côtes, nomment
au pilote le lieu où il se trouve. Ces frais,
si on les compare à ceux d'une route
ferrée ou non, sont négligeables, et les
dépenses se restreignent presque au
coût ei, à l'usure des appareils volants.
L'air, tantôt opposé, tantôt i'avorable
tantôt neutre, fait aux avions, mus en
sa profondeur, une résistance moins
continue et moins brutale que le mou-
vement perpétuel des vagues contre la
coque des navires et la dureté opiniâtra
du sol contre les assemblages des voitu-
res. Le jour où l'aéronautique sera passée
des expériences au plein usage, le coût
des appareils doit diminuer à mesure
qu'augmentera leur production. Pour
ces raisons, la locomotion aérienne, soit
par appareils de maître et itinéraires
au are de chacun, soit par transports en
commun et voyages réguliers, est ap-
pelée à devenir la moins dispendieuse.
La question de régularité
et de sécurité
La rapidité et l'économie ne suffi-
raient pas à fixer la faveur du public.
Aux transports en commun, qui, de-
main comme aujourd'hui, seront les
plus importants, il faut la permanence
et la sécurité. Sans départs constants
et arrivées certaines, les entreprises de
messageries ne trouveraient à porter ni
marchandises, ni correspondances, ni
voyageurs. Or. l'aviation est dominée par
les lois et les caprices de l'atmosphère
Durant une part des vingt-quatre lieu-
res qu'on appelle les jours, la nuit om
pêche le pilote de distinguer où il
i où il va, où il descend. Même par l,
1 soleil, la brume, quand elle couvre de
sa ouate molle le sol, détourne du dé-
part ceux à qui elle cracherait la plaça
DIBECTIOH ADMnnSTtUTIOH
rae d'Enahion, Pari»
Téléphone: Ont. I5.CO
Mram t«égr»phiqil« PeUUira-?Mi«
La pubtioité est. reçue
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19, M des Italien*, Paria. TéLGut. 17-89
ABONNEMENTS S moia e tnot» 1 «o
Sain* etS.-«t-O. 8.» 3O.>
rranca Colon. 9 32 »
Etranger 10.» 18. 35."
MARDI
20
AOUT 1918
Saint Bernard
SOLEIL lev. 5 h. 50 couch 7 h. 5"
LOFE: pleine le d. qu. le 28
Temps probable beau
U78°1ÔÛR DE LA GUERRE
Entre Oise et Aisne, nos troupes ont avancé
de deux kilomètres sur une étendue de quinze
ELLES ONT FAIT 2.200 PRISONNIERS
Nous sommes aux abords de Lassigny
LES BRITANNIQUES ONT PÉNÉTRÉ DANS MERVILLE
ET ONT CONTINUÉ LEURS PROGRÈS DANS CE SECTEUR
Ce qui" se passe en ce moment nous
fournit la preuve évidente que non seu-
lement la manœuvre générale entamée
le 8 août sur le front de Picardie ne s'in-
terrompt pas, mais que nous possédons
tous les moyens de t'alimenter. Je dirai
même que, comme l'imposait la logique
des choses, elle s'étend entre l'Oise et
l'Aisne, événement que les Allemands
paraissaient tout particulièrement re-
douter, puisque c'est là qu'ils avaient
essayé d'opérer le calfatage avec les
trois armées du colonel-général von
Boehm.
Hier dimanche, vers six heures du
soir. nos troupes, poussées en avant sur
un front de 15 kilomètres, ont enlevé à
l'ennemi un terrain profond de deux
mille mètres, entre le sud de Carlepout
et Fontenoy, occupant le plateau à
l'ouest de N'ampcel, !a berge sud du ra-
vin d'Audignicourt, le village de Nou-
vron-Vingré et celui de Mursain. L'en-
nemi, évidemment pris de cour' a laisse
entre nos mains 2.200 prisonniers.
En même temps. et ce n'est assuré-
ment pas pure coïncidence, une pous-
sée irrésistible amenait nos soldats aux
abords ouest de Lassigny. Cette place
semble d'autant plus compromise que
déjà nous débouchons des bois de Thies-
court. menaçait par le nord-ouest ce
que les Allemands ont pu conserver du
massif, tout comme nous l'enserrons par
le sud-est aux lisières de Dreslincollrt.
Mais ce qu'il importe avant tout de
retenir, dans ces événements successifs
à l'énumération desquels s'ajoutent les
progrès effectués par les Britanniques
eu Artois et ea Flandre, c'est l'indica-
tion fort nette d'un programme aux con-
tours parfaitement précis et arrêtés, qui
se développe avec la régularité d'un
pendule. Il est d'une telle clarté que
l'oeil le moins exercé peut en suivre faci-
lement les étampes, et l'on ne saurait dou-
ter, par conséquent, que l'ennemi n'en
ait, lui aussi, l'intuition. Seulement, il
faudrait Ludendorf, pour rétablir ses
atTaires et reprendre l'ascendant que lui
ont enlevé nos victoires, des moyens
qu'il ne possède plus, pour les avoir usés
trop tôt. Il ne peut guère, en ce mo-
ment, qu'essayer de parer les coups, et il
h'v efforce en s'accrochant désespéré-
ment à des points d'appui déjà chance-
lants, mais sur la résistance desquels il
compte pour se bâtir en arrière une
nouvelle ligne Hindenburg Son unique
pensée est de se constituer une position
de repli sur des terrains rendus par lui
désertiques. C'est une ambition bien
modeste, au regard de celles que,
naguère encore, il affichait avec tant de
jactance et de présomption.
Il ressort, au surplus, de certains do-
cuments capturés sur les prisonniers ou
des morts, que l'aviation allemaude su-
bit en ce moment une crise grave et à
peu près incurable. Ses pertes sont coti-
sidérables, et deviennent de plus en plus
difficiles a combler, en raison à la fois
du ralentissement de la production et du
manque de personnel. Aux troupes qui
se plaignent de ne point être suffisam-
ment protégées, on répond en prêchant
la résignation et l'économie. Ah quels
pas de géants nous ferions vers la yic-
toire décisive si nous nous hâtions de
donner à la cinquième arme toute l'ex-
tension que comportent nos ressources,
rendues presque infinies par le concours
américain
Lieutenant-colonel ROUSSET.
LA SITUATION
On ne saurait trop admirer. La ̃manière
méthodique dont sont menées les opéra-
lions qui ont pour l'un de leurs objectifs
la chute de Lassigny et pour but général le
redressement de notre front (Jans la région
de Noyon, <'nous tenioitfi avant l'offensive aile-
a failli,
nous l'avons dit an
moment, tomber on
notre pouvoir dès !̃:
début du mouvement
exécuté par l'armé.,
llumbert.. ontre
Matz et l'Oise. T. en-
nemi a 1™ alors ]Otei
iL temps sur le champ
de bataille des ren-
forts qui endiguèrent
notre avance. A la
marche rapide succé-
dèrent alors une ui-
filtration et une pres-
sion patiente dont les
résultats apparaissent
chaque jour. Le fait
est qu'à l'heure ac-
tuelle Lassigny est
aux deux tiers entou-
ré par nos soldats.
La prise du bois des
Loges, l'autre jour,
19 AOUT, APRÈS MIDI. Pendant la nuit, actions d'artillerie violentes au
nord et au sud de l'Aine.
Le chiffre des prisonniers que nous avons faits hier dans la région à l'ouest
de Raye dépasse 400.
HIER, VERS DIX-HUIT HEURES, ENTRE L'OISE ET L'AISNE. NOS TROU-
PES ONT RECTIFIE LEUR FRONT SUR UNE ÉTENDUE DE 15 KILOMETRES
ENVIRON ENTRE LE SUD DE CARLEPUNT ET FONTENOY. RÉALISANT
AINSI SUR TOUTE LA LIGNE UNE PROGRESSION MOYENNE DE 2 KILO-
MET RES.
Nous avons occupe le plateau à l'ouest de Nampcel, atteint le rebord sud du
ravin d'Audignicourt et conquis Nouvron-Vingrè.
1.700 PRISONNIERS, DONT DEUX CHEFS DE BATAILLON, SONT ENTRO
NOS MAINS.
SOIR EYTRE LE MATZ ET L'OISE, NOUS AVONS CONTINUÉ A
PROGRESSER, AU COURS DE LA JOURNEE. NOS TROUPES, MALGRE LA
RÉSISTANCE OPINIATRE DE L'ENNEMI, SE SONT EMPARÉES DE FRES-
AMBRES ET ONT ATTEINT LES ABORDS OUEST DE LASSIGNY.
PLUS AU SUD, NOUS AVONS RÉUSSI A DÉBOUCHER DES- BOIS- DE
THIESC0URT.
SUR NOTRE DROITE, NOUS AVONS CONQUIS PIMPREZ ET POUSSE
JUSQU'AUX ABORDS SUD DE DRESLINCOURT.
AU NORD DE L'AISNE, COMPLÉTANT NOS SUCCÈS ENTRE CARLE-
PONT ET FONTENOY. NOUS AVONS ENLEVÉ LE VILLAGE DE MORSAIN.
LE CHIFFRE DES PRISONNIERS QUE NOUS AVONS FAITS DANS CETTE
RÉGION, DEPUIS HIER, ATTEINT 2,200. (Communierai tranjals.)
19 AOUT APRES MIDI AU DÉBUT DE LA NUIT, L'ENNEMI A CON-
TRE-ATTAQUÊ NOS NOUVELLES POSITIONS ENTRE OUTTERSTEENE ET
METEREN SON ATTAQUE A ÉTÉ COMPLÈTEMENT BRISÉE PAR NOTRE
ARTILLERIE ET NOS MITRAILLEUSES. Le chiffre total des prisonniers faits
dans ce secteur pendant l'heureuse opération d'Izier n'est pas encore établi. L'ar-
tillerie ennemie s'est montrée assez active au sud de la Somrrre, au sud-ouest et
au nord de Bailleul.
Au cours de la nuit d'hier, nous avons fait des prisonniers dans le secteur
d'Ayette, ainsi qu'au sud de la Scarpe, où nos patrouilles ont fait irruption dans
les tranchées de l'ennemi et pénètre assez en avant dans ses positions.
Au nord de la Scarpe, l'ennemi a tenté un coup de main que nous avons re-
pousse en lui infligeant des pertes.
Pendant la journée et la nuit d'hier, nos troupes ont réalisé de sensibles pro-
grès dans le secteur de Merville, en dépit de la résistance des mitrailleuses enne-
mies. Nous avons fait de quarante à cinquante prisonniers et ramené des mitrail-
leuses.
SOIR. Ce matin, l'ennemi a lancé une violente attaque contre nos posi-
tions sur un front d'un mille, entre Lihons et Herletrille. Il a réussi à pénétrer
dans nos lignes en deux points mais il en a été immédiatement rejeté par notre
contre-attaque, qui a complètement rétabli la situation.
Au cours de ces combats, l'ennemi a subi de fortes pertes et nous avons fait
quelques prisonniers.
Dans le secteur de Merville, nous avons continue notre avance et réalisé de
sensibles propres sur un front d'environ dix mille yards.
Plos troupes tiennent, maintenant, la ligne de la route qui traverse Merville,
depuis Paradis jusqu'à les Piwesbecques elles ont pénétré dans Merville.
Au cours de notre progression, de difs combats ont eu lieu en différents
points nous avons fait des prisonniers et pris des mitrailleuses.
Lf, TOTAL DES PRISONNIERS CAPTURÉS PAR NOUS, HIER, AUX
ENVIRONS D'OUTTERSTEENE, S'ÉLÈVE A DONT OFFICIERS.
Le nombre de mitrailleuses et de mortiers de tranchée pris par nous n'a
pas encore été établi. (Communiqués britanniques.)
avait amorcé le débordement nord-ouest
qu'aciipntue l'ncyupaiion. hier, de Fresniè-
reô. Nous avons souligné déjà l'importan-
ce de ce village vers lequel il était évident
que nos bat aillons se dirigeaient, qu'ils
vinssent soit des lisières est du bois des
Loges, soit de -Canny-sur-Mutz. C'est le
point. de jonction do deux routes qui vont
à Rove il es!, donc ':̃<•? utile pour la ma-
nœuvre sur Roy. m;;is l'une de ces routes
eut la route Iloye-Lasstgny. duquel l,assigny
il n'est éloigné que de trois kilomètres en-
viron il est donc plus utile encore pour la
manœuvre sur Lassigny.
A l'ouest, nous avions avancé sur Las-
sisny par Royosur-Matz et par Gury les
actions d'hier nous ont portés jusqu'aux
abords ouest de la localité, nous devons
donc être maîtres de Plessis-cle-Roye et
nous battre à la station du petit chemin
de fer. Au sud nous avons débouché des
bois de Thiescourt entre lui et Lassigny,
il y a encore un couvert franchir, intini-
ment moins épais et moins étendu..
Au sud-est, nos troupes sont. plus {';ni-
j gnées elles y commencèrent plus tard
leur mouvement qui intéresse d'aillems au-
tant Noyon même que Lassigny il est en
effet en double direction il s'oriente sur
Lassigny par la route Ribéeourt-Lassigny,
des deux côtés de. laquelle nous avons les
positions essentielles de la Cnrnoyc et de
la ferme d'Attiche il s'oriente sur Noyon,
à l'est du massif, le long de l'Oise et de la
voie ferrée Compiègne-Noyon, sur la route
Compiégne-N'oyrin il il atteint Diesliucourt,
tandis qu'à l'es! de liibécouil nous pre-
nions Pimprey, au coude où fraternisent le
canal latéral et l'Oise.
Mais ici le mouvement se relie aux opé-
rations qui se déroulent de l'autre côté
de l'Oise et qui ont pour objectif la réoccu-
pation de Ja forêt d'Ourseamps, du bois de
Carlepont et de tout le lorrain- que nous
avions du évacuer par prudence. lorsque
l'ennemi, lors de sou offensive du 3 juin,
était parvenu jusqu'au sud de Ribécourt.
Déjà. il y a quelques jours, une opéra-
tion dans la région d'Autrèches nous
avait' renda d'utiles points d'appui elle a
eu son complément avant-hier et hier. No-
tre liane partait de Bailly. contournait la
furet de Laigu.3 qu'elle quittait pour passer
à Moulin-sous-Touveni et gagnait t'Aisne
par le sud d'Autrèches et la Haute-Brave.
Bailly est toujours notre base au sud de
la forêt d'Oursçamps, vers laquelle nous
marchons par la route de Noyou qui à Ja
Quintonnière jette une branche vers Carle-
poiït no us sommes au sud de ce village,
avons pénétré dans le bois de ta Montagne,
entourons Nampcel. nous" échelonnons' sur
le rcbi.rd sud du ravin, parallèlement au
ru du Moulin au delà duquel les Allemands
tiennent les hauteurs avons largement dé-
passé Aufrècbes et Chevillecourt, sur le
ru d'Ozier jusqu'à Morsain que nous avons
pris. avons enlevé Nouvron-Vingré qui do
mine la vallée de l'Aisne au nord de Fonte-
noy et qui est la clef de plusieurs voies en
direction du canal de l'Oise à l'Aisne et
du plateau de Coucy.
Le chiffre des prisonnier», dit assez
que cette opération a admirablement réus-
si ce que nous en avons dit montre du
reste qu'elle n'est pas sans liaison avec nos
efforts sur le massif de l^psi<»ny. Des deux
côtés de l'Oise nous entreprenons pa-r d-es
actions qui s'aident l'une l'autre la réduc-
tion du saillant qui s'avançait jadis mena-
çant sur Compiègne.
C'est du beau labeur, du labeur d'artiste.
Qui est-ce qui manie les pions sur-cet échi-
quier?
Ce que l'on en sait et ce que J'on en voit
dénotent une étonnante sûreté de main.
Quel est donc ce chef d'etat-major dont la
lucidité et la souplesse d'intelligence se li-
sent chaque jour dans la perfection et la
variété du détail
Peur leur part, les Britanniques ont brisé
une attaque ennemie, qui avait pour but de
dégager Chaulnes. et encore amélioré leur
front dans te secteur de Merville. Leur li-
gue va maintenant de Locon à Vieux- Ber-
'.|uin par Paradis, une partie de Merville et
les Pnresbéfques. C'est toute la variée de
Clarence qui est nettoyée. Ici aussi les po-
che5 se vident.
LES JAPONAIS
marchcnt sur îchita
L'action iupunuise se dêoclnpye sur les
confinx de la Sibérie ci, de tn République
chinoise. On suit comment elle a clé •pré-
parce par des négociations minutieuses
avec l Entente et avec et pnr
des traités avec le gouvernement de Pékin.
Cas derniers prévoyaient une coopération
élrotle et donnaient au cabinct de Tukio
l'autorisation d'ayir sur territoire chinois.
Ils ont abouti, au mois de juillet, i éta-
blissement d'un programme conccrté. C'est
ce programme qui vient d'entrer en exé-
L'armer japonaise. réunie des con-
tingents' américains, français et anglais
grois équipés et encadres, en vr.nanl de
Vladirostock. Le.$ deux grands centres rie!
rassemblement de ces prisonniers étaient
Khabarovsk sur et Tchita, ville
de 20,000 âmes, chej-lieu de la Transbaï-
!
tante se, troure lu gare de Kaidatoro,
'd'où part le chemin de jrr de Mandchourie.
Celte ligne traverse, la frontière entre
Matsievsluiïa ct Sa posses-
sion, pour 1rs Japonais, prendra une
grande valeur parce qu'elle leur permet-
tra de faite rapide pression sur le groupe
germano-autrichien de Tclr,ïta ri d'établir
des communications avec tes fovçe-s tchéco-
slovaqucs échelonnées plus à l'ouest.
.&e là VopéraJlon qui vient, d'être, tf-utée.
Manchuli est le ?torrs japonais de la ville de
Mandchouria.
Les forces nippùnnes' -qui se mettent en
blées en Corée et dons la Mandchourie
méridionale.
MOUVEMENTS DE TROUPES
IDE NOTRE EN'VOTS SPSCIAL)
Yladivoslock, 16 aotit.
(Retardée en transmission)
Les premiers éléments eje deux divisions
japonaises sont passés à Kharbine iL desti-
'nation du front de Mandchourie.
AU SECOURS DES TCHÉCO-SLOVAQUES
Bernard Falk, correspondant particulier
du Dailij Mail en Extrême-Orient, télégru-
phie Vladivostock, 17 août.
J'ai constamment signalé avec insis-
tance qu'il serait imprudent de la part. des
alliés d'envover au secours des Tchèques
des forces insuffisantes. Aujourd'hui, un rap-
port du général Dietrktis, qui détinit nette-
ment la dangereuse position des Tchèques
bloqués dans le défilé -Volga-Baïkai, d'où les
alliés veulent tout d'abord les dégager, a été
présenté aux autorités alliées, bien qu'eHes
lussent déjà au -courant de cette situation.
Le jjunéral appréhende que les
'chèques jne pVn^senf pas attencTrë' jlisTq'u'a'ti'
printemps prochain le secours des alliés,
s'ils ne sont. pas aidés des avant l'hiver.
Il y a là un grand danger.
En tenant compte des troupes bolchevis-
tes, le généra! Oietrichs évalue a
hommes les électifs que l'ennemi pent ras-
sembler et. on doit toujours craindre que les
troupes allemandes qui avancent le long de
la Volga ne parv.'wuïent à faire leur jonction
avec les Germano-Magyars, prisonniers en
Sibérie.
Le général conclut en demandant que les
forces alliées se préparent il agir rapide-
ment dans les six semaines qui restent en-
core pour les opérations. Il
LES BOLCHEVIKS ESSAIENT DE MOBILISER
Zurich, août.
Le correspondant spécial de la Gazette de
Francfort Moscou écrit:
« Ces jours derniers, les dispositions ce
la population étaient à la panique.
^'mobilisation de l'armée ro-jge con-
tinue. Le 6 août, le commissariat de la
Guerre a adressé un cadre à tous les an-
ciens officiera jusqu'à soixante ans, d'uvoir
à se présenter le lendemain à l'école de
guerre. Plus de vingt m!1le se présentèrent.
tous on!, été sans explications et, il!
l'heure actuelle, aucun n'a été encore reltl
clié. On ne libérera sans doute que ceux qui
prendront, du service dans l'armée rouge.
L'appel du gouvernement adressé out
sous-officiers de l'ancienne armée de s'en-
rôler peur combattre pour la révolution en
danger, semble n'avoir eu que peu de
succès.
Les journaux bourgeois ont reçu avis
quMls ne pourront paraître qu'après la pre-
mièro victoire remportée sur les Tchéco-
slovaques. La censure est plus sévère que
jamais; L'exode des habitants continue. Les
quartiers élevés de Moscou ont été évacués
par ordre et des mitrailleuses ont été placées
dans lés logements abandonnés.
D.ans ks 'cercles bolcheviks, ou a reçu.
mercredi des nouvelles sur l'attitude incer.
taine d'une partie des troupes stationnées
à Orscha. Hier encore, on racontait que des
combats avaient eu lieu entre différentes
divisions.
LE DÉPART DES CONSULS
Londres, 19 août.
On mande de Stockholm, 16 août, au
Times
Le ministère des Affaires étrangères
suédois apprend que les consuls britannique
et japonais ont quitté Moscou. Le consul
suédois s'est charge des intérêts de leurs
nationaux respectifs.
Les consuls de Frarae et d'Italie vont
partir également. Les consuls des autres
puissances neutres assumeront les intérAts
français et italiens »
Comment Fonck
abattit en vingt secondes.
ses trois derniers avions
Ah non, pas d'interview me dit
Fonck. que ,je rencontrai hier, en compa-
gnie de deux .fomiruindants aviateurs, Ou
m'a prêté uriji do pru-p^s que je n'ai jaunit
tonus.
Comprenez donc, ajouta fini -K's <:om-
glorieux et qui commanda longtemps l'esca-
drille fameuse des Cigognes que des
hommes comme Fonck eont des hraves qui
ne tiennent pas à être hissés sur d-es pavois
et présentes au public comme des objets
étranges.
Je n'insistai pas. Mais, 6i j'avais promis
de ne pas rapporter les paroles inCin.es de
les écouter et il ne pas en tirer un récit
tidèle.
Le. jeu.ne lieutenant, snns se t. tir-' prii*r,
nous raconta comment, le li août 'jurant,
il avait abattu trois avions sur la route de
FI. a Ch. Il était sorti à onze heures du
matin, escorté de deux uppareils p-atrouil-
lc-irs. Après avoir '-loisé uiwj dizaine de
minutes au-dessus de la roule., il aperçut
quatre' biplaces allemands de combat, qui
.se suivaient la file indienne, si l'on peut
dire, séparés seulement par quelques cen-
taines de mètres.
Fonck attaque imméddaiement le premier
à la mitrailleuse l'appareil tombe en nain-
plus lïrdvje second
uvion est pris dans son vise»r quelques
balles, une gerbe de feu. ("est fini. Le pilote
du troisième biplace, devant ce massacre,
oblique rapidement ef Fonckne peut le
prendre dans le viseur i! s'échappe. Vriis
î'ns des as franr-ai-s exécute un retourne-
ment rapide et descend le quatrième nppa-
rejl avec autant de promptitude que les
deux premiers.
Cetla scène tragique avait, en tout,
duré vingt secondes. Fonck lui-même re-
connaît que c'est un record, puisque le jour
où il descendit six appareils, les deux pre-
i miers seulement furent d6tru:ts en ce mê-
me laps de temps.
Les avions ennemis étaient iornl ̃̃̃'̃> ,'i :îûO
mètres environ les uns des au'n; U droite
de la Toute. Nos fantassins étaient stupé-
faits d'une pareille exécution. "Le plus
curieux, disait un officier, c'était, de voir le
troisième appareil, échappé par miracle,
mer a \
mandes, pour v faire le cuinvi" :»iidu de la
¡ luit. ̃>
noii; ex-
pose Fonck, aurait eu le même sort que
ses compagnons s'ü avait été un peu plus
éloigné du premier. L'aviateur français au-
rait, eu. en effet, le temps de \iser à nou-
veau.
Les patrouilleur? qui 1-v.ivk
passant chaque fois. d"iHu:"iii civ-orit <.n
é.f.oniv'menî. Au cours d'iro de ses derniers
cxnioils, l'as do^ as, voyant trois' appareils
allemands, recommandé aux patrouilleurs
de -se .charger du dentier et de 'lui laisser
les deux autres. Mais il
sa prodigieuse rapidité: il le-
i!
saisi; dans son troisième .^t l'abat-
eu le temps de se rendre compte de ce qui
arrivait.
qic l'as des fis ,psî, arrivé anjotii ..i'iinj n
uVo;
E!, For.k raconte tout .•'̃ia, d'une voix
ment dans les yeux. En rentrant à Tesea-
drille, après sa triple victoire, à ses camn-
plement •.< J'riurnis bien voulu \'0:1' la tète
cm ounmeme »
René GBANDCHAMP.
L'homtnaçe de Paris
bux artisan^ de la victoire
Le bureau du conseil municipal. réuni
hier sous la présidence de M. Gluwsaigne-
Goyon. a. sur sa propositkn. voté 'adresse
Le bureau du conseil nuiuk-ipai. dans une pen-
sée d'hommage aux artisans de kï victoire qui
le .salut dû Paris et d'Amiens M. lo prési-
dent du n-.msoii, minist'-o 6 ̃ ̃ ':•<>. qui s'e-st
grands hommes de guerre, qui ont .u, et les
incomparables .-«ldats qui ont I;i iniMiiru-
vro [iiaa'straJo par laquelle l'ennemi, se croyant
di''jA à Ta curte, hurlant, ttarh Paris, a Oté sur-
pris, bousculé et, contraint il une retraite. «lO.-as-
treuso
Au du oonsoil muaicitvil et do 'a popula-
t;on parisienne dont il est sur
înent la pensée et les sentiniviits
Félicite respectueusement et de tout cœur M. le
maréchal Foch de son élévation la plus haute
dignik' militaire française. M. le maréchal Dou-
blas Haig, Pétain et Kayolle des dis-
tinctions glorieuses dont ils ont ç'<; l'objet
Les prie de transmette l'expression enthousiaste
d«> ,·a profonde gratitude et de son absolue <*on-
tkBH-e aux commandants des rirm.^s françaises
et alliées, ainsi qu'aux admirai. ''•> n ".s pîa-
oi^s sous leurs ordres et r.mo. toi
ardente dans la sainteté de la cause qu'elles dé-
fendent, n'ayant jjius qu'une seule volonté, un
.seul cœur, brûlant du même feu sacré, ont re-
voient enfin, aprfs de cruelles épreuves, l'aiibe de
la victoire définitive
Salue respectueusement la mémoire de tous
ceux qui od donné leur vie pour le triomphe de
la liberté et du droits, et s'incline pieusement sur
les tombes des enfants de France dont le s-ing
pays et lui ouvre de lumineux horizons de i'i'oa-
LA CONQUÊTE DE L'AIR
Par l'aviation de guerre
à l'aviation de paix
parETIENNE LAMY
Cette maitrise de l'air obtenue par nos
soldats ouvrait à l'homme un' trop vaste
domaine pour qu'il dominât seulement
les champs de bataille et que l'aviation,
comme la première machine de Wright
au camp d'Auvours, accomplit tout sou
cycle sur des terrains de servitude mili-
taire. D'autres espaces et d'autres des-
tinées l'attendent. L'épreuve atroce à
laquelle les peuples sont appelés les
contraint à sacrifier toutes les joies du
présent pour sauver les droits de l'ave-
nir. Mais autant ils persévèrent, autant
ils souffrent. Et, pour ne pas perdre
le courage, ils évoquent, dans les rui-
nes mêmes, l'espérance des réparations
qu'ils préparent, le spectacle du monde
guéri par la paix et rendu enfin aux
victoires sans victimes.
Avant la guerre, les progrès de la
science avaient un caractère général:
leur régulière accélération et leur lutte
contré toutes les sortes de lenteur. LoctV
motive, automobile, félégraphe, télé-
phone, les découvertes du dernier siècle,
déjà devenues des habitudes, ont em-
porté l'existence l'allure de la vapeur
et de l'électricité. Le miraele contempo-
rain a été de faire plus pleine la vie
qu'on ne pouvait l'aire plus longue. La
même durée vaut davantage, puisqu'elle
confient plus d'énergies créatrices, c'est-
à-dire d'activités et de joies. Plus le
monde va, plus il se hâte. La conscience
de notre brièveté soutient notre eiîort
pour gagner d'allure la fuite du temps.
Cette avance sur le temps trouve son
•nmbole dan- l'avion victorieux de la
distance et de l'inconnu. Et si une l'orme
de la puissanee devait séduire les ima-
ginations et devenir universellement
populaire par Sa ressemblance avec le
génie mobile et agité de notre temps,
c'est la vitesse.
Les voyages moins longs
et moins croûteux
Dire que. des maintenant capable de
parcourir par heure kilomètres, elle
double notre aptitude il nous mouvoir
n'est pas donner toute la mesure de
son avance. Pour les véhicules qui ram-
pent à la- surface du soi, chacun de
ses reliefs ou de ses cieux allonge la
qui. Sur l'eau la voie c.-t puni-
mais sinueuse comme les fleuves, et
duit, en mer, selon un mot évocateur
« doubler les pointes Et que dn
fois il ne suffit pas de doubler Peur
se rendre de Colon à Panama, un na-
vire longe jusqu'au, cap Horn le Paci-
fique, l'Atlantique jusqu'à la. trie;' des
Antilles, parcourt plus de 20.000 kilo-
mètres, la moitié de la circonférence ter-
restre de Panoiua à Colon, l'isthme -a
kilomètres qu'un avion de uiédiucre
vitesse survolerait en une demi-heure.
Maître de toujours aller droit vers -ou
but, l'avion a le monopole des routcs
brèves même pour franchir les ré-
aioiiss les plus accidentées et les pius
hautes montagnes il supprime toutes
les sinuosités par deux ligues droites,
l'une qui. du point on il quitte terre
vers la plus haute altitude, s'élève, l'au-
tre qui descend de là vers la place on il
L'avion réduit, cu même fomps que la
durée, le coût des voyages. Pour assu-
rer les communications terrestres, il
faut pourvoir à deux sortes de dépen-
des celles des voies et celles des véhi-
cules. L'aviation remplace les voies ter-
restrcs, toujours trop rares et onéreuse
à entretenir, par les sillons innombra-
bles et toujours neufs que l'appareil
volant trace dans l'air à chaque voyage.
Pour elle l'aménagement, du sol se ré-
duit à quelques terrain-' d'atterrissage, à
ciuelques ?ures. a quelques signes qui,
survolées, comme les « amers » sur l'ho-
rizon mouvementé des côtes, nomment
au pilote le lieu où il se trouve. Ces frais,
si on les compare à ceux d'une route
ferrée ou non, sont négligeables, et les
dépenses se restreignent presque au
coût ei, à l'usure des appareils volants.
L'air, tantôt opposé, tantôt i'avorable
tantôt neutre, fait aux avions, mus en
sa profondeur, une résistance moins
continue et moins brutale que le mou-
vement perpétuel des vagues contre la
coque des navires et la dureté opiniâtra
du sol contre les assemblages des voitu-
res. Le jour où l'aéronautique sera passée
des expériences au plein usage, le coût
des appareils doit diminuer à mesure
qu'augmentera leur production. Pour
ces raisons, la locomotion aérienne, soit
par appareils de maître et itinéraires
au are de chacun, soit par transports en
commun et voyages réguliers, est ap-
pelée à devenir la moins dispendieuse.
La question de régularité
et de sécurité
La rapidité et l'économie ne suffi-
raient pas à fixer la faveur du public.
Aux transports en commun, qui, de-
main comme aujourd'hui, seront les
plus importants, il faut la permanence
et la sécurité. Sans départs constants
et arrivées certaines, les entreprises de
messageries ne trouveraient à porter ni
marchandises, ni correspondances, ni
voyageurs. Or. l'aviation est dominée par
les lois et les caprices de l'atmosphère
Durant une part des vingt-quatre lieu-
res qu'on appelle les jours, la nuit om
pêche le pilote de distinguer où il
i où il va, où il descend. Même par l,
1 soleil, la brume, quand elle couvre de
sa ouate molle le sol, détourne du dé-
part ceux à qui elle cracherait la plaça
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