Titre : Le Cultivateur aveyronnais : journal agricole illustré, paraissant tous les dimanches : agriculture, élevage, viticulture
Éditeur : [s.n.] (Rodez)
Date d'édition : 1908-05-01
Contributeur : Marre, Eugène (1867-19..). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32753461x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1908 01 mai 1908
Description : 1908/05/01 (A21,N49). 1908/05/01 (A21,N49).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56622932
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-S-1053
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
274'
LE CULTIVATEUR DU SUD-CENTRE.
fois les tiges. Dès qu'il a constaté l'invasion, le
cultivateur ne doit pas;se: contenter dé faucher
les parties atteintes, il lui: faut: -, aussi :vi;s'iter la
pièce, en surveiller les abords,"lâfliv de seren-
drecompte s'il n'existe pas des: ventes sponta-
nées infectées qui pourraient propager lé fléau.
Les jardins devraient être aussi débarrassées
des plantes menaçant les cultures des petits
pois; la vipérine/la bourache, l'alliaire, de-
vraient être arrachées, qu'elles soient infectée;,
ou non.
Lorsqu'une planche, un carré de petits pois,
sont atteints du blanc, il faut les sacrifier aussi-
tôt et brûler les pailles.
Le sel contre le chardon.
■ M. Wendelen, horticulteur des environs d'Ar-
ra.s, préconise un moyen pratique et peu coû-
teux de détruire les chardons.
Ayant constaté, à la suite d'un essai, que le
sel était-une substance très efficace pour la des-
truction de la prêle et du liseron, sauvage, il
pensa qu'il pourrait peut-être également tuer
le chardon.
L'événement vint confirmer ses prévisions.
Les chardons ayant été déchaussés, cet horti-
culteur mit un peu de sel autour de leur tige;
trois: jours après, il constata] qu'ils commen-
çaient à devenir malades. Au bout de huit
jours, la tige, complètement corrodée, laissait
tomber la tête. Pas un chardon n'a repoussé
depuis.
Le traitement de 25 ares du potager de M.
Wendelen ne lui a coûté qu'un kilo de sel et
trois heures de travail.
Industries agricoles
Le fromage de Roquefort dans la Crau (1).
La Crau est une Vaste plaine caillouteuse si-
tuée dans le département des Bouches-du-
Rhône, entre le Rhône (ou plutôt le canal d'Ar-
les à Bouc) à l'Ouest, les collines d'Istres et de
Saint-Mitre (au bord de l'étangde Berre) à l'Est,
la nier au Sud et les Alpines au Nord.
Les voyageurs qui se dirigent d'Arles sur Mar-
seille la traversent dans toute sa largeur. Il n'est
pas un d'entre eux, sans doute, qui n'ait remar-
qué ce sol stérile, couvert de cailloux roulés
jaunâtres, formant comme un vaste tapis sur la
terre rouge. Nous ne nous arrêterons pas sur
l'origine plus ou moins discutée de cette im-
mensité nue et désolée chantée par le poète de
Mireille en des termes qui donnent assez l'idée
de l'imposante sérénité qui règne en ce lieu :
La Crau cro tranquiïo et mudo.
Apcralin soim estendudo
Se perdié dins la mar et la mar dins l'air blu (2).
(l)Ext, AD l'Industrie Laitière,
(2) La Crnu était tranquille et muette.— Là-bas son étendue r-
se perdait dans la mer et la mer dans l'air bleu.
On parcourt là, en effet, kilomètres sur kilo-
mètres sans rencontrer âme qui vive, au mi-
lieu d'un silence absolu émotionuani, seul par-
fois troublé par l'impétueux mistral que rien
n'arrête dans cette étendue déimdéej ou par le
cri de quelque courlis regagnant les -marais de
ce la coustièro ».
L'hiver, cependant, cette mqnotoMiesst rom-
pue par le bêlementdes troupeaux, lgs;eiochët-
tes des brebis ou les grosses sonnamesJd.es ânes
ou des brebis et des boucs conducteurs;*:.Iî me-
noun », le tout entremêle d'abôiéhîeiïts de
chiens et des cris de bergers^
La Crau est, eii effet, le lieu de rendez-vous
des troupeaux transhumants dé mérinos « lis
escarbots », qui aux approches aës frimas quit-
tent les hauteurs alpestres; OÙ, dès le mois de
mai, ils sont allés chercher dàftsTes fraîches
pâtures la nourriture qui leur ferait'.défaut pen-
dant l'été dans le « Sahara provençal ». Là, par
suite de la constitution physique spéciale du
sol, de la sécheresse extrême xjtii y règne dans
la période estivale; toute végétation, herbacée
est impossible ; lé gazon y est littéralement
brûlé. Mais dès les pluies d'automne une herbe
fine de graminées et-.de légumineuses pointe .
entre les cailloux que les bêtes déplacent de lèiii
museau. Elle n'est pas abondante, Certes, cette
végétation ; mais par contre, elle est très rapide
et bien nutritive, à ce point queles bergers di-
sent, dans leur langage, que Quelques bouchées
suffisent pour sustenter les animaux : « Boucado
faï ventrado. »
Vers la fin octobre, à leur retour de la monta-
gne, les troupeaux s'arrêtent quelque temps
sur les confins de la Crau cultivée, où, grâce
aux canaux dérivés de la Durance, sont établies
de nombreuses prairies. Là, les: ovins broutent
la dernière pousse, puis s'en vont dans lésa cou-
sous » ou terrains de grand parcours dé la Craù
stérile, dans lés quelques oasis créées à la fa-
veur de sources naturelles et aussi dans la Ca-
margue. . i '
Quant, aux environs de la Noël, lé lait des
mères devient' disponible, on fabrique alors
dans les fermes « les mas » de petits fromages
blancs ou fromageons, que l'on vend environ
3 fr. 501a douzaine. Un de ces fromages exi-
geant un peu plus d'un litre, ce dernier acquiert
ainsi une valeur de 25 centimes en chiffre rond.
Une certaine quantité de lait est également por-
tée dans les villes, et les agglomérations du voi-
sinage, où il est cédé à 35 ou 40 Céntinies.
Aujourd'hui: lès producteurs trouvent cepen-
dant un nouveau débouché très avantageux
dans quelques petites laiteries que des industriels
de l'Aveyron sont venus installer dans la région,
par exemple au Pont-de-Crau, à Moulés, à En-
tressen. Un acheteur a même eu l'intention de
ramasser le lait pour l'expédier à Marseille.
On sait que le roquefort est un des rares fro-
mages fabriqués presque exclusivement avec du
lait de brebis. Or, pour faire face aux exigences
croissantes du commerce, les industriels du
pays de ce nom vont chercher quelquefois fort
loin, jusqu'en Corse, le lait de brebis nécessaire,
Si l'on pense combien est fragile une telle ma-
tière et, d'autre part, quel degré de fraîcheur,
et de pureté elle doit avoir pour donner un fro-
mage de bonne qualité, on comprend qu'il ne
pouvait être question de transporter ce lait à
Roquefort même pour y être manipule. Mais les
LE CULTIVATEUR DU SUD-CENTRE.
fois les tiges. Dès qu'il a constaté l'invasion, le
cultivateur ne doit pas;se: contenter dé faucher
les parties atteintes, il lui: faut: -, aussi :vi;s'iter la
pièce, en surveiller les abords,"lâfliv de seren-
drecompte s'il n'existe pas des: ventes sponta-
nées infectées qui pourraient propager lé fléau.
Les jardins devraient être aussi débarrassées
des plantes menaçant les cultures des petits
pois; la vipérine/la bourache, l'alliaire, de-
vraient être arrachées, qu'elles soient infectée;,
ou non.
Lorsqu'une planche, un carré de petits pois,
sont atteints du blanc, il faut les sacrifier aussi-
tôt et brûler les pailles.
Le sel contre le chardon.
■ M. Wendelen, horticulteur des environs d'Ar-
ra.s, préconise un moyen pratique et peu coû-
teux de détruire les chardons.
Ayant constaté, à la suite d'un essai, que le
sel était-une substance très efficace pour la des-
truction de la prêle et du liseron, sauvage, il
pensa qu'il pourrait peut-être également tuer
le chardon.
L'événement vint confirmer ses prévisions.
Les chardons ayant été déchaussés, cet horti-
culteur mit un peu de sel autour de leur tige;
trois: jours après, il constata] qu'ils commen-
çaient à devenir malades. Au bout de huit
jours, la tige, complètement corrodée, laissait
tomber la tête. Pas un chardon n'a repoussé
depuis.
Le traitement de 25 ares du potager de M.
Wendelen ne lui a coûté qu'un kilo de sel et
trois heures de travail.
Industries agricoles
Le fromage de Roquefort dans la Crau (1).
La Crau est une Vaste plaine caillouteuse si-
tuée dans le département des Bouches-du-
Rhône, entre le Rhône (ou plutôt le canal d'Ar-
les à Bouc) à l'Ouest, les collines d'Istres et de
Saint-Mitre (au bord de l'étangde Berre) à l'Est,
la nier au Sud et les Alpines au Nord.
Les voyageurs qui se dirigent d'Arles sur Mar-
seille la traversent dans toute sa largeur. Il n'est
pas un d'entre eux, sans doute, qui n'ait remar-
qué ce sol stérile, couvert de cailloux roulés
jaunâtres, formant comme un vaste tapis sur la
terre rouge. Nous ne nous arrêterons pas sur
l'origine plus ou moins discutée de cette im-
mensité nue et désolée chantée par le poète de
Mireille en des termes qui donnent assez l'idée
de l'imposante sérénité qui règne en ce lieu :
La Crau cro tranquiïo et mudo.
Apcralin soim estendudo
Se perdié dins la mar et la mar dins l'air blu (2).
(l)Ext, AD l'Industrie Laitière,
(2) La Crnu était tranquille et muette.— Là-bas son étendue r-
se perdait dans la mer et la mer dans l'air bleu.
On parcourt là, en effet, kilomètres sur kilo-
mètres sans rencontrer âme qui vive, au mi-
lieu d'un silence absolu émotionuani, seul par-
fois troublé par l'impétueux mistral que rien
n'arrête dans cette étendue déimdéej ou par le
cri de quelque courlis regagnant les -marais de
ce la coustièro ».
L'hiver, cependant, cette mqnotoMiesst rom-
pue par le bêlementdes troupeaux, lgs;eiochët-
tes des brebis ou les grosses sonnamesJd.es ânes
ou des brebis et des boucs conducteurs;*:.Iî me-
noun », le tout entremêle d'abôiéhîeiïts de
chiens et des cris de bergers^
La Crau est, eii effet, le lieu de rendez-vous
des troupeaux transhumants dé mérinos « lis
escarbots », qui aux approches aës frimas quit-
tent les hauteurs alpestres; OÙ, dès le mois de
mai, ils sont allés chercher dàftsTes fraîches
pâtures la nourriture qui leur ferait'.défaut pen-
dant l'été dans le « Sahara provençal ». Là, par
suite de la constitution physique spéciale du
sol, de la sécheresse extrême xjtii y règne dans
la période estivale; toute végétation, herbacée
est impossible ; lé gazon y est littéralement
brûlé. Mais dès les pluies d'automne une herbe
fine de graminées et-.de légumineuses pointe .
entre les cailloux que les bêtes déplacent de lèiii
museau. Elle n'est pas abondante, Certes, cette
végétation ; mais par contre, elle est très rapide
et bien nutritive, à ce point queles bergers di-
sent, dans leur langage, que Quelques bouchées
suffisent pour sustenter les animaux : « Boucado
faï ventrado. »
Vers la fin octobre, à leur retour de la monta-
gne, les troupeaux s'arrêtent quelque temps
sur les confins de la Crau cultivée, où, grâce
aux canaux dérivés de la Durance, sont établies
de nombreuses prairies. Là, les: ovins broutent
la dernière pousse, puis s'en vont dans lésa cou-
sous » ou terrains de grand parcours dé la Craù
stérile, dans lés quelques oasis créées à la fa-
veur de sources naturelles et aussi dans la Ca-
margue. . i '
Quant, aux environs de la Noël, lé lait des
mères devient' disponible, on fabrique alors
dans les fermes « les mas » de petits fromages
blancs ou fromageons, que l'on vend environ
3 fr. 501a douzaine. Un de ces fromages exi-
geant un peu plus d'un litre, ce dernier acquiert
ainsi une valeur de 25 centimes en chiffre rond.
Une certaine quantité de lait est également por-
tée dans les villes, et les agglomérations du voi-
sinage, où il est cédé à 35 ou 40 Céntinies.
Aujourd'hui: lès producteurs trouvent cepen-
dant un nouveau débouché très avantageux
dans quelques petites laiteries que des industriels
de l'Aveyron sont venus installer dans la région,
par exemple au Pont-de-Crau, à Moulés, à En-
tressen. Un acheteur a même eu l'intention de
ramasser le lait pour l'expédier à Marseille.
On sait que le roquefort est un des rares fro-
mages fabriqués presque exclusivement avec du
lait de brebis. Or, pour faire face aux exigences
croissantes du commerce, les industriels du
pays de ce nom vont chercher quelquefois fort
loin, jusqu'en Corse, le lait de brebis nécessaire,
Si l'on pense combien est fragile une telle ma-
tière et, d'autre part, quel degré de fraîcheur,
et de pureté elle doit avoir pour donner un fro-
mage de bonne qualité, on comprend qu'il ne
pouvait être question de transporter ce lait à
Roquefort même pour y être manipule. Mais les
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