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- Les Saints du diocèse de Coutances et Avranches, par M. le Chanoine PIGEON.
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— 11 —
» à ce malade afin que, pour ce bienfait, on rende une louange.
» éternelle à votre nom. » Tous les assistants répondirent « Amen. »
Bientôt le malade fut guéri et, se levant, alla de son pas vers l'église
pour rendre grâces, de ce bienfait à l'Auteur de tout bien.
Paterne fit encore un autre miracle. Une femme, apprenant les
guérisons miraculeuses du saint, lui présenta son fils atteint d'une
fièvre quarte. Aussitôt l'ami de Dieu ordonna qu'on lui apportât de
l'eau. Après l'avoir sanctifiée par un signe de croix, il ordonna
qu'on en donnât au malade. Celui-ci en but, et la bonté divine qui
écoute toujours ceux qui l'invoquent avec foi, le délivra de la
fièvre au point qu'il n'en ressentit jamais les effets. Plusieurs, que
dis-je, d'innombrables guérisons furent encore dues au saint, pour
différentes maladies. La bienfaisance céleste, toujours magnanime,
se manifesta aussi en chassant les démons des corps qu'ils obsé-
daient. Mais il serait trop long de les consigner par écrit; nous
aimons mieux rapporter l'histoire de la passion du saint.
Quelque temps après tous ces prodiges, saint Paterne résolut
d'aller revoir le monastère de Jaulne, distant de celui de Saint-Pierre
de Sens d'environ quinze milles. Pour s'y rendre, il fallait traverser
une forêt très épaisse, parce qu'il n'existait pas d'autre chemin ni
à droite ni à gauche de ces bois. En les parcourant il rencontra une
multitude de brigands qui lui demandèrent où il se rendait. Il ré-
pondit qu'il allait au monastère de Janine et se mit à parler un peu
avec eux. Il leur reprocha doucement, de dresser des embûches,
aux voyageurs, de se réjouir de leur mort, de s'enivrer du sang de
personnes inoffensives et de s'enrichir inhumainement de dépouil-
les et de rapines. « Pourquoi, malheureux, vous cacher dans ces
lieux occultes comme le lion qui attend sa proie? » Mais les voleurs,
méprisant ses pieuses réprimandes, restèrent obstinés dans leurs
mauvais desseins et résolurent de le mettre à mort. Le saint, quel-
que peu ému des insultes qu'il recevait, ajouta : « Si vous ne cessez
» vos outrages, je vous dénoncerai à la puissance civile qui vous
» condamnera aux supplices temporels, en attendant les peines de
» l'enfer. Je vous engage donc à faire pénitence et à demander à
» Notre-Seigneur ses abondantes miséricordes. » Mais ces miséra-
bles, persistant dans leurs projets, et craignant d'être dénoncés à
la justice humaine, comme le bienheureux les en avait menacés, le
conduisirent dans l'endroit le plus sombre de la forêt et, après lui
» à ce malade afin que, pour ce bienfait, on rende une louange.
» éternelle à votre nom. » Tous les assistants répondirent « Amen. »
Bientôt le malade fut guéri et, se levant, alla de son pas vers l'église
pour rendre grâces, de ce bienfait à l'Auteur de tout bien.
Paterne fit encore un autre miracle. Une femme, apprenant les
guérisons miraculeuses du saint, lui présenta son fils atteint d'une
fièvre quarte. Aussitôt l'ami de Dieu ordonna qu'on lui apportât de
l'eau. Après l'avoir sanctifiée par un signe de croix, il ordonna
qu'on en donnât au malade. Celui-ci en but, et la bonté divine qui
écoute toujours ceux qui l'invoquent avec foi, le délivra de la
fièvre au point qu'il n'en ressentit jamais les effets. Plusieurs, que
dis-je, d'innombrables guérisons furent encore dues au saint, pour
différentes maladies. La bienfaisance céleste, toujours magnanime,
se manifesta aussi en chassant les démons des corps qu'ils obsé-
daient. Mais il serait trop long de les consigner par écrit; nous
aimons mieux rapporter l'histoire de la passion du saint.
Quelque temps après tous ces prodiges, saint Paterne résolut
d'aller revoir le monastère de Jaulne, distant de celui de Saint-Pierre
de Sens d'environ quinze milles. Pour s'y rendre, il fallait traverser
une forêt très épaisse, parce qu'il n'existait pas d'autre chemin ni
à droite ni à gauche de ces bois. En les parcourant il rencontra une
multitude de brigands qui lui demandèrent où il se rendait. Il ré-
pondit qu'il allait au monastère de Janine et se mit à parler un peu
avec eux. Il leur reprocha doucement, de dresser des embûches,
aux voyageurs, de se réjouir de leur mort, de s'enivrer du sang de
personnes inoffensives et de s'enrichir inhumainement de dépouil-
les et de rapines. « Pourquoi, malheureux, vous cacher dans ces
lieux occultes comme le lion qui attend sa proie? » Mais les voleurs,
méprisant ses pieuses réprimandes, restèrent obstinés dans leurs
mauvais desseins et résolurent de le mettre à mort. Le saint, quel-
que peu ému des insultes qu'il recevait, ajouta : « Si vous ne cessez
» vos outrages, je vous dénoncerai à la puissance civile qui vous
» condamnera aux supplices temporels, en attendant les peines de
» l'enfer. Je vous engage donc à faire pénitence et à demander à
» Notre-Seigneur ses abondantes miséricordes. » Mais ces miséra-
bles, persistant dans leurs projets, et craignant d'être dénoncés à
la justice humaine, comme le bienheureux les en avait menacés, le
conduisirent dans l'endroit le plus sombre de la forêt et, après lui
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